orizons N° 6517-

Le ministre
de l'Agriculture
visite les périmètres
villageois du
Guidimakha
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HORIZONS
Clôture d'une
session de formation
sur la lutte contre
la criminalité
pharmaceutique
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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N°6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015 PRIX : 100 UM
Le Président de la République reçoit l'ambassadeur d'Afrique du
Sud, le directeur du bureau régional du HCR au Moyen-Orient et le
président fondateur de l'Institution Transparency International
L
e Président de la République, Son Excellence
Monsieur
Mohamed Ould Abdel
Aziz, a reçu en audience,
hier, au Palais présidentiel à
Nouakchott, SEM. Luis
Pienar, ambassadeur de la
République d'Afrique du
Sud accrédité en Mauritanie.
Le Président Mohamed
Ould Abdel Aziz a également reçu, hier, M. Amine
Aouad, directeur du bureau
régional du Haut commissariat des Nations Unies
pour les Réfugiés (HCR) au
Moyen-Orient et en Afrique
du Nord.
Le Chef de l’Etat a aussi
reçu, le même jour, le Professeur Eigen Peter, président
fondateur
de
l'institution de Transparency International, actuellement en visite Mauritanie.
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Le Premier ministre reçoit directeur du bureau régional
du HCR au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
Formation et perfectionnement
professionnel dans les pays de l’UMA
Les travaux d'un colloque sur la formation et le perfectionnement professionnel dans les pays du Maghreb arabe, organisé par le ministère de la
Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l'Administration et
celui de l'Emploi, de la Formation professionnelle et des Technologies de
l'Information et de la Communication ont débuté, hier, à Nouakchott.
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Atelier sur l'indicateur
de la pauvreté urbaine
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Vers l’amélioration de la gestion des prisons
L
e Premier ministre, Monsieur
Yahya Ould Hademine, a
reçu en audience, hier à
Nouakchott, le directeur du bureau
régional du Haut commissariat des
Nations Unies pour les Réfugiés
(HCR) au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord, SEM Amine
Aouad, actuellement en visite en
Mauritanie.
Les entretiens ont porté sur les domaines de coopération entre la Mau-
ritanie et le HCR et les moyens de
les renforcer davantage.
L'entrevue s'est déroulée en présence du directeur de cabinet du Premier ministre, M. Mohamed Ould
Djibril.
Les travaux d'un atelier d'évaluation
de la situation des prisons en Mauritanie, organisé par le ministère de la
Justice, avec l'appui du Comité International de la Croix Rouge
(CICR) en Mauritanie ont débuté,
hier, à Nouakchott.
Cette rencontre de deux jours permettra aux participants d'élaborer un
plan d'action annuel visant à amé-
liorer la situation des prisons en
Mauritanie et à créer ne structure qui
aura à suivre son exécution.
Ce plan d'action se fera sur la base
d'un diagnostic approfondi sur les
différents domaines relatifs aux prisons, notamment la santé, la nutrition et la maintenance des bâtiments
des prisons.
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HORIZONS N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
ANNONCES
ADRESSES UTILES
Police Secours
Sapeurs Pompiers
Brigade Maritime
Brigade Mixte
SOMELEC (Dépannage)
SNDE
Météo
Page 2
Avis aux Employeurs
17
18
4525 39 90
4525 25 18
4525 23 08
4529 84 88
4525 11 71
COMMISSARIATS DE POLICE
Commissariat TZ - 1
Commissariat TZ - 2
Commissariat Ksar 1
Commissariat Ksar 2
Commissariat El Mina 1
Commissariat El Mina 2
Commissariat Sebkha 1
Commissariat Sebkha 2
Commissariat Riadh 1
Commissariat Riadh 2
Commissariat Arafat 1
Commissariat Toujounine 1
Commissariat Dar Naïm 1
Commissariat Dar Naïm 2
Commissariat Teyarett 1
Commissariat Teyarett 2
Commissariat Spécial Aéroport
Commissariat Voie publique
Direction Régionale de la Sûreté
Police Judiciaire
4525 23 10
4524 29 52
4525 21 66
4525 27 38
4525 12 97
4524 25 24
4525 38 21
4524 29 82
4524 29 35
4524 29 50
4525 10 13
4525 29 30
4524 29 56
4524 29 53
4525 24 71
4524 29 51
4525 21 83
4525 29 65
4525 21 59
4525 54 49
HÔPITAUX
Centre Hospitalier National
Hôpital Cheikh Zayed
Polyclinique
PMI Pilote
PMI Ksar
PMI Teyarett
4525 21 35
4529 84 98
4525 12 12
4525 22 16
4525 20 19
4525 35 94
Le Directeur Général de la CNSS informe l'ensemble des employeurs affiliés à la Sécurité Sociale qu'au terme de l'arrêté n° 561/MFPTMA du 7
avril 2015, les déclarations sont désormais trimestrielles et doivent être
déposées à la Caisse avec le règlement correspondant, dans les 15 premiers jours de chaque trimestre civil, pour les cotisations du trimestre
civil précédent.
Les employeurs occupant plus de 19 travailleurs ne sont plus tenus de
déposer des déclarations mensuelles,
Le Directeur Général
Mohamed Aly DEDEW
CLINIQUES
Clinique Moulaty
Clinique Najar
Clinique Kissi
Clinique Dr. Moumine
Clinique Makam Ibrahim
Clinique Ben Sina
Clinique Tisram
Clinique 2000
Clinique El Qods
Clinique Adama Diani
Clinique Bien-être
Clinique Chiva
4525 13 41
4525 49 42
45 29 27 27
4525 10 02
4525 57 60
4525 08 88
4525 87 66
4529 33 33
4525 82 61
4525 59 34
4525 13 35
4525 80 80
BANQUES
BAMIS
BADH
BMCI
BNM
BCI
BACIM BANK
CHINGUETTI BANK
GBM
SOCIETE GENERALE MAURITANIE
ATTIJARIBANK MAURITANIE
HORIZONS
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION
ÉDITÉ PAR L’AGENCE
4525 14 24
4525 59 53
4525 24 69
4525 26 02
4529 28 76
4529 19 00
4525 21 73
4525 12 62
4529 70 00
45 29 63 74
AMI
FAX: 45 25 55 20
E-mail :
[email protected]
[email protected]
B P: 371/ 467
Direction des Ressources:
45 25 27 77
Siège:45 25 29 70/45 25 29 40
MAURITANIENNE D’INFORMATION
DIRECTEUR DE PUBLICATION, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE
MAURITANIENNE D’INFORMATION: Yarba Ould Sghaïr
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION :
Mohamed Saleh Ould Chighaly
RÉDACTEUR EN CHEF :
Diagana Babouna
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION :
Baba Dianfa Traoré
RESPONSABLE DE LA MAQUETTE : Elhadrami Ould Ahmedou
TIRAGE :
IMPRIMERIE NATIONALE
HORIZONS N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
ACTUALITE
Le Président de la République
reçoit l'ambassadeur d'Afrique du Sud...
L
e Président de
la République,
Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz,
a reçu en audience,
hier, au Palais présidentiel à Nouakchott,
SEM. Luis Pienar, am
bassadeur de la République d'Afrique du
Sud accrédité en Mau
ritanie.
L'audience a porté sur
les différents aspects
de la coopération entre les deux pays et les
moyens de les renforcer dans tous les domaines.
... le directeur du bureau régional du HCR au
Moyen-Orient et en Afrique du Nord ...
Le Président de la République, Son
Excellence Monsieur Mohamed
Ould Abdel Aziz, a reçu en audience, hier au Palais présidentiel à
Nouakchott, M. Amine Aouad, directeur du bureau régional du Haut
Commissariat des Nations Unies
pour les Réfugiés (HCR) au MoyenOrient et en Afrique du Nord.
Au terme de l'entrevue, le responsable onusien a déclaré à l'AMI qu'il
est venu exprimer, au nom du HCR,
sa gratitude au Président de la République, Son Excellence Monsieur
Mohamed Ould Abdel Aziz, pour
l'accueil et l'hébergement en Mauritanie d'un grand nombre de réfugiés.
''C'est l'occasion d'apprécier hautement la générosité du peuple mauritanien envers ces réfugiés et l'atmosphère de sécurité et de paix dont ils
jouissent depuis leur arrivée en
Mauritanie'', a ajouté le responsable
du HCR.
M. Amine Aouad a ajouté que son
institution apprécie l'effort entrepris
par la Mauritanie pour instituer des
lois spécifiques aux réfugiés.
Le HCR, a-t-il dit, ne ménagera
aucun effort pour soutenir cette démarche sur la scène internationale. Il
a salué les organisations de la société civile mauritanienne qui ont
aidé les réfugiés hors des camps
d'hébergement.
L'audience s'est déroulée en présence du directeur de cabinet du Président de la République, M. Ahmed
Ould Bahiya.
... et le président fondateur de Transparency International
Le Président de la République, Son
Excellence Monsieur Mohamed
Ould Abdel Aziz, a reçu, en audience, hier au Palais présidentiel à
Nouakchott, le Professeur Eigen
Peter, président fondateur de l'insti-
tution de Transparency International, actuellement en visite Mauritanie.
A l'issue de l'audience, le président
fondateur de l'institution de Transparency a déclaré à l'AMI qu'il est
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venu exprimer sa satisfaction pour
les efforts déployés par la Mauritanie dans la promotion du secteur des
pêches et l'amélioration de sa contribution dans l'économie nationale,
surtout après l'initiative de Son Excellence le Président de la République, au mois de janvier dernier,
portant sur la transparence dans le
domaine des pêches.
Le Professeur Eigen Peter a souligné
que la Mauritanie a réalisé beaucoup
de choses dans le domaine au cours
des quatre derniers mois, rappelant
l'organisation par le ministère des
Affaires économiques et du Développement de plusieurs débats et
rencontres impliquant la société civile et les secteurs public et privé
dans la réalisation des opportunités
de transparence dans ce secteur.
L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires économiques et du Développement, M.
Sidi Ould Tah.
Le ministre de la Justice
reçoit l'ambassadeur de France
Le ministre de la Justice, M. Sidi
Ould Zeïne, a reçu en audience, hier
à Nouakchott, l'ambassadeur de
France en Mauritanie, SEM Joël
Meyer.
les deux pays et les moyens de les
développer davantage, s'est déroulée en présence du procureur général près la Cour suprême, du
secrétaire général du ministère de la
L’entrevue qui a porté sur les relations de coopération existant entre
Jstice et de deux chargés de mission
au sein du même département.
Le ministre de la Défense
reçoit l’ambassadeur d’Espagne
Le ministre de la Défense nationale,
M. Diallo Mamadou Bathia, a reçu
en audience, hier à Nouakchott,
l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Mauritanie, SEM. Antonio
Torres.
Intervenant au cours de la rencontre,
le ministre a qualifié les relations
mauritano-espagnoles d'excellentes,
notamment dans le domaine de la
défense.
Le diplomate espagnol a, de son
côté, apprécié le niveau de coopération existant entre les deux pays et
le rôle primordial que joue la Mauritanie dans la sécurité de la région
du Sahel et du Sahara.
Cette rencontre intervient en prélude
à la visite du ministre de la Défense
nationale au Royaume d'Espagne
sur invitation de son homologue espagnol, prévue le 23 du mois courant.
L'audience s'est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le
général de brigade Mohamed Ould
El Hadi, du directeur des Relations
extérieures, le colonel Mohamed
Lemine Mohamedou Chourfa et du
directeur de la Chancellerie et de la
Législation, directeur de cabinet du
ministre par intérim, le colonel Sidaty Hamad.
Le ministre des Affaires
islamiques se rend au Soudan
Le ministre des Affaires islamiques
et de l'Enseignement originel, M.
Ahmed Ould Ehel Daoud, a quitté
Nouakchott, hier, à destination du
Soudan dans le cadre d'une visite de
travail visant le renforcement des relations de coopération entre les deux
pays.
Départ du gouverneur
de la BCM pour le Maroc
Le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), M.
Abdel Aziz Ould Dahi, a quitté
Nouakchott, hier, pour Rabat.
Dans la capitale marocaine, le gouverneur de la BCM représentera la
Mauritanie, les 21 et 22 mai 2015,
aux travaux d'un séminaire régional
de haut niveau, organisé par Bank Al
Maghreb et le Fonds Monétaire International (FMI).
Le gouverneur est accompagné, au
cours de ce voyage, par son conseiller et le directeur du change à la
BCM.
