CEL : 93.40.14.07 / 90.06.78.46 E-mail:[email protected] D’AUJOURD’ HUI RCCM-NI-NIA-2014-B-2269 / NIF:297 59/S 3ème année: N°119 DU MERCREDI 18 MARS 2015 Hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse Zakou Djibo, grand mobilisateur d’Issoufou Il était l’autre fois … Zakaï, « le plus grand voleur de l’Etat » Hama Amadou : Le triomphe de la sérénité Cette expression ne vient pas de nous. C’est le président de la République Issoufou Mahamadou, alors opposant, qui l’a utilisée pour caricaturer l’opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand bénéficiaire de marchés publics à l’époque. Qui aurait cru qu’en moins d’une décennie, l’homme que Issoufou Mahamadou vilipendait sous le régime Tandja soit subitement devenu fréquentable parce que la 5ème république est morte et que Mahamadou Issoufou trône sur la septième ? Pourtant, c’est arrivé ! … Lire page 4 Déclaration des organisations de la société civile «Condamnent fermement les faits graves de violences physiques par le Ministre d’Etat Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana sur l’agent de police Melle Mariama Halidou Oubandawaki » Politique L’ARDR Niamey sur le front PRIX : 300 F Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel. NATION Lettre ouverte au président de la République Monsieur le Président, Le Niger entier vous attend le 6 avril, non pas pour vous entendre vous étendre sur votre bilan, mais pour savoir le destin que vous avez choisi de lui réserver Il se passe quelque chose d’indécent en ce moment au Niger et je dois vous le rapporter pour ne pas déroger à la tradition. C’est une situation assez choquante. Voilà, alors que des milliers de Nigériens, notamment dans la région de Diffa, sont confrontés à une insécurité alimentaire des plus critiques, avec tout ce que cela suppose comme problèmes de santé connexes, et que les organisations humanitaires s’arrachent pratiquement les cheveux pour y faire face comme s’il s’agit d’abord de leur affaire ; alors que le Niger est engagé dans une guerre contre l’organisation terroriste, Boko Haram, et que des milliers de familles nigériennes sont actuellement dans une angoisse indicible du fait de cette guerre, j’ai constaté, depuis quelque temps déjà, que le PNDS Tareyya est pratiquement entré en campagne électorale, avec des tournées qui n’en finissent plus et des meetings aux allures parfois loufoques où de l’argent et des pagnes portant votre effigie sont distribués à profusion. Ainsi, il ne se passe plus trois jours sans qu’on nous montre quelques uns de vos proches en tournée de mobilisation ou encore dans des réunions aux mobiles bizarres. Un exemple : j’ai souri, en fin de semaine passée, lorsque, rivé sur le petit écran, j’ai vu Alkache Alhada, le président de la Cour des comptes, à Bonkoukou, chez lui, dans un rassemblement dont on le dit être l’initiateur et l’artisan. J’ai compris que, par delà les mobiles officiels déclinés pour l’information du public, il faut que chacun mouille le maillot et Alkache ne veut pas être en reste. Chacun doit amener sa part de petit monde dans un contexte politique qui semble épouser le slogan du Front populaire ivoirien lors de l’élection présidentielle de 2010 : « On gagne ou on gagne ». Non seulement c’est proprement indécent de se livrer à une telle messe électorale avant l’heure, bien avant tout le monde, en violation flagrante de la loi électorale, mais c’est particulièrement choquant de constater que malgré la situation douloureuse que traverse le Niger, au sommet de l’État, l’heure n’est pas apparemment à la compassion, au recueillement, à l’esprit de solidarité et aux secours indispensables. Et c’est d’autant plus choquant que c’est le PNDS Tareyya, le parti politique dont vous êtes issu et qui propose à nouveau votre candidature pour la présidentielle de janvier 2016, qui mène cette campagne électorale qui ne dit pas son nom. Monsieur le Président, cette frénésie électorale qui s’installe progressivement par la volonté du PNDS Tareyya ne peut avoir pour conséquence que de détériorer rapidement le climat sociopolitique déjà tendu. En effet, le jour où, excédée par de telles pratiques aux antipodes du Code électoral et des pratiques habituellement admises, l’ARDR [Opposition politique] se jettera aussi dans la bataille, avec tout ce que cela suppose comme risques de conflits et de déchirements sociaux inhérents à la situation politique délibérément créée et entretenue au sein de l’ARDR, il faut craindre le pire. La raison commande, donc, de faire arrêter immédiatement cette campagne électorale qui conduira, paraît-il, Zakou Djibo et Mohamed Bazoum à Ouallam. Etre à la tête de l’État ne donne pas droit à tout. Lorsqu’on vient à l’oublier, on perd tout repère et là, attention aux tourbillons. Nous sommes, aujourd’hui, face