MAtin N°68 du 13 Mai 2015 500F CFA EquAtoriAl Journal d’information et d’analyses. www.matinequatorial.com / [email protected]. Tel: 07.07.78.28/02.07.50.10 Célébration du 12 mars en différé à Oyem Ona Ondo seul contre tous I nvités à se prononcer sur la célébration en différé de l’anniversaire du PDG ce week-end, à Oyem, les rares responsables présents lundi après-midi à la Chambre de commerce de Libreville, ont jugé le moment mal choisi, quelques jours seulement après l’inhumation d’Amo. Seul, Daniel Ona Ondo n’y a pas trouvé d’inconvénient. Il y avait à peine une cinquantaine de militants à la Chambre de commerce, lundi aprèsmidi, sur invitation du Premier ministre et membre du comité permanent du Bureau politique, pour parler de la célébration en différé de l’anniversaire du parti, à Oyem. Contre toute attente, Daniel Ona Ondo a été le premier sur les lieux et était à deux doigts de faire luimême le protocole. Le communiqué fixait l’heure de la réunion pour dixsept heures. Bill Dany n’a pas fait attendre ses invités. Le premier responsable politique du Woleu-Ntem avait probablement de bonnes raisons d’avaler une horloge suisse. Cette célébration en différé des agapes du parti dans sa propre localité, commençait à lui donner des maux de tête et il fallait, cette fois, qu’il montre la façade après le revers que lui a infligé Eboué au premier round. Et Eboué était bien là, une fois encore. Et pour dire presque la même chose, à savoir, que le moment était mal choisi, la tension consécutive aux obsèques d’Amo ne s’étant pas toujours estompée. Du reste, c’est plutôt Christiane Bitougat qui, cette fois, a entonné la même rengaine : « Nous aurons du mal à mobiliser dans le contexte actuel. Amo était notre frère et à Oyem, toute la ville porte encore les stigmates du deuil». Lire en pg.2 Après la mort d’AMO : Myboto, le grand perdant A De retour d’une randonnée en sorcellerie Elle rate son atterrissage H ier dans un quartier de Melen dans les PK, banlieue Est de Libreville, l’affaire était au menu de toutes les conversations. Une dame de nationalité gabonaise, la quarantaine révolue, le regard perdu et nue comme un ver, venait d’être sauvagement passée à tabac pour soupçon de sorcellerie. Lire en pg.8 près avoir figuré auprès du président Omar Bongo durant un peu plus de deux décennies comme un des piliers du régime, et géré l’un des budgets les plus importants de l’époque, -les routes et les infrastructures (équipements) - Zacharie Myboto sort du PDG dont il aura été l’un des éminents animateurs en 2005, pour rejoindre l’opposition. Il s’est rendu compte, avant les autres, que malgré sa proximité avec Omar Bongo, il ne figurait pas sur la ligne de succession de ce dernier. Zac claque donc la porte, mais ne quitte pas la politique pour autant. Et c’est le début d’une succession d’affrontements politiques avec son ancien camp. Ce dernier le «diabolise», et dans cette vindicte, le présente comme celui qui, dans le HautOgooué et au sein du parti, ne favorisait pas l’ascension politico-administratif des jeunes. C’est aussi à lui que les détournements et malversations financières, et autres éléphants blancs de son département ministériel sont attribués. Déterminé à aller jusqu’au bout, il répondra du tac au tac à ses anciens camarades du gouvernement et du PDG. A Boniface Asséle, qui a publié « Incroyable » et… à André Mba Obame, auteur de « Réponse à une imposture », par son fameux « J’assume ». Un ouvrage dans lequel, du reste, Zac revient sur sa collaboration avec le président Omar Bongo, ses luttes, réelles ou supposées, contre la « monarchisation » du pouvoir au Gabon, du temps où il était au cœur du pouvoir, etc.n Lire en pg.3 2 Politique MAtin EquAtoriAl L’éditorial de Paul Nzogh Bam À l’issue du 12e sommet des chefs d’Etat de la Cémac, qui a eu lieu le 6 mai dernier à Libreville, sous les auspices du président Ali Bongo, plusieurs Gabonais restaient encore sceptiques sur l’effectivité de cette organisation sous-régionale, son impact réel dans la vie des populations, leur consommation et le développement de leur pays. Et bien que le chef de l’Etat se soit fait le chantre d’une nouvelle impulsion, la mobilisation tant attendue laisse encore plus d’un sur sa soif, quant à des résultats concrets. Embourbé dans des crises économiques, sociales et politiques, compliquées par l’action néfaste du groupe Boko Haram aux frontières nord du Cameroun, la Cémac est presqu’à la remorque. Regardée comme une « affaire de chefs d’Etat », l’organisation est l’une des rares en Afrique qui peine à s’affirmer sur le terrain et à susciter l’intérêt réel, sinon l’adhésion, de ses populations. Quel est véritablement son bilan après plus d’une décennie autour de l’intégration régionale via, notamment, la libre circulation des personnes et des biens, les projets structurants comme Air Cémac, la mise en place d’un marché intérieur incluant la notion de la diversification économique, ainsi que la solidarité régionale face aux problématiques de la stabilité, la démocratisation, les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la lutte contre le braconnage aux frontières de ses Etats? Entre l’émergence plus financière connage, de vite s’adapter aux réalités des populations pour s’avérer légitime au yeux des « Centrafricains » et gagner en crédibilité au niveau continental et international. Pourtant, tout n’est pas que noir à son compteur. Au-delà des dissensions sur les questions politiques, entre dirigeants essentiellement, (répartition des postes au sein des grandes institutions,…), on note par exemple une refonte institutionnelle avec des mises en place (Cour de Justice, Secrétariat exécutif, Commission interparlementaire) ou des consolidations (Banque des Etats de l’Afrique centrale et Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale). À cela s’ajoute la création d’une zone de libre-échange avec un tarif extérieur commun et des règles communes en matière d’investissement et de concurrence. Mais au-delà de ces institutions, le fonctionnement et la coopération peinent à suivre. En ligne de mire, le nationalisme ou le protectionnisme des pays, la transposition et l’application à géométrie variable des directives Cémac par les gouvernements, l’absence de politique de « laissez-passer » aux frontières. Dans un contexte où la plupart des pays doivent affronter en interne des périodes politiques incertaines d’ici 2016-2017, le rôle politique de l’organisation sous -régionale pour anticiper les crises ou les gérer reste très peu perceptible par les populations, surtout avec l’exemple de la RCA. Concernant la lutte contre la pauvreté, l’exclusion sociale et le Peut-on encore sauver la CEMAC de son « coma » ? qu’économique de la Guinée Equatoriale et la conception du géant camerounais comme celui qui est capable d’absorber les « petits » marchés de ses voisins, dont principalement la Guinée-Equatoriale et le Gabon, le bilan des « réussites » économiques de la Cémac reste difficile à établir. Si l’institution a souvent servi de cadres d’échanges politiques, le prolongement économique, infrastructurel, social et culturel de cette coopération suscite bien des débats. Dans le même temps, d’année en année, les budgets de l’institution augmentent tandis que les structures spécialisées telles que les écoles sectorielles (management, statistiques,…) connaissent, çà et là, des difficultés pour boucler leurs fins d’année, payer les bourses ou s’équiper. Attend-t-on de l’Union européenne un coup de pouce pour fixer à la Communauté un cap innovant qui lui permettra d’avancer et de rattraper le gap que des institutions homologues comme la CEDEAO et l’UEMOA sont parvenues à créer ? « Qualifiée d’anti-modèle» de développement dans la sous-région par certains experts, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est contrainte aujourd’hui, face aux menaces comme le sous-développement, la pauvreté, le terrorisme et le bra- chômage, peut-on vraiment énumérer le déroulage des politiques d’inclusion économique et sociale des populations financées directement par la Cemac ? En quoi ces populations peuvent-elles se satisfaire d’appartenir à la Cemac ? Dans la conjoncture actuelle de la chute du prix du baril de pétrole, il aurait été souhaitable que la Cémac visite les chantiers et projets structurants phares des pays de la sousrégion, reçoive les opérateurs économiques avec leurs gouvernements respectifs et initie des mesures d’appui à des filières stratégiques qui portent la croissance des pays de la sous-région dont les potentialités ne manquent pourtant pas : abondance de ressources naturelles, cours des matières premières structurellement bien orientés, vaste territoire, pression démographique faible, etc. Sur la simple comparaison du PIB par habitant, la Cémac pourrait théoriquement offrir un meilleur niveau de vie à ses ressortissants (environ 1500 dollars US), comparée à la zone UEMOA (environ 800 $) ou à la Communauté d'Afrique de l'Est (500 dollars US). Mais ces chiffres ne sont qu’un leurre. La volonté commune de coopérer et de faire résolument avancer les choses est encore bloquée. La Cémac reste, suivant une approche macro politique, souverainiste et administrative.n N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 Le 12 Mars en différé à Oyem ce week-end Daniel Ona Ondo fait cavalier seul Invités à se prononcer sur la célébration en différé de l’anniversaire du PDG ce week-end, à Oyem, les rares responsables présents lundi après-midi à la Chambre de commerce de Libreville, ont jugé le moment mal choisi, quelques jours seulement après l’inhumation d’Amo. Seul, Daniel Ona Ondo n’y a pas trouvé d’inconvénient. I Vincent Eyi l y avait à peine une cinquantaine de militants à la Chambre de commerce, lundi après-midi, sur invitation du Premier ministre et membre du comité permanent du Bureau politique, pour parler de la célébration en différé de l’anniversaire du parti, à Oyem. Contre toute attente, Daniel Ona Ondo a été le premier sur les lieux et était à deux doigts de faire lui-même le protocole. Le communiqué fixait l’heure de la réunion pour dix-sept heures. Bill Dany n’a pas fait attendre ses invités. Le premier responsable politique du Woleu-Ntem avait probablement de bonnes raisons d’avaler une horloge suisse. Cette célébration en différé des agapes du parti dans sa propre localité, commençait à lui donner des maux de tête et il fallait, cette fois, qu’il montre la façade après le revers que lui a infligé Eboué au premier round. Et Eboué était bien là, une fois encore. Et pour dire presque la même chose, à savoir, que le moment était mal choisi, la tension consécutive aux obsèques d’Amo ne s’étant pas toujours estompée. Du reste, c’est plutôt Christiane Bitougat qui, cette fois, a entonné la même rengaine : « Nous aurons du mal à mobiliser dans le contexte actuel. Amo était notre frère et à Oyem, toute la ville porte encore les stigmates du deuil». Le membre du Bureau politique a insisté sur cet aspect, estimant que, par décence, on décalât la date du 16, c’est-àdire le prochain samedi. On sait en effet que les cadres de l’UN ont calé leur affaire jusqu’au 22 mai, date de la fin du deuil officiel. Pendant toute cette période, il sera difficile de vaquer à autre chose et toute manifestation de joie équivaudra à danser sur le cadavre de leur leader « bien-aimé ». Voilà pourquoi l’ex amazone des Bûcherons a proposé que la fête soit décalée au-delà de cette date. Et comme pour lui emboîter le pas, Eboué a préconisé un travail préalable de terrain pour mieux rebondir. Idem pour François Owono Nguéma qui, dans une longue intervention, a attiré l’attention du Pre- mier ministre sur la peur de l’échec et que pour l’éviter, une préparation minutieuse s’imposait. Un autre membre du Bureau politique, Jean-Martin Ebane, a même proposé un huis-clos séance tenante pour une petite concertation avant de décider en plénière. Daniel Ona Ondo a très vite évacué cette éventualité, estimant que la présente assemblée pouvait valablement délibérer. On voyait déjà venir Bill Dany, tant l’homme était décidé à ne plus s’en laisser conter. Mais alors que le consensus convergeait inéluctablement vers un report, le membre du Comité permanent du Bureau politique a tranché dans le vif : « Ce sera bien ce 16 mai, sinon, on ira de report en report alors que les autres nous observent ». Le silence qui a suivi aurait pu être coupé au couteau. Tout le monde a compris que le beau Daniel tenait à sa date, malgré ce que son entêtement peut coûter au PDG, à Oyem. En réalité, le Premier ministre avait déjà calé son affaire. Il avait tout juste convié les autres par correction. Depuis le premier round du débat, il s’était senti humilié. Et pour bien faire savoir que c’est plié, il a ajouté, comme pour faire peur, que le secrétaire général du PDG était absent de Libreville pour des raisons de santé : « Qui va prendre la décision de reporter à nouveau ? » a-t-il interrogé la maigre assistance. Donc, Bill Dany s’était déjà entendu avec Faustin Boukoubi pour célébrer les agapes du parti ce week-end. Les autres se le sont tenu pour dit et plus personne ne bronchera. Et pour bien montrer la détermination du Premier ministre, il a demandé au trésorier du jour de révéler le contenu de la caisse. Initialement voté à 17 millions, le budget a été ramené à 13 briques. C’est avec cette somme que les militants iront faire la fête à Oyem, ce week-end. Personne n’en garantit le succès.n Politique 3 MAtin EquAtoriAl Après la mort d’AMO : Myboto, le grand perdant Après avoir figuré auprès du président Omar Bongo durant un peu plus de deux décennies comme un des piliers du régime, et géré l’un des budgets les plus importants de l’époque, -les routes et les infrastructures (équipements) - Zacharie Myboto sort du PDG dont il aura été l’un des éminents animateurs en 2005, pour rejoindre l’opposition. I Emmanuelle Massa l s’est rendu compte, avant les autres, que malgré sa proximité avec Omar Bongo, il ne figurait pas sur la ligne de succession de ce dernier. Zac claque donc la porte, mais ne quitte pas la politique pour autant. Et c’est le début d’une succession d’affrontements politiques avec son ancien camp. Ce dernier le «diabolise», et dans cette vindicte, le présente comme celui qui, dans le HautOgooué et au sein du parti, ne favorisait pas l’ascension politico-administratif des jeunes. C’est aussi à lui que les détournements et malversations financières, et autres éléphants blancs de son département ministériel sont attribués. Déterminé à aller jusqu’au bout, il répondra du tac au tac à ses anciens camarades du gouvernement et du PDG. A Boniface Asséle, qui a publié « Incroyable » et… à André Mba Obame, auteur de « Réponse à une imposture », par son fameux « J’assume ». Un ouvrage dans lequel, du reste, Zac revient sur sa collaboration avec le président Omar Bongo, ses luttes, réelles ou supposées, contre la « monarchisation » du pouvoir au Gabon, du temps où il était au cœur du pouvoir, etc. Il fonde son parti, l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) et se présente à l’élection présidentielle de 2005 contre Omar Bongo, son patron politique durant 23 ans. Si Myboto sort perdant de cette élection, ce scrutin confirme néanmoins la rupture entre les deux familles et les deux hommes politiques. L’UGDD s’engage alors dans la course aux élections locales et législatives et parvient à glaner quelques sièges, y compris localement, dans le Woleu-Ntem où Myboto bénéficiera de quelques bonnes connexions, tissées du temps où il était aux TP. Après la disparition du pré- sident Omar Bongo et l’élection présidentielle d’août 2009 qui s’en suit, Zacharie Myboto s’allie avec André Mba Obame (AMO). Dans ce « deal », présenté comme contre nature par certains, Myboto perd son parti politique, l’UGDD, et accepte comme compensation la présidence de l’Union nationale (UN), formation politique qu’il crée avec AMO. Dans le fond, la pièce maitresse du nouveau parti est AMO. Myboto, malgré l’état de santé de plus en plus préoccupant de l’ancien ministre de l’Intérieur, n’a cessé de croire en sa capacité d’arriver au pouvoir en 2016. Durant ces absences prolongées pour raison médicale, aucun coup d’ « Etat politique » n’est orchestré au sein du parti, malgré la fronde de certains leaders (Ben Moubamba sera écarté en partie pour avoir tenté de contester la place d’AMO au sein de l’UN). Myboto, l’« ainé », garde bien la maison en dépit des pressions qu’exercent les divers courants internes (politiques, ethniques, ultra-radicaux), mais aussi et surtout de l’arrivée de nouveaux poids lourds comme Adiahénot (ex- SG du PDG en 1990 et ministre d’Etat sous Omar Bongo) ou Jean Ping (ex-Directeur de cabinet du PR, vice- premier ministre et ministre des Affaires étrangères, et président de la Commission de l’Union Africaine). En son absence, il avait continué à entretenir la flamme militante pour faire rêver les milliers de militants sur l’avenir radieux du pays dans l’attente du «messie », de leur « président» et « secrétaire exécutif», André Mba Obame. Jusqu’au bout, Myboto aura tout donné pour faire vivre l’UN et surtout que l’on était à moins de vingt mois d’une élection qui, vu l’ âge de l’intéressé et l’effort financier qu’ aura représenté la gestion d’un tel mouvement politique , sans cotisations versées par ses membres et sans aide de l’Etat, était jugée capitale. Malgré les critiques qu’il essuyait, dans le Haut-Ogooué notamment, Myboto aura été fier et heureux de cette alliance avec ce Fang du Nord, AMO, que ce soit en scellant l’alliance de la création de l’UN avec lui en 2010, lors de son simulacre de prestation de serment de président de la République en janvier 2011, ou encore lorsque ce dernier rentre en 2012 et que les évènements de Cocotiers éclatent. AMO aura été de 2009 à 2014, le cheval sur lequel politiquement, Zacharie Myboto avait tout misé pour prendre sa revanche sur le PDG, et le système Bongo en général. Mais, avait-il imaginé un seul instant, dans ses calculs, qu’ un dimanche 12 avril 2015, il lui reviendrait de lire le communiqué confirmant au « peuple du changement » et à l’opinion nationale et internationale le décès à Yaoundé, d’AMO, des suites d’une longue et pénible maladie ? Dans les péripéties entourant le transfert de la dépouille mortelle d’AMO vers Oyem, Zacharie Myboto va faire un malaise …qui marque le début d’un nouveau choc politique dans sa vie. Myboto « assumera » -t-il dorénavant jusqu’au bout ce énième « échec » ? Après avoir perdu avantages et honneurs en claquant la porte du système PDG en 2005, après avoir sacrifié son parti, l’UGDD, au profit de l’UN avec AMO en 2010, et après la disparition de ce denier en 2015, que reste-il encore politiquement de faisable pour Myboto ? De même que l’investissement économique comporte un risque de non rentabilité, l’investissement politique de ces dix dernières années (2005-2015) de Zacharie Myboto se solde, incontestablement, par un échec. Entre sa santé financière et physique, le défi d’une « renaissance »politique d’ici 2016 pour le président de l’UN Zacharie Myboto s’avère presqu’impossible. Ce qui annonce, au plan personnel et de sa famille politique, du moins ce qu’il en reste aujourd’hui après AMO, et dans la perspective des luttes internes de leadership, des lendemains incertains. « ZAC » ira-t-il en « exil » personnel? Prendra-t-il par, sagesse, enfin, une retraite politique ? A qui pourra-t-il passer la main ?n N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 4 Politique MAtin EquAtoriAl Chronique politique Le contagieux syndrome du « Grand Nord » P lus 2016 approche à pas de géant, plus l’horizon politique s’assombrit à la fois pour la majorité présidentielle qui a pratiquement déjà désigné son candidat que pour l’opposition radicale, toujours à la recherche de son champion. A suivre le débat en cours et les comportements des différents acteurs, dans le camp de la majorité, on en vient à penser que Ali Bongo Ondimba gagnerait, pour des lendemains paisibles et propices à une victoire nette en 2016, à discipliner ses troupes, particulièrement au sein de sa propre formation politique où l’agitation interne prend des proportions inquiétantes et en appelle à un recadrage. L’opposition, et plus spécifiquement l’Union nationale, l’adversaire le plus crédible et le plus redouté du pouvoir, connaît elle aussi ses chamailleries. Cette formation politique pourrait même aller à l’implosion au cas où l’héritage d’André Mba Obame, objet de toutes les spéculations et de toutes les convoitises, venait à échapper à un ressortissant du Septentrion, sa base sociologique. Le décor ainsi planté appelle à quelques questionnements au regard du climat qui prévaut dans les provinces de la Ngounié et du WoleuNtem, voire de l’Estuaire, que l’on dit en embuscade depuis que le Septentrion qui lui a ravi la vedette en matière de gestion de la Primature, semble progressivement tourner le dos à l’Emergence. En matière d’élection nationale au Gabon, depuis le retour du pluralisme et de ses faisceaux de libertés et contraintes démocratiques, avec à la clé le respect de la chronologie des scrutins, perdre les trois provinces citées est synonyme de défaite assurée pour tout candidat en lice. Et il en sera ainsi en 2016. Dans cette optique, la situation dans le « Grand Nord » n’étant plus rassurante pour la majorité actuelle, nombreux sont les observateurs et analystes politiques qui scrutent l’agitation que l’on observe dans les rangs des hiérarques du Parti démocratique gabonais dans la province de la Ngounié, et qui tentent de la décrypter. Ceci est d’autant plus incompréhensible que les protagonistes n’évoluent plus masqués, mais opèrent désormais à visage découvert. Donc au vu et au su de la hiérarchie nationale de cette formation politique. Cette option du « laissez-faire » est d’autant plus surprenante et suspecte, que cette poussée de guerre de leadership mobilise désormais des clans entiers sur l’ensemble de la province, et se