HORIZONS N°6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
ACTUALITE
Formation et perfectionnement
professionnel dans les pays de l’UMA
Les travaux d'un colloque sur la formation et le perfectionnement professionnel dans les pays du Maghreb
arabe, organisé par le ministère de la
Fonction publique, du Travail et de
la Modernisation de l'Administration et celui de l'Emploi, de la Formation professionnelle et des
Technologies de l'Information et de
la Communication ont débuté, hier,
à Nouakchott.
Les participants à cette rencontre
suivront, 4 jours durant, des exposés
portant sur la situation de la formation et du perfectionnement professionnel dans les pays du Maghreb
ainsi que leur rôle dans la lutte
contre le chômage.
Le ministre de la Fonction publique,
du Travail et de la Modernisation de
l'Administration, M. Seyidna Ali
Ould Mohamed Khouna a, dans un
mot prononcé pour l'occasion, souligné que ce colloque s'inscrit dans
le cadre de l'action menée par les autorités publiques visant à redynamiser les institutions de l'Union du
Maghreb Arabe (UMA) et à promouvoir l'action commune dans le
but de répondre aux aspirations de
ses populations.
Le ministre a ajouté que le secteur
du travail occupe une place de choix
dans le programme du Président de
la République qui fait de la formation professionnelle un levier du développement économique et social
du pays.
Il a aussi insisté sur la nécessité d'accorder une importance à la formation professionnelle pour répondre
aux aspirations des peuples maghrébins afin d'atteindre les objectifs du
développement durable des pays de
l'UMA.
L'ambassadeur de Libye en Mauritanie, SEM. Hacene Mohamed Kheliva El Karge, s'est félicité, quant à
lui, de l'organisation de cette rencontre maghrébine qui examine le
phénomène du chômage, qui constitue l'un des soucis majeurs des pays
de l'Union. Il a mis en exergue l'importance de l'élaboration d'un manuel maghrébin sur les concepts de
l'emploi et de la formation professionnelle.
La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du ministre de
l'Emploi, de la Formation professionnelle et des Technologies de l'Information et de la Communication,
de la ministre déléguée auprès de la
ministre des Affaires étrangères et
de la Coopération, chargée des Affaires maghrébines et africaines et
des Mauritaniens de l'Etranger ainsi
que des ambassadeurs des pays de
l'UMA accrédités auprès de la Mauritanie.
Le ministre de l'Agriculture visite
les périmètres villageois du Guidimakha
Le ministre de l'Agriculture, M. Brahim Ould M'Bareck Ould Mohamed
El Moctar, a visité, hier, plusieurs
périmètres villageois, qui entrent
dans le cadre des aménagements que
mène le département, en vue d'augmenter les superficies cultivées au
Guidimakha.
La visite a permis au ministre de
s'informer sur l'état des stations de
pompage et les canaux d'irrigation
ainsi que sur le niveau de préparation de la campagne d'hivernage
2015-2016 pour la culture du riz.
A cette occasion, le ministre a insisté
sur la nécessité de rembourser les
crédits agricoles contractés auprès
de la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD), pour pouvoir obtenir de nouveaux crédits pour le
financement de la campagne actuelle.
Il a ajouté que son département travaille pour la résolution des pro-
blèmes posés, notamment ceux relatifs aux questions techniques dans
certains périmètres dans le but d'assurer la participation de tous les
agriculteurs à la campagne d'automne.
Le ministre avait tenu, lundi soir,
une réunion avec les agriculteurs du
Guidimakha au cours de laquelle il
a parlé des interventions du secteur
dans la wilaya.
Il a déclaré qu'il y a eu un bond qualitatif en matière d'aménagements
agricoles qui a permis d'atteindre
900 ha aménagés, ou en cours de
réalisation, avec un rendement de 6
tonnes/ha.
Il a attiré l'attention sur le fait que
des efforts ont été également fournis
pour la promotion des cultures pluviales, à travers l'offre de grillages
pour 18 sites et la distribution de
grillages à un certain nombre de
coopératives agricoles, en plus d'un
programme de construction de
grands barrages, pour l'aménagement de 4000 ha supplémentaires.
Le ministre effectue actuellement
un périple qui l’a déjà conduit dans
les wilayas du Trarza et du Brakna
dans le cadre de la préparation de la
campagne agricole 2015-2016.
Le ministre de l'Equipement visite le Port de Tanit
Le ministre de l'Equipement et des
Transports, M. Isselkou Ould
Ahmed Izidbih, a visité, hier, le Port
de Tanit pour la pêche artisanale
pour s'informer sur l'avancement des
travaux de réalisation dans cette infrastructure située à 60 kilomètres au
nord de Nouakchott.
Le ministre s'est enquis auprès de la
société chargée de l'exécution des
travaux, sur les difficultés ou obstacles qui pourraient entraver les travaux.
Le Port de Tanit comprend une station de dessalement, un marché aux
poissons d'une superficie de 1740
m2, une centrale électrique, des
chambres froides et des bâtiments
administratifs. La fin des travaux du
projet dont le coût total est estimé à
16 milliards d'ouguiyas est prévue
en 2015.
Le ministre a également visité les
travaux de la route reliant Nouamghar à la route Nouakchott-Nouadhibou. D'une longueur de 55 kilomètres, cette route est exécutée par
l'ENER, pour un coût de 4 milliards
d'ouguiyas, supportés par le budget
de l'Etat.
La fin des travaux de cette route est
prévue en novembre prochain.
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Le ministre de l'Education
nationale se réunit avec les
syndicats de l'enseignement privé
le ministre de l'Education nationale,
M. Ba Ousmane, s'est réuni, hier, à
Nouakchott, avec les syndicats de
l'enseignement privé.
Au cours de cette réunion, le ministre a insisté sur l'importance de l'enseignement privé et le rôle qu'il joue
dans l'accroissement du taux de scolarisation.
Il a appelé les syndicats à œuvrer
pour le développement de l'enseignement, précisant que le Président
de la République, Son Excellence
Monsieur Mohamed Ould Abdel
Aziz, accorde un intérêt particulier
à la modernisation de l'enseignement.
Il a noté que la déclaration, par le
Président de la République, de l'an-
née 2015, année de l'enseignement,
prouve cet intérêt.
Le ministre a aussi exhorté les syndicats à respecter les critères de professionnalisme en matière de gestion
pédagogique et d'éthique.
Les responsables des syndicats ont
exprimé, pour leur part, leur disposition de soutenir le secteur de l'éducation nationale pour la réalisation
des missions qui lui sont confiées.
La réunion s'est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de l'Education nationale, du
conseiller du ministre chargé de
l'Enseignement privé et des directeurs de l'Enseignement privé et des
Examens et de l'Evaluation au sein
du département.
Vers l’amélioration
de la gestion des prisons
Les travaux d'un atelier d'évaluation
de la situation des prisons en Mauritanie, organisé par le ministère de la
Justice, avec l'appui du Comité International de la Croix Rouge
(CICR) en Mauritanie ont débuté,
hier, à Nouakchott.
Cette rencontre de deux jours permettra aux participants d'élaborer un
plan d'action annuel visant à améliorer la situation des prisons en
Mauritanie et à créer une structure
qui aura à suivre son exécution.
Ce plan d'action se fera sur la base
d'un diagnostic approfondi sur les
différents domaines relatifs aux prisons, notamment la santé, la nutrition et la maintenance des bâtiments
des prisons.
L’atelier, 2è du genre, regroupe les
procureurs de la République, les
gestionnaires et les responsables de
la sécurité des prisons au niveau des
wilayas du Hodh Charghi, du Hodh
El Gharbi, du Gorgol, du Brakna, du
Guidimakha et du Tagant.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, le secrétaire général du
ministère de la Justice, M. Mohamed Lemine Ould Sidi Baba, a indiqué que cette rencontre, qui regroupe les différentes structures concernées par la gestion des prisons,
constitue la meilleure méthode pour
diagnostiquer la situation des prisons, à travers l'inventaire de leurs
problèmes et la recherche de solutions adéquates afin d'élaborer une
stratégie visant la promotion des prisons. Il a ajouté que l'amélioration
des conditions des prisonniers et
leur insertion constituent deux axes
principaux de l'action du gouvernement visant à instaurer une gestion
rationnelle des prisons et la recherche de solutions à l'ensemble de
leurs problèmes.
De son côté, le chef de délégation du
CICR en Mauritanie, M. Alain
Schmid, a indiqué que cet atelier
identifiera l'ensemble des problèmes
posés au niveau des prisons à travers
l'échange des points de vue avec
leurs gestionnaires en vue de trouver
les meilleures solutions.
HORIZONS N°6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
ACTUALITE
Ministère de la Culture et de l’Artisanat
Mise en place d’un programme national
de développement culturel
La ministre de la Culture et de l'Artisanat, Mme Hindou Mint Aïnina,
a présenté au cours du dernier
conseil des ministres, du jeudi 14
mai 2015, une communication portant sur un Programme National de
Développement Culturel (PNDC).
Il s’agit d’une mesure novatrice.En
ce sens que ce programme vise à
préserver les différentes composantes de l'identité culturelle du pays, et
à promouvoir une approche centrée
sur l'insertion des activités culturelles dans le modèle économique
national et régional à travers une
production qui génère des emplois et
des ressources utiles au développement.
Présentée à la veille du 21 mai, Journée internationale pour la Diversité
culturelle, cette communication
vient en appoint aux différentes actions qui s’insèrent dans le programme du ministère de la Culture
et de l’Artisanat et qui seront, désormais, renforcées par la ratification
par notre pays de la Convention sur
la protection et la promotion de la
diversité des expressions culturelles.
Cette ratification, qui était tacitement dans nos différentes politiques
culturelles, vient aussi répondre à
une récurrente revendication de nos
opérateurs culturels qui peinaient à
trouver des soutiens nationaux et internationaux, à leurs demandes de
subventions.
Ce problème est ainsi réglé et le département de la Culture poursuit sa
mission suivant les orientations du
Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz
très attaché à la préservation de
l’identité nationale.
Dans toute politique culturelle, le
rôle de l’Etat est de définir, de formuler et de mettre en exergue la signification de celle-ci et son rôle
dans la construction des fondements
de la Nation.
Ainsi, pour lancer un programme de
développement culturel, l’Etat se
doit de s’assurer qu’il respecte
l’unité de la nation et participe à la
préservation de sa souveraineté. Ce
qui implique la mise en valeur, la
préservation et la sauvegarde du patrimoine contenu dans des coutumes
et savoirs de tous ordres que l’on observe à travers des pratiques quotidiennes, individuelles et collectives.
Il s’agit d’héritages millénaires cristallisés dans nos us et coutumes, enfouis dans les replis de nos sites archéologiques et historiques et qui se
retrouvent être exprimés dans nos
arts, nos folklores, nos musiques,
nos proverbes, nos poésies et nos
techniques traditionnelles porteuses
de connaissances raffinées et inestimables. La richesse et la diversité,
manifestées à travers les différentes
composantes de notre culture, nous
dictent la promotion du développement et la préservation de nos patrimoines face à la mondialisation des
industries culturelles. C’est là une
exigence à laquelle nous devons rester attentifs car, faute d’un effort national conséquent, nous courons le
risque d’ébranler les fondements qui
constituent le socle de notre nation.
Or, la culture est le plus grand symbole de toute souveraineté nationale.
Son renouvellement constant permet
de préserver l’âme plurielle de ses
peuples et de maintenir celle-ci dans
une perpétuelle dynamique.
Il n’y a nul besoin de rappeler que
notre pays a connu une accumulation de cultures, fruits d’anciennes
civilisations, qui constituent dans
leurs ensembles notre héritage culturel, et marquent notre spécificité.
Cet héritage constitue la souverai-
neté de notre fierté, parce qu’il définit notre identité, et sa mise en valeur permettra de créer une industrie
culturelle capable de contribuer au
développement économique du
pays.
En cela, la communication du jeudi
14 mai rentre dans le cadre de l’action gouvernementale qui doit assurer les conditions politiques, adminis
tratives et techniques à même de
permettre le lancement d’une véritable stratégie pour la conservation de
notre patrimoine et la réalisation
d’actions culturel d’envergure. Celles-ci pourraient apparaître, entre
autres, sous les formes suivantes:
- l’élaboration d’une politique culturelle, pour la conservation de nos
identités, et lui donner les instruments nécessaires à sa promotion.
- l’instauration et la consolidation
de cadres juridiques qui régulent les
différentes actions culturelles
- la réhabilitation des institutions
gouvernementales en charge de la
culture et les renforcer
- la mise en place de programmes
capables de créer une nouvelle dynamique dans le travail culturel
- la reconsidération des relations
entre les acteurs culturels indépendants et les organes institutionnels
en charge de la Culture.