aux vents annonciateurs de ces tourbillons. Nous pouvons encore les éviter et il ne tient qu’à vous de donner le ton pour préserver votre peuple de malheureux conflits électoraux. « Lorsque la barbe de ton voisin brûle, hâte-toi de mouiller la tienne », dit-on. Se battre pour gagner une élection est une ambition noble. À condition, toutefois, que le combat s’inscrive dans le respect des règles établies. Autrement, c’est un saut dans l’inconnu et il n’est pas sage, lorsqu’on préside aux destinées d’un peuple, de prendre de tels risques. Des chefs d’État l’ont fait et cela n’a jamais prospéré, ni pour eux-mêmes, ni pour leur pays. Ces expériences malheureuses suffisent comme leçons pour tout le monde. J’ai lu l’interview que le chef de file de l’opposition politique et président du MNSD Nassara a accordée au journal L’Enquêteur, le lundi 16 mars 2016. J’y ai relevé une détermination dont il faut craindre la manifestation. Dans la perspective du message que vous allez adresser à nos compatriotes, le 7 avril prochain, je voudrais vous dire de ne pas oublier que vous êtes le chef de l’État, le président de la République. C’est sur vous que repose, en premier, la responsabilité de ce qui adviendra à ce pays, en heurs et en malheurs. Sachez que le Niger entier vous attend à ce tournant décisif, non pas pour vous entendre vous étendre sur votre bilan, mais pour savoir le destin que vous avez choisi de lui réserver. Nos compatriotes, de Téra à Bilma comme on dit, ont déjà les oreilles tendues, impatients de savoir si vous allez poursuivre dans cette logique suicidaire pour le Niger ou si vous allez siffler la fin de la récréation pour Albadé Abouba et consorts. Ils attendent de connaître le sort que vous réservez à cette demande pressante d’accalmie et de retour au respect de l’adversaire politique, gage de quiétude sociale et de stabilité institutionnelle. Ne vous trompez pas alors de sujet. Vous gagnerez beaucoup à vous faire violence pour ne pas insister sur un bilan que récusent les faits. J’ai personnellement apporté, au cours des bilans précédents, la preuve de la fausseté des statistiques sur l’éducation. Je sais à l’avance que si vous l’avez déjà fait au cours des années précédentes, ce n’est pas à moins d’un an de la fin de votre mandat à la tête de l’État que vous allez tourner le dos à la tentation du discours électoraliste. Et pourtant, les Nigériens, j’en suis persuadé, seront moins sensibles à ce bilan dont ils connaissent les contours ronflants, qu’à des clés de sortie de crise, hautement plus urgentes et plus intéressantes pour le Niger dans la situation actuelle. Monsieur le Président, votre adresse à la nation, le 6 avril prochain, s’apparente, à tous points de vue, à ces rendez-vous historiques dans la vie d’une nation, où un chef de l’Etat va à la rencontre de son peuple qui l’attend avec des préoccupations précises. C’est une rencontre entre le chef de l’Etat que vous êtes et le peuple, pris dans son entièreté, c’està-dire dans toutes ses composantes sociopolitiques. Ne la ratez pas en vous focalisant uniquement sur les préoccupations des uns. « Il faut savoir choisir son destin politique », a dit Sarkozy à Gbagbo. Je voudrais, avec votre permission, vous le rappeler, histoire de dire que l’heure n’est pas aux discours électoralistes, mais plutôt aux pansements de nos nombreuses plaies ; des plaies qui risquent, si rien n’est entrepris pour les guérir, de conduire à des amputations douloureuses. Je l’ai dit maintes fois, j’ai peur pour le Niger. Et ce sentiment légitime dont je fais part, sans honte, se veut comme l’écho des angoisses perceptibles dans tout ce qui se raconte à travers le vaste Niger. Ce que je vous rapporte n’est, donc, pas, loin s’en faut, l’expression de la lubie d’un homme grisé par la politique politicienne, encore moins la détresse d’une « misérable petite moisissure de la terre dont on n’a que faire ». C’est, malheureusement, le triste état d’esprit qui prévaut chez nos compatriotes, y compris dans le cercle restreint de ces leaders politiques qui ont bien envie de continuer avec vous mais qui s’interrogent sans cesse sur le destin que vous avez choisi pour le Niger. Bon nombre d’entre eux attendent cet ultime virage pour se faire une religion définitive sur ce qu’il y a de mieux à faire pour le Niger. Et je pense qu’il est certainement plus sage pour un leader de renoncer à un projet qui mette la vie de ses ouailles en péril. Vous avez, pour ainsi dire, toutes les cartes en main avant Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mercredi 2015 Suite page 3 Page 2 POLITIQUE cette date du 6 avril. Mon vœu est de vous voir bien inspiré afin de fausser tous les pronostics. Pour vous-même, mais aussi pour le Niger et son peuple, il est important de trouver rapidement