14 ème Année: HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN E-mail:[email protected] 90.00.99.83 / 97.21.60.53 PRIX : 300 F déchaîné Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. BP:131. NIF : 11390/R. N° 680 du 30 mars 2015 Elections à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a de Zinder Un autre rêve de Ben Omar brisé Le 28 mars 2015 dernier restera longtemps une des plus noires journées pour Mohamed Ben Omar, 4e vice-président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général du RDP-Jama’a, parti de la mouvance présidentielle. A Zinder où le RDP-Jama’a a tenu une Assemblée générale afin que cette région élise son candidat à la viceprésidence nationale, Ben Omar s’y ai fait briser les côtes. C’est d’ailleurs plus que quelques os que le gueulard du Guri system a perdu : c’est tout un rêve, voire une carrière politique « prometteuse » qui se consume comme dans une explosion nucléaire... Retrait de délégation de pouvoir de neuf fédérations sportives Le Niger bientôt au ban de l’olympisme Gouvernance / dissolution du conseil communal de N’Gourti Deux poids, deux mesures Ministère des finances Rien ne va plus Entretien avec Son Excellence Adani ILLO, Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique Billet Zakou Djibo dit Zakai : le Cube Jumbo de la Renaissance Depuis quelques jours, Zakai est devenue la star de la Renaissance. Après avoir été tenu dans la boue, vilipendé comme étant le rescapé d’une race de prédateur en voie de disparition et donc infréquentable pour ce motif, Zakai a su se faire courtiser par ses insulteurs d’hier. Comme le pauvre naïf à qui un sorcier escroc aura extorqué quelques billets, et qui ne sait pas résister à la tentation du gain facile pour se faire prendre par le charme de ses révélations encore plus croustillantes, le Guri tombe dans les filets de « l’opérateur escroc » qui fait tomber les camarades désabusés, victimes des charmes du prestidigitateur, roulés dans la farine par des gens qui avaient eu la faiblesse de croire que l’homme n’était pas intelligent. Zakaï sait jouer ses intérêts, et pour ce faire, il n’avait pas besoin de croire à des codes moraux d’une société attachée à ses valeurs. Le pauvre Zakai peut bien encore payer ses marabouts, la peste qu’il fut devient aujourd’hui le beau petit génie politique qu’on croit pouvoir être capable de changer le destin du PNDS voué pourtant à l’échec. Inexorablement. Qui pouvait croire qu’un jour les socialistes nigériens allaient courir après Zakaï, se mettant à ses genoux pour le supplier de les sauver d’un naufrage annoncé ? Depuis que les Camarades ont pris peur pour que le pouvoir ne leur échappe, le nouveau président des Camarades nigériens comme pour témoigner à la fois de la panne de son parti et de son incapacité à pouvoir remobiliser les troupes, est resté dans le rôle d’accompagnateur pour suivre le nouvel employé de la Renaissance jouant au cirque. Cela ne devait pas continuer car comme le quartier Liberté, d’autres villages et quartiers risqueront de le mettre en garde de pénétrer avec de faux militants dans leur citadelle. L’homme est prêt à toutes les vilenies pour y parvenir… Des gens avaient cru, pour lui donner encore de la vanité, que Lumana pouvait le jalouser parce qu’il lui ravirait des militants. C’est sans doute ceux qui ne connaissent pas l’incorruptible ciment qui avait alors permis de bâtir cette formation, et les gens ont beau trahir, ils devront comprendre qu’ils ne peuvent rien changer à son destin. Demain, quand tous les acteurs se croiseront sur le terrain, ils comprendront que les Nigériens sont dignes pour ne pas se laisser surprendre par des billets sans doute sales et aux vertus hélas éphémères… De ses propres aveux, Zakaï dit avoir été sollicité par tous les régimes pour son expertise en matière de mobilisation et cela a suffi pour envoyer aux vestiaires un homme qui avait permis au PNDS de s’implanter dans le Zarmaganda. Diabiri Hassoumi est floué par ses camarades qui semblent lui préférer l’homme instable avec lequel il avait joué le duel qui a pu après tout donner aux Camarades une assise et une place honorable dans le département. Mais sans doute que le PNDS finira par déchanter car l’individu ne peut rien déconstruire dans ce que des structures ont bâti pendant de longues et difficiles années. Ce « cube Jumbo » qui saute dans toutes les sauces va donc donner à la sauce rose des camarades son goût fade car comme le savent les médecins, à en abuser comme on le voit, le PNDS risque de prendre une crise d’hypertension politique à laquelle le parti ne survivra pas. Pourquoi, le PNDS ne peut plus croire en lui-même ? A.I NATION Politique Gouvernance / dissolution du conseil communal de N’Gourti Le PNDS concassé par l’ARDR Deux poids, deux mesures Il y a des leçons qui interviennent tardivement dans la vie d’un individu ; et, c’est principalement la raison pour laquelle existent des termes comme : « Si je savais… si j’avais su… ». A bien ausculter le paysage politique actuel de notre pays, l’ARDR est présentement dans cette posture de regret quant à cette option de concassage des partis politiques sur laquelle (Ce n’est désormais un secret pour personne) toute la stratégie politique du PNDS Tarraya. Pourquoi n’a-t-on pas pensé à une telle pratique du moment où on était aux affaires ? Par respect au jeu politique pur et simple ou par mégarde ? L’un dans l’autre, il faut reconnaître que cette option est en train de saigner les partis de l’opposition politiques qui, pour la plupart, sont restés dans une position attentiste incompréhensible. En effet, dès lors que tout le monde a compris que cette pratique est contre les principes élémentaires de la démocratie, plus rien, normalement, n’empêchait les partis victimes de mobiliser quelques moyens ou voies que ce soient pour se protéger de la déstructuration imposée à leur formation. Aujourd’hui parmi eux, seul le LUMANA FA du président Hama Amadou au su épargner à cette opération de déstructuration. Certes, quelques individus ont essayé de se désolidariser du président de l’Assemblée Nationale pour justement donner cette impression que le LUMANA FA est aussi victime de la désertion de ses militants au profit des délateurs qui ont changé de robe. Cependant, l’histoire politique récente de notre pays a démontré que ces individus sont toujours restés assis sur des strapontins et qu’ils n’ont jamais hésité à basculer du côté où leurs panses sont mieux nourris. Ils sont arrivés de cette façon au LUMANA FA et ils y sont repartis dès le premier son de cloche. Jamais dans leur vie ils n’ont affronté des épreuves aussi éphémères et passagères soient-elles. Comme nous l’indiquons plus haut, ce saccage reste et restera toujours d’actualité, aussi longtemps que des partis politiques existeront au Niger. Désormais, cette mauvaise leçon semble avoir gagné les cœurs de façon pérenne et, plus rien ne saurait retenir une tierce personne au pouvoir à en faire usage. Les mêmes arguments juridiques qui sont en train d’être mis en œuvre pour légitimer cette pratique reviendront inéluctablement pour servir de tremplin à qui voulait agir de la sorte. D’ores et déjà, l’opposition politique