Le Programme National de Développement Culturel (PNDC), qui va
s’étaler sur les cinq prochaines années, se fixe pour objectif l’exécution d’une politique culturelle ambitieuse. Ainsi, pour la première fois
dans notre pays, seront initiées des
activités de haut niveau auxquelles
prendront part les acteurs culturels
mais aussi les différentes composantes de notre société civile, sous la
supervision et en collaboration avec
plusieurs secteurs administratifs de
l’Etat.
Le PNDC sera financé sur budget de
l’Etat, avec l’appui de nos partenaires au développement.
Ministère de la Culture
et de l’Artisanat
Clôture d'une session de formation sur la
lutte contre la criminalité pharmaceutique
Les travaux de la session de formation opérationnelle à la lutte contre
la criminalité pharmaceutique en
Mauritanie ont été clôturés, hier
après- midi à Nouakchott.
La rencontre était organisée conjointement par la direction de la Sureté
nationale et l'Organisation Internationale de la Police Judiciaire (Interpol).
Des attestations ont été remises aux
participants à l'atelier qui ont recommandé la mise sur pied d'une
commission ministérielle de lutte
contre le trafic illicite de médicaments.
M. Mohamed Ould Saleck, chargé
de mission au ministère de l'Intérieur
et de la Décentralisation, secrétaire
général par intérim, a affirmé que les
recommandations issues de la formation seront prises en ligne de
compte dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs publics pour
contrecarrer la menace occasionnée
par ces faux médicaments.
Il a ajouté que les résultats obtenus
par les participants auront un impact
positif sur le niveau d'opérationnalité de tous les acteurs du domaine.
A son tour, le porte-parole des participants, M. Hamoud Vadel, directeur
Page 5
de la Pharmacie et des Médicaments
au ministère de la Santé, a expliqué
que cette formation donnera un élan
aux efforts entrepris en Mauritanie
pou relever ce défi.
Il a ajouté, que compte tenu de l’importance du défi et de la nécessité de
l'affronter immédiatement, les efforts de tous doivent être conjugués
en vue de protéger les populations
mauritaniennes et les résidents
contre ce danger réel.
De son côté, M. Thierry Tuina, expert international à Interpol et responsable de la lutte contre la
falsification des médicaments en
Afrique, a exprimé ses remerciements à la Mauritanie pour l'hospitalité généreuse et félicité le pays
pour l'action menée contre la falsification des médicaments. Il a assuré
qu'Interpol restera toujours aux côtés
de la Mauritanie.
Notons que la cérémonie de clôture
s'est déroulée en présence du Commissaire principal Ahmed Ould
Eleya, directeur de la Police judiciaire et de la Sécurité publique à la
direction générale de la Sureté nationale.
Atelier sur l'indicateur
de la pauvreté urbaine
Les travaux de l’atelier de présentation des résultats de la nouvelle méthodologie de mesure de l'indicateur
de la pauvreté urbaine pour mesurer
et dénombrer la prévalence de la
pauvreté urbaine ont débuté hier à
Nouakchott.
La rencontre, qui est organisée par
la Communauté Urbaine de Nouakchott avec la collaboration de l'Institut arabe de Développement des
Villes et l'Office National des Statistiques, regroupe les représentants
des neuf (9) communes de Nouakchott et des parties concernées par
les questions de développement urbain.
Elle vise à présenter les résultats essentiels de l'étude sur la pauvreté urbaine appliqués à la ville de
Nouakchott et à examiner les programmes et projets, qui doivent être
conçus pour atténuer l'impact de la
pauvreté urbaine, à la lumière des
résultats de cette étude.
Le premier vice-président de la
Communauté Urbaine de Nouakchott, M. Satigui Ould Jidou, s'est
félicité de la tenue de cette rencontre
scientifique et a rappelé que la nouvelle méthodologie utilisée a été développée par l'Institut arabe pour le
Développement des Villes et la commission économique et sociale pour
l'Asie Occidentale (CESAO).
Il a indiqué que l'Institut arabe pour
le Développement des Villes, a
choisi la ville de Nouakchott, en
plus de deux autres cités arabes, à
savoir Tripoli au Liban et Tunis,
comme expériences pilotes d'application de cette méthodologie.
Dr Ousmane Mohamed Nour, coordinateur du projet de la pauvreté urbaine et expert en études démographiques à l'Institut précité, a souligné l'importance de cette étude, qui
est la première du genre dans le domaine de la pauvreté urbaine.
Le wali du Tagant visite
la commune de Soudoud
Le wali du Tagant, M. Abderrahmane Ould Mahfoud Ould Khattry,
a visité mardi une école fondamentale et un centre de santé à Achram
pour s'informer du fonctionnement
de ces deux structures.
Sur place, le wali a exhorté les responsables à s'acquitter pleinement
de leurs responsabilités.
Au terme de la visite, le wali a présidé une réunion au cours de laquelle il a expliqué qu'il est venu
s'informer des conditions des populations en cette période difficile,
conformément aux orientations du
Président, M. Mohamed Ould Abdel
Aziz, visant à rapprocher l'administration des citoyens et d'en faire faire
un vrai levier de développement.
M. Abderrahmane Ould Mahfoud
Ould Khattry a exhorté les habitants
de la commune de Soudoud à éviter
toute action de nature à handicaper
l'effort de développement comme
les différends stériles et l'urbanisation anarchique car cela est de nature d'éparpiller les moyens de
l’Etat.
Le maire de Soudoud a, quant à lui,
insisté sur les difficultés auxquelles
la commune fait face et plaidé pour
la réhabilitation des barrages, l'accès
à l'eau et l'offre des aliments de bétail.
Le wali avait, auparavant, effectué
des visite similaires au niveau des
localités de Letvetar, Kouroukline,
Agouedine, Amreiche, Ajoueineki,
où il a tenu des réunions avec les populations et pris connaissance de
leurs doléances.
Le président de la Zone Franche de
Nouadhibou reçoit l'ambassadeur d'Espagne
Le président de l'Autorité de la Zone
Franche de Nouadhibou, M. Mohamed Ould Daf, s’est entretenu, hier à
Nouadhibou, avec l'ambassadeur
d'Espagne en Mauritanie, SEM Antonio Torres, de la coopération existant entre les deux pays.
La rencontre s'est déroulée en présence du secrétaire général de l'Autorité de la Zone Franche et de la
conseillère chargée des Affaires économiques et commerciales de l'ambassade d'Espagne à Dakar.
HORIZONS N°6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
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OPINION
Marche en avant :
Une éventuelle source d’inspiration pour l’administration
Pour ceux qui en ont entendu
parler de loin, la ‘’marche en
avant’’ est, dans l’agroalimentaire précisément, une approche
consistant à « organiser les
étapes de fabrication d’un produit selon des procédures respectant, à chaque maillon de la
chaine, de la livraison à l’assiette, les règles d’hygiène et de
sécurité alimentaire en vigueur
» ; nombreux étant les objectifs
pouvant être recherchés à travers cette approche tels que la
qualité hygiénique, la compétitivité commerciale, l’accès à de
nouveaux marchés plus rémunérateurs, la promotion d’un
label national, etc.
Dans ce qui suit, il est essayé de
montrer comment cette approche
peut-elle constituer une source d’inspiration dans une tentative d’accroissement des performances de
notre Administration publique et de
garantie de justice sociale pour les
administrés.
Cet essai fait de l’homme (ressources humaines) le produit à valoriser et de l’Administration ou les
institutions, les politiques et stratégies ainsi que l’arsenal juridique régissant l’action entière de l’Etat,
l’espace (entreprise) au sein duquel
se déroulent toutes les étapes du processus. Les objectifs se résument,
eux, dans des ressources humaines
suffisamment préparées pour le
combat de construire et de faire
émerger un pays capable d’un côté,
de garantir à ses citoyens la sécurité
et le bonheur et de l’autre, d’intégrer
le concert des nations pour y apporter une contribution en faveur de
l’humanité tout entière.
Dans cet exercice de transposition
de ladite approche dans l’Administration, les étapes sont raccourcies et
les opérations, par étape, fortement
simplifiées.
Source d’approvisionnement :
A l’instar d’un verger pour une entreprise agroalimentaire qui commercialise un fruit quelconque, une
Administration publique valorise les
ressources humaines que lui ‘’offre’’
la fonction publique ou qu’elle recrute suivant le rythme des besoins
socle d’une base de données adaptée
à la gestion de l’ensemble des personnels de l’administration publique
et parapublique.
nés, progressivement, du départ à la
retraite et la mort des agents ou suite
à un certain niveau soutenu de croissance économique.
Au niveau de cette source d’approvisionnement, les soins à prendre en
matière de sécurité et de qualité, se
rapportent surtout au système éducatif, seul gage d’avoir un produit
valeureux et valorisable : nature des
programmes pédagogiques de la maternelle à l’Université, adéquation
formation-emploi, infrastructures,
encadrement, système de valeurs,
etc. Il s’agit en somme de disposer, à
l’origine, des conditions requises
pour avoir des ressources humaines
(un produit) capables, suite aux traitements à subir ultérieurement, de
jouer les rôles pour lesquels ces ressources auraient été destinées.
Maillon de réception et de tri :
La matière première, objet de réception et de tri, est constituée d’abord
par les personnels de la fonction publique, des Etablissements publics à
caractère administratif et éventuellement de la SNIM qui représente un
réservoir de cadres auxquels on peut
faire recours, surtout pour les secteurs de l’industrie, des mines et de
l’énergie. Il y a ensuite les sortants
des établissements de formation professionnelle et des universités mauritaniennes et étrangères; ces
demandeurs d’emploi, représentent
un potentiel dont l’Administration
est appelée à y puiser pour satisfaire
ses besoins changeants.
Dans l’opération de tri proprement
dite et conformément à la logique de
l’approche, la priorité serait à une
connaissance précise de l’effectif
global et à l’établissement de listes
pour chacune des catégories de personnels ci-dessus identifiées. Il
s’agit explicitement de répertorier et
ordonner, dans une perspective de
bonne gouvernance, ces principaux
inventaires réalisés pour en faire le
Maillon de traitement:
L’opération de traitement commence
par la préparation et la mise sur pied
d’une base de données opérationnelle, complète et fiable, et ce à partir des éléments issus du tri réalisé
au niveau du maillon précédent.
C’est, en fait, établir des fichiers, indexés sur le numéro national d’enrôlement, pour chaque catégorie de
personnels ; la configuration générale de cette base de données, étant
fortement dépendante, à l’échelle
temporelle et organisationnelle, de
l’évolution des objectifs des politiques suivies par l’Etat et le gouvernement.
Concernant les ressources humaines
de la fonction publique, il faut
d’abord identifier les fonctionnaires
et les contractuels de l’Etat et s’assurer (1) de la conformité du fichier
global avec celui de la solde au budget, (2) de la véracité des diplômes
détenus et (3) de la conformité des
données de l’Etat civil des agents
avec les dates d’obtention des diplômes, etc.
Ensuite, cette action devra permettre, suite à la disparition des auxiliaires, de répartir la catégorie des
fonctionnaires suivant la nature des
divers corps et intercorps professionnels prévus par la loi. Ces traitements sont destinés à garantir, au
sein de cadres de carrière adéquats,
des procédures claires et équitables
de recrutement, d’avancement et
d’accès même aux postes intra et
extra les corps en place.
Enfin, font partie de la configuration
de la base de données à créer et des
traitements à faire subir au produit
tant les listes des auteurs de fautes
graves de gestion administrative ou
financière commises lors de l’exercice des fonctions occupées dans le
passé que celles des détenteurs de
profils et d’expériences qui les prédisposent aux hautes fonctions à
l’échelle nationale et internationale,
etc.
D’autre part, un traitement similaire
ou comparable (statuts particuliers),
est à faire, au niveau central, pour les
personnels des établissements publics à caractère administratif et de
toute autre institution éligible à être
incluse dans ce processus.
Quant à la catégorie des demandeurs
d’emploi, son traitement se limite
essentiellement à une actualisation
régulière des fichiers des insérés
dans un emploi, des bénéficiaires de
financement pour un auto-emploi et
du reste des personnels inscrits sur
la liste générale. Pour cette dernière
frange, il faut tenir compte de l’âge
dans les opportunités d’emploi
créées et lui accorder une indemnité
de chômage tout en prévoyant les
garde-fous possibles contre la tricherie.
Dans ce cadre, l’inventaire des cadres mauritaniens à l’étranger doit
être disponible ainsi qu’une politique pour leur retour et la conservation des compétences ayant choisi
volontairement de regagner le pays
à la fin de leurs études.
Au niveau des détails de ces traitements de notre produit humain, figurent des plans prévisionnels de
recrutement tenant compte des départs à la retraite et de formation
continue ; un passage obligatoire de
certains profils des diplômés chômeurs par l’ENAJEM, devra être un
axe de ce genre de formation.
