C HAPITRE XII: G ÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE DU PLAN I) Mode de repérage dans le plan Définition : Repère cartésien du plan • Un repère cartésien du plan est un triplet (O; #» ı , #» ) où : - O est un point du plan qu’on appelle l’origine du repère ; - ( #» ı , #» ) est un couple de vecteurs du plan non colinéaires qu’on appelle une base du plan. • Si (O; #» ı , #» ) est un repère du plan, on dit que le repère est orthogonal si les vecteurs #» ı et #» sont orthogonaux • Si (O; #» ı , #» ) est un repère du plan, on dit que le repère est orthonormal ou orthonormé si les vecteurs #» ı et #» sont orthogonaux et de même norme k #» ı k = k #» k (= 1 qui devient l’unité de mesure) • Si (O; #» ı , #» ) est un repère orthonormal du plan et si le plan est muni d’une orientation, - on dira que le repère est orthonormal direct si le sens de #» ı vers #» est le sens positif (ou direct). - on dira que le repère est orthonormal indirect si le sens de #» ı vers #» est le sens négatif (ou indirect). Figures géométriques élémentaires et repère du plan : −→ −→ Un triangle ABC (un parallélogramme ABCD) non aplati fournit un repère (A; AB, AC) du plan. −→ −→ Un triangle ABC rectangle en A (ou un rectangle ABCD) non aplati fournit un repère (A; AB, AC) orthogonal du plan. −→ −→ Un triangle isocèle rectangle ABC en A (ou un carré ABCD) non aplati fournit un repère (A; AB, AC) orthonormé du plan. → − − → Dans un triangle équilatéral ABC non aplati, on peut construire un repère orthogonal (I; IB, IC) du plan où I est le milieu de [AB] Théorème : Coordonnées cartésiennes dans un repère cartésien (Admis) ¡ ¢ • Si O; #» ı , #» est un repère du plan et si #» u est un vecteur du plan, alors il existe un unique couple (x, y) de réels tels que #» u = x #» ı + y #» : (x, y) sont les coordonnées cartésiennes de #» u dans la base ( #» ı , #» ) et on note #» u à ! x ¯ ¯ x ou #» u ¯¯ y y ¡ ¢ • Si O; #» ı , #» est un repère du plan et si M est un point du plan, alors il existe un unique couple (x, y) de réels −−→ tels que OM = x #» ı + y #» : (x, y) sont les coordonnées cartésiennes de M dans le repère (O; #» ı , #» ) et on note M (x; y) ~ j M y Le réel x est alors l’abscisse et le réel y est l’ordonnée du vecteur #» u (resp. du point M) ~ u O ~ i x Attention ! Il faut bien différentier le vecteur #» u de ses coordonnées (x; y) : si on change de repère, les coordonnées changent mais le vecteurs lui n’a pas changé ! Même s’il arrive que dans d’autres disciplines, on écrive un symbole = entre le vecteur et ses coordonnées, nous réserverons en mathématiques l’usage du symbole = à des objets de même nature : des vecteurs peuvent être égaux, des couples de coordonnées peuvent être égaux mais un vecteur "n’est pas égal" à ses coordonnées. 1/8 LEROY - PTSI Paul Constans Méthode : Comment justifier des coordonnées ? ¡ ¢ Lorsqu’on doit justifier les coordonnées d’un point M (resp. d’un vecteur #» u ) dans un repère O; #» ı , #» , ¯ ¯ x −−→ #» #» #» #» #» #» on établit une relation vectorielle OM = x ı + y (resp : u = x ı + y ) qui donne, par définition, M(x; y) (resp. u ¯¯ ) y E XEMPLE N O 1 ABCD est un carré direct du plan de centre O. 1 On appelle I le milieu de [AB] et J l’image de C par l’homothétie de centre I et de rapport . 