Chapitre N : motricité, volonté et plasticité cérébrale Pb : Comment

Terminale S
Chapitre N : motricité, volonté et plasticité cérébrale
Pb : Comment les mouvements volontaires sont-ils commandés ?
1/ Maître de ses mouvements
Pb : quelle partie du cerveau participe-t-elle au mouvement volontaire ?
Contrairement aux réflexes myotatiques qui mobilisent les centres nerveux de la moelle épinière,
les mouvements volontaires mobilisent le cortex cérébral et ses aires motrices.
Arrière
Avant
Organisation superficielle du cortex cérébral – à connaître
La surface du cortex cérébral peut-être divisée en 3 parties :
Les aires motrices correspondant à la motricité volontaire situées au niveau du lobe frontal
(exemple, l’aire motrice primaire, l’aire du langage encore appelée aire de Broca, etc.)
Pour info : les aires sensitives, correspondant à la perception sensorielle, situées au niveau du
lobe pariétal, occipital, temporal (exemple, l’aire somesthésique primaire, l’aire visuelle, l’aire
gustative, etc.)
Pour info : Les aires associatives qui correspondent à l’intégration des informations
sensorielles afin de donner des commandes motrices correspondantes. Parmi elles on trouve
le cortex préfrontal et l’aire du langage (= aire de Wernicke).
Arrière
Avant
L. Guérin
1
Ecole Jeannine Manuel
Terminale S
Schéma des aires du cerveau – pour info
Il existe dans chaque hémisphère cérébral des régions du cortex associées à la commande des
mouvements volontaires de parties bien ciblées du corps : ce sont les aires motrices primaires
(M1). L’étendue d’une aire motrice est en relation avec la capacité de mouvement de la partie du
corps concernée. L’Homonculus moteur est une représentation originale dans laquelle la taille des
parties du corps est proportionnelle à la surface correspondante de l’aire motrice.
Représentation d’homonculus moteur
Vue en coupe du cortex frontal – pour info
Les voies motrices qui partent d’une aire motrice
vont se croiser avant d’entrer dans la moelle
épinière pour commander la partie opposée du
corps : on parle de décussation motrice.
Ainsi c’est l’aire motrice de l’hémisphère
cérébral droit qui commande la partie gauche du
corps et inversement.
>> Schéma de la décussation motrice – Pour info
L. Guérin
2
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La commande volontaire est qualifiée de monosynaptique car elle ne fait intervenir que 2
neurones. Le premier dont le corps cellulaire est situé dans le cortex cérébral au niveau des aires
primaires motrices. L’axone se prolonge dans la moelle épinière, après décussation motrice, où il
va établir une connexion synaptique avec le second neurone, le même que celui impliqué dans
l’arc réflexe : le motoneurone qui commande la contraction musculaire. Ainsi une lésion de la
moelle engendrera-t-elle une paralysie partielle ou totale suivant les fibres sectionnées.
Remarque : chaque motoneurone reçoit de nombreuses informations par plusieurs synapses. Il va
donc intégrer tous ces messages avant de produire un unique message nerveux via son axone.
2/ Plasticité cérébrale et motricité
Pb : c’est quoi la plasticité cérébrale ?
La comparaison des cartes motrices de plusieurs individus montre des différences importantes.
Loin d’être innées, ces différences s’acquièrent au cours du développement, de l’apprentissage
des gestes et de l’entrainement.
Pour aller plus loin : le musicien, un cobaye parfait pour étudier la plasticité cérébrale !
http://www.dailymotion.com/video/xrtihw_musique-et-plasticite-cerebrale-colloque-handicap-etsensorialite_school
Extrait de la conférence (11 minutes) :
Effet de la pratique musicale sur l’aire motrice associée aux
doigts, pour les doigts impliqués (en haut) ou pas (au
milieu) ; sur 5 jours.
Ccl° : dès le 5ème jour, la plasticité explique le
développement de l’aire motrice associée aux doigts
entrainés.
Cette plasticité explique aussi les capacités de récupération du cerveau après la perte de fonction
accidentelle d’une partie du cortex moteur liée à un AVC (accident vasculaire cérébral). En effet de
nouvelles régions sont recrutées pour contrôler la motricité de la zone étudiée. Les capacités de
remaniements semblent se réduire tout au long de la vie, de même que le nombre de cellules
nerveuses. C’est donc un capital à entretenir.
L. Guérin
3
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