déroule sur fond d’invectives, de contestation et de division, au moment où justement, le pouvoir mise grandement sur cette partie de la République, à laquelle il accorde un certain nombre de largesses et privilèges. C’est dire que s’il est plus qu’intéressant pour les pédégistes d’ergoter sur l’hypothétique implosion de l’Union nationale, qui peine à trouver un successeur à Mba Obame, voire un candidat unique pour 2016, la tendance n’est non plus à l’assurance tout risque pour le pouvoir. Le syndrome du « Grand Nord » gagne désormais du terrain avec la rébellion qui couve sous la cendre dans pratiquement chaque province du pays, malgré les apparences et surtout la mobilisation de façade observée lors des manifestations en différé d’un 47e anniversaire qui n’en finit plus et avec elles ses divergences. Comme l’opposition, de plus en plus dans le doute et l’incertitude, et qui ne perçoit plus 2016 en rose, le parti au pouvoir qui n’est plus que l’ombre de lui-même dans certaines provinces, étale de son côté ses limites, et peine de plus en plus à mettre ses troupes en ordre de bataille pour impressionner un adversaire qui n’est plus en face, mais dans la maison du père.n N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 Quel sens donner au rétropédalage du « Général Tonnerre » ? Au plan juridique le député de Ngouoni ne peut et ne doit faire l’objet d’aucune poursuite judiciaire ou menace quelconque, car s’étant exprimé dans le contexte de ses charges de député de la nation. Mais politiquement, il ne peut plus rattraper l’onde de choc qu’il a luimême provoquée la semaine dernière lors de la séance d’interpellation du gouvernement. A Alban Moussavou u cours de celle-ci, il a dressé un bilan critique du PSGE, programme d’action du gouvernement, et du chef de l’Etat après 6 ans de mandat. Diversement accueillie par l’opinion, la reculade Ngari qui est intervenue quelques jours plus tard ne convainc personne sur sa sincérité, ce qui est dit, étant déjà dit. Et elle n’enlève aucun iota à ses propos qui ont été enregistrés, et circulent sur les réseaux sociaux. Au-delà des réactions spontanées, i l faut analyser plus loin. La question du « bilan » de la mise en œuvre du PSGE commence à circuler dans les étatsmajors des partis politiques, et pas seulement dans ceux de l’opposition radicale, mais aussi au sein même du PDG (groupes parlementaires du PDG à l’assemblée nationale ou au sénat, organes du parti). Même des «observateurs » comme l’UE s’intéressent de près aujourd’hui à la question. Entre le volume des engagements budgétaires du régime entre 2009 et 2014, dettes extérieurs comprises, et le niveau, voire la qualité (pertinence ou efficacité socioéconomique) des réalisations multisectorielles cumulées par le pouvoir en 5 ans, il faut dire que les débats s’annoncent passionnés, subjectifs, virulents et houleux au sein du PDG et en dehors de celui-ci, car ils vont au fond se résumer aux « individus » qui ont géré autour du président Ali Bongo et non véritablement sur les enquêtes économiques et sociales objectives. Mais c’est aussi la perception que la grande majorité des Gabonais se font eux-mêmes, six ans plus tard, de leur pays. Et ce « regard » du peuple ne considère pas d’emblée pour acquis le discours officiel, les séminaires, colloques et statistiques macroéconomiques du gouvernement, mais leur réel vécu. Pour certains observateurs, Ngari aura beau s’ excuser, il vient de rentrer volontairement ou pas, dans le débat qui va agiter le pays d’ici la fin de l’année, celui portant sur les acquis économiques, infrastructurels et sociaux des dernières années. Si une telle analyse politique, objective ou pas, venait de l’opposition radicale, cela aurait pu paraître « légitime ». Du coup, cela n’aurait même pas fait l’objet d’analyses et de supputations politiques et journalistes en tous genres. De même, dit par monsieur tout le monde, cela n’aurait pas été un évènement politique en soi. Ce n’est donc pas le fait que cette analyse ait été faite qui pose tant problème, mais davantage le fait que cela ait été pensé et dit par… Idriss Ngari. Et quoi qu’il fasse, cela pourrait bien créer sa rupture irréversible avec le président de la République, qui n’espérait pas autant de virulence de la part d’un des « siens ». En effet, ce n’est donc pas tant le constat, d’échec partiel, d’invisibilité ou d’inachèvement du PSGE, six ans après sa mise en œuvre, qui pose tant problème mais la personne qui soulève cette question à quelques mois de l’élection présidentielle. Certaines sources donnent du crédit à l’hypothèse selon laquelle le Général Idriss Ngari, ayant été un chef militaire, aurait des connexions sinon des assurances au sein du parti et des hommes en tenue, qui l’auraient incité ou soutenu à parler ainsi. Serait-il capable, si jamais la situation socio-politique devenait intenable, de chercher lui-même à passer aux commandes ? En 1990, alors que le président Omar Bongo était vacillant face à la fronde populaire suscitée par Paul Mba Abessole, une rumeur crédita le général Ngari d’avoir voulu prendre le contrôle des opérations pour passer lui-même aux affaires . 25 ans plus tard, alors que le régime est confronté à une fronde sociale et politique, il est l’auteur des « belles » critiques visant l’émergence … Venant de celui qui aura été commandant des forces de défense nationale sous Omar Bongo et qui aura lancé des opérations militaires qui ont plongé pays dans la psychose entre 1990 et 1993 (attaques à l’arme lourde des radios de l’opposition Fréquence Libre, Radio Liberté, opérations Nguéné contre les immigrants clandestins…), certains se demandent si l’on doit craindre le pire pour demain ? Si le Général Idriss Ngari avait quelque chose à dire sur le bilan et la manière dont se comportent certains émergents, parfois en dehors de l’éthique administrative et politique, les mots choisis pour le dire ne semblent pas avoir été bien pesés. Dans ce sens, un politologue estime qu’il faut lier tout cela aux conséquences de la mobilisation populaire pro-AMO. Ngary, comme beaucoup aussi dans la majorité pour l’émergence et une certaine partie de l’opinion des Gabonais, estiment dans le fond que la forte tonalité macroéconomique et infrastructurelle de l’émergence depuis 6 ans a peu intégré les questions micro- sociales. A telle enseigne qu’il y aurait aujourd’hui une sorte de ral-le- bol, qui s’exprime depuis un an dans les grèves multisectorielles et sauvages, les affrontements dans la rue entre étudiants, fonctionnaires, syndicalistes et militants de l’opposition. Les obsèques d’AMO ayant été la dernière manifestation en date où l’opposition, surfant sur ces « inégalités sociales » est parvenue, sans grands efforts à mobiliser fortement autour du corps d’AMO, le Général Ngari , note un politologue, aurait, aurait-il dans cette lecture cherché à attirer l’attention des décideurs, et donc des émergents, sur la nécessité de reployer l’action politique pour rattraper ces franges de la population ? Institué dans les années 1970 alors que l’opposition minait le régime, le « progressisme démocratique et concerté » était une approche qui permit de penser, critiquer en interne l’action du gouvernement et le fonctionnement du PDG, en évitant des débordements. Ngari, issu de l’ancienne génération, aurait-il parlé en croyant qu’il