des solutions réalistes aux contentieux politiques. Autrement, nous allons droit dans le mur. Monsieur le Président, vous aurez sans doute constaté que cette question me hante au point où j’en ai parlé dans la plupart de mes lettres. Les défections de militants de l’opposition dont Zakou Djibo a fait son cheval de bataille est une sale fiction que nous avons déjà connue dans ce pays. Qu’a-t-elle de si attirant, de si profitable pour le Niger, pour que vous acceptiez les conditions d’un remake ? N’a-t-elle pas suffisamment fait pleurer ? Avons-nous besoin de ressasser un tel film ? Le peuple attend de savoir ce que vous déciderez, vers quelle destination vous allez choisir de le conduire : soit vous donnez le sourire et l’espoir à votre peuple ; soit vous le plongez dans une sombre expectative. Encore une fois, je voudrais pouvoir aider en rappelant à votre bon souvenir les sages propos du défunt Seyni Kountché [Paix à son âme] qui disait, en guise de postulat de base à toute gouvernance, je cite : « Lorsque la paix et la quiétude sociale viennent à manquer dans une gouvernance, il n’y a plus à en espérer ». C’est là une vérité première. C’est surtout, de loin, la plus grande richesse que vous pouvez et devez offrir à votre peuple ; le plus grand succès également que vous pouvez revendiquer à l’heure du bilan. Il est, en effet, impossible, voire scandaleux de revendiquer quoi que ce soit, lorsque la paix sociale est menacée. C’est pourquoi vous devez saisir l’opportunité du 6 avril prochain pour déjouer les mauvais présages, en mettant fin à cette situation politique délétère. On m’a appris qu’il ne faut jamais désespérer des hommes. S’ils sont capables du pire, ils sont aussi capables du meilleur. C’est pourquoi j’attendrai de vous écouter. Peut-être que ce voyage que vous comptez faire aux Etats Unis vous apportera l’inspiration et la force nécessaires pour amorcer ce tournant avec succès. Que Dieu bénisse le Niger ! Mallami Boucar Condoléances Zabeirou Souley Directeur de publication du journal le Temps a le profond regret de vous annoncer le décès de son oncle maternel Elh. Maman Neino à Maradi le 16 mars 2015. L’enterrement a eu lieu le mardi 17 mars 2015. Que la terre lui soit légère et que Dieu le Tout Puissant, le Miséricordieux, l’accueille dans Son paradis éternel. Amine ! Politique L’ARDR Niamey sur le front L’ARDR, section régionale de Niamey, a brisé le silence longtemps observé pour réagir face à un certain nombre de faits et événements qui caractérisent la vie du pays et plus précisément les actions du pouvoir en place qui n’est pas vu ici sous ses beaux jours. Tout d’abord, il s’agissait pour l’ARDR de Niamey d’examiner à la loupe la situation politique et de gouvernance des princes de la 7 ème République, gouvernance qui selon l’ARDR est sur le mensonge, le trompe-l’œil et l’arbitraire. Ici est mis en avant le caractère double du pouvoir en place, un pouvoir basé sur l’amateurisme qui a ainsi sacrifié les aspirations légitimes du peuple nigérien. L’ARDR a fait ressortir aussi la question de l’achat de l’avion présidentiel qui connaît un rebondissement avec la confirmation par les informations venues de l’hexagone sur la corruption relativement au fameux don d’Areva pour appuyer l’achat de cet avion. Un avion dont on ne saurait véritablement les moyens ayant servi à son acquisition car plusieurs inquiétudes y sont rattachées avec entre autres, le coût de cet avion, les différentes rubriques budgétaires, et les transactions financières ayant eu lieu aux îles Caïman. Dans le même cadre, l’ARDR exige une enquête parlementaire et le limogeage de tous les membres de gouvernement impliqués dans cette affaire de mal gouvernance. L’autre constat fait par l’ARDR, ce sont les limites du programme dit de la Renaissance qui ne constitue qu’un vaste complot ourdi contre le peuple et ses biens. C’est aussi l’association par le pouvoir de toute activité à l’argent, l’argent au service de l’achat des consciences, l’argent au service du vote parlementaire, l’argent au service de la dislocation des partis politiques et même au service de la mobilisation dite républicaine. Et un aspect essentiel de cette sortie médiatique, c’est le fait que l’ARDR ait expliqué pourquoi elle ne s’est pas précipitée pour parler sur la situation sécuritaire de notre pays à cause de l’invasion de la secte islamiste Boko Haram car cette situation ne serait même pas arrivée si elle était dès au départ bien prise en charge. Et pour l’ARDR, l’avènement de Boko Haram sur notre territoire est du seul fait du Président qui n’a jamais cessé de proférer des propos provocateurs contre ces forces du mal. Tout de même, elle a sincèrement tenu à compatir aux douleurs et peines du peuple nigérien face à ces attaques meurtrières de la secte islamiste