La généralisation des règlements intérieurs, des codes de procédures et
de déontologie et enfin, la restauration du système d’évaluation (notation) et de l’ancienne procédure de
visite de moralité, représenteraient
une étape importante sur la voie
d’un management par la qualité où
la normalisation (normes) est le motclé
A un autre niveau de détails des traitements, figurent l’application obligatoire d’un modèle unique de
présentation des CV de manière à faciliter l’opération de vérification des
rubriques les plus déterminantes
dans les nominations aux postes
techniques et politiques. Ceci signifie la définition préalable de critères
objectifs, transparents et équitables
pour l’accès à tous les niveaux de
l’Administration et aux diverses
formes de récompenses morales (décorations) de cette dernière; lier
l’utile à l’agréable dans le choix de
responsables pour les postes politiques, consisterait, là, à combiner
les critères de compétence et d’expérience avec ceux traditionnels
d’équilibre en matière de tribu,
d’ethnie, de région, de notabilité religieuse et du genre.
Aussi, l’application du principe de la
sanction et de la récompense devra
être de rigueur sachant que la première, dissuade les malfaiteurs et la
deuxième, incite à plus d’engage-
ment pour mieux faire dans l’intérêt
du citoyen et de la République.
Dans un environnement adéquat, les
traitements ci-dessus, doublés d’une
volonté politique réelle, devront déboucher sur (i) une organisation
adaptée et fonctionnelle des institutions de l’Etat, (ii) un redéploiement
équitable des ressources humaines et
(iii) des conditions de vie et de travail incitatives. On devra aussi gagner, dans les mêmes conditions, un
vrai corps diplomatique équitablement déployé ainsi que le placement
de maximum de cadres nationaux
dans les institutions internationales.
C’est enfin au niveau de cette étape
du processus de la marche en avant
que la nature et la quantité totale des
déchets sont identifiées, c’est-à-dire
la partie à recycler déterminée et le
reste, détruit avec les méthodes les
plus respectueuses de l’environnement.
La reconversion, selon les besoins
du marché, des agents qui le peuvent
parmi le surplus ou la masse des non
qualifiés, est bel et bien un procédé
de recyclage des déchets et de revalorisation des rejets.
Aussi, les retraités maintenus encore
au travail, les détenteurs de diplômes
falsifiés ou obtenus par la voie de
cursus tordus, la non-conformité des
données de l’Etat civil avec celles
des diplômes, les prévaricateurs non
repentis, représentent quelques
exemples de ces déchets dont certains peuvent aisément être décelés
dès l’étape de réception du produit
(inventaire initial au niveau de la réception et du tri).
Par ailleurs, le souci d’atteindre les
résultats escomptés de cette approche en matière de bonne gouvernance, exigerait d’avoir disponibles,
auprès de la Primature et de la Présidence de la République, certains
répertoires de la base de données recommandée. Ainsi, il sera facilement possible à ‘’ces manipulateurs
de produit’’ de vérifier les propositions de nomination faites par les
Ministres et être suffisamment éclairées dans leurs décisions de redéploiement général des ressources
humaines du pays dans l’Administration et ailleurs.
Que ces instances sachent l’importance, pour le fonctionnement des
différentes institutions de l’Etat, du
‘’management par la qualité’’, celui
fondé essentiellement sur la certification ISO, conçue d’ailleurs dans
une optique de qualité, de sécurité et
d’efficacité.
Dr Sidi El Moctar Ahmed Taleb
HORIZONS
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Agriculture
A
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ENVIRONNEMENT
Effets négatifs sur l'environnement (3)
u cours des 30 prochaines années, de nombreuses nuisances causées par l'agriculture à l'environnement resteront graves. Il se peut, cependant, que certaines
puissent s'aggraver plus lentement que par le passé, et que d'autres puissent même régresser. L'agriculture a un impact énorme
sur la planète. L'agriculture constitue la principale utilisation
des terres par les humains. En 1999, les pâturages et les cultures représentaient à eux seuls 37% de la surface émergée du
globe. Plus des deux tiers de la consommation humaine d'eau
sont destinés à l'agriculture. En Asie, cette part en représente
quatre cinquièmes.
La culture et l'élevage ont un profond effet sur l'environnement
au sens large. Ce sont les causes principales de la pollution de
l'eau par les nitrates, les phosphates et les pesticides. Ils constituent aussi les principales sources anthropiques des gaz à effet
de serre - le méthane et l'oxyde nitreux - et ils contribuent massivement à d'autres types de pollution de l'air et de l'eau. L'étendue et les méthodes de l'agriculture, de la foresterie et de la
pêche sont les principales causes de perte de biodiversité dans le
monde. Les coûts externes de ces trois secteurs peuvent être
considérables.
Dans tous ces cas, les rendements
sont susceptibles d'augmenter ou de
baisser de 2,5 pour cent ou moins
d'ici 2030 et de 5 pour cent ou
moins d'ici 2050.
Il est important de noter qu'il s'agit
là uniquement de changements résultant du réchauffement de la planète en l'absence de tout autre
facteur.
En pratique, l'évolution de la technologie réduira ou compensera probablement l'impact du changement
climatique.
Les innovations technologiques les
plus importantes comprendront
l'amélioration des variétés végétales
et des pratiques agricoles, qui feront
augmenter les rendements.
Les facteurs comme l'expansion de
l'agriculture sans labour et de l'irrigation s'allieront à la dissémination
des nouvelles variétés végétales
pour réduire la vulnérabilité de certains systèmes au changement climatique.
Il semble que l'échauffement de la
planète bénéficiera à l'agriculture
des pays développés situés dans les
zones tempérées, mais qu'il aura un
effet négatif sur la production de
nombreux pays en développement
des zones tropicales et subtropicales. Le changement climatique
pourrait donc renforcer la dépendance des pays en développement
envers les importations et accentuer
les différences existant entre le nord
et le sud en matière de sécurité alimentaire.
Certaines tendances du futur amortiront le choc.
L'amélioration des communications
et des routes permettra aux aliments
d'être transportés plus rapidement
vers les régions affectées par la sécheresse ou les inondations.
La croissance économique et la
hausse des revenus permettront tout
de même à la plupart des habitants
de la plupart des pays d'améliorer
leur nutrition.
Du fait que les gens vont continuer
de se transférer des activités agricoles vers l'industrie et les services,
et des zones rurales et marginales
vers les centres urbains, le nombre
de pays incapables d'acheter des
produits alimentaires importés et de
personnes vulnérables aux baisses
locales de production alimentaire va
diminuer.
Les inégalités en sécurité alimentaire risquent de s'aggraver
La sécurité alimentaire des popula-
tions et pays pauvres pourrait pourtant souffrir du changement climatique. Même à l'horizon 2030, il
restera encore des centaines de millions d'humains sous-alimentés ou
à la limite.
Ils seront particulièrement vulnérables à la perturbation de leurs revenus ou de leurs disponibilités
alimentaires du fait de récoltes perdues ou de phénomènes extrêmes
comme la sécheresse ou les inondations.
Tant que les échanges agricoles ne
seront pas entièrement libéralisés et
que les communications avec les régions marginales resteront insuffisantes, des différences persisteront
entre les prix locaux, nationaux et
internationaux, ce qui entraînera un
risque de hausse rapide, même si
elle n'est parfois que temporaire,
des prix alimentaires dans les zones
touchées par les phénomènes extrêmes.
Les impacts négatifs du changement climatique frapperont surtout
les pauvres.
Les plus durement touchés seront
les petits agriculteurs et les autres
groupes à faibles revenus dans les
régions sujettes à la sécheresse, aux
inondations, à la pénétration d'eau
de mer et aux ondes de tempête, et
les pêcheurs affectés par le déclin
des captures suite à la hausse de
température de l'eau et aux déplacements des courants.
Les régions qui souffriront probablement le plus de la variabilité accrue du climat et des épisodes
extrêmes sont généralement celles
qui sont déjà handicapées par ces
mêmes phénomènes.
Beaucoup de régions menacées par
la hausse du niveau de la mer sont
déjà pauvres et risquent de ne pas
connaître un développement économique suffisant pour s'offrir une
protection contre les inondations.
Le problème posé d'une accentuation de la vulnérabilité alimentaire
due au changement climatique sera
sans doute particulièrement grave
dans 30 à 40 pays, surtout en
Afrique. D'après certaines estimations, dès 2020 ou 2030, le changement climatique pourrait entraîner,
dans cette région, une baisse de la
production céréalière de 2 à 3%,
suffisante pour accroître de 10 millions le nombre d'habitants menacés
par la faim.
Il s'agit là d'un effet projeté en l'absence d'autres changements et il
pourrait être compensé par une
croissance même modeste des rendements, mais il représente tout de
même un obstacle supplémentaire
pour l'agriculture africaine.
Impact des pratiques agricoles
sur l’environnement
Les impacts néfastes sur l’environnement de certains systèmes de production agricole intensifs ne sont
plus à démontrer tant au niveau des
nuisances engendrées (pollution de
l’air, de l’eau, des sols) que de la
perte de biodiversité aux différents
niveaux d’organisation du vivant
(populations, communautés, paysages) ou encore de la qualité sanitaire des productions.
Depuis quelques années se mettent
cependant en place de nouveaux
systèmes plus respectueux de l’environnement (agriculture raisonnée,
agriculture biologique, etc.) dont la
multiplicité est regroupée sous le
vocable d’agriculture durable ou
encore de soutenable dans le sens
où elle prévoit plus de durabilité
dans l’exploitation des ressources
naturelles, des impacts moindres sur
l’environnement, une meilleure
qualité sanitaire et organoleptique
des productions ainsi qu’une meilleur répartition des bénéfices.
La région Provence-Alpes-Côte
d’Azur (PACA) fait partie d’un des
34 points-chauds de biodiversité
identifiés dans le monde tant au niveau de la présence d’une flore et
d’une faune rare et endémique à
l’espace méditerranéen mais également de par l’existence d’agro-écosystèmes façonnés par des milliers
d’années de pratiques agricoles traditionnelles ayant permis l’existence d’écosystèmes à forte valeur
patrimoniale tant au niveau naturel
que culturel.
La région PACA constitue donc un
site atelier privilégié pour tester par
des approches transdisciplinaires la
mise en place de systèmes d’exploitation plus respectueux de l’environnement tout comme la
réhabilitation ou la restauration des
agro-écosystèmes dégradés par des
pratiques intensives tant au niveau
de leur patrimoine naturel que culturel.
Une agriculture respectueuse de
l’environnement
Si la destruction et la fragmentation
des écosystèmes sont reconnus
comme une des premières cause de
destruction de la biodiversité, les
pollutions induites par les pratiques
agricoles modifient et altèrent les
fonctions des agrosystèmes ainsi
que les services écosystémiques
rendus par les éléments connexes
aux parcelles cultivées (haies,
bandes herbeuses, bords de rivières,
etc.) dans les matrices de paysages
agricoles.
Ces services concernent notamment
la fourniture d’insectes auxiliaires
pour lutter contre les prédateurs et
parasites des cultures mais aussi des
insectes pollinisateurs.
Si de nombreux travaux ont déjà été
effectués sur les services écosystémiques rendus par les écosystèmes
et la biodiversité qu’ils abritent, il
reste cependant maintenant à les
mettre en œuvre notamment dans le
cadre de la reconversion de systèmes intensifs ou de la mise en
place de systèmes d’agriculture durables dans des paysages encore
structurés par des systèmes de production intensifs.
Dans le cadre d’abandon de systèmes agricoles conventionnels ou
de leur conversion, la mise en place
d’opérations d’ingénierie écologie
pour « recapitaliser » le patrimoine
naturel perdu est à l’état embryonnaire d’autant plus quand les destructions ont concerné des
agrosystèmes modelés par des siècles de pratiques traditionnelles
(parcours pastoraux par exemple)
abritant eux-mêmes un important
patrimoine culturel agricole peu
connu.
Pour aller plus loin dans l’étude de
l’impact des pratiques agricoles
plus respectueuses de l’environnement, il faut maintenant réussir à
identifier les équilibres clés entre
impacts attendus des services écosystémiques et pratiques agricoles
conventionnelles. En effet, trop souvent les expérimentations ont été
menées dans des systèmes binaires
opposant agriculture conventionnelle à exploitation expérimentale
sans intrants.
Au niveau de la restauration des
agro-écosystèmes dégradés, les
fronts de sciences se situent non pas
dans la restauration de leurs composantes mais dans la structuration
et dans le rétablissement des interactions biotiques complexes qui
sont le fruit de pratiques agricoles
multiséculaires pour des climats et
des sols très particuliers.