était encore au « bon vieux temps » ? D’ici 2016, il y aura probablement plusieurs Ngari , et ce quelle que soit leur reculade ensuite. Ce qui laisse certains observateurs penser qu’à cette allure- là, le PDG court le risque d’un second chiisme interne d’ici 2016, après celui de 2009 dont les conséquences continuent encore de se faire sentir sur le parti des « masses ». Vers des universités d’été du PDG pour parler du « bilan a mi- parcours » du PSGE ? Pour bon nombre de Gabonais, ce sont les pressions qui ont contraint le général à la retraite à se renier. Ce qui laisse penser qu’il y a une révolte qui couve au sein du PDG, entre ceux qui avaient été écartés des affaires en 2009, ceux qui pour faute politique réelle ou supposée ont été casés ces dernières années, et ceux qui voulant entrer dans le sérail du pouvoir n’ont jamais pu y franchir la porte (gouvernement, nomination ou la haute fonction publique). Si l’ouverture d’un débat politique national et inclusif peine à prospérer avec l’opposition radicale, celui-ci qui concerne le « bilan » risque fort bien de s’imposer en interne avant l’élection présidentielle de 2016. L’argumentaire du PDG doit effectivement être discuté et construit face à des Gabonais de plus en plus éveillés.n Politique 5 MAtin EquAtoriAl Retard de paiement de la PIP du 1er trimestre 2015 Christian Magnagna pris dans l’étau des frères Ondo Plus d’un mois après la fin du 1er trimestre 2015, les regards de tous les fonctionnaires, toujours dans l’attente du paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) de cette période, sont braqués sur Christian Magnagna, en sa qualité de ministre du Budget. Mo’Mabike R écemment passablement échaudé à l’Assemblée nationale, où il est par ailleurs attendu pour défendre le projet de loi de finance rectificative, Christian Magnagna n’est pas près de souffler. Les fonctionnaires sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur les raisons du retard enregistré dans le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) du 1er trimestre de cette année, qui aurait dû intervenir depuis un mois, et dont personne, au gouvernement, ne parle. PIP, qui se trouvait à l’étroit et attendait un signe de l’auteur de ce blocage, c’est-à-dire Bill Dany, afin qu’il désavoue soit son injonction du respect de l’enveloppe de 100 milliards ou qu’il s’entête et provoque une levée de boucliers dans l’administration qui viendrait revigorer la Dynamique unitaire. Bill Dany se désavoue encore, Bill Dany a montré aux Gabonais qu’il navigue à vue et se trouve à l’antipode de «la perle rare» convoitée par Ali Bongo. Le Budget et la Fonction publique doivent regarder dans la même direction Tout le monde le sait, la mort programmée de la prime d’incitation à la performance par le gouvernement de Daniel Ona Ondo est en marche et plus personne ne peut l’arrêter, si ce n’est l’égarement du ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga, dans la mise en place du nouveau système de rémunération attendu pour fin juillet. En sa qualité d’exécutant du budget, le ministre du Budget devra se rassurer de ce que, premièrement, le nouveau système de rémunération Aux dernières nouvelles et de sources proches du dossier, le processus de paiement de la sera mis en place en fin juillet PIP après le paiement du prime d’incitation à la perforet, deuxièmement, de ce que deuxième trimestre et donc mance (PIP) du 1er trimestre celui-ci ne sera pas rejeté par de prendre les mesures d’ac2015 est enclenché. Ce qui siles partenaires sociaux qui ne compagnement adéquates et gnifie que le Premier minismanquent pas déjà d’acca- éviter que le paiement de la tre est revenu sur son bler la mouture qui circule ici PIP n’accuse des retards à La cause du retard injonction faite au ministre et là. l’avenir, si jamais le nouveau du Budget selon laquelle l’enCe travail en équipe permetsystème de rémunération ne S’il existe des causes subsiveloppe ne devrait pas détra de signer définitivement voit pas le jour à la date esdiaires à pareil dysfonctionou non l’acte de décès de la comptée.n nement, la principale passer 100 milliards l’an. Là explication de ce retard réside dans l’imbroglio entretenu par les frères Ondo, c’est-à-dire le Premier ministre, Daniel, et le président de La société Averda, entrée récemment en fonction, pour l’assainissement des communes de Librela Commission nationale de la PIP, Jean Frédéric Ndong ville, d’Owendo et d’Akanda, est entrée de plein- pied, à travers ses conducteurs de camions-benne Ondo (Jonh Fred). et leurs assistants, dans le recyclage d’ordures solides , qu’ils revendent ensuite aux collectionComment expliquer en effet que le premier, conscient de neurs de ferraille, à quelques encablures de la décharge. ce que la PIP engloutit plus de Hortense De Méka 40 milliards par trimestre, instruise le ministre du Budppréciés pour leur abget de ne pas déborder l’ennégation et leur couveloppe de 100 milliards l’an, rage dans la -soit 10 milliards par trimes- réalisation de leur travail tre- ? d’assainissement, de curage Ce qui est consternant dans de caniveaux et de collecte cette affaire, c’est que les ré- d’ordures ménagères et ingies financières, pour qu’elles dustrielles, les conducteurs mettent un terme à leur des camions-benne et boom grève illimitée qui a fait per- de la société Averda, qui se dre tant d’argent au pays, ont plaignaient de la modicité été autorisées-par qui ?- à et du mode de calcul de avaler désormais 15 milliards leurs revenus , ont très vite par trimestre, à elles seules. À hérité des mauvaises habinos calculettes. Il ne reste donc plus que 10 milliards à tudes de leurs devanciers de et de ‘’Clean distribuer à tous les autres la Sovog Africa’’, en dépôt de bilan defonctionnaires, qui, selon les puis bientôt trois et deux calculs de la commission préEn effet, depuis l’arrivée sur benne et leurs assistants. de sélection des ordures soans. sidée par John Fred, dela décharge de Mindoubé Ceux-ci viennent simple- lides, très lucrative, n’est vraient normalement La livraison directe des or- des employés d’Averda, avec ment livrer les produits à encaisser 27 milliards par tri- dures solides ou ferraille par leurs nouvelles méthodes leurs acquéreurs, moyen- exercée actuellement et exclusivement que par des mestre. D’où un trou de 17 les conducteurs d’Averda aux sujets ouest-Africains, de pré-collecte d’ordures et nant de modiques sommes communautés étrangères milliards par trimestre. Toute chose qui a occasionné revendeurs prépositionnés encombrants, la sélection allant de 500 à 1000 Francs qui, revendent ces produits de facto une situation de blo- avant la décharge, cause des objets et matériaux CFA par objet. aux sociétés indiennes étacage. Le Budget étant pris en déjà un préjudice aux jeunes électro-ménagers se fait Généralement, cet argent blies dans la zone indusétau entre les injonctions du poubelliers gabonais, ac- préalablement, aux lieux de est dépensé sur place, dans Premier ministre et les mon- tuellement remontés contre ramassage dans les diffé- les débits de boisson qui trielle d’Olam, au PK 31 de la capitale Gabonaise, à raitants sortis des calculettes de ces chauffeurs qui les pri- rents quartiers, par les jouxtent la décharge. conducteurs de camionsson de 70 Frs le kg.n L’activité de récupération et la Commission nationale de la