4 −→ −→ − → −→ Donner (en le justifiant) les coordonnées de tous les points dans : 1) le repère (A, AB, AD) 2) le repère (A, AI, AO) Rappelons brièvement les règles de calculs vues sur les coordonnées dans les classes antérieures : • Le plan étant munit d’un repère quelconque (O; #» ı , #» ). Si pour tout point M du plan et tout vecteur #» u du plan, on convient de noter : ¯ ¯ x #» u #» les coordonnées de #» u M(x M ; y M ) les coordonnées de M et u ¯¯ #» yu ¯ ¯ αx #» v u + x #» Pour tous vecteurs #» u et #» v et pour tout réel α alors α #» u + #» v ¯¯ #» αy #» + y u v ¯ ³x +x y + y ´ −→ ¯¯ x B − x A A B A B Pour tout point A et B : AB ¯ Le milieu I de [AB] vérifie I ; yB − y A 2 2 • Le plan étant munit d’un repère orthonormé (O; #» ı , #» ). q −→ #» #» Pour tout vecteur u = AB : k u k = x 2#» + y 2#» u u et p −→ kABk = (x B − x A )2 + (y B − y A )2 Définition : Coordonnées polaires dans un repère orthonormé Si le plan est rapporté à un repère orthonormé direct (O; #» ı , #» ), on définit, pour tout réel θ : #» #» v (θ) ¡ ¢ #» #» #» #» #» #» #» π #» u (θ) = cos θ ı + sin θ et v (θ) = u θ + 2 = − sin θ ı + cos θ u (θ) Le couple de réels (ρ; θ) est un couple de coordonnées polaires O −−→ du point M si on a l’égalité vectorielle : OM = ρ #» u θ. θ M #» ı Attention, les coordonnées polaires du point M existent toujours mais ne sont pas uniques ! En effet, en identifiant le repère (O, #» ı , #» ) au plan complexe où le point M a pour affixe z, on peut choisir - pour ρ = |z| et pour θ toutes valeurs de l’argument de z soit θ ≡ arg(z) [2π] - pour ρ = −|z| et pour θ les valeurs θ ≡ π + arg(z) [2π] −→ −→ S UITE EXEMPLE N O 1 Dans le repère (A; AB, AD), donner deux couples de coordonnées polaires de B, D et O 2/8 LEROY - PTSI Paul Constans II) Produit scalaire et produit mixte (ou déterminant) Le plan est muni d’une orientation ce qui permet de définir la notion d’angle orienté de vecteurs. Définitions : Produit scalaire et produit mixte (ou déterminant) dans le plan − − − − • Le produit scalaire de deux vecteurs → u et → v du plan est le réel noté → u .→ v qui vaut : → − → − → − → − → − → − → − − − − u . v = 0 si u ou v est nul et u . v = k u k k→ v k cos(→ u ,→ v ) sinon. → − → − − − • Le produit mixte (ou déterminant) de deux vecteurs u et v du plan est le réel noté [→ u ,→ v ] qui vaut : − − − − [→ u ,→ v ] = 0 si → u ou → v est nul − − − − − − [→ u ,→ v ] = k→ u k k→ v k sin(→ u ,→ v ) sinon. et Propositions : Interprétations géométriques du produit scalaire et du produit mixte (ou déterminant) −→ − −→ − Si → u = AB et → v = AC, et si on appelle H le projeté orthogonal de C sur la droite (AB) alors ¯→ ¯ −→ −→ −→ −→ → − → − − ¯[ − u . v = AB.AH = ±AB × AH u ;→ v ]¯ est l’aire du parallélogramme contruit sur AB et AC C1 v~1 θ2 H2 θ1 A v~2 C2 D1 B ~ u H1 D2 Proposition : Caractérisation de l’orthogonalité et de la colinéarité des vecteurs − − − − • Les vecteurs → u et → v sont orthogonaux si et seulement si → u .→ v = 0. − − − − • Les vecteurs → u et → v sont colinéaires si et seulement si [→ u ,→ v ] = 0. → − → − → − → − → − • En particulier, u . u = k u k2 et [u , u ]=0 Proposition : Symétrie, antisymétrie et bilinéarité − − • Si → u et → v sont deux vecteurs du plan, − − ∗ → v .→ u= → − − ∗ [ v ,→ u]= on dit que le produit scalaire est symétrique ; on dit que le produit mixte (ou déterminant) est antisymétrique. • Le produit scalaire et le produit mixte (ou déterminant) sont des formes bilinéaires car : − − − − − − ∗ les applications → v → 7 → u .→ v et → u 7→ → u .→ v sont toutes deux linéaires ; → − → − → − → − → − − ∗ les applications v 7→ [ u , v ] et u 7→ [ u , → v ] sont toutes deux linéaires. − → et − → sont trois vecteurs du plan, et si α et β sont deux réels, autrement dit : si → u,− v v 1 2 → − − → − → − → + β− →] = u .