La diversité génétique, barrage
anti-réchauffement
Face à la hausse du mercure, il est
crucial de préserver la diversité gé-
nétique des espèces végétales et
animales exploitées par l’homme,
estime l’Organisation des Nations
unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Or un cinquième des
variétés sauvages seraient au bord
de l’extinction.
Les effets négatifs du réchauffement climatique sur l’agriculture
mondiale sont connus: baisse des
rendements, nouvelle répartition
des terres arables, mortalité accrue
et fertilité en baisse dans les élevages, arrivée de nouveaux nuisibles, perte de synchronisme entre
les plantes et leurs pollinisateurs,
etc.
Selon la FAO, l’un des moyens de
s’adapter au choc climatique réside
dans la diversité génétique des espèces cultivées ou élevée.
Qu’elles soient animales ou végétales, des espèces «pouvant survivre
et produire dans les conditions climatiques à venir seront essentielles
dans les futurs systèmes de production», juge l’organisme onusien,
évoquant la possibilité d’introduire
des variétés dans des endroits où
elles étaient absentes.
Par ailleurs, parmi les causes de disparition d’espèces agricoles, l’abandon de variétés cultivées par les
agriculteurs, qui disparaissent si
aucun effort n’est fait pour les
conserver.
Et si elles constituent un barrage
contre le réchauffement climatique,
du moins à condition d’être sauvegardées, elles sont actuellement les
plus menacées.
«Des évènements catastrophiques
comme les inondations ou les sécheresses, dont on s’attend à ce
qu’elles deviennent plus fréquentes
avec le réchauffement, peuvent
constituer un danger immédiat pour
la survie de lignées et d’espèces qui
ne sont cultivées que dans de petites
régions spécifiques», explique la
FAO.
Parmi ses préconisations, l’organisation propose la mise en place de
banques génétiques, incluant les variétés mineures, et la promotion
d’échanges entre agriculteurs.
Le temps presse: de tels projets
agricoles de réhabilitation d’une espèce «mettent du temps afin d’atteindre leurs objectifs et doivent
être débutés plusieurs années en
avance».
(A SUIVRE)
Baba D. Traoré
[email protected]
HORIZONS N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
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ECONOMIE
Agriculture en Afrique :
Une affaire de femme
En Afrique subsaharienne, les
femmes produisent jusqu’à 80%
des denrées alimentaires destinées à la consommation des ménages et à la vente sur les
marchés locaux, selon un rapport
de la Banque mondiale et de
l’Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans le cas de cultures comme le riz, le blé et le
maïs, qui représentent environ
90% de la nourriture consommée
par les habitants des zones rurales, ce sont essentiellement les
femmes qui plantent les graines,
s’occupent du désherbage, cultivent et récoltent les produits
agricoles et en vendent les excédents.
Quant aux cultures secondaires (légumineuses et légumes, par exemple) la FAO indique que «La
contribution des femmes... est encore plus importante». La FAO
ajoute qu’on a l’impression que
seules les femmes s’occupent de
produire ces cultures. En outre, ce
sont elles qui cultivent et entretiennent les jardins qui assurent le bienêtre nutritionnel et économique
indispensable.
Nourrir le continent
Toutefois elles continuent dans une
large mesure à jouer un rôle de second plan, attirent très peu l’attention et ne reçoivent que très peu
d’aide. Mais cette situation est en
train de changer parce qu’elles sont
à l’avant-garde des efforts visant à
transformer le paysage agricole de
l’Afrique. Prenons l’exemple de
Grace Kamotho, maître de conférence à l’Université de Karatina au
Kenya, où elle forme également les
agriculteurs aux nouvelles pratiques
et techniques agricoles permettant
de réaliser des gains de productivité.
«En tant qu’Africaine », a-t-elle déclaré à Afrique Renouveau, «Je reconnais qu’on associe davantage les
femmes à la préparation des aliments, aux soins et à la famille, et je
comprends combien il importe d’apporter aux familles une alimentation
appropriée et équilibrée.»
Mme Kamotho a récemment participé à un atelier de formation sur la
production de légumes de serre, au
Centre pour le Développement agricole et la coopération du Volcani
Institute, en Israël. Elle y a notamment acquis des connaissances sur la
production de semences et la culture
de jeunes plants de légumes. L’accent mis sur les légumes dans le
cadre de cette formation lui a paru
nécessaire car dans les zones rurales
d’Afrique, les légumes complètent
les repas à base de maïs, de riz, de
pomme de terre, de manioc et
d’igname, et constituent une bonne
source de protéine.
«Ce sont généralement les femmes
qui font les courses ou qui procurent
à leurs familles de quoi manger.
Dans certains cas, il s’agit d’aliments qu’elles font pousser dans des
potagers,» ajoute-elle. Mais les agricultrices ne se contentent pas de labourer le sol : elles assurent
également la gestion prudente de la
production en décidant de ce qu’il
faut garder pour le ménage et de ce
qu’il faut vendre. «Quand une sécheresse ou une crise économique
frappe, les femmes sont les plus touchées, car elles doivent trouver des
moyens de subvenir aux besoins de
leurs familles», explique Mme Kamotho.
Comparaison agriculteurs/
agricultrices
Malgré le rôle et l’influence des
femmes, celles-ci continuent à bénéficier d’un appui bien inférieur à
celui des hommes. Un rapport de la
Banque mondiale indique qu’au Nigéria, par exemple, alors que les
femmes représentent environ 60% à
80% de la main-d’œuvre agricole, ce
sont généralement les hommes qui
prennent les décisions importantes
concernant la gestion des exploitations. «De ce fait, les services de
vulgarisation agricole du pays se
concentrent habituellement sur les
hommes et leurs besoins en matière
de production.»
Dans leur ouvrage intitulé Transforming Gender Relations in Agriculture in Sub-Saharan Africa :
Promising Approaches (Transformer
les relations de genres dans le secteur agricole en Afrique subsaharienne: des approches prometteuses),
Marion S. Davis, Cathy Farnworth
et Melinda Sundell affirment que la
productivité des femmes est inférieure à celle des hommes parce
qu’elles ont un accès limité à des
ressources telles que la terre, le crédit et d’autres facteurs de production. Dans une interview accordée à
IRIN, un service d’information du
secteur humanitaire des Nations
Unies, Mme Sundell a déclaré qu’au
Kenya, la valeur des outils des agricultrices était environ cinq fois inférieure à celle de leurs homologues
masculins.
L’accès au crédit est inévitable pour
l’acquisition de terres, de machines,
d’engrais, de systèmes d’irrigation et
de semences de qualité et l’engagement d’ouvriers. Lorsque l’obtention
des femmes au financement est limité par rapport à celui des hommes,
il en résulte un déséquilibre qui affecte la capacité des femmes à négocier leur rôle au sein des ménages,
selon le Centre international de recherches sur les femmes (CIRF).
Certaines banques ne facilitent pas
l’accès au capital nécessaire, demandant notamment un garant de
sexe masculin ou exigeant du bénéficiaire qu’il sache lire et écrire, note
la Banque mondiale dans son Manuel sur la parité hommes-femmes
dans le secteur de l’agriculture 2009.
Makhtar Diop, le vice-président de
la Banque mondiale pour la Région
Afrique, fait observer que «le statu
quo est inacceptable et la situation
doit évoluer afin que tous les Africains puissent bénéficier de leurs
terres.»
Problèmes de financement
Le CIRF estime que les agricultrices
propriétaires de terres et qui ont
accès à des modes de financement
disposent d’un plus grand pouvoir
de négociation et gèrent mieux leurs
revenus. En outre, il est établi que
les femmes sont généralement plus
nombreuses que les hommes à dépenser leurs revenus en frais d’alimentation, d’éducation et de soins
de santé pour leurs familles.
L’ONU et d’autres organisations non
gouvernementales étudient et mettent en œuvre des projets qui offrent
aux agricultrices un meilleur accès
au microcrédit. The Hunger Project
(THP), une ONG internationale
basée aux États-Unis, qui a des bu-
reaux partout dans le monde, a créé
un programme de micro financement qui offre une formation, des
conseils financiers et des crédits aux
agricultrices africaines. À ce jour,
THP a prêté environ 2,9 millions de
dollars aux agricultrices béninoises,
burkinabés, éthiopiennes, ghanéennes, malawiennes, mozambicaines, sénégalaises et ougandaises.
Celles-ci ont de ce fait augmenté
leur production agricole.
Soro Yiriwaso, une autre institution
de microfinance au Mali, aide les
femmes dans le sud du pays à renforcer la sécurité alimentaire. Les
femmes représentent 93,5% des emprunteurs de Soro Yiriwaso, et les
deux tiers de son portefeuille de
prêts sont consacrés à l’agriculture.
Entre 2010 et 2012, dans le cadre de
son programme Prêt de campagne,
l’institution a accordé des crédits
agricoles à des femmes membres de
coopératives reconnues dans 90 villages au début de la saison des
semis. Ces prêts sont remboursés
avec intérêt après la récolte.
La bouée de sauvetage des
dirigeants africains
Les dirigeants africains se sont également engagés à aider les agricultrices dans le cadre de la Déclaration
de Maputo de 2003 (Programme détaillé pour le développement de
l’agriculture africaine), qui vise à accroître le soutien offert aux petits exploitants agricoles. ActionAid, une
organisation humanitaire internationale, a exhorté ces dirigeants à tenir
leur promesse afin que les agriculteurs puissent poursuivre leur lutte
contre la faim. «Si les femmes bénéficient d’un accès égal à la terre et
aux semences, tout comme leurs homologues masculins, nous pourrons
réduire de 140 millions le nombre de
personnes qui souffrent de la faim,
soit une réduction d’environ 17%.»
L’une des raisons pour lesquelles les
femmes africaines sont largement
exclues de la prise de décision dans
leurs foyers, au sein de leurs communautés et sous-représentées dans
des rôles, tient à leur taux élevé
d’analphabétisme. Mais, selon Swedish International Agricultural Network Initiative (SIANI), lorsqu’on
leur en donne la possibilité, les
femmes gèrent leurs exploitations
aussi bien si ce n’est mieux que les
hommes.
Dans une étude menée à l’ouest du
Kenya, SIANI a constaté que les
ménages dirigés par des femmes
avaient des rendements agricoles inférieurs de 23% à ceux des ménages
dirigés par des hommes. SIANI a at-
tribué cet écart à l’accès moins sécurisé des femmes à la terre et à la
faiblesse de leurs niveaux d’instruction. Un agriculteur zambien a
confié à SIANI que «parfois lorsque
les hommes meurent en laissant
leurs femmes et leurs enfants, leurs
exploitations continuent de fonctionner - parfois encore mieux que
de leur vivant. Ceci est dû au fait que
les femmes participent à la planification et à la prise de décisions».
Un avenir très prometteur
Heureusement, l’avenir est prometteur pour les agricultrices. Elles bénéficient de plus de possibilités de
formation, de mesures incitatives et
d’autres programmes destinés à
fournir aux petites exploitantes agricoles des informations, des compétences et d’autres intrants pour
améliorer la qualité et la quantité de
leurs récoltes. C’est ainsi que dans
la région de Mbeya en Tanzanie, la
Fondation Bill et Melinda Gates
offre aux agricultrices une formation
en agronomie qui examine les
normes et attitudes sexistes qui les
dissuadent de s’engager dans la production de café.
Ces agricultrices apprennent à améliorer la qualité et la quantité de café,
et augmentent ainsi leurs revenus.
L’Alliance pour une révolution verte
en Afrique (AGRA), une organisation qui favorise la productivité et
les moyens de subsistance des petits
agriculteurs, s’est associée au ministère tanzanien de l’Agriculture pour
lancer le programme de gestion intégrée de la fertilité des sols afin de
promouvoir l’amélioration de la
santé des sols grâce à la culture intercalaire de céréales et de légumineuses.
Dans le cadre de ce programme, les
femmes reçoivent des renseignements sur la fertilité des sols par le
biais de radios communautaires, de
téléphones portables et d’agents de
vulgarisation agricole.
Toute transformation agricole en
Afrique passera par la participation
des femmes. «Investir dans l’autonomisation économique des femmes
est un investissement à haut rendement, qui aura des effets multiples
sur la productivité, l’efficacité et la
croissance inclusive du continent»,
explique Kathleen Lay de ONE, une
organisation qui milite en faveur de
l’élimination de la pauvreté dans le
monde. Le Centre international de
développement des engrais, une organisation qui axe ses efforts sur
l’amélioration de la productivité
agricole dans les pays en développement, résume ainsi le concept:
«L’agriculteur africain est principalement une agricultrice, capable de
nourrir sa famille et son continent si
on lui en donne les moyens nécessaires.»