vent de leur gagne-pain. Averda déjà dans la danse de la ferraille à Mindoubé A N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 6 Société MAtin EquAtoriAl PDG/Département de l’Ivindo Une gestion politico-administrative cahoteuse La gestion politico-administrative des cadres dans le département de l’Ivindo, mérite qu’on s’y attarde un peu, à un an de l’élection présidentielle et des législatives de 2016. En effet, cette circonscription administrative constitue le cœur de la province de l’Ogooué-Ivindo, du fait que la capitale de la province s’y trouve, mais aussi à cause de son poids démographique. L Alberic Ngombet a gestion politico-administrative qui est actuellement menée par les représentants du parti au pouvoir dans la province de l’Ogooué-Ivindo et particulièrement dans le département de l’Ivindo ne tient pas compte des orientations du président de la République, qui prône le triptyque paix, développement, partage, et invite les responsables politiques à faire participer toutes les communautés à la construction du pays. De ce fait, ce département ressemble à un terrain miné par de nombreuses bombes à retardement, fabriquées inconsciemment par les frustrations créées par un ostracisme omniprésent à l’endroit de certaines communautés. Les Kwélés sont exclus de tous les postes de responsabilité, les Fangs sont farouchement combattus, tandis que les Kota qui n’appartiennent pas à la famille du « prince » font l’objet de menaces régulières. Il suffit de se rendre à Aboye-Mouniandzi ou au district de Makébé-Bakwaka pour s’en convaincre. C’est un véritable cocktail Molotov de ressentiments négatifs qui risquent, lors des prochaines élections d’exploser au visage du PDG à Makokou. Pour bien comprendre la cartographie politique de ce département, quatre axes auxquels il faut ajouter la commune de Makokou, intéressent notre analyse. L’axe Makokou/Batouala, est celui qui bénéficie le plus des investissements en terme d’infrastructures, de postes électifs de promotions administratives. Il compte en effet un député, deux sénateurs, un conseiller spécial du président de la République et de hauts responsables au niveau du parti. C’est aussi l’axe le moins sûr pour le PDG si on se réfère à la dernière élection présidentielle. Cet axe gagnerait à être surveillé et surtout remanié sur le plan organisationnel, surtout si Pépin Mongockodji passe à l’opposition. L’axe Makokou/Mvady, vivier électoral traditionnel du parti au pouvoir, il fait figure de zone oubliée dans le cadre des investissements structurants. Depuis 2009, rien ou presque n’y a été entrepris en matière d’infrastructure. Pas de nouveau dispensaire, pas de nouvelle école, etc. L’accès à l’eau et à l’électricité demeure une chimère. De même, la promotion de ses cadres est un sujet tabou pour les émergents locaux. Il s’agit d’un axe presque totalement exclu de la vie de la nation. Pourtant, les gisements de fer de Belinga et les réserves aurifères de Minkébé se trouvent dans cette région. L’axe Makokou/Bakwaka. Cet autre vivier du PDG, est aujourd’hui à l’abandon. Les hommes que le premier responsable politique de la province y a placés brillent par leur impopularité. Ce qui explique la démobilisation qui y est observée actuellement parmi les militants et sympa- thisants du parti. Les cadres du canton Aboye feraient l’objet des menaces de perte de postes et poseraient aussi des conditions quant à leur participation à la politique de l’Emergence. L’axe Makokou/Ntsénkélé, depuis 1990, vote rarement le PDG malgré les investissements importants qui y ont été faits. Il est le repère de différentes oppositions qui ont jalonné l’histoire politique de la province. En 2009, il avait jeté son dévolu sur le candidat indépendant André Mba Obame. Peu après, deux de ses ressortissantes ont été promues au gouvernement, au ministère de la Santé. L’une comme ministre plein avant d’être remplacée par l’autre comme ministre déléguée. La Commune de Makokou, où l’on retrouve des ressortissants des axes ci-dessus cités, avec leurs influences respectives. En réalité, la commune de Makokou obéit aux opinions et positionnements développés par les leaders et populations issus des axes qui entourent la ville. Elle fonc- tionne aujourd’hui en roue libre, favorisant l’installation du mieux organisé des partis politiques de l’opposition ou de la majorité, parce que la nature a horreur du vide. Le PDG y a fait un mauvais casting et risque d’en payer les conséquences en 2016, si le tir n’est pas rectifié d’ici là.n Peut-on ramener le département L’exploit de 2009 sera-t-il réédité de la M’voung ? dans la Zadié? Considéré, à travers les résultats de la dernière présidentielle, comme fief de l’opposition, le département de la M’voung pourrait récidiver en 2016, si le pouvoir ne prend pas en compte d’autres préoccupations exprimées notamment par les cadres. L A.N. es échéances politiques de 2016 pourraient voir se perpétuer le statu quo si certaines réponses ne sont pas apportées aux préoccupations qui avaient été exprimées au chef de l’Etat, à l’occasion du conseil des ministres délocalisé dans cette province. En effet, le 29 mars 2011, à l’étape d’Ovan, le président de la République avait accordé une audience aux cadres de la contrée, en présence du Premier ministre de l’époque, Paul Biyoghé Mba. Au cours de cette rencontre, Ali Bongo Ondimba avait marqué son accord pour la promotion des cadres à de hauts postes de responsabilité. Ainsi, une liste de douze personnes de différentes formations avait été immédiatement remise au Premier ministre, pour application. Malheureusement, quatre ans après, ils ne voient toujours rien venir. Ce qui fait douter d’un ralliement de cette partie de l’Ogooué-Ivindo à la politique de l’Emergence, en dépit du retour au gouvernement d’un natif du coin au poste de ministre des Eaux et Forêts. D’autant que les ministres qui représentent la province au gouvernement se cherchent encore, et ont du mal à rassembler. Pourtant N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 tout est encore jouable si on intègre des cadres de la contrée qui croient toujours au parti majoritaire dans l’animation des prochaines campagnes électorales. Il s’agit entre autres d ’Edouard Mboume Mba, cadre au ministère du Budget ; Samuel Medziet, du Budget ; Ruben Ndzibe, de la Marine Marchande ; Laurent N’Nah ; Laurent Engone Bilong, ancien cadres des Eaux et Forêts ; Jean Marie Ella Salla,… Cela pourrait réduire le caractère frondeur du département de la M’voung, qui regorge pourtant des cadres de haut niveau et d’ universitaires mais non pris en compte en terme de promotion à de hautes fonctions de responsabilité tant dans l’administration que dans le secteur privé. On se souvient que lors de la présidentielle de 2009, le candidat de la majorité avait perdu face au candidat indépendant André Mba Obame, alors que l’actuel membre du gouvernement, natif du terroir, occupait la même fonction à un degré moindre en qualité de ministre délégué. Même si la route Lalara-Ovan, qui est un projet porteur, vient d’être officiellement livrée, il n’en demeure pas moins qu’un fossé sépare le parti d’un groupe de cadres déçus par le non aboutissement du dossier piloté à l’époque par Biyoghé Mba.n Pour le PDG et la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, les derniers développements