(αv 1 + βv 2 ) = et [→ u , α− v v 1 2 → − → − → − → − → − → − et par symétrie/antisymétrie, on a aussi u 7→ u . v (resp. u 7→ [ u , v ]) est aussi linéaire. 3/8 LEROY - PTSI Paul Constans Proposition : Produit scalaire et produit mixte(ou déterminant) dans une base orthonormée directe ¯ ¯ 0 ¯ x ¯ x → − → − #» #» ¯ Si le plan est rapporté à une base orthonormée directe ( ı ; ), et si u ¯ et v ¯¯ 0 , y y ¯ ¯ 0 ¯ ¯ x x → − − − − ¯ = x y 0 − y x0 alors u .→ v = xx 0 + y y 0 et [→ u ,→ v ] = ¯¯ y y0 ¯ (vraie seulement si la base est orthonormée) ¯ ¯ x − − Lorsque la base est quelconque, on a [→ u ,→ v ] = ¯¯ y ¯ x 0 ¯¯ #» #» [ı, ] y 0 ¯ | {z } 6=0 E XEMPLE N O 2 Calculer une aire, déterminer des angles orientés Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O; #» ı , #» ). On donne A(1, 2), B(2, 3), C(6, 1), D(3, 0). 1. Déterminer M tel que OADM est un parallélogramme et donner alors son aire. Quelle est l’aire du triangle ABC ? 2. Justifier que le triangle ABD est rectangle en A. −→ −→ −→ −→ 3. Déterminer la mesure principale en radian dans ] − π, π[ de l’angle (BD, BC) puis de (AC, BD). III) Les droites dans le plan III-1) Représentations paramétriques et cartésiennes d’une droite dans le plan Définition et méthode : Représentation paramétrique d’une droite dans le plan ¡ ¢ Lorsque le plan est rapporté à un repère O; #» ı , #» quelconque, ¯ ¯ α → − • on peut repérer la droite D par un point A(x A ; y A ) et un vecteur directeur u ¯¯ β −→ • on peut repérer la droite D par deux points A et B mais alors D est issue de A et elle est dirigée par #» u = AB On note alors D = A + Vect( #» u) D est issue de A et que #» u est un vecteur directeur de D et on dit que On obtient une représentation paramétrique à partir de la description géométrique par : M(x; y) ∈ D ⇔ Réciproquement, une représentation de la forme D : ½ x = x 0 + at , t ∈ R où (x 0 , y 0 , a, b) ∈ R4 sont connus y = y 0 + bt permet d’identifier géométriquement ½ 2x = 3a + 2 O E XEMPLE N 3 Si ∆ : , a ∈ R alors 3y = −6a car 4/8 LEROY - PTSI Paul Constans Définition et méthode : Représentation cartésienne d’une droite ¡ ¢ Lorsque le plan est rapporté à un repère O; #» ı , #» quelconque, si D = A + #» u on obtient une équation cartésienne de D par M(x; y) ∈ D ⇔ Réciproquement, ¯ ¯ −b → − une équation du type ax + b y + c = 0 avec (a; b) 6= (0; 0) représente une droite dirigée par le vecteur u ¯¯ a Attention ! Il y a une infinité d’équations cartésiennes pour une droite donnée qui sont toutes proportionnelle entre elles. On parle parfois de l’équation réduite d’une droite : il s’agit de l’équation cartésienne ∗ x = α pour les droites verticales ∗ y = mx + p pour les autres droites ¯ ¯ 1 Le réel p est l’ordonnée à l’origine et le réel m est la pente de la droite de sorte que #» u ¯¯ m dirige la droite. Définition et méthode : Représentation cartésienne à l’aide d’un vecteur normal dans un repère orthonormé Lorsque le plan est rapporté à un repère (O, #» ı , #» ) est orthonormé direct, On obtient à ! a → − on peut repérer une droite par un point A(x A ; y A ) et un vecteur normal n b alors une équation cartésienne de D par : M(x; y) ∈ D ⇔ Réciproquement, dans un repère orthonormé direct, à ! a → − une équation du type ax + b y + c = 0 avec (a, b) 6= (0, 0) représente une droite de vecteur normal n b S UITE EXEMPLE N O 2 Passer d’une représentation à une autre, changement de repère 4. Donner une représentation paramétrique de la droite (AB). Proposer trois méthodes pour trouver une équation cartésienne de (AB) dans (O; #» ı , #» ). 