L’agronomie au féminin
Choisies et formées pour tenir des
responsabilités et chercher à résoudre les problèmes dans leurs pays
respectifs, les femmes africaines
agronomes doivent encore affronter
un ennemi : l’idée reçue qu’elles ne
peuvent être pionnières en matière
d’innovation. Même si ces spécialistes se battent pour obtenir les
chances d’améliorer leurs carrières,
elles sont persuadées d’être capables
de renverser de vieux stéréotypes.
Elles ne sont pas seules dans ce
combat. Les Femmes Africaines
dans la Recherche et le Développement Agricole (AWARD), un programme de perfectionnement
professionnel basé à Nairobi qui
soutient les femmes agronomes à
travers l’Afrique subsaharienne, est
en train de modifier la donne. Le
programme AWARD est en effet devenu un moyen de révéler chez les
femmes africaines des aptitudes qui,
bien que reconnues, sont rarement
promues.
La popularité croissante du programme AWARD n’est pas un hasard. Selon l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), plus des deux
tiers des Africaines sont employées
dans le secteur agricole et produisent
près de 90% des denrées alimentaires sur le continent. En outre, les
recherches entreprises par le programme AWARD auprès de 125 organismes agricoles africains sur les
femmes dans l’agriculture ont révélé
que bien que celles-ci produisent,
transforment et assurent la vente de
la majorité des cultures vivrières en
Afrique, seul un chercheur en agronomie sur quatre est une femme. Au
vu de la nécessité urgente d’accroître
le nombre de femmes qualifiées
dans le secteur agricole, depuis 2008
le programme AWARD offre des
bourses à des femmes agronomes,
afin que les connaissances et l’expertise acquises profitent à d’autres.
Les femmes qui obtiennent ces
bourses gagnent de nouvelles compétences et travaillent pour des institutions d’enseignement ou des
programmes de recherche.
Une fois leurs études ou leur formation terminées, elles peuvent se présenter en toute confiance à des
postes élevés au sein de l’administration de leur pays ou au sein d’autres organisations.
HORIZONS N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
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MAGAZINE
Hygiène de vie
Fibres solubles et insolubles : quelles différences ?
Les fibres sont considérées
comme des atouts minceur et
sont réputées pour la perte de
poids, mais saviez-vous qu’il
existe deux types de fibres ?
Les aliments peuvent être
composés de fibres solubles et
de fibres insolubles, mais
elles ne jouent pas le même
rôle sur l’organisme. Nous
vous disons tout sur les fibres.
Les bienfaits des fibres solubles sur l’organisme
Quel est le rôle des fibres solubles dans l’organisme ?
Comme leur nom l’indique,
les fibres solubles sont solubles dans l’eau. Elles regroupent les pectines, les gommes
et les mucilages. Lorsqu’elles
entrent en contact avec les liquides, elles deviennent visqueuses et facilitent le glissement des résidus.
De ce fait, elles diminuent
l’absorption des graisses, du
mauvais cholestérol sanguin et
des triglycérides et permettent
de prévenir les maladies cardiovasculaires. Elles ont également l’avantage de ralentir
l’absorption des glucides, et
donc de freiner la montée de la
glycémie, ce qui est primor-
dial dans la prévention du diabète de type 2.
Elles stimulent moins le transit digestif que les fibres insolubles, ce qui les rend douces
pour l’intestin, elles réduisent
les inconforts digestifs et préviennent les diarrhées tout en
favorisant l’équilibre de la
flore intestinale.
Enfin, comme elles ralentissent la digestion, elles prolongent la sensation de satiété et
permettent donc de mieux
contrôler son poids. Comme
ce sont des fibres solubles
dans l’eau, il est indispensable
de consommer suffisamment
d’eau (au moins 6 verres) tout
au long de la journée pour bénéficier de leurs bienfaits.
Où trouve-t-on des
fibres solubles ?
Il faut savoir que la plupart des
aliments fibreux contiennent à
la fois des fibres solubles et
des fibres insolubles. Si les fibres solubles peuvent se trouver dans les fruits (riches en
pectine comme les pommes,
poires, oranges, pamplemousses, fraises) et légumes (asperges, haricots, choux de
Bruxelles, carottes), leur peau
est souvent plus riche en fibres
insolubles.
On trouve également des fibres solubles dans les légumineuses, l’avoine (et particulièrement le son d’avoine),
l’orge, le psyllium, les graines
de lin et de chia
L’utilité des fibres insolubles
A quoi servent les fibres insolubles ?
Les fibres insolubles ne se dissolvent pas dans l’eau et ont
un pouvoir de gonflement très
Combien d’œufs peut-on consommer dans la semaine ?
L’œuf est un aliment riche en vitamines A, D et
B12, en minéraux (phosphore et sélénium) et en
protéines dites complètes (il renferme les 9
acides aminés essentiels au corps). L’œuf est un
excellent substitut à la viande.
Cet aliment pas cher, a longtemps été désigné
comme un produit qui augmente le taux de cholestérol dans le sang. Seulement, des études récentes ont confirmé le contraire.
On peut manger des œufs à n’importe et on peut
les préparer de multiples façons. Il est idéal de
les consommer au petit-déjeuner car ils apportent l’énergie nécessaire pour toute la journée.
Qui doit particulièrement manger des œufs ?
Pour consommer l’œuf en toute sécurité, il est
conseillé aux personnes non sportives et de taille
moyenne, de ne pas dépasser quatre œufs par semaine. Les personnes fortes et sportives peuvent
en consommer 7, sans que cela devienne une habitude permanente.
L’œuf est une source importante de choline, un
nutriment qui favorise le bon fonctionnement du
cerveau et donc l’amélioration de la mémoire. Il
est conseillé aux femmes enceintes et aux personnes âgées.
Les personnes qui n’ont pas d’appétit devraient
manger des œufs car ils apportent de grosses
quantités de vitamines, de minéraux et de protéines, indispensables pour l’organisme.
Les propriétés de l’œuf
Manger des œufs aide à prévenir le vieillissement, la cataracte et les maladies cardiovasculaires, grâce aux puissants antioxydants
(notamment la vitamine E) contenus dans le
jaune d’œuf.
L’œuf contient du phosphore, un minéral indispensable pour la peau, les os et les dents. Il est
idéal pour favoriser la santé du cerveau et la résistance physique des sportifs.
L’œuf contient du fer, un minéral nécessaire
pour lutter contre l’anémie.
Sa forte teneur en vitamine A aide à prévenir
beaucoup de problèmes oculaires, augmente les
défenses de l’organisme et a de grandes propriétés anti-cancérigènes.
L’œuf est riche en zinc. Il favorise le stockage
d’insuline, fondamental en période de croissance.
Il lutte contre la fatigue, stimule le système immunitaire et aide efficacement à la cicatrisation
des blessures.
L’œuf contient de la vitamine B7, un composé
très utile pour l’entretien des cheveux, de la peau
et des ongles. Cette vitamine a aussi la capacité
de maintenir des niveaux normaux de sucre dans
le sang.
La vitamine B9 ou acide folique est un autre
composant bénéfique, qui permet de repousser
les effets nocifs du tabac et de certains médicaments.
élevé. Les plus connues sont la
lignine, la cellulose et l’hémicellulose. Elles accélèrent le
transit et favorisent la satiété,
contribuant ainsi au contrôle
de l’appétit et du poids.
Elles préviennent la constipation en favorisant un fonctionnement régulier de l’intestin et
une bonne santé du système
digestif. Elles augmenteraient
ainsi l’élimination des substances cancérigènes et préviendraient certains cancers
digestifs ou colorectaux, mais
elles ne présentent pas les
mêmes bienfaits que les fibres
solubles quant à la prévention
des maladies cardiovasculaires.
Quelles sont les sources de
fibres insolubles ?
On trouve des fibres insolubles dans la peau des fruits et
des légumes, le son de blé, les
légumes, certaines légumineuses (haricots rouges, lentilles, pois chiches, entre
autres), les céréales complètes, les oléagineux (surtout
dans leur peau), les graines,
les feuilles et les racines.
Fibres solubles et insolubles
: lesquelles privilégier ?
Comme nous venons de le
voir, les fibres solubles et insolubles n’ont pas les mêmes
bienfaits pour l’organisme.
Les recommandations journalières en matière de fibres (de
25 à 40 grammes par jour) ne
font pas de distinction entre
les deux types de fibres, et
pour cause, elles sont toutes
les deux intéressantes : les fibres solubles peuvent prévenir
les maladies cardiovasculaires
quand les fibres insolubles favorisent une bonne santé du
système digestif. Il est donc
recommandé de consommer
les deux types de fibres à la
fois, d’autant plus qu’on peut
les retrouver dans le même aliment.
Toutefois, certains problèmes
de santé, et notamment le syndrome de l’intestin irritable,
peuvent faire pencher la balance vers un type de fibres
particulier.
Le syndrome de l’intestin irritable se caractérise par des
douleurs et des crampes au
ventre, des ballonnements, des
borborygmes (= gargouillements), des diarrhées ou des
constipations. Dans ce cas, les
fibres insolubles (blé entier,
son de blé et petits fruits, entre
autres) sont à réduire car elles
stimulent les contractions de
l’intestin et peuvent se révéler
irritantes.
Il faut également éviter les aliments connus pour provoquer
des gaz et des ballonnements,
comme les légumineuses et les
crucifères.
A l’inverse, il faut privilégier
les fibres solubles, douces
pour l’intestin, comme les céréales d’avoine, la farine
d’avoine, l’orge et la crème
d’orge. Enfin, il est préférable
d’éviter les crudités et de
consommer les légumes cuits,
car les fibres, ramollies, deviennent moins irritantes pour
l’intestin.
Sidi Moustapha Ould BELLALI
[email protected]
HORIZONS
N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
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ANNONCES
MINISTERE DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT ET DE LA SOCIETE CIVILE
Agence Mauritanienne d'Information (AMI)
Avis d'Appel d'Offres National
AAO N° 001/AMI/CPMPSACC/15
1.Cet Avis d'Appel d'Offres fait suite à l'Avis Général de Passation des Marchés paru dans
le journal Horizons n° 6441 du lundi 2 février 2015.
2. L'Agence Mauritanienne d'Information (AMI) a obtenu, dans le cadre de son plan
d'action pour 2015, des fonds de l'Etat mauritanien .Une partie de ces fonds sera utilisée pour
effectuer les paiements au titre du Marché relatif à l'acquisition de véhicules en deux lots
distincts.
3. L'Agence Mauritanienne d'Information (AMI) sollicite des offres sous pli fermé de
la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir ces véhicules en deux lots distincts, conformément aux spécifications contenues dans le Cahier des
Clauses Techniques du présent marché:
Lot N° l : deux (02) véhicules tout-terrain (4x4) station wagon dans un délai maximal
de 45 jours
Lot N°2 : trois (03) véhicules légers dans un délai maximal de 45 jours.
4. La passation du présent Marché de fourniture sera conduite par Appel d'Offres Ouvert tel
que défini dans le Code des Marchés publics mauritanien, et ouvert à tous les candidats éligibles.
5. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès de l'Agence Mauritanienne d'Information (AMI) à l'adresse mentionnée ci-après:
Agence Mauritanienne d'Information (AMI), Ksar 1540, Rue 22-006 Habib Bourguiba BP
: 467 / 371 Nouakchott Tél: (222) 45 25 29 16 - (222) 45 25 29 40 - (222) 45 25 29 70.
6. Les candidats intéressés peuvent consulter ou obtenir un Dossier d'Appel d'Offres complet à l'adresse du siège de la Commission de Passation des Marchés Publics des Secteurs
de l'Administration, de la Culture et de la Communication (CPMPSACC) sise à l'Ilot
C N° 335 Tevragh Zeina, Nouakchott-Mauritanie, BP 5263, Tel: (222) 45 24 13 25 E-mail:
[email protected], contre un paiement non remboursable au Trésor Public exclusivement, de cinquante mille ouguiyas (50.000 UM).
tures ayant bénéficié de ces prestations)
•La marque proposée doit être certifiée par la norme ISO
•Fournir l'autorisation du fabricant de la marque proposée
•Disposer d'un service après vente décrit à la clause 5.1 des Données Particulières de l'Appel d'Offres (DPAO)
Capacité financière:
Le Candidat doit fournir la preuve écrite qu'il satisfait aux exigences ci-après:
•la fourniture par le candidat de ses états financiers certifiés (compte résultat) pour les trois
derniers exercices (2012, 2013 et 2014) ;
•avoir réalisé un chiffre d'Affaire Annuel moyen pour les trois dernières années égal au
moins au montant de son offre.