regroupée au sein de l’ARDR en a fait son cheval de bataille. Et, aujourd’hui ou à très courts termes, l’option de concassage frappera le PNDS Tarraya, de la même manière dont il en use et abuse actuellement. Si, d’ailleurs, son concassage ne sera pas plus fulgurant que celui de ses semblables. Pour le moment, l’ARDR s’acharne sur la personne de l’actuel président du parti, Monsieur Bazoum Mohamed. On annonce de façon pé- remptoire que ce type n’est pas légitime pour présider à la tête du PNDS Tarraya. De bonne guerre car, on le sait depuis que ce type a un électorat qui n’excède guère 500 personnes ; et, avec un tel score on ne saurait prétendre briguer la présidence d’une République de plus de 17 millions d’âmes. Voilà l’argument de taille que déploie l’ARDR pour vouloir concasser le PNDS. À bien y regarder, l’option a été très bien choisie du moment où c’est le côté le plus fragile qui est ici mis en cause. On se rappelle de la surprise qui a été réservée à Bazoum quand le Président Issoufou Mahamadou lui avait préféré Brigi Rafini à la primature. Il avait bouillonné, tellement bouillonné qu’il s’est essoufflé avant de s’assagir. Et, très certainement, cette même surprise risque très bien de l’assommer quand, au moment venu, il se voit dégager de la présidence du parti au profit d’un autre. C’est cette surprise, ce complot en sourdine, que l’ARDR veut déjà mettre en avant. Et en prônant son illégitimité, l’ARDR a fait naître des réactions intempestives au point où le sieur Bazoum a voulu faire comprendre et aux autres et à ses propres militants de Tarraya qu’il est le père fondateur du PNDS. Selon lui, c’est cette structure clandestine qu’il aurait mis sur pied à Dakar qu’il aurait transplantée à Tahoua avec le sieur Akali (paix à son âme). Et toute la diarrhée verbale qui a suivi n’était autre que l’expression d’un malaise qui couve. Déjà donc, l’ARDR réveille ce qui devait intervenir dans quelques années, au cas où bien sûr certains calculs ne sont pas brouillés. On aurait même appris que le Président de la République aurait instruit son pseudo dauphin de donner la preuve de sa légitimité. Ce serait la raison principale pour laquelle sieur Bazoum aurait été débarqué, histoire de lui donner 5 ou 6 ans pour faire son unanimité chez tous les militants du PNDS. Chose difficile et même impossible quand on s’en tient aux arguments très plausibles déployés par l’ARDR. On se dit dans certains milieux radicaux : « Qui est con pour confier la présidence d’un pays à Bazoum ! ». L’un dans l’autre, pour qui connaît l’homme, il serait difficile qu’il cautionne autre que lui à la tête du PNDS. Déjà avec le Président Issoufou Mahamadou, il fait montre à certains moments de comportements souvent désinvoltes et effrontés ; cause du malentendu qui se susurre entre lui et le Président. C’est dire que le Président lui-même n’est pas pour que cet énergumène conduise à la destinée du Niger. Résultat, il est fort probable que sieur Bazoum se désolidarise de la marche de ses camarades et qu’il face cavalier seul. Dans tous les cas, l’ARDR semble bien voir trouver la cheville ouvrière du concassage de ce parti sur la base de cette leçon machiavélique qu’il a servi à ses frères partis politiques. On dit chez nous qu’il faut toujours avoir de la retenue quand on creuse le trou de la méchanceté. AGHALI Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015 Sous le Guri, il n’est vraiment pas bon d’être de l’opposition. Interpellation à la police judiciaire, à la cellule anti-terroriste, emprisonnement pour un oui ou pour un non. Alors que ceux d’en face -les guristes et alliés- peuvent enfreindre toutes les lois, se moquer éperdument des plus importants attributs de la République sans aucune poursuite. Du deux poids, deux mesures. La dissolution, en conseil des ministres, du conseil communal de N’Gourti en dit long sur cette tendance. On se rappelle que c’est d’abord le maire élu qui sera débarqué. Un élu du parti CDS, tendance Mahamane Ousmane pour être à la mode. C’est une autre conseillère du clan Ousmane qui sera élue à nouveau. Ce qui, évidement, ne sera pas du goût des guristes. On créera artificiellement un blocage dira le vice maire Ely Maman Gagi. Dans une déclaration, en réponse aux femmes de l’ARDR, groupement de l’opposition, les femmes de la MRN, groupement de la majorité au pouvoir, on apprendra que dame Kouboura, élue maire de N’Gourti, n’a pas les diplômes requis. Ceci aurait probablement, avec le blocage, influencé la décision du dernier Conseil des ministres. Et pourtant, un autre élu est dans ce cas. Le député de la circonscription de Tahoua, Mohamed Chérif a présenté dans son dossier de candidature un faux diplôme. En son temps, des partis politiques avaient attiré l’attention de l’instance chargée de la validation des candidatures. Seulement en invalidant la candidature de Chérif, on invalidait de facto toute la liste PNDS de Tahoua. Impensable ! Après la validation des législatives, le combat continua. La justice fut saisie. Elle confirmera que le député chérif a fait du faux. En mai 2013, le gouvernement pris la décision en conseil des ministres d’introduire une demande de levée d’immunité de Mohamed Chérif. A ce jour la demande n’a pas abouti. Entre temps on a autorisé l’arrestation d’un député sans lever son immunité. Drôle de pays ! Le député se serait, dit-on, auto proclamé maire de Tassara. A quand la dissolution du Conseil communal de Tassara et la levée de l’immunité du Mohamed Chérif ? Attendra-t-on la fin de la législature pour qu’il puisse bénéficier de la retraite ? Modibo Ministère des finances Rien ne va plus C’est un bras de fer engagé entre le Syn- invisibles qui tirent les ficelles au Minisdicat National des Agents de Trésor et tère des finances du fait que le Ministre leur Ministère de tutelle en l’occurrence n’a pas connaissance de certains docucelui des finances. Le SG du SNAT, Ya ments ou décisions qui concernent ce Moussa, dans un langage assez clair et ministère ou ses différentes directions. pertinent a explicité de long en large la Même pour un préavis de grève, il sera le situation qui prévaut actuellement au sein dernier à être informé à cause semble-tdu Ministère des Finances. Après cons- il d’une rétention intentionnelle de l’infortats et analyses, il conclut que le Minis- mation ou d’une absence de décision tre Gilles Baillet ne maîtrise pas son dé- efficace à cause de la lenteur et du manpartement ministériel. que de dynamisme du Ministre. Une loi a été prise pour améliorer les L’administration publique de manière géconditions de travail de l’administration nérale souffre d’un laxisme notoire en et de la gestion du Ministère des finan- matière de transmission et de circulation ces en l’occurrence la loi n°2010-015 des informations et des données ce qui Cette reforme est une directive de constitue un manque d’efficacité dans la l’UEMOA qui doit permettre aux Etats de prise des décisions nécessaire à son bon capitaliser la mobilisation des ressourfonctionnement. On assiste de plus en ces pour financer leur développement plus à un ‘’one-man-show’’ des différents mais au Niger, cela n’est pas le cas compartiments de ces entités adminismême étant plus