5. On donne la droite D : y = 2x − 3. Donner une représentation paramétrique de D. −→ −→ 6. Donner une équation cartésienne de l’axe des abscisses (O, #» ı ) dans le repère orthogonal (A, AB, AD) ? Méthode : Comment réaliser un changement de repère ? ¢ #» #» #» ¯ x 1 #» ¯ x 2 Pour passer d’un repère R = O; #» ı , #» à un autre repère R 0 = (Ω; I , J ) avec Ω(a, b), I ¯¯ et J ¯¯ , ¯ ¡ ¯ y1 y2 on cherche des relations entre les coordonnées M(x, y) dans R et les coordonnées M(X, Y) dans R 0 avec les définitions : 5/8 LEROY - PTSI Paul Constans III-2) Positions relatives de droites dans le plan Définitions : Droites parallèles, droites perpendiculaires, droites sécantes, droites concourantes Si D = A + Vect( #» u ) et D 0 = A0 + Vect( #» u 0 ) sont des droites du plan, - on dit que les deux droites sont parallèles lorsque #» u et #» u 0 sont colinéaires - on dit que les deux droites sont perpendiculaires lorsque #» u et #» u 0 sont orthogonaux - on dit que les deux droites sont sécantes lorsqu’elles ont un point commun Si (Dm )m∈I est une famille de droites du plan (I ensemble quelconque), on dit \ que ces droites sont concourantes lorsqu’il y a un unique point M commun à toutes les droites autrement dit Dm = {M} m∈I Définition : Régionnement du plan Une droite d’équation cartésienne D : ax + b y + c = 0 où (a, b) 6= (0, 0) sépare le plan en deux demi-plan. Celui caractérisé par l’inéquation ax + b y + c Ê 0 et l’autre caractérisé par l’inéquation ax + b y + c É 0 ½ ¡ ¢ x = 3−λ E XEMPLE N O 4 On considère la droite D : , λ ∈ R dans un repère orthonormé O; #» ı , #» y = −1 + 2λ 1. Donner une équation cartésienne de D et de la parallèle D 0 à D issue de B(1, 1) 2. Étant donné la famille de droite (∆m )m∈R où ∆m : mx + (m − 1)y + 2 = 0, déterminer m pour que a) ∆m et D soient perpendiculaires b) ∆m et D soient parallèles 3. Préciser les inéquations définissant le domaine A compris entre les 3 dernières droites définies ci-dessus et l’axe des abscisses. Définition : Projeté orthogonal d’un point sur une droite Si D = A + Vect( #» u ) est une droite du plan et M un point du plan, on appelle projeté orthogonal de M sur D le point d’intersection H de D avec la perpendiculaire à D issue de M. A ~ u M D H ª C’est le point de D tel que : MH = min MP | P ∈ D , on dit que MH est la distance de M à la droite D. © P E XEMPLE N O 5 Déterminer un projeté orthogonal, calculer la distance d’un point à une droite Calculer la distance du point M(1, −1) à la droite D : 2x + y − 3 = 0 E XEMPLE N O 6 Des formules qu’il vaut mieux savoir redémontrer... ¡ ¢ Si M est un point du plan et D = A + Vect( #» u ) de vecteur normal #» n dans un repère orthonormal O; #» ı , #» , −−→ −−→ n| |[AM, #» u ]| |AM. #» 1. démontrer les formules : d (M, D) = = #» #» ku k kn k |ax M + b y M + c| 2. Si D : ax +b y +c = 0 et M(x M , y M ), montrer que : d (M, D) = . Retrouver le résultat de l’exemple 4. p a2 + b2 6/8 LEROY - PTSI Paul Constans IV) Les cercles dans le plan Définitions et méthodes : Représentation des cercles dans le plan Lorsque le plan est rapporté à un repère (O, #» ı , #» ) orthonormé direct, • on peut repérer C par son centre Ω(a; b) et son rayon R ∗ une représentation paramétrique de C est alors donnée par : M(x, y) ∈ C ⇔ ∗ une équation cartésienne de C est alors donnée par : M(x; y) ∈ C ⇔ Réciproquement, on peut identifier géométriquement un cercle à l’aide de sa représentation. ½ x = 1 + 2 sin t O S UITE EXEMPLE N 3 : Identifier C1 : , t ∈ R