8. Les offres devront être soumises au plus tard le lundi 22 juin 2015 à 12H00 GMT à
l'adresse du siège de la Commission de Passation des Marchés Publics des Secteurs de
l'Administration, de la Culture et de la Communication sise à l’Îlot C N° 335 Tevragh
Zeina Nouakchott - Mauritanie où elles seront ouvertes le lundi 22 juin 2015 à 12H00
GMT en présence des représentants des candidats qui le souhaitent. Les offres remises en
retard ne seront pas acceptées.
9. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission d'un montant de :
Lot N° 1 : Six Cent Mille Ouguiyas (600 000 UM) ;
Lot N°2 : Cinq Cent Mille Ouguiyas (500 000 UM)
Valable pendant cent vingt (120) jours au moins et ce, à compter de la date limite de dépôt.
10. Les offres doivent être présentées en toutes taxes comprises (TTC)
11. Les offres devront demeurer valides pendant une durée de quatre vingt dix jours (90
jours) à compter de la date limite de dépôt.
12.Les avis et décisions portant sur ce DAO peuvent être consultés sur le site de la
CPMPSACC (www. cpmpsacc.org)
7. Les exigences en matière de qualifications des candidats sont:
Capacité technique:
•Avoir exécuté au moins un marché similaire en nature (vente de véhicules) durant les trois
dernières années (joindre les attestations de bonne exécution des administrations ou struc-
Le Directeur Général
Yarba Ould Sghair
Section 0. Avis d’Appel d’offres (AA0)
Avis d’Appel d’Offres – Cas sans pré qualification
MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DES TECHNOLOGIES
DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Avis d’Appel d’Offres N° /02/2015/ MEFPTIC/DGTIC
Dans le cadre de son plan d’action de 2015, le Ministère de l’Emploi, de la Formation
Professionnelle et des Technologies de l’Information et de la Communication, à travers
la Direction Générale des Technologies de l’Information et de la Communication
envisage de mettre à niveau et renforcer les Solutions de sécurité du réseau de
l’Administration afin de préserver la sécurité et l’efficacité de l’intranet du
Gouvernement sur les deux plans suivants :
�Sécurité contre les contenus et courriers indésirables : il s’agit de protéger le réseau contre
les risques liés à l’utilisation des ressources externes, notamment l’internet et les supports
externes ;
�Performance pour l’optimisation de la bande passante afin de rationaliser l’utilisation de
cette ressource rare, coûteuse et critique.
1.A cet effet, la DGTIC sollicite des offres sous plis fermés de la part des candidats éligibles.
2.La passation du Marché sera conduite par Appel d’offres ouvert tel que défini dans le
Code des Marchés publics (loi n° 2010-044 et ses textes d’applications), et ouvert à tous
les candidats éligibles.
3.Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès du Ministère en s’adressant à la Direction Générale des Technologies de l’Information et de la Communication du
Ministère de l’Emploi de la Formation Professionnelle et des Technologies de l’Information et de la Communication, E-mail : [email protected] et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse mentionnée ci-après : Direction Générale des
Technologies de l’Information et de la Communication située à l’ancien Immeuble du Gouvernement, BP-184, Nouakchott, tous les jours ouvrables, de 08h à 17h TU.
4.Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en formulant une demande écrite à l’adresse mentionnée ci-après : Direction Générale des Techno-
logies de l’Information et de la Communication située à l’ancien Immeuble du Gouvernement, BP-184, Nouakchott -Tél : (+222 45 29 07 24) ; contre un paiement non remboursable au Trésor Public exclusivement, de (30 000)Trente Mille Ouguiyas. La méthode
de paiement sera un versement direct contre une quittance qui sera jointe à la demande de
DAO.
5.Les candidats à l’appel d’offre peuvent obtenir des informations supplémentaires et examiner le DAO au Secrétariat de la Direction Générale des Technologies de l’Information
et de la Communication du Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et des
Technologies de l’Information et de la Communication.
6.Les offres devront être soumises à l’adresse ci-après : Commission de Passation des Marchés publics des Secteurs Sociaux (CPMSS) à l’adresse suivante : Carrefour cité SMAR,
Avenue Moctar Ould Daddah sis Immeuble MOUNA au 1er étage, au plus tard le jeudi
25/06/2015 à 12 H TU.Les offres seront ouvertes en présence des représentants des candidats présents à la CPMSS (Adresse : Immeuble MOUNA au 1er étage, Avenue Moctar
Ould Daddah) le même jour et à la même heure.Les offres remises en retard ne seront pas
acceptées.
7.Les offres doivent comprendre une garantie de soumission d’un montant de 350.000 UM.
8.Les offres doivent être présentées en Toutes Taxes Comprises (TTC).
9.Les offres devront demeurer valides pendant une durée de 90 jours à compter de la date
limite de dépôt.
10.La caution de soumission doit être valide 30 jours après validité des offres (120 jours).
Secrétaire Général
Baba Ould Boumeiss
HORIZONS N° 6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
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ANNONCES
Avis d'Appel d'offres International(AAOI)
N°154/DPEF/PNDSE /2015
Mauritanie
PNDSE-DPEF
Avis d'appel d'offres Relatif à
ACQUISITION EN 5 LOTS D'EQUIPEMENTS DE MENUISERIE MECANIQUE, CONSTRUCTION METALLIQUE
ELECTRICITE, FROID ET BTP POUR LES CENTRES DE FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE.
1. Cet Avis d'appel d'offres fait suite à l'Avis Général de Passation des Marchés paru dans le
quotidien Horizons du 27 mars 2015 et dans le site undbonline/DG market en date du 28
juillet 2014
2.Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie a obtenu un crédit de l'Association Internationale de Développement pour financer le Projet d'appui à la formation
Technique et Professionnelle, et a l'intention d'utiliser une partie de ce don pour effectuer des paiements au titre du Marché d'Acquisition en 5 lots d'équipements de menuiserie de mécanique, de construction métallique, d'électricité et froid et BTP pour
les Etablissements de Formation Techniques et Professionnelle.
3. La Direction des projets Education-Formation sollicite des offres fermées de la part de
soumissionnaires éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir les articles
objet des marchés.
4. La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres International (AOI) tel que défini dans les « Directives: passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les
Crédits et Dons de l 'AID », et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que
définis dans les Directives.
5. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de
Monsieur Mohamed Ould Sidi Mohamed , E-mail: [email protected] et prendre connaissance
des documents d'Appel d'offres à l'adresse suivante : Direction des Projet Education Formation, BP : 6541 Téléphone (222) 45252063 ; (222) 4529 1203 & 4529 1204, Fax:
(222) 4525 15 13, de 09 Heures du matin à 16 heures de l'après Midi (Heure GMT), pendant
les jours ouvrables.
6. Les exigences en matière de qualifications sont:
Par lot:
•La réalisation durant les cinq dernières années au moins 1 marché similaire.
•Le Soumissionnaire doit fournir la preuve écrite que les Fournitures qu'il propose remplissent la (les) condition(s) d'utilisation suivante: Conforme aux spécifications demandées.
1.Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d'Appel d'offres complet en
Français en formulant une demande écrite à l'adresse numéro [insérer le numéro] mentionnée ci-dessous contre un paiement non remboursable de quinze mille (15 000 MRO) ouguiya.
2.Le paiement sera effectué par versement au compte bancaire ouvert au nom de la DPEF
à la BMCI, Nouakchott, dont les coordonnées sont les suivantes:
3.Sur présentation du récépissé de la banque, le Dossier d'appel d'offres sera remis aux candidats intéressés ou adressé à leurs frais en utilisant le mode d'acheminement qu'ils auraient
choisis.
Les offres devront être soumises à l'adresse ci-dessous au plus le 10 juin 2015 à 10 heures
La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en
retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des
soumissionnaires présents à l'adresse mentionnée ci-dessous le 10 juin 2015 à 10 heures.
Les offres doivent comprendre une garantie de l'offre pour un montant par lot en ouguiyas
ou sa contre-valeur librement convertible de :
Lot 1 : Equipement menuiserie (bois et alu)
1 500 000 MRO
Lot 2 : Equipment Construction métallique
2500 000 MRO
Lot 3 : Equipement électricité et froid
3 000 000 MRO
Lot 4 : Equipment mécanique automobile
5 000 000 MRO
Lot 5 : Equipement de maçonnerie, plomberie et topographie 3500 000 MRO
L'adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est (sont) :
11. L'adresse mentionnée(s) cidessus est: Salle de réunion de la commission de passation des marchés
DIRECTION DES PROJETS EDUCATION-FORMA TION
-Fax: (222) 45 25 15 13
Téléphone: (222) 45 25 2063 (222) 45 29 12 03
Le Directeur des Projets Education-Formation
MOHAMED AHMED KANE
Avis d'Appel d'offres National (AAON)
N° 156/DPEF/PNDSE/2015
Mauritanie
PAFTP-DPEF
Avis d'appel d'offres Relatif à
ACQUISITION EN 2 LOTS DE MOBILIER DE BUREAU ET DE MATERIEL INFORMATIQUE POUR LES
ETABLISSEMENTS DE FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE.
l. Cet Avis d'appel d'offres fait suite à l'Avis Général de Passation des Marchés paru dans le
site undbonline/DG market en date du 28 juillet 20141 et le PPM paru dans le quotidien Horizon en date du 27 mars 2015 .
2 .Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie a obtenu un crédit de l'Association Internationale de Développement pour financer le Projet d'appui à la formation
Technique et Professionnelle, et a l'intention d'utiliser une partie de ce don pour effectuer
des paiements au titre du Marché d'acquisition en 2 lots de mobilier de bureau et de matériel informatique pour les Etablissements de Formation Technique et Professionnelle.
1. La Direction des projets Education Formation sollicite des offres fermées de la part de
soumissionnaires éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir les articles
objet des marchés.
2. La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres International(AOI) tel que défini dans les « Directives: passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits et Dons de l 'A ID », et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que
définis dans les Directives.
3. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de
Monsieur Mohamed Ould Sidi Mohamed , E-mail: [email protected] et prendre connaissance
des documents d'Appel d'offres à l'adresse suivante: Direction des Projet Education - Formation, BP : 6541 Téléphone (222) 45252063 ; (222) 4529 1203 & 4529 1204, Fax:
(222) 4525 15 13, de 09 Heures du matin à 16 heures de l'après Midi (Heure GMT), pendant
les jours ouvrables.
4. Les exigences en matière de qualifications sont:
Par lot:
Capacité technique et expérience
-Le Soumissionnaire doit prouver, documentation à l'appui, qu'il satisfait aux exigences d'expérience ci-après: Réaliser durant les cinq dernières années au moins 1 marché similaire. La similitude devra porter sur le volume en valeur (égale à au moins 80 % de son
offre) d'un contrat de fournitures analogues. Cette expérience doit être attestée par un
client reconnu (public ou parapublic) .Cette attestation doit contenir les informations
minimales suivantes: Date d'achèvement, nom du client, montant du contrat.
-les Fournitures proposées doivent être conformes aux spécifications demandées.
5. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d'Appel d'offres complet en
.français en formulant une demande écrite à l'adresse mentionnée ci-dessous contre un paiement non remboursable de Quinze mille Ouguiyas (15 000 MRO) ouguiya.
6.Le paiement sera effectué par versement au compte bancaire ouvert au nom de la DPEF
à la BMCI, Nouakchott, dont les coordonnées sont les suivantes:
7.Sur présentation du récépissé de la banque le Dossiers d'appel d'offres sera remis aux candidats intéressés ou adressé à leurs frais en utilisant le mode d'acheminement qu'ils auraient
choisis.
Les offres devront être soumises à l'adresse ci-dessous au plus tard le 27 mai 2015 à 10
heures. La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires présents à l’adresse mentionnée ci-dessous le 27 mai 2015 à
10 heures Les offres doivent comprendre une garantie de l'offre valable 118 jours a partir de
la date limite de dépôt des offres pour un montant par lot en ouguiyas ou sa contre-valeur librement convertible de :
Lot 1 : Mobilier de bureau
Lot 2 : Equipement informatiques
2000000 MRO
1500000 MRO
L'adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est (sont) : 11. L'adresse mentionnée(s) cidessus est: Salles de réunion de la commission de passation des marches
DIRECTION DES PROJETS EDUCA TON /FORMA nON
-Fax: (222) 4525 15 13
Téléphone: (222) 45 25 2063 (222) 45 29 12 03
Le Directeur des Projets Education-Formation
MOHAMED AHMED KANE
Page 12
HORIZONS N°6517 DU MERCREDI 20 MAI 2015
SP
RTS
Sidi - Brahim dit Dieng
Football / Africains d'Europe
Football /Prix Vivien Foé
Sadio Mané au triple galop
Sadio Mané est entré dans l'histoire
du Championnat d'Angleterre avec
un triplé fulgurant pour Southampton, tandis qu'André Ayew et MaxAlain Gradel entretenaient le rêve de
la 3e place en France pour Marseille
et Saint-Etienne.