de l’actualité dans cette partie de l’Ogooué-Ivindo ne rassurent pas. A.N. L e vote massif en faveur du candidat du parti au pouvoir en 2016, comme ce fut la cas lors de la dernière présidentielle, est loin d’être assuré. Des marches sont organisées pour réclamer l’électricité, tandis que l’abandon de la célébration du centenaire de Mékambo et d’autres frustrations, sont de plus en plus évoqués. Le département de la Zadié, qui avait fait la différence en accordant un meilleur score au candidat Ali Bongo Ondimba exprime de plus en plus ouvertement son mécontentement. Marches de protestation et autres mouvements d’humeur y deviennent récurrents, traduisant la colère des populations déçues. Les motifs d’insatisfaction sont légion , et l’annulation des festivités prévues à l’occasion du centenaire de la ville de Mekambo agit comme un catalyseur. Le parti démocratique gabonais (PDG), s’il veut regagner le terrain perdu, doit miser sur des personnes à même de redonner de l’espoir à une population qui se sent déçue et désabusée. Ainsi pour la présidentielle de 2016, s’il y a un responsable qui peut véritablement jouer les rassembleurs pour amener un maximum d’électeurs à se prononcer en faveur d’ALI, c’est bien le député Maxime Ngozo Issondou. Günther, comme on le désigne dans une chanson actuellement n°1 au hitparade national, fait l’unanimité autour de lui, et réussit bien souvent à étouffer des mouvements de contestation. Il pourrait pour les besoins de la cause être appuyé par d’autres élus tels que Marcel Ngoubadjambo , Jean Firmin Koumazock et Sylvain Momoadjambo. A ceux-là, il faudra associer des cadres tels que Richard Ekazama, Franck Hombouahiya, Frédéric Leckyou, Baudelaire Ngomazokou, Gérard Meguile, jean Marie Ndékamotsebo,… La combinaison de tous ces cadres, avec de nombreux autres pourrait faire en sorte que le département de la Zadié et notamment Mekambo réédite l’exploit de 2009 en votant massivement pour le candidat du parti au pouvoir. Mais, au regard des mouvements récurrents de protestation contre le manque d’électricité et d’eau, observés dernièrement, la bataille est tout sauf gagnée d’avance. n MAtin Economie 7 EquAtoriAl Gabon Encore des efforts dans la réduction de la fracture numérique Dans sa dernière évaluation comptant pour l’année 2015, le «Global Information Technology Report», publié le 15 avril dernier par le Forum économique mondial (World Economic Forum) a classé le Gabon à la 122e place, sur 143 pays, soit une progression de six places par rapport à 2014 où il se situait à la 128e position. I A.M. l devance, dans la sous région, le Cameroun (136e), et le Tchad (143esur 143) dont les notes sont en dessous de 4/7. Le premier pays africain est l’Ile Maurice avec sa 45e place mondiale, soit une note de 4,5/7 ; tandis que la première place mondiale est occupée par Singapour avec un score de 6/7. Des bons points, mais… Si il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, ce qui compte d’ailleurs aussi dans les critères de compétitivité économique, il faut un tant soit peu se féliciter des efforts fournis par le Gabon, dans le cadre du volet infrastructures numériques du PSGE. Pour classer les 143 pays, le «Global Information Technology Report» s’appuie sur 4 grands critères, subdivisés eux-mêmes en 10 sous-catégories et 53 indicateurs. La sélection est donc très rigoureuse. Les catégories et souscatégories tiennent compte de l’environnement politique et celui de la régulation, l’environnement des affaires, l’innovation, l’accessibilité, les infrastructures, l’usage des TIC (individuel, affaires, administration) et l’impact des TIC (impact économique, social et environnemental). Au regard de ces critères, le Gabon a occupé plusieurs rangs sur les 143 pays au monde évalués : «l’environnement politique et réglementaire» 111e, «entreprises et l’innovation, environnement» 129e, «infrastructure» 118e, «promotion des TIC par le gouvernement» 83e, «qualité du système éducatif» 118e, «qualité de gestion des écoles» 117e, «capacité d’innovation» 125e, «utilisation d’internet dans les affaires» 126e, «impact des TIC sur l’accès aux services de base» 121e, «accès internet dans les écoles» (135e) et, «impact des TIC sur les nouveaux modèles organisationnels» 138e. Sur un score allant de 1 à 7, le Gabon obtient ses trois plus mauvaises notes au niveau de l’infrastructure (2,6/7), de l’usage individuel 2,5 sur 7 et de l’impact économique des TIC 2,5/7. Des scores diversement appréciés sur la toile Sur la plupart des réseaux sociaux, les Gabonais ont diversement commenté ces chiffres. Deux positions se distinguent. Ceux qui s’en tiennent à la lecture purement informative du rapport et ceux qui en font une lecture politique. Si les premiers notent que le pays avance petit à petit sur la voie de la bonne gouvernance et surtout de la réduction de la fracture numérique, d’autres ont une lecture plus critique, estimant que le Gabon est toujours parmi les « derniers » dans le monde. Pour ces derniers, le gouvernement ne met pas assez de volonté dans le secteur des NTIC, qui comme on le voit, est regardé par le monde entier. En ligne de mire, les coupures intempestives de la fibre optique depuis les distributeurs d’internet (IPI 9, Gabon Telecom, SOLSI…) et qui perturbent les particuliers, les cyber-cafés, l’envoi d’argent (Poste, Western Union…) donc l’économie ; l’inexistence des entreprises spécialisées en « recherche et développement » au Gabon, le non-raccordement de l’ad- ministration, des entreprises, universités et écoles, l’absence de centre de données pour héberger les serveurs et applications.n Des pôles technologiques et aéronautiques en gestation A la suite du Rwanda, de l’Ouganda et du Kenya, le Gabon devient l’un des pays africains bénéficiaires du partenariat avec la société AVIC-INTL , l’un des plus grands groupes dans son secteur d’activité au monde. I A.M l s’agit de la construction, de l’équipement et de la formation des jeunes dans des pôles technologiques et aéronautiques, qui englobent des domaines aussi variés que le montage d’aéronefs, la maintenance (mécanique, électricité…) des aéronefs, le pilotage et la logistique. La société chinoise AVICINTL est l’un des fleurons de l’industrie aéronautique chinoise. C’est un groupe industriel qui fabrique des avions civils et militaires pour le gouvernement chinois. Il soustraite également pour Airbus et Boeing. Dans le cadre du renforcement de la coopération avec l’Afrique du Sud, il vient de réaliser un établissement des plus performants en matière de formation de pilotes. C’est dire à quel point, c’est une opportunité inédite pour le Gabon de bénéficier, via le ministère du Travail et de la Formation professionnelle, d’un partenariat avec cette société. A la différence des universités traditionnelles, les pôles technologiques sont des incubateurs qui offrent une formation professionnelle et de mise à niveau du personnel. Ils mettent à la disposition des étudiants toutes les technologies nécessaires pour suivre les cours sur place et à distance. Pour le Gabon, trois villes dont Libreville, Port-Gentil et Franceville, en raison notamment des flux démographiques et économiques qui nécessitent le renforcement sur place de la compétitivité, ont été choisies pour cette expérience. Le centre de Mvengue (Franceville), par exemple, sera