et C2 : x 2 + 8x + y 2 − 6x = 0 y = 2 cos t • on peut repérer C par son diamètre [AB] où A(x A ; y A ) et B(x B ; y B ) M(x; y) ∈ C ⇔ une équation x 2 + y 2 + 2ax + 2b y + c = 0 où (a, b, c) ∈ R3 représente soit un cercle, soit un point soit ;. Définitions : Intérieur et extérieur d’un cercle, tangente à un cercle Un cercle sépare le plan en deux parties :l’intérieur du cercle et l’extérieur du cercle. Un point M est à l’intérieur (resp. à l’extérieur) du cercle de centre Ω de rayon R si ΩM < R (resp. si ΩM > R) −−→ En un point M d’un cercle, la tangente en M est la droite issue de M est normale à ΩM où Ω est le centre du cercle. Le point de tangence est alors le projeté orthogonal de Ω sur la tangente. Méthode : Comment étudier l’intersection d’une droite et d’un cercle ? Pour étudier l’intersection d’une droite D et d’un cercle C de centre Ω et de rayon R, on compare d (Ω, D) à R. - Si d (Ω, D) > R, alors la droite et le cercle ne se rencontre pas : D ∩ C = ;. - Si d (Ω, D) < R, alors la droite rencontre le cercle selon deux points : D ∩ C = {A, B}. En partant d’une représentation paramétrique de D qu’on injecte dans l’équation de C, on trouve les paramètres des deux points comme solution d’une équation du second degré. - Si d (Ω, D) = R, alors la droite est tangente au cercle et l’intersection est réduite au point de contact P : D ∩ C = {P}. E XEMPLE N O 7 Le plan est rapporté à un repère orthonormal. |ax M + b y M + c| On rappelle la formule d (M, D) = donnant la distance de M(x M , y M ) à la droite D : ax+b y +c = 0. p a2 + b2 1. Déterminer la tangente au point A(1, 2) du cercle d’équation x 2 + y 2 − 4x − 1 = 0. 2. Soit C le cercle d’équation x 2 + 6x + y 2 − 4y − 3 = 0 et A le point de coordonnées (1, 3), justifier que A est un point extérieur à C et donner une équation des tangentes à C issues de A. 7/8 LEROY - PTSI Paul Constans Méthode : Comment étudier l’intersection de deux cercles ? Étant donné deux cercles C1 : x 2 +y 2 +2a 1 x+2b 1 y +c 1 = 0 et C2 : x 2 +y 2 +2a 2 x+2b 2 y +c 2 = 0, on étudie l’intersection C1 ∩ C2 en se ramenant de l’étude de l’intersection d’une droite et d’un cercle de la façon suivante : ½ 2au problème ½ 2 x + y 2 + 2a 1 x + 2b 1 y + c 1 = 0 x + y 2 + 2a 1 x + 2b 1 y + c 1 = 0 M(x, y) ∈ C1 ∩ C2 ⇔ ⇔ x 2 + y 2 + 2a 2 x + 2b 2 y + c 2 = 0 2(a 2 − a 1 )x + 2(b 2 − b 1 )y + (c 2 − c 1 ) = 0 (L2 ← L2 − L1 ) ⇔ M(x, y) ∈ C1 ∩ D où D est la droite D : 2(a 2 − a 1 )x + 2(b 2 − b 1 )y + (c 2 − c 1 ) = 0 On peut donc rencontrer trois situations : - C1 ∩ C2 = ; et les cercles ne se rencontrent pas avec deux situations possibles : les deux cercles sont extérieurs l’un par rapport à l’autre ou bien l’un des cercles est à l’intérieur de l’autre. - C1 ∩ C2 = {A, B} et les deux cercles sont sécants. - C1 ∩ C2 = {P} et les deux cercles sont tangents avec deux situations possibles : il sont tangents extérieurement ou bien tangent intérieurement (l’un des cercles est à l’intérieur de l’autre) E XEMPLE N O 8 Le plan est rapporté à un repère orthonormal. On donne C1 , C2 et C3 trois cercles du plan avec : C1 : x 2 + y 2 + 6x − 4y − 3 = 0, C2 : x 2 + y 2 + 6x + 5 = 0 et C3 : x 2 + y 2 + 16x + 6y − 33 = 0 Étudier la position relative de ses trois cercles. En cas de situation de tangence, préciser la tangente commune et la position des cercles par rapport à cette tangente. Si les cercles sont sécants, préciser les points d’intersection. Sinon, préciser si l’un des cercles est à l’intérieur de l’autre. 8/8 LEROY - PTSI Paul Constans
© Copyright 2024