France
D'une frappe limpide en pleine
course, grâce à un dégagement dévissé d'un adversaire, puis d'un penalty qu'il avait lui-même obtenu,
Gradel a inscrit un doublé (2-1) reléguant Evian en Ligue 2 et permettant à Saint-Etienne de rester au
contact du 3e, Monaco, à deux
points. L'attaquant ivoirien, qui totalise désormais 15 buts en 30 matches
de championnat cette saison, a été
annoncé partant en Angleterre par
son entraîneur Christophe Galtier.
André Ayew a lui-même annoncé
son départ de Marseille à l'issue de
la saison. Le Ghanéen a inscrit le
quatrième but de Marseille à Lille
(4-0), son dixième de l'exercice.
L'OM reste également à deux points
de Monaco. Il a d'ailleurs été élu
meilleur joueur africain de Ligue 1
par un panel de journalistes sous
l'égide de RFI et France 24.
Angleterre
En deux minutes et 56 secondes,
Sadio Mané a inscrit le triplé le plus
rapide de l'histoire de la Premier
League, entre les 13e et 16e minutes
contre Aston Villa (6-1). Le meneur
de Southampton fait ainsi tomber le
précédent record de Robbie Fowler
(4 minutes et 33 secondes) qui datait
de 1994. Le Sénégalais de 23 ans,
arrivé fin août chez les "Saints" en
provenance de Salzbourg, a ouvert
le score en reprenant un premier tir
repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a bénéficié d'une
mauvaise passe en retrait pour tromper le gardien avant de parachever
son oeuvre à la 16e minute d'un tir
sans contrôle en lucarne au milieu de
la surface de réparation. Il compte
désormais dix buts en championnat.
Positionné dans l'axe, Yannick Bolasie, l'ailier de Crystal Palace, a tourmenté Liverpool à Anfield (3-1), où
les "Eagles" n'avaient plus gagné depuis 1991. Désigné homme du
match, il a mis au supplice la défense axiale des "Reds". Emre Can
commet ainsi la faute sur le Congolais qui offre le coup franc de l'égalisation avant la pause (43). Sur la
droite, le joueur âgé de 25 ans, qui
totalise quatre buts, offre ensuite sa
sixième passe décisive de la saison
en centrant au cordeau (60e). Six
minutes plus tard, il place un tir
puissant qui finit sur la transversale,
avant d'être remplacé à la 83e minute.Yaya Touré s'est offert à Swansea (4-2) une parenthèse ensoleillée
au milieu d'une période délicate avec
Manchester City.
Deux fautes de mains du gardien adverse lui permettent en effet d'inscrire son premier doublé de la saison
(21e, 74e) sur des frappes à mi-distance.
Avant peut-être son dernier match
pour son club actuel, le milieu ivoirien de 32 ans affiche désormais un
total de 10 buts en championnat plus
conforme à son statut.
Son coéquipier et compatriote Wil-
fried Bony, entré en jeu à la 85e minute, a crucifié ses anciens partenaires dans les arrêts de jeu en
inscrivant son deuxième but depuis
son arrivée à Manchester City cet
hiver (4-2). Dans l'axe, à l'entrée de
la surface, sa frappe placée a heurté
le poteau droit avant d'entrer dans le
but. "J'ai été bien reçu et cela m'a
motivé", a dit le buteur ivoirien de
26 ans. "Je joue dans mon jardin ici
et quand j'ai eu une occasion, je l'ai
saisie. C'était un moment un peu
étrange. Je peux faire plus encore
ici. Après la CAN, je suis revenu fatigué. Il nous reste un match, je veux
marquer et ensuite bien me préparer
pour la saison prochaine."
Espagne
Youssef El-Arabi n'en finit plus de
marquer pour tenter de sauver Grenade: auteur de son quatrième but en
trois rencontres, l'attaquant marocain a mis les Andalous sur la voie
du succès sur la pelouse de la Real
Sociedad (3-0).
Cette victoire cruciale permet à Grenade de sortir de la zone de relégation avant l'ultime journée, où
El-Arabi et ses partenaires recevront
l'Atletico Madrid.
Les choses se compliquent en revanche pour le Congolais Thiévy Bifouma et le Burkinabè Jonathan
Zongo, qui n'ont pas pu empêcher la
défaite d'Almeria à Séville (2-1).
Zongo avait pourtant délivré une
passe décisive sur le premier but du
match, signé Bifouma.
Almeria est relégable avant de recevoir Valence lors de l'ultime journée,
avec en outre la menace de la possible perte de trois points sur tapis vert
dans le cadre d'une sanction de la
Fifa pour un litige financier lors d'un
transfert.
Allemagne
Pierre-Emerick Aubameyang a inscrit son 15e but de la saison (22e
toutes compétitions confondues), sur
penalty, lors de la défaite de Dortmund à Wolfsburg (2-1), avant le
choc entre les deux mêmes équipes
en finale de la Coupe d'Allemagne
le 30 mai. Le capitaine du Gabon est
le meilleur buteur du Borussia.
En Colombie
Les victimes des mines jouent au volley
Fabio Caviedes n'avait jamais joué au
volley avant de perdre sa jambe
gauche sur un champ de mines dans
le sud de la Colombie : désormais il
y joue assis. Sacré champion national
dimanche, il rêve maintenant des JO2016. "Après tout ce qui m'est arrivé,
ce sport me donne beaucoup de motivation pour aller de l'avant", raconte
cet ex-militaire de 32 ans, l'un des
100 sportifs paralympiques qui participaient ces derniers jours à la troisième édition du Championnat
national de volley-ball assis, organisé
à Bello, près de Medellin (nordouest). Enjeu de ce championnat ? La
possibilité d'intégrer la sélection colombienne aux Jeux Parapanaméricains de Toronto, en juillet, puis aux
Jeux paralympiques de Rio en 2016.
Comme Fabio, touché en 2009 par
une mine antipersonnel placée dans
une école abandonnée, de nombreuses victimes du conflit armé colombien, le plus ancien d'Amérique
latine, ont trouvé dans ce sport le
moyen de renaître. Il dit aujourd'hui
ne garder aucune rancœur pour ce qui
lui est arrivé. "Nous savons à quoi
nous nous exposons", dit simplement
cet ancien soldat, pionnier en Colombie du volley assis, au programme des Jeux paralympiques
depuis 1980.
Exemples de courage, ces sportifs, la
plupart issus des rangs de l'armée et
désormais amputés, ont impressionné
dimanche les quelque 2.500 spectateurs venus assister au championnat
à Bello.Fabio Caviedes, actuel centre
et attaquant de l'équipe Forces armées "A", vise maintenant la sélec-
tion colombienne. "Je suis le meilleur
du groupe au niveau national, donc
j'ai confiance en Dieu, je serai convoqué", assure-t-il. Avec des règles et
techniques similaires au volley traditionnel, le volley assis est né en 1956
aux Pays-Bas, inspiré du sitzbal, un
sport allemand adapté aux personnes
à mobilité limitée. Chaque match, qui
se dispute avec un filet haut de 1,15
m pour les hommes et 1,05 m pour
les femmes, se joue au meilleur des
cinq sets.
La première équipe à 25 points remporte la manche.
La Colombie a commencé à organiser des championnats nationaux en
2008 et depuis, plusieurs équipes
d'anciens policiers et militaires se
sont formées.
Le Ghanéen André Ayew
André Ayew est élu Prix Marc-Vivien Foé 2015, distinction remise
par Radio France Internationale et
France 24 ce 18 mai. Le milieu de
terrain offensif de 25 ans, qui va
quitter l’Olympique de Marseille,
succède au Nigérian Vincent Enyeama. Le Ghanéen devance l’Ivoirien Max Gradel au classement du
meilleur joueur africain du Championnat de France.
André Ayew succède à Marouane
Chamakh
(2009*),
Gervinho
(2010*, 2011), Younès Belhanda
(2012), Pierre-Emerick Aubamyang
(2013) et Vincent Enyeama (2014)
au palmarès du Prix Marc-Vivien
Foé RFI/France 24.
A 25 ans, le milieu de terrain offensif devient le premier Ghanéen et le
premier Marseillais désigné meilleur
joueur africain du Championnat de
France (Ligue 1). Il recevra son trophée ce 18 mai 2015 à Issy-lesMoulineaux, au siège de France
Médias Monde (FMM).
André Ayew a été élu par un jury de
65 journalistes et consultants. Avec
221 points, il devance l’Ivoirien
Max-Gradel (186 points) et le Tunisien Aymen Abdennour (89 points).
Le Sénégalais Idrissa Gueye (23
points) et Jordan Ayew (17 points),
le petit frère d’André Ayew, complètent le top 5.
SteveMandanda : « André fait une
superbe saison »
André Ayew a réussi une saison
2014-2015 solide et a été très régulier, malgré la Coupe d’Afrique des
nations 2015 qui aurait pu le couper
dans son élan.
Il a ainsi disputé 27 matches en
Ligue 1, inscrit 10 buts et délivré 2
passes décisives. Le Ghanéen a inscrit des buts qui comptent, comme
celui de l’égalisation face à l’AS
Monaco (2-1) le 10 mai. Un coup de
tête qui permet à l’OM de rester en
course pour une qualification en
Ligue des champions, avant la dernière journée de Championnat, ce 23
mai contre Bastia.
« C’est clair qu’André fait une superbe saison, a souligné le gardien
de but marseillais Steve Mandanda.
Il a annoncé qu’il quitterait le club.
Ça va être une perte très importante
pour l’OM ».
Un autre Prix Foé s’en va
Arrivé à Marseille en 2005, André
Ayew est en fin de contrat. Il n’est
pas parvenu à se mettre d’accord
avec Marseille pour prolonger. «
J'attendais plus, je voulais que le
club ait une équipe plus compétitive
l'an prochain pour pouvoir jouer le
titre et ce n'est pas assuré, a-t-il expliqué sur le site officiel du club. Et
le club ne pouvait pas m'offrir le
même salaire ».
André Ayew suit ainsi la même voie
que le Marocain Marouane Chamakh, l’Ivoirien Gervinho ou le Gabonais Pierre-Emerick Aubemyang
partis de France après avoir été élus
meilleur joueur africain de Ligue 1.
*En 2009 et 2010, le trophée ne
s’appelait pas encore Prix Marc-Vivien Foé.
Cyclisme
Peter Sagan agace son patron
Critiqué par son patron Oleg Tinkoff
pour son manque de résultats, Peter
Sagan lui a répondu en remportant
la plus importante épreuve du calendrier américain ce week-end, le Tour
de Californie. Mais le Slovaque est
désormais attendu au plus haut niveau lors du prochain Tour de
France.
Certes, Peter Sagan vient de s’offrir
le Tour de Californie. Mais c’est une
victoire en trompe-l’œil. En attestent
les remarques assez assassines de
son employeur, le très richissime
russe Oleg Tinkov, qui l’a recruté
très cher cet hiver. Visiblement, il va
falloir plus qu’un Tour de Californie
pour contenter son employeur qui
avait déjà tancé l’Espagnol Albert
Contador en 2013 sur Twitter.
Un malaise entre les deux hommes
« C'est une énorme victoire pour
moi et pour mon équipe », a pourtant souligné Sagan qui a remporté
deux étapes de l'édition 2015 du
Tour de Californie, dont le contre-la-
montre, pour porter son total de succès dans l'épreuve californienne à
treize. Sauf que son nouvel employeur attend autre chose de son
poulain comme il l’a expliqué au
quotidien sportif italien La Gazetta
dello Sport. « Dans le cyclisme, il
n’est pas facile de réduire un contrat,
mais si j’avais la possibilité légale
de le faire avec Peter, je ne me gênerais pas ». À bon entendeur, salut.
Peter Sagan, 25 ans, n’avait remporté qu’une seule course en début
de saison, la sixième étape de Tirreno Adriatico en Italie avant de
briller en Californie. Il n'avait jamais
gagné aussi tard en début de saison.
Sur le site internet de cyclingnews.com, il y a quelques semaines, Oleg Tinkov avait déjà
raconté que Sagan avait « perdu
quelque chose » et qu’il « était le
seul à savoir pourquoi ». Sans oublier de préciser : « Je lui donne un
gros chèque et il n'est pas performant. Ce n'est pas bien. »