A . C A U V E T LA COMPOSITION Introduction : un seul paragraphe

LA COMPOSITION
Introduction : un seul paragraphe mais qui comporte :
 éventuellement : phrase d’accroche  mais pas de banalité (de tout temps …). Vous pouvez partir
d’une anecdote ou d’un événement d’actualité, mais dans le doute : abstenez-vous.
 la définition du sujet = des mots du sujets
 la limitation du sujet (période et dates en histoire, espace concerné en géographie)
 la problématique : au pire une simple reformulation du sujet sous forme interrogative, au mieux,
une ou plusieurs questions élaborées
 l’annonce du plan  évitez le « nous » car c’est vous + le correcteur = préférez : « je », « on », le
passif
On saute deux lignes
Grandes parties : Les grandes parties (entre 2 et 5) sont séparées par des transitions pour les relier + on
saute une ligne.  1 paragraphe [= avec un alinéa de 2 carreaux] se construit avec 1) une idée / argument
qui peut être développé 2) un exemple concret, précis pour l’illustrer = entre 2 et 5 paragraphes / partie.
On saute deux lignes
Conclusion : un seul paragraphe mais qui comporte :
 la réponse à la problématique posée dans l’introduction de façon synthétique
 si possible : une ouverture : sur un autre problème, une autre question. En histoire, on ne se
demande pas si un événement risque de se produire (la guerre de Troie a bien eu lieu), ni de
discours d’apocalypse en géographie (on va tous mourir). On peut évoquer ce qui se passe ailleurs
(ouverture spatiale), ce qui est comparable ou au contraire en opposition (thématique). On peut
aussi montrer l’évolution actuelle ou les répercussions, l’impact d’un événement ancien sur notre
quotidien, ou encore montrer que les contemporains avaient une analyse radicalement différente
de celle que l’on a aujourd’hui d’une même situation.
LE PLAN EN HISTOIRE
problématiques courantes : toute composition doit montrer une évolution (dans le temps)
 continuité / rupture
 origines et conséquences (succès / échecs)
 facteurs = pourquoi y a-t-il eu cette évolution ? + moteurs / limites
 expliquer un paradoxe  ex. : Pourquoi parle-t-on de guerre pour la période de paix qui dure
depuis 1945 ?
 Attention : pas de futur simple en histoire pour les événements passés : passé ou présent historique (ou
3 plans possibles
 le plan chronologique (le plus facile)  les grandes parties correspondent à des périodes (bornées
par des dates) à l’intérieur desquelles on étudie des thèmes (la société, l’économie …) = on insiste
sur les facteurs, les explications des évolutions et sur les ruptures (entre grandes périodes)  ce
n’est pas souvent le plan le plus intéressant, mais c’est le plus simple.
A. CAUVET
futur antérieur).
 le plan thématique  les grandes parties correspondent à des thèmes que l’on étudie chacun
chronologiquement (c’est la difficulté du plan thématique) = pour montrer une évolution en
insistant sur son origine et ses conséquences
Attention au plan à tiroirs  grand danger du plan thématique : c’est un plan dans lequel on peut
intervertir / inverser les grandes parties = il n’est pas suffisamment bien construit : soignez vos
transitions et la formulation des grandes parties.
 le plan dialectique (plan « Sciences Po »)  à éviter dans une copie de bac, mais fonctionne assez
bien pour les sujets sous forme d’affirmation
o I. Thèse = on présente tous les arguments en faveur de l’affirmation
o II. Antithèse = on présente tous les arguments contraires à l’affirmation
o III. Synthèse (peut être la conclusion) = on nuance en montrant que l’affirmation de départ
est vraie seulement dans certains cas ou sous certaines conditions.
LE PLAN EN GEOGRAPHIE
3 plans possibles
 le plan « traditionnel » (le plus facile, démarche très scientifique)
o I. Description = où le phénomène est-il présent / absent, quelle est son intensité ?
o II. Explication = pourquoi observe-t-on ces inégalités et comment évoluent-elles ?  quels
sont les processus (mots souvent avec le suffixe –tion : industrialisation, urbanisation,
littoralisation …) qui expliquent les disparités (passées et futures)
o III. Typologie = classement en fonction d’un critère  ex. du plus intégré/ développé … au
moins intégré / développé … Sur certains sujets, cette partie peut être remplacée par les
limites ou au contraire les solutions.
 le plan par échelles = une grande partie par échelle : de la plus petite (le monde) à la plus grande
(la région ou la ville)  but : montrer qu’à des échelles différentes il y a des situations et des
évolutions différentes. Ce plan nécessite des connaissances solides, voire approfondies.
 le plan thématique = c’est souvent celui adopté en cours, mais il est rarement pertinent pour une
composition car le risque est grand de faire une dissertation de sciences sociales et de ne pas avoir
de raisonnement géographique = ne pas montrer la diversité ni changer d’échelle pour analyser le
processus.
N’oubliez pas d’illustrer vos copies de schémas commentés, ce sont des points bonus.
A. CAUVET
problématiques courantes : toute composition doit montrer des disparités (= des différences, nuances) à
différentes échelles (ex. : le monde = petite échelle, la ville = grande échelle) et les logiques d’organisation
de l’espace
disparités, inégalités (description)
évolution / processus (explication)
homogénéisation / différenciation ; uniformisation /
unité / diversité
spécialisation
hiérarchisation ; domination / dépendance ; intégration /
centre / périphérie
marginalisation
concentration / dispersion
polarisation / dissémination, déconcentration
dynamisme / déclin
attraction, polarisation / répulsion, déprise
atout, potentiel / contrainte, limite
transformation, mutation ; stagnation, raréfaction