prospère que certains tratives où vous trouverez que chaque pays de la zone, il mobilise 8 fois moins directeur ou chef de service se conduit que ses pairs. L’Etat manque de comptabilité réelle et éperdument en maître absolu dans sa sérieuse sur les différentes entrées et sphère de responsabilité aussi minime sorties de fonds car il n’y a aucune trans- soit-elle en banalisant l’esprit d’ouverture parence et aucune lisibilité dans les dif- et de collaboration. férents processus financiers. Le SG du Ce sont là autant de maux qui gangrèSNAT se demande même comment le nent notre administration. E ci on ajoute Niger arrive à convaincre les bailleurs de à cela, la corruption exponentielle dans fonds car l’orthodoxie comptable n’est au la fourniture des services publics aux rendez-vous des dépenses publiques ce usagers, le Ministère des finances qui handicape le pays de manière géné- comme la majorité sont une situation rale en termes de rationalisation des désastreuse. Mounkaila ALI fonds. Selon Ya Moussa, il y a des mains Réfection d’établissements et bâtiments scolaires : Un groupe d’entrepreneurs floués ? Depuis maintenant près de deux ans que de jeunes entrepreneurs attendent d’être payés après avoir effectué à coup de centaines de millions des travaux de réfection des établissements et bâtiments du secteur de l’Education. Ces hommes qui ont fait preuve de civisme et de patriotisme en injectant leurs propres ressources dans l’espoir de se faire payer, ont las d’attendre. Ils ont besoin de vivre et de prospérer. Pour ce faire, il faut qu’ils soient mis dans leurs droits légitimes. C’est pourquoi, ils en appellent au Président de la République Issoufou Mahamadou pour intercéder pour eux afin de faire sécher leurs larmes. Page 2 POLITIQUE Elections à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a de Zinder Un autre rêve de Ben Omar brisé Le 28 mars 2015 dernier restera longtemps une des plus noires journées pour Mohamed Ben Omar, 4e vice-président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général du RDP-Jama’a, parti de la mouvance présidentielle. A Zinder où le RDPJama’a a tenu une Assemblée générale afin que cette région élise son candidat à la vice-présidence nationale, Ben Omar s’y ai fait briser les côtes. C’est d’ailleurs plus que quelques os que le gueulard du Guri system a perdu : c’est tout un rêve, voire une carrière politique « prometteuse » qui se consume comme dans une explosion nucléaire. Parti à Zinder pour être le seul candidat à être plébiscité, Mohamed Ben Omar a eu la désagréable surprise de se retrouver en face d’un challenger et pas des moindres : l’actuel ministre délégué à la Décentralisation et aux Affaires coutumières Mohamed Sanoussi Elhadj SAMRO. Ben et ses proches tentent alors de concocter un « consensus » qui n’aboutira pas. Après 10 heures d’horloge de discutions, échauffourées, empoignades verbales, bref, ça a chauffé à Zinder ! Mais au finish, vers 20heures – et malgré des faux mandats débusqués – le résultat du vote est sans appel : 62 voix pour Ben Omar et 76 voix pour son adversaire Mohamed SAMRO. Le SG du RDP- Amères vérités Puisqu’il n’y a plus le moindre doute que la campagne pour la réélection de Mahamadou Issoufou a commencé depuis belle lurette et que ses partisans s’y attèlent de façon tonitruante, dans le mépris total des lois de la République. Belle leçon de démocratie et de respect des lois que nous donne gracieusement Issoufou Mahamadou qui semble, décidément, ignorer que courir nu pour être le premier à l’arrivée est peine perdue. Car, il ne s’agit pas, ici, d’aller plus vite que tous les concurrents, mais bien de se conformer aux règles du jeu électoral. Etre à la tête de l’État ne donne ni excuse ni faveurs, encore moins la permission de violer les lois. Convergence-Niamey par-ci, CAPI par-là, les structures de campagne naissent comme têtards dans un étang. À dix mois à peu près des élections générales, ça fait déjà trop de bruit. Mais cela ne changera rien au destin qui a été et qui sera toujours le châtiment de tous ceux qui, « misérables petites moisissures de la terre », s’ingénient à penser qu’ils ont été créés, uniques, dans leurs genres. Mohamed Ben Omar, incrédule devant l’Éternel, fanfaron et effronté, a affirmé être un animal politique qui fait la politique sans état d’âme, c’est-à-dire dans l’exclusion totale de tout ce qui est morale (sociale, religieuse, etc.). Il est évident que dans cette formule iconoclaste qui a choqué les Nigériens dans leur ensemble, c’est l’état d’esprit de tout un monde que Ben a assumé ; celui qui gouverne le Niger depuis quatre ans et dont les effets sont là : paupérisation des masses rurales, dégringolade des agrégats macro-économiques, désintégration des valeurs morales qui ont permis, jusqu’ici, d’imposer des limites à la classe politique, instrumentalisation et déstabilisation des institutions républicaines, mise en mal de la quiétude sociale, insécurité grandissante, compromission des grands projets structurants tels que le barrage de kandadji, Imouraren etc. Un vrai désastre ! Seulement, on a semblé oublier, dans le camp du Président Issoufou, que l’on a beau se draper dans des habits de moine, cela ne fait pas de vous un moine. Mohamed Ben Omar vient de l’apprendre à ses dépens, lui, la « misérable petite moisissure » de la terre au sein du RDP Jama’a, qui a cru pouvoir déplacer les montagnes pour s’installer, suprême insulte à un Niger bâti sur des règles, non écrites mais solides, là où rien, pour le moment, ne le prédestine. C’est dans l’air du temps, et le quidam, qui ne croit qu’au complot, à la trahison et à la ruse méchante, a voulu faire comme un certain Omar Hamidou Tchiana, Abdou Labo ou encore l’aventurier Albadé Abouba. Est-il en service commandé ? Tout le laisse croire, l’intéressé, qui est un ancien militant farouche du Pnds Tarayya, ayant voulu pousser Hamid Algabit à la sortie par un stratagème digne des plus grands comploteurs des cours de l’Europe antique. Mohamed Ben Omar est désormais défait, sans aucune prétention à faire valoir. Il tombe ainsi, comme tous les prétentieux nourris à la sève de Judas, dans les profondeurs d’une histoire politique qui semble marteler à Ben Omar et à tous ses semblables qu’il y a bien une morale en politique. Pour ceux qui croient en Dieu, bien sûr. La vice-présidence nationale échappe, donc, à Ben Omar. C’est tout un château qui s’écroule, un château qui n’appartient pas seulement à l’homme qui vient d’être défait. Mais une question demeure : dans cette entreprise funeste, est-il le maître d’œuvre ou le maître d’ouvrage ? Ce qui est sûr, ce qu’il ne saurait être les deux. La chute de Mohamed Ben Omar devant Sanoussi Samro pour la candidature à la candidature à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a préfigure l’échec de tous ceux qui ont fait du complot permanent la trame de leur gouvernance. Et au sein des partis politiques, et au sommet de l’État. Le RDP Jama’a, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au delà, est plus que jamais divisé. Et Mohamed Ben Omar, que l’on sait teigneux et vindicatif, ne va sans doute pas se contenter de ravaler tranquillement sa déception et sa rancœur. Avec