tout en présentant ses condoléances aux familles des personnes éprouvées par cette insécurité. C’est aussi l’occasion pour l’ARDR de présenter ses vœux de prompt rétablissement aux blessés mais aussi apporte son soutien sans réserve aux forces de défense et de sécurité dans leur combat contre cette secte qui sème la désolation dans la partie est de notre pays. Tout en se félicitant des ravages causés par la sortie du Tome 1 du livre blanc dans les rangs du pouvoir, l’ARDR de Niamey exhorte les leaders de l’opposition à publier le Tome 2 afin de dévoiler une fois de plus le caractère impudique, mafieux, liberticide et anti-démocratique du Guri Système. Pour la sortie de Bazoum Mohamed et sur les propos qu’il a tenus sur les leaders et l’ARDR, la section de Niamey n’a pas daigné lui répondre car elle considère qu’elle n’a pas besoin de porter des coups supplémentaires à un adversaire déjà à terre qui est renvoyé sur la même rampe que Albadé Abouba, Ministre d’Etat sans portefeuille. Mais par contre, l’ARDR espère que le Ministre Bazoum répondra de ses faits comme chaque citoyen dans l’Affaire dite de faux passeports où des hauts fonctionnaires de la police ont été condamnés.Enfin, l’ARDR a apporté son soutien moral à Youba Diallo détenu politiquement par Guri et a exigé sa libération. Dan Sarki OUVERTURE PREMIERE SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL L’ ARRODISSEMEN COMMUNAL NIAMEY 1 AU TITRE DE L’ANNEE 2015 A l’image des autres arrondissements de la ville de Niamey, le premier arrondissement communal Niamey a ouvert ce mardi 17 mars les travaux de la première session ordinaire du conseil de l’arrondissement. Plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de cette session. Pour le Maire Boubacar Amadou., il s agira d’examiner l’exécution du budget 2014 au 31 décembre 2014, le rapport 2014 sur l’état général de l’arrondissement communal, divers et de suivre un certain nombre de communications Plusieurs propositions d’amendement ont été faites par les conseillers pour enrichir l’ ordre du jour. Selon le maire, l ensemble du contenu de cet ordre du jour est conforme aux textes en vigueur notamment l’article 48 de l’ordonnance 2010 55 du 17 septembre 2010 portant statut des communes et le statut particulier des villes, qui stipule que les ressources de fonctionnement dont dispose le conseil d’arrondissement communal sont constituées, à titre exclusif, d une dotation globale attribuée pour l’exercice des compétences conférées a l’arrondissement. La dotation globale est une dépense obligation pour la ville ,selon le maire la dotation globale reçue est de 131 813 325fcfa sur une prévision de 221211486fcfa soit un taux de 59,59 % au même moment a-t-il souligné les dépenses se sont élevées à 1311813214fcfa,soit un taux d’exécution de59,58%. Quant au recouvrement ils sont de l’ordre de339138874fcfa sur une prévision de 688744815fcfa soit un taux de réalisation de 49,2%au 31decembre 2014. S agissant du second point le maire a indiqué que c’est conformément à l’article 80 de l’ordonnance numéros 2010 54 du 17 septembre 2010 portant code général des collectivités territoriales de la République du Niger qui stipule qu’ au cours du premier trimestre de chaque année le maire rend compte au conseil par rapport général de l’état général de l’arrondissement , les activités et du fonctionnement des différents services de l’arrondissement, l’état d’excecution des délibération du conseil , de la situation économique et financière de l’arrondissement communal. il a noté que le maire BOUBACAR AMADOU a débuté son allocution par une penser particulière à nos forces de défense et de sécurité qui se battent dans la région de Diffa contre les éléments de la secte boko haram ,un combat qu’ils mènent également à l’intérieur du Nigeria et qui a permis la reprise de plusieurs localités détenues par ces derniers, il a en outre présenté ses condoléances et celui du conseil aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés avant d’apporter tout le soutien du conseil aux FDS. .c’est en appelant à une assiduité et une participation active des conseillers que le maire a déclaré ouverts les travaux de ce conseil. ADAM Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mars 2015 Page 3 POLITIQUE Zakou Djibo, grand mobilisateur d’Issoufou Il était l’autre fois … Zakaï, « le plus grand voleur de l’Etat » Cette expression ne vient pas de nous. C’est le président de la République Issoufou Mahamadou, alors opposant, qui l’a utilisée pour caricaturer l’opérateur économique Zakou Djibo dit Zakaï, grand bénéficiaire de marchés publics à l’époque. Qui aurait cru qu’en moins d’une décennie, l’homme que Issoufou Mahamadou vilipendait sous le régime Tandja soit subitement devenu fréquentable parce que la 5ème république est