Leçons de lecture Textes possibles

Leçons de lecture
Textes possibles
Importance de l’activité de lecteur : dans tous les Conte dentifrice
textes les questions sont cachées, c’est au lecteur de
percevoir les questions implicites que lui pose le texte Mina je t’aime de Patricia Joiret
ou qu’il a à poser au texte, puis de tenter une réponse
Si le texte pose des questions au lecteur, c’est qu’il ne
dit pas tout, il cache même parfois volontairement des
informations capitales au lecteur. C’est donc au lecteur
de trouver ce qui n’est pas dit (ici, occultation du fait
que la princesse ne se lave pas les dents et a donc
mauvaise haleine). Pour aider le lecteur, le texte
cependant dissémine des indices qui peuvent passer
inaperçus lors d’une première lecture mais se révèlent
déterminants lors d’une relecture
 Importance de la relecture : quand on ne comprend
pas ou même quand on a cru comprendre ou pour
comprendre autrement. Le titre « Conte dentifrice », et
l’auteur supposé B. Rossadan, Editions Kolgat, deux
éléments que la plupart des lecteurs ne prennent pas en
compte à la première lecture.
Importance dans la relecture de rassembler des
indices disséminés dans le texte : une ravissante et
gentille Princesse dont tout le château se tient à
distance ; une princesse qui oublie un élément dans sa
toilette matinale et semble à la servante « une
épouvantable sorcière à l’haleine fétide » ; un crapaud
qui se détourne dégoûté.
Les textes peuvent nous égarer sur une fausse piste.
Il faut retrouver la bonne route en relisant.
Conte dentifrice
Conte dentifrice
Conte dentifrice
Mina je t’aime de Patricia Joiret
Ce qui est compris au début n’est pas toujours ce qui Mina je t’aime de Patricia Joiret
est à comprendre à la fin : il faut savoir remettre en
cause le cadre de sa compréhension première en cours
de lecture.
Certains textes jouent avec la culture du lecteur, pour Mina je t’aime de Patricia Joiret
les comprendre il faut penser à débusquer le texte caché
auquel ils se réfèrent et pour ce faire mobiliser toutes les
histoires que l’on connaît.
Si le lecteur ne connaît pas le sens d’un mot cela Mina je t’aime de Patricia Joiret
n’empêche pas la compréhension, il ne faut pas
s’arrêter de lire. En revanche, il est souvent capital de
s’interroger sur le double sens de certains mots ou
expressions.
 Tout ce qui est dit par le narrateur ou les Robot in Histoires pressées de
personnages n’est pas à prendre pour argent comptant Bernard Friot
et il faut savoir se montrer méfiant et détecter ce qui
n’est pas fiable : parce que le narrateur ou le personnage
est :
-
naïf (donc il croit, lui, ce qu’il voit ou entend mais
ne saisit pas la réalité des choses, en bref il croit à
la réalité d’une chose fausse)
-
fabulateur (il s’invente des histoires imaginaires, L’arbre à Kadabras de Marie
pour lui-même, pour se rassurer, se consoler, se Sabine ROGER
faire plaisir…)
-
affabulateur (il invente des histoires pour se faire
valoir auprès des autres)
Sables émouvants de Thomas
Scotto
menteur, roublard (il invente des histoires pour
tromper les autres)
-
-
manipulateur (il invente des histoires ou travestit
la réalité pour obliger les autres à faire ce que lui
veut qu’ils fassent)
Journal d’un chat assassin
d’Anne Fine
Machin chouette de P.Corentin
Beaucoup de textes comportent des blancs : c’est au Yakouba de Thierry Dedieu
lecteur de les remplir en s’appuyant sur les données du
texte. On est dans le non-dit.
Certains blancs ne peuvent se remplir que d’une
seule manière (il n’y a qu’une seule façon de
comprendre et rien à discuter)
D’autres blancs peuvent se remplir de plusieurs Sables émouvants de Thomas
manières, il y a donc plusieurs interprétations possibles Scotto
échangeables (mais il faut convoquer des éléments de
preuve dans le texte pour les justifier) et plusieurs
résumés possibles de l’histoire. Chaque lecteur peut
donc avoir sa lecture et plus il y a de lectures et plus le
texte s’enrichit. Le sens n’est pas dans le texte mais dans
le texte et chez le lecteur. Il y a un plaisir à l’indécidable.
 Pour le cas des récits qui adoptent sur notre monde
un point de vue non-humain ou plus généralement
insolite. Pour comprendre, il convient donc de
« traduire » en « humain » ce que le narrateur dit voir
et faire à partir de nombreuses inférences.
Safari in Histoire de toutes les
Couleurs de Yak Rivais
Les 2 fourmis de
Chris Van Allsburg
 Ce qui est à comprendre n’est pas l’histoire racontée
Fanchon, Rascal, L’école des
mais le message (à traduire) qui se cache derrière loisirs
l’histoire racontée. On est dans le dit pour autre chose.
LEÇON DE LECTURE POUR TOUS LES RESEAUX :
Je ne peux pas lire sans mobiliser ma culture. Je dois
toujours débusquer les œuvres, les clins d’œil en arrièreplan.
RESEAU AUTOUR DE RASCAL :
Fanchon
Il faut toujours mettre en rapport les textes que tu
connais avec celui que tu es en train de lire. Tu dois
construire des ponts. Cela permet de mieux comprendre.
Certains textes demandent que tu lises l’histoire
autrement et que tu interprètes ce qu’il y a derrière le texte
(portée symbolique)
La route du vent
Pour les classes de 6e, travail sur le texte de l’Odyssée.
Moun
Le voyage d’Oregon
RESEAU AUTOUR DE L’ARCHETYPE DU SUPER HEROS :
Les
12
Il faut faire le lien entre la culture contemporaine et la d’Hercule
culture patrimoniale.
Les auteurs sont cultivés et les lecteurs doivent l’être
aussi.
Certains textes sont fondés sur le jeu de la langue : tu dois
être très attentif aux mots de tous les jours.
L’Eneïde
travaux
L’Hydrette de Lerne, Jean-Pierre
Kerloch