lui, c’est sans état d’âme ! Hamid Algabit, Haoua Ambali, Chaïbou Dan Inna et les autres doivent par conséquent se préparer à une guerre sans merci ; une guerre difficile d’autant plus que Ben Omar a de qui tenir. Il reste à savoir si les deux camps du RDP Jama’a vont se livrer bataille au sein de la MRN tout en rivalisant de prévenance vis-à-vis du Président Issoufou ou si, en fin de compte, Hamid Algabit, qu’on a cru, quelque part, mettre au placard pour se donner les moyens de contrôler le RDP Jama’a, va claquer la porte par dépit. BONKANO Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015 Jama’a perd et retombe ainsi dans ses petites chaussures « nus-pieds ». On peut vraiment dire que le destin s’acharne sur notre pauvre Ben National. En moins d’un trimestre, c’est la deuxième fois qu’il est politiquement mis KO. D’abord, la présidence de l’Assemblée nationale qui lui a filé entre les doigts et maintenant, la vice-présidence du parti jaune. Dans le premier cas, alors, que Ben a été foncièrement abusé par le régime d’Issoufou Mahamadou lui ayant miroité le perchoir du parlement, en fin de compte a pilule a été difficile à avaler lorsque Ben Omar voit Amadou Salifou qui n’atteint pas ses semelles sur les plans politiques et intellectuels prendre la place qui devait lui revenir. Au vu de tout le combat tout aussi acharné que grossier mené par Ben contre Hama Amadou et ayant abouti à l’exil de ce dernier, il méritait vraiment ce poste dont il est l’artisan de la vacance. Hélas ! Avec le Guri system, il faut s’attendre à tout, même les choses les plus indécentes. Cet échec consommé et n’étant pas du genre à sombrer dans la fatalité et le désespoir, l’homme a vite réorienté son canon sur le président de son propre parti. Il décide d’arracher le RDP-Jama’a à son président Hamid Algabid. Son premier acte fût de ventiler un mémorandum qui fait sa fête à Hamid Algabid. Ensuite, Ben parraine une grand-messe contre le président de son parti à Doutchi, le tout étant de s’accaparer la présidence du RDP. Avec la gifle qu’il vient de prendre à Zinder, cet autre objectif de Ben s’éloigne comme une étoile filante. S’il ne peut être candidat à la vice-présidence du parti, comment atteindre le sommet ? Derrière l’échec de Ben, il y a celui du président Issoufou. Comme nous l’avions déjà démontré, que la direction du parti jaune échoie à un Ben en service pour le président de la République à l’Assemblée nationale fait bien les affaires de l’hypothétique second mandat de Issoufou. Donc comme le gueulard du Guri system n’arrive pas à ses fins, c’est aussi un revers pour le régime qui en a fait un « mercenaire » politique. Et puisque le camp du président Issoufou a déjà pris partie en faveur de Ben malgré que Hamid soit l’allié attitré, il est à craindre que celui-ci ne contre-attaque. Il n’est donc pas à exclure qu’enfin, Hamid Algabid et au-delà, le RDP-Jama’a dont les cadres sont nombreux à détester la gouvernance sociopolitique actuelle se rapproche de l’opposition ARDR. Dans lequel cas, la brèche tant attendue sera enfin ouverte pour tous les leaders qui en ont assez mais qui manquent le courage nécessaire pour claquer la porte de la Renaissance des Camarades. Les Cheffou Amadou du RSD-Gaskia, Amadou Boubacar Cissé de l’UDR-Tabbat et Moussa Moumouni Djermakoye de l’ANDP Zaman Lahia pourraient éventuellement lui emboîter le pas. Et ce sera alors, le déluge du Guri system. Un autre cas de figure à entrevoir, c’est l’éventualité de la naissance d’une dissidence au RDP-Jama’a avec la frustration de Ben Omar qui pourrait être tenté de créer sa propre aile au sein du parti. Dans ce cas aussi, ça ne fait pas l’affaire du président de la République qui assistera ainsi à la première crise ouverte au sein d’une formation de la majorité. Dans un cas comme dans un autre, le PNDSTarayya et son régime ne sortiront pas indemnes de cette peau de banane lancée sur le chemin de Hamid Algabid. En tout cas, il y a gros à parier. Ibrahim YERO Commune Rurale de Makalondi et environs Une zone d’insécurité de plus en plus inquiétante… Les habitants de la commune rurale de Makalondi et ses environs vivent depuis quelques années maintenant dans une totale insécurité du fait de la prolifération des bandits armés et des coupeurs de routes de tout acabit. Aller dans les marchés environnants de KIKI, Boni, Kardjagou, Tchalal Balol ou encore Sakoini au Burkina Faso, c’est le faire au péril de sa vie. Les attaques avec armes à feu ou armes blanches y sont fréquentes au point où certains de ces marchés ont purement et simplement désertés surtout par les commerçants qui se voient régulièrement dépouillés de leurs biens. Les bus et minibus sont régulièrement attaqués sur le tronçon Makalondi – Frontière avec le Burkina Faso. Selon certains témoins, ces coupeurs de route ont des complices parmi les habitants de Makalondi et des villages environnants qui leur refilent des informations sur les mouvements de voyageurs et sur les biens qu’ils possèdent notamment en termes de sommes d’argent. Les bandits leur tendent alors des embuscades pour les molestes et les voler. Le dernier haut fait de ses hommes sans foi ni loi remonte à il y a moins Le nouveau poste de contrôle de Makalondi de deux semaines où un minibus de marque HIACE a fait l’objet d’un braquage par des hommes armés de fusils de chasses, roulant sur des motos de marque Kasias, blessant grièvement deux commerçants natifs de Torodi et faisant plusieurs autres blessés Selon de nombreux témoins, ces attaques sont l’œuvre d’anciens repris de justice qui hantent la région et qui reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes pour perpétrer d’autres forfaitures. Malgré la présence dans la commune rurale de Makalondi d’un commissariat et d’un poste de contrôle récemment inauguré, et un poste de Gendarmerie à Mossipaga à 10 km de là, la délinquance s’accentue au point où certains habitants n’hésitent pas à demander l’installation d’un camp militaire dans la zone afin de juguler cette insécurité persistante. KIM Page 3 NATION Entretien avec Son Excellence Adani ILLO, Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique L’ambassadeur du Niger en Belgique séjourne depuis quelques jours au Niger. Une visite dans le cadre du tournoi de football dénommé coupe du président de la République qu’ils organisent en collaboration avec deux ressortissants nigériens vivant en Belgique Plata et Sissoko avec le soutien de la société Beosolar. En marge de son séjour votre journal s’est entretenu avec ce diplomate nigérien autour de plusieurs points. Notamment sur les objectifs visés à travers ce tournoi destiné aux jeunes des quartiers défavorisés, sur l’état de la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique et la situation de nos compatriotes qui vivent en Belgique. Pour la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique qui date de plusieurs années est toujours au beau fixe et elle se fait dans plusieurs domaines. Nous vous proposons de suivre l’intégralité de l’entretien que nous a accordé son Excellence M. Ambassadeur du Niger en Belgique. Excellence Bonjour. Le samedi 5 mars dernier, a été lancé ici à Niamey la première édition d’un tournoi dénommé ‘’Coupe du Président de la République’’ dont vous êtes l’un des initiateurs. Qu’est-ce qui a poussé la diaspora de Belgique vers cette initiative ? Quels sont les objectifs visés à travers ce tournoi ? Son Excellence Adani ILLO : L’initiative procède de deux objectifs. D’abord celui d’apporter la contribution de la 9ème région (c’est-à-dire la circonscription de Belgique qui couvre aussi la Hollande), à l’effort national à travers ceux que nous avons comme avantages comparatifs. Raisons pour laquelle nous avons choisi un projet sportif qui est à notre porté et qui soit aussi une ambition socio éducative qui permettra aux jeunes des quartiers défavorisés d’avoir une certaine plusvalue. Pour nous, le projet doit aboutir à une formation qualifiante qui permettra à ces jeunes d’être outillés. L’autre objectif est de remercier le président de la République pour cette promesse tenue à travers l’adoption de la loi portant révision de l’ordonnance portant code de nationalité d’où la dénomination « Coupe du Président de la République ». Vous voyez que nous sommes les premiers bénéficiaires de cette loi notamment la communauté nigérienne en Belgique mais aussi celle présente aux Etats-Unis et un peu partout à travers le monde. En plus de cette loi, il y’a une autre qui a été adoptée, celle qui permet aux Nigériens de l’extérieur d’élire leurs propres représentants. C’est une façon pour nous de dire aussi merci à l’Assemblée Nationale qui a adopté ces lois. D’où le match de gala qui opposera les honorables députés aux membres du gouvernement avant la finale. C’est pour cela que nous avons à notre manière sur la base de notre déontologie diplomatique qui est celle d’établir la sérénité et la paix. C’est notre manière tout court de dire merci au président de la République. Alors pourquoi le choix de cette cible ? Son Excellence Adani ILLO : Merci! Le choix de la jeunesse comme cible s’explique du fait que c’est là où il y a plus d’attentes, c’est vers eux qu’il y a plus d’espoir qui peut être ou accompli ou déçu d’où le choix de cette cible parce que nous pensons qu’il y a beaucoup de choses à faire dans ce pays à l’endroit de cette frange importante de la population. La jeunesse est notre avenir. Il nous appartient de faire en sorte que cet avenir soit radieux ou pas. C’est dans cette perspective que nous nous sommes dit qu’un projet même sportif doit déboucher sur une valeur ajoutée et pour nous cette plus-value doit s’exprimer en terme de formation professionnelle. C’est pour ça que nous allons financer la formation au permis de conduire pour les 16 joueurs de l’équipe gagnante et également pour deux joueurs de chaque équipe partici- pante à savoir le meilleur et le joueur fairplay de ces équipes. Après nous allons aider pour qu’ils puissent avoir des stages dans des sociétés et pourquoi pas être recrutés. Nous pensons que ces jeunes ou on s’occupe d’eux ou ils vont s’occuper de nous. Il vaudrait mieux qu’on s’occupe d’eux très bien pour qu’eux aussi s’occupent très bien de nous à travers un retour de l’ascenseur pour nos vieux jours. C’est ça l’espoir qu’on nourrie. Excellence est-ce que les objectifs visés à travers la tenue de ce tournoi sont en train d’être atteints ? Son Excellence Adani ILLO : Pour nous ces objectifs sont en train d’être atteints de deux manières. La première ce que nous sentons une ferveur au niveau même de la population cible. C’està-dire qu’au niveau des jeunes il y a un engouement. La deuxième c’est que, au fur et à mesure que ce tournoi se déroule, déjà dans les phases préliminaires, on observe qu’il y a des talents cachés chez ces jeunes. Des talents que nous pouvons d’ailleurs promouvoir dans les clubs européens, c’est aussi un des objectifs du tournoi. Et aussi, en même temps, nous sommes en train de voir le créneau par lequel nous pouvons apporter notre petite contribution au développement du football nigérien. La cerise sur le gâteau de ce tournoi, ce sera ce match de gala qui opposera les honorables députés et les membres du gouvernement. Alors la diplomatie sera telle juge ou partie ? Son Excellence Adani ILLO : (Rires) L’arbitrage est une question très délicate pour moi en tant que diplomate parce que vous savez, quand on n’est pas certain d’avoir la qualification nécessaire vaux mieux éviter de trop s’engager. Nous représentons à la fois à l’extérieur toutes les institutions de la République, nous sommes aussi des commis de l’Etat. Quelque part, notre neutralité peut être questionnée et c’est pour ça que nous Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015 avons songé à un arbitrage qui va être assuré par le doyen du corps diplomatique présent au Niger, qui lui est beaucoup plus neutre. Nous avons approché le doyen mais également des anciens arbitres et nous comptons sur le ministre chargé des relations avec les institutions parce que lui, il a ses pieds dans les deux institutions. Avec ceux-là je crois que nous allons trouver une équipe d’arbitres qui va bien gérer cette rencontre. Excellence si vous le permettez, revenons à l’adoption de cette loi par l’Assemblée nationale. Une promesse tenue du président de la République. Comment l’adoption de cette loi a été accueillie par la diaspora nigérienne ? Son Excellence Adani ILLO : L’adoption de cette loi a été accueillie très favorablement avec beaucoup d’enthousiasme à l’extérieur. Cette loi a été perçue par la communauté nigérienne vivant en Belgique mais aussi en Hollande puisque nous couvrons les deux pays, comme une loi qui vient replâtrer quelque chose qui a été cassée, comme une loi qui vient rétablir une justice, une loi qui réintègre la diaspora au sein de la communauté nationale. Vous voyez, ce qui change aujourd’hui; sous l’empire de l’ordonnance de 1984 modifiée portant code de la nationalité nigérienne, tout Nigérien qui requiert une autre nationalité du fait de son séjour à l’extérieur ou du fait qu’il est né là-bas, ou du fait du mariage ou de toutes autres raisons, ce Nigérien perd sa nationalité nigérienne. Donc on avait le sentiment quelque part, comme si la communauté nationale punissait des enfants qui sont allés de l’autre coté. C’est comme ça qu’on voyait les choses. Maintenant la nouvelle loi portant modification de cette ordonnance permet, elle, au Nigérien qui a acquit une autre nationalité de recouvrer l’intégralité de ces droits citoyens au Niger. On recouvre alors la plénitude de sa citoyenneté tout en ayant l’autre nationalité. C’est perçu par nous diplomate comme assez mobilisateur et permet également de mieux mobiliser les Nigériens de l’extérieur en tout cas ceux qui sont en Europe sur les questions qui touchent la nation. Parce que ça nous facilite le boulot au niveau des chancelleries puisque par le passé quand nous sollicitons nos compatriotes ils nous disent : « c’est quoi ? Vous, c’est uniquement quand il y a des problèmes que vous faites appel à nous, mais quand ça marche après vous nous dites est ce que votre citoyenneté n’est pas mise en question ? » Donc aujourd’hui nous sommes beaucoup plus à l’aise pour aller vers eux pour pouvoir leur dire, vous avez recouvré vos droits citoyens vous pouvez maintenant mener des actions au pays. Un projet comme