dédié aux métiers de l’aéronautique et de la maintenance. L’intérêt de ce partenariat est double. D’une part, il entre dans le cadre du Gabon des services en ce sens qu’il va permettre au Gabon de se démarquer dans la sous-région, en disposant de pôles de formation et de remise à niveau dans les domaines aéronautiques et technologiques, mais aussi de renforcer l’offre de formation et de qualification des jeunes Gabonais. D’autre part, dans le cadre du Gabon industriel, ce partenariat devrait renforcer la compétitivité de ces régions industriellement déjà actives : Port-Gentil avec l’industrie du pétrole, Franceville/Moanda avec l’industrie du manganèse et Libreville comme plateforme multisectorielle du pays pour le développement des services et des connexions avec le reste de la sous-région et le monde. Le secteur des transports aériens devrait davantage se développer grâce à ce partenariat et permettre dans le cadre du Gabon vert de développer des sites touristiques ou de créer d’autres prestations.n N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 8 Société MAtin EquAtoriAl De retour d’une randonnée en sorcellerie Elle rate son atterrissage Hier dans un quartier de Melen dans les PK, banlieue Est de Libreville, l’affaire était au menu de toutes les conversations. Une jeune dame de nationalité gabonaise, la quarantaine révolue, le regard perdu et nue comme un ver de terre, venait d’être sauvagement passée à tabac pour soupçon de sorcellerie. Jacques Okeng midi passé, elle était toujours l’objet de toutes les curiosités. Et pour cause, quelques riverains regroupés non loin du lieu où se tenait la présumée «sorcière» qui n’avait toujours pas recouvré ses esprits, tentaient d’expliquer la présence de cette dernière en ses lieux et en pareille tenue. Celle d’Eve, et surtout pourquoi elle a reçu une mémorable bastille sans qu’elle n’esquisse un geste de protestation ou de défense. Elle était simplement, selon les initiés, absente. Donc non présente sur les lieux. Son esprit n’y était pas. Comment a –t-elle fait pour se retrouver dans cette position inconfortable et en plein jour ? La réponse est toute simple. La victime appartiendrait à A un groupe de randonneurs en sorcellerie, comme l’on en trouve à Libreville où ailleurs. Surprise par la levée du jour, elle aurait tenté un « atterrissage » d’urgence dans une zone dont elle n’avait pas la maîtrise. Elle se serait donc retrouvée sur le toit d’une habitation, qui était loin d’être son « aérodrome » habituel. Un fait similaire s’est produit il y a quelques mois à NzengAyong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Un homme, revenant vraisem- blablement d’une randonnée nocturne en sorcellerie avait été surpris par le jour, qui se levait. Il avait alors fini comme la dame sur le toit d’une habitation. Il fallut à l’époque l’intervention des sapeurs-pompiers pour l’en déloger. L’infortunée, elle, a été débusquée au petit matin sur un toit, mais n’a pas eu la même veine et le même traitement Risques de pollution à Mindoubé 1 et ses environs Les riverains du quartier Mindoubé 1, dans le 5ème arrondissement de Libreville, redoutent depuis quelque temps, une pollution à grande échelle qui, si rien n’est fait au plus vite, pourrait atteindre le voisinage, c’est-à-dire le 6ème arrondissement et de la commune d’Owendo. Hortense De Méka L es populations du quartier Mindoubé 1, dans le 5ème arrondissement de la capitale gabonaise, sont exposées ces derniers temps à une pollution à grande échelle, à cause des épaisses fumées causées par l’incinération à l’air libre, des déchets ménagers et de détritus toxiques de toute nature. Sous l’effet des vents, ces fumées très nauséabondes et toxiques se répandent sur les quartiers d’habitation, particulièrement dans la zone du PK8, PK-9, PK-10,PK-11,PK-13, et jusqu’aux confins du PK-18, de la SNI et de la gare ferroviaire d’Owendo. Les effets néfastes de cette pollution sont déjà perceptibles dans certains foyers, où sur 5 enfants, l’on dénombre 3 ou 4 acas de rhinites, et des irruptions cutanées d’abcès ou des complications cardio-vasculaires. On note également des fièvres intermittentes accompagnées de nausées et de vomissements, constatées chez les jeunes et des adultes de ce quartier, dépourvu de centre médical et de structures scolaires de proximité. Il y a moins d’un an, le ministre de l’Intérieur Guy Bertrand Mapangou, flanqué de ses collègues Ernest Mpouho Epigat,(Défense) et Nelson Messone(Environnement), et du maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, tous sécurisés par un détachement des forces de police d’intervention (fopi), étaient venus prendre la mesure du danger couru par les populations, et leur donner l’assurance que les pouvoirs publics allaient tout faire pour mettre un terme à leur calvaire. Depuis, ils n’ont plus donné de leurs nouvelles. Les populations, très pieuses, ne s’en remettent plus qu’à l’éternel Tout-puissant, qu’ils vont vénérer tous les dimanches, pour les préserver MAtin équAtoriAl JOURNAL D’INfORMATION ET D’ANALYSES www.matinequatorial.com [email protected] Tel: 07.07.78.28/02.07.50.10 N° 68 du mercredi 13 Mai 2015 de tout mal. Dans leurs conversations quotidiennes, ces populations déclarent qu’elles ne désespèrent pas de recevoir une visite inopinée du chef de l’Etat, vu l’importance des problèmes qui se posent à la décharge, l’état sinistré des voiries et les conditions d’existence plus que précaires des habitants. Le maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui a effectué le week-end dernier une tournée de reconnaissance dans certaines localités de sa commune, aurait expressément évité l’étape de Mindoubé et sa décharge, casse-tête pour les autorités municipales de Libreville. Le tristement célèbre quartier Mindoubé 1 qui doit sa réputation au cimetière éponyme, compte environ mille cinq cent âmes à ce jour. Il est mitoyen du 6ème arrondissement par la zone de mélèn et de la commune d’Owendo par les quartiers SNI et Akournam.n Directeur de la Publication: Madre NGUIMBY Directeur de la Rédaction: Paul NZOGHBAM Rédacteur en Chef: Roger OKILI Secrétaire de Rédaction: que le « sorcier » de Nzeng Ayong. Il faut toutefois mettre un bémol à cette histoire rocambolesque, car le quartier de Melen abritant l’hôpital psychiatrique de Libreville, une structure qui n’existe plus que de nom, il n’est donc pas impossible que la prétendue « sorcière » soit sortie tout droit de cet établissement.n Attention, accident imminent ! J.O. L es usagers de la nationale 1 ne diront pas le contraire. Il y a comme un danger permanent juste après le regroupement de villages « Asseng », encore appelé le PK 68 , depuis que les Sudistes y ont fait main basse, sur l’axe Libreville Kango. Un Arthur MBADINGA Comité de Rédaction : Vincent Eyi Roger Okili, Alban Moussavou Jacques Okeng Constantin Toukoule-Mè Jacqueline Mubokianu cratère de plus d’un mètre de diamètre s’est creusé au cœur même de la chaussée, obligeant les automobilistes à se livrer à des manœuvres très dangereuses de jour comme de nuit. On attend certainement qu’il y ait mort d’homme pour boucher ce trou de la mort programmée si rien n’est fait d’ici-là.n Infographes: Marcel OLENDEY Zambo Linus Impression: MULTIPRESS: TIRAGE: 5.000 exemplaires Distribution : SOGAPRESS
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