celui-là : le tournoi dénommé ‘’Coupe du Président de la République n’aurait pas été possible pour nous si on n’avait pas cette loi. Donc voilà un peu comment a été perçue l’adoption de cette loi. C’est quelque chose qui est positif, et nous disons merci à la communauté nationale. Parlons de coopération. Quels sont, selon vous, les principaux axes de la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique ? Quel est l’état de santé de cette coopération, Excellence ? Son Excellence Adani ILLO : La coopération entre le Niger et la Belgique se porte bien. Elle s’intensifie et est en train de s’orienter vers de nouveaux horizons notamment la sécurité. C’est une coopération qui est concentrée sur quatre axes principaux. Le premier c’est celui de la santé, santé humaine et animale. La Belgique est le chef de file des partenaires en matière de santé au Niger. C’est dire quelle est l’importance de ce domaine dans le partenariat entre les deux pays. Le deuxième c’est celui du développement rural en appui au programme 3N les Nigériens Nourrissent les Nigériens. Le troisième c’est celui de la formation civile et militaire et le dernier axe c’est celui de l’intégrité territoriale décentralisée. Vous savez, la Belgique est un pays très décentralisé donc voilà un peu le domaine de concentration de cette coopération qui maintenant à la faveur de la situation dans laquelle le monde se trouve et particulièrement notre sous région, et en train de s’orienter aussi vers la sécurité et le maintien de la paix. Ces dernières années on constate de plus en plus une forte présence des Nigériens en Belgique. Selon vous comment cette communauté nigérienne est-elle organisée en Belgique et en Hollande ? Son Excellence Adani ILLO : La communauté nigérienne en Belgique est très importante, elle dispose de ressources humaines très diversifiées et de qualité. De mon point de vue, elle est relativement structurée. Ce qui est en train de se faire aujourd’hui c’est la canalisation de tous ses efforts vers des projets de développement qui sont porteurs. C’est ce que nous sommes en train de faire à travers d’abord la remise en état de l’Association des Ressortissants Nigériens en Belgique (ANIBEL), sur une base purement apolitique et en rassemblant l’essentiel des énergies pour une synergie d’action. C’est également la même chose que nous faisons en encourageant la Suite page 5 Page 4 SPORT Suite de la page 4 création des Associations qui sont thématiques. Aujourd’hui nous avons des ASBEL, des ONG qui s’occupent de l’éducation de la jeune fille, d’autres qui font la promotion de la recherche et aussi toute une structure de petites associations qui sont greffées autour de l’Association mère. Chacune compétie dans le domaine où elle se sent plus spécialisée. Vous avez les intellectuels qui ont leur vocation, vous avez d’autres Nigériens qui sont reconnus pour leur dynamisme économique. Donc c’est à travers une synergie d’action de toutes ces diversités vers un objectif commun qu’on peut avoir des résultats. En Hollande aussi nous avons une communauté très dynamique, qui est un peu plus jeune que celle de Belgique. L’autre facteur, c’est de rétablir le lien intime entre la communauté et la représentation diplomatique, et ces liens sont vraiment bons. Nous entretenons beaucoup de rapport avec ANIBEL à travers la promotion des projets qui viennent d’une part du coté de l’ambassade ou de l’Association dans une cellule conjointe. Excellence, quelles peuvent être les difficultés, s’ils en a, auxquelles peuvent être exposées une chancellerie d’un pays pauvre comme le Niger en Europe, à l’exemple de celle de Bruxelles ? Son Excellence Adani ILLO : Les difficultés auxquelles les chancelleries du Niger peuvent être confrontées sont des difficultés de ressources humaines comme financières. Ressources humaines parce que vous savez, la diplomatie n’est pas un secteur prioritaire au niveau des plans de développement du Niger. Donc un pays comme le Niger ne peut pas aligner suffisamment de ressources pour la diplomatie alors que nous avons des défis qui sont ceux de l’agriculture, de la santé ou encore de l’éducation pour ne citer que ceux-là. Le premier défi est de faire en sorte que les ambassades soient dotées suffisamment de ressources humaines pour faire le travail qui est le leur, surtout que nous travaillons sur le régime d’accréditation multiple, une ambassade à partir de Belgique couvre plusieurs pays. Le deuxième aspect c’est les ressources financières, qui évidement vont avec ceux que vous avez comme capital de ressources humaines, elles vont aussi avec la priorité que vous donnez à l’action. De ce point de vue la diplomatie n’ayant pas était considérée comme secteur prioritaire, les ressources financières ne sont pas suffisantes pour accomplir convenablement le boulot qui est le nôtre. D’autant plus que nous sommes dans des pays où la vie coûte très chère. Mais malgré tout, nous sommes crédibles à l’extérieur. Les gens aiment beaucoup le Niger à l’extérieur et les Nigériens se comportent bien à l’extérieur. Maintenant il faut cultiver ça davantage pour garder cette belle image. Pour finir, mon souhait est que les Nigériens de l’intérieur perçoivent que la communauté nigérienne à l’extérieur malgré qu’elle soit hors du pays comme des Nigériens a part entière. Nous sommes à l’étranger avec toujours l’esprit sur le Niger et nous sommes disposés à contribuer à l’effort de développement national. Notre rôle c’est d’essayer de canaliser tout ça à travers des choses bénéfiques pour le pays. Eh bien oui la neuvième région a beaucoup de choses à apporter au pays. Propos recueilli par Moussa Dodo Sport Football : Coupe du président de la République Le Racing Club de Boukoki arrache le trophée Démarrée le samedi 7 mars dernier sur le terrain de Yantala 1, la première édition du tournoi dénommé « Coupe du président de la République » a pris fin le samedi 28 mars 2015 au stade Municipal de Niamey. Une initiative très salutaire de deux compatriotes de la diaspora vivant en Belgique : Bachir Sabo dit Plata et Sissoko Mahamadou tous deux anciens joueurs de D2 de la capitale avec le soutien de l’ambassade du Niger auprès du royaume de Belgique. Ce tournoi vise deux objectifs : soutenir les jeunes démunis des quartiers défavorisés de la capitale et la détection des jeunes talents a travers bien sur la promotion du football à la base. Dix clubs de deuxième division de Niamey dont deux équipes par arrondissement communal ont pris part à ce tournoi sur le système d’éliminatoire direct. Après des phases préliminaires âprement disputées entre les 10 équipes, le Liberté FC et le Racing Club de Boukoki se sont retrouvés en finale. Mais avant la finale, le public qui a fait le déplacement a assisté à un match de Gala entre les Membres du Gouvernement et les Honorables députés. C’était en présence du Premier ministre qui a d’ailleurs donné le coup d’envoi, du premier vice président de l’Assemblée Nationale, de la directrice adjointe de cabinet du président de la République et de plusieurs autres invités de marques. Après une petite domination de l’équipe gouvernementale, les honorables députés ouvrent le score sur une lourde frappe de l’honorable Assoumana. Au coup de sifflet final, c’est l’équipe des parlementaires qui a remporté le match malgré le penalty obtenu par le ministre de la jeunesse et des sports et transformé par le gouverneur de la région de Niamey qui a été appelé en renfort. Malgré l’appel à des mercenaires du côté de l’équipe gouvernementale, les honorables députés conduits par Assoumana alias Maradona ont battu le gouvernement sur le score de 4 buts à 2. Une façon pour les mem- Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015 bres du gouvernement- en se laissant battre- d’amener les parlementaires à être plus souples dans le contrôle de leurs actions. Ce fut au tour des deux équipes finalistes de faire leur en- c’est le Racing Club de Boukoki qui en sort victorieux. IL a reçu des mains du ministre de la jeunesse et des sports une coupe et une enveloppe de 1,5 million, le Liberté FC a reçu 1 million et trée sur le terrain. Les jeunes de Deyzeybon ouvrent le score dés les dix premières minutes. On a assisté ensuite au réveil des joueurs de Boukoki qui, coup sur coup, ont marqué trois buts. A la fin du temps réglementaire, l’AS Renaissance troisième a reçu une enveloppe de 750 000 F Quant à la quatrième équipe, l’Ouragan FC, elle reçoit une enveloppe de 350 000. M. Dodo Page 5 NATION Sociopolitique CAPI pour la prise de conscience de la jeunesse Le cadre d’actions pour le progrès et l’innovation (CAPI Niger) a lancé officiellement ses activités le week-end dernier avec plusieurs ambitions dont la plus importante est la réélection d’Issoufou Mahamadou pour un second mandat présidentiel. Le groupe de jeunes, initiateur du projet, est parti d’un constat selon lequel la jeunesse nigérienne est dans une stature peu enviable et qu’il fallait changer les façons et les méthodes d’actions en vue de donner à la jeunesse ce qui lui revient de droit politiquement et économiquement car étant la frange la plus importante de la population. Pour le CAPI, la jeunesse nigérienne était mal prise en compte par les gouvernants précédents ce qui a contribué à la positionner dans le statut dans lequel elle se trouve actuellement à savoir une histoire sombre et obscure avant et au début du multipartisme au Niger. Cette posture doit absolument changer et le CAPI est décidé à inverser la tendance avec à la clé un programme assez fédérateur de toutes les actions qui sont entreprises en faveur de la jeunesse, fer de lance de tout développement économique et social, du développement tout court. Désormais cheville ouvrière de lutte pour les intérêts de ses membres et au-delà de l’ensemble de la popula- tion, le CAPI appelle les jeunes à s’identifier à ce cadre innovant et à militer de manière à ce que les activités qui seront menées soient sanctionnées par une réussite totale au profit de tous. ‘’ On nous a délaissés, On nous a oubliés….’’ De tels discours alarmistes de la jeunesse nigérienne selon CAPI Niger ne seront plus d’actualité et que c’est ce qui traduit la situation de la jeunesse nigérienne qui ne participe pas aux grands débats desquels émergeront des idées novatrices car l’histoire de celle-ci affiche un sentiment insupportable. Pour cela, le CAPI, soucieux du devenir de la jeunesse nigérienne et de la population en général se veut comme une tribune d’actions et de réflexions au profit de l’émergence d’un environnement nouveau pour les jeunes par la création d’une force alternative qui s’engagera à étudier les questions d’intérêt national. Alors ‘’ fini désormais le temps d’une jeunesse invisible, vivant dans l’impasse absolue, perdue dans l’univers de la mondialisation, plongée dans la rareté et la haine viscérale, condamnée dans l’ignorance et la comédie de la société entretenue par des esprits médiocres’’. ‘’ Fini le sinistre slogan d’une jeunesse sacrifiée ou perdue mais plutôt celui d’une jeunesse qui veut en- Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015 trer pleinement dans tous ses droits en tant que citoyenne à part entière.’’ ‘’Fini aussi le spectre lamentable d’une jeunesse désenchantée, mais plutôt d’une jeunesse fulgurante qui ne trouve plus les portes fermées, fini l’ère d’une jeunesse clochardisée, mais simplement d’une jeunesse qui sait désormais que seul le travail et le mérite payent.’’ D’un autre coté, le CAPI considère que les gouvernements précédents n’ont pas significativement brillé dans la prise en compte des préoccupations des jeunes avec des résultats très faible, limités voire insignifiants. Mais le CAPI reconnaît au Président Issoufou d’avoir créé les conditions d’une émergence des jeunes nigé- riens à travers le massif et sans précèdent recrutement des jeunes à la Fonction Publique, dans le secteur privé et autres travaux saisonniers. Et c’est pour cela que le CAPI réaffirme son soutien incontestable au Président Issoufou et se donne comme mission la mobilisation effective d’au moins un million de jeunes ce qui constituera sa participation de l’avènement de Issoufou aux commandes de l’Etat à l’occasion des prochaines échéances électorales. Par conséquent, le CAPI invite tous les jeunes nigériens à intégrer ce cadre afin de pouvoir s’exprimer valablement et aspirer légitimement à toutes les ambitions possibles qu’un jeune puisse espérer de réaliser dans sa vie. AI Page 6 CULTURE Festival du Gulmu Makalondi 2015 Une indéniable réussite ! Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Le Festival du Gulmu qui vient de se tenir à Makalondi en ce samedi 28 mars 2015 fut indéniablement une grande réussite et a pleinement répondu aux attentes des organisateurs et des participants et au-delà aux populations de la commune rurale de Makalondi et environs. En ce samedi 15 mars donc s’est ouverte la cérémonie de la première édition du Danse Atona Festival du Gulmu à Makalondi sous le parrainage du Premier ministre Brigi Rafini en présence des ministres de la Culture, du tourisme, de l’hydraulique et de l’environnement, de la population, de la promotion de la femme et de la promotion de l’enfant, des députés nationaux, du Gouverneur de Tillabéry des autorités régionales et communales, du Maire d’Agadez ainsi que de nombreux invités. Dans son allocution de bienvenue, le Maire de la Commune rurale de Makalondi, Monsieur Diara Banyoua s’est réjoui de la présence de son cousin le Premier ministre qui a accepté de bon cœur de parrainer cette première édition placée sous le signe de la paix et de la cohésion sociale. Il n’a pas manqué de remercier, au nom des populations de sa commune le Ministre de la culture et le Danse des circoncis Gouverneur de la région de Tillabéry qui n’ont épargné aucun effort pour faire de cette rencontre culturelle une réussite. Le Gouverneur de la région de Tillabéry, Monsieur Djabiri Hassoumi a dit toute sa satisfaction de la manière dont fut organisé cet événement culturel d’une importance capitale dans une commune où cohabitent Haoussa, Zarma, Peulhs et Une vue des participants Gourmantchés dans la symbiose la plus tion car c’est vous qui m’avez demandez totale, une commune où les habitants de bien vouloir parrainez cette manifesparlent au moins quatre langues sur les tation. Donc la question ne se pose huit que compte le Niger. plus ! » Le Premier ministre Brigi Rafini Quant au Ministre de la Culture, M. Ous- a enfin donné l’assurance au peuple du mane Abdou, il a donné l’assurance que Gulmu que le Gouvernement soutiendra ce festival sera soutenu par son départe- sans réserve les éditions à venir et veillera ment ministériel car il constitue un élé- à ce que le festival du Gulmu soit pément important de notre patrimoine cul- renne. turel. Enfin, le Premier ministre interpellé Les nombreux participants venus de tous par son cousin le Maire de la Commune les coins du Niger ont assisté à de nomM. Diara Banyoua pour savoir qui parraine qui et qui est le roi entre les Touaregs et les Gourmantchés, il a eu ces mots qui déclenché un tonnerre d’applaudissements : « Vous m’avez demandé qui est le roi, eh bien vous êtes les rois, les rois de la danse, les rois de la magie et vous l’avez démontré tout à l’heure. Quant à savoir qui parraine qui, vous répondrez vous-même à cette ques- Retrait de délégation de pouvoir de neuf fédérations sportives Le Niger bientôt au ban de l’olympisme Le Niger risque probablement de manquer « les échéances sportives importantes à venir ». C’est ce qui ressort d’une lettre du Comité International Olympique adressée au ministre des sports, Abdoul Karim Dan Malan. Signée par trois responsables du CIO, cette lettre date du 13 mars 2015. Patrick J. Hickey, membre délégué du CIO pour l’autonomie, Francesco Ricci Bitti, président de l’Association des Fédérations internationales des Sports Olympiques d’été et l’intendant général Lassana Palenfo, président de l’Association des Comités nationaux Olympiques d’Afrique demandent au ministre des Sports « de remédier dans les plus bref délais à la situation préoccupante de neuf fédérations nationales au Niger ». Il faut rappeler que depuis le 14 janvier dernier, le ministre des Sports a retiré la délégation de pouvoir de neuf fédérations sportives. Peu avant ce retrait, le ministre avait initié une rencontre avec le bureau du Comité Olympique et Sportif du Niger. Il invitera à cette rencontre le président sortant, Doula Talata et l’un des candidats à la présidence du COSNI, le président de la fédération d’Athlétisme. Il faut aussi rappeler que lors du renouvellement du COSNI, Doula Talata et Issa Hamidou ont été battu par Idé Issaka avec respectivement 10, 3, et 12 voix. Les textes prévoyaient un second tour si aucun des candidats n’avait la majorité. Seulement la commission électorale a validé les résultats en présence du ministre qui prononcera le discours de clôture. Il n’y eu aucune protestation. Et c’est quelques jours après que les battus tenteront de faire opposition. Là aussi les textes sont clairs. Le mandat de la commission électorale s’achève dès l’installation du nouveau bureau. Il aura fallu une médiation pour que le président sortant et malheureux candidat soit fait président d’honneur. A la rencontre avec le ministre, le bureau a voulu savoir les raisons de la présence du troisième candidat. Le ministre refusera d’accéder à la demande du bureau qui a préféré se retirer. La sanction ne tardera pas à tomber. Depuis, les fédérations internationales ont écrit pour demander au ministre de reconsidérer sa décision. Le CIO dira à ce propos « nous rappelons à toutes fins utiles qu’il n’est aucunement question de remettre en cause la souveraineté du Niger ni les prérogatives gouvernementales en matière d’organisation et de développement du sport dans votre pays ni la coopération indispensable entre les pouvoirs publics et le mouvement olympiques et sportif pour mener à bien une politique sportive cohérente. Nous disons simplement que ceci doit se faire dans le respect mutuel du rôle et des prérogatives et donc de l’autonomie de chacun, c’est-à-dire sans ingérence dans le fonctionnement interne des organisations sportives nationales ». Le CIO sera beaucoup plus clair « il s’agit en effet d’un principe fondamental du Mouvement olympique consacré dans la charte olympique et dans les règlements des fédérations internationale, qui vient par ailleurs d’être reconnu et soutenu pleinement par l’Assemblée Générale des Nations Unis dans une résolution historique adoptée en octobre 2014 à New York. Par conséquent, le respect et la protection de ce principe d’autonomie par le CIO et le Mouvement olympique dans son ensemble sont une nécessité et une condition d’appartenance au mouvement olympique ». En clair, si le problème n’est pas réglé, le Niger ne participera pas aux Jeux Olympiques de RIO au Brésil en 2016 et au Jeux Africains de Brazzaville au Congo en 2015. Le Niger sera le seul pays sur les 163 qui ne sera pas présent à RIO pour juste des humeurs. Pour être complet à ce sujet, il faut dire que le COSNI était en Assemblée Générale le samedi 28 mars. Il a naturellement été question de la situation. L’Assemblée générale a donné mandat au bureau et les pleins pouvoirs pour entreprendre toutes démarches pour une issue à cette situation. Il a été présenté le tout nouveau site web du COSNI. Modibo Politique : Le président du PJD en tournée dans la Tahoua Le président du Parti pour la Justice et la Démocratie était la semaine dernière dans la région de Tahoua à la rencontre de ses militants. Après l’accueil des grands jours Mahamane Hamissou s’est retrouvé avec ses militant dans la grande salle de cinéma de Konni. Après des échanges fructueux, la délégation du président du PJD mettra le cap sur Tahoua, chef lieu de région du fief du principal parti au pouvoir. Il y sera accueilli par le bureau de la coordination régionale. Le meeting dans la capitale de l’Ader est prévu pour le 15 mai prochain. La délégation rendra visite aux militant des villages de Tsaouna, Gangaré et Zongo Manatan. La région de Dosso sera à l’honneur le samedi prochain. Après Gaya et Tara il y a quelques semaines, la tournéedans cette région s’achevera avec Harrikanassou et Koygolo. Après ce sera le tour de la région du fleuve. Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015 La communauté peuhle breuses prestations de danses gourmantchés des troupes de Téra, Torodi, Tamout, Koutoubou, Kantchari, Makalondi Il y a eu aussi, des danses touarègues, un grand défilé des femmes peuhles avec les habits, parures, vans et calebasses étincelant de mille couleurs. La fête s’est poursuivie jusque tard la nuit pour’ prendre fin lendemain 29 mars. La première édition du festival Gulmu s’est achevée à la satisfaction totale des fils du terroir qui ont fait le déplacement. Ils ont surtout salué la parfaite organisation des populations sans distinction d’ethnie ou de religion qui se sont données corps et âme pour la cause commune. KIM Le Canard Déchaîné Hebdomadaire Satirique Nigérien Edité par le Groupe de Presse ALHERY Numéro RCCM-NI-NIA-2012- B-3284 Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. Directeur de publication Aliou Oumarou Modibo E-mail :[email protected] 97.21.60.53 Directeur commercial Inoussa Dicko Arboncana 96.75.34.12 /90.00.99.83 E-mail : [email protected] Conception & Composition Le Canard Déchaîné Tirage: 1500 Exemplaires sur Les presse de la DARCYS Page 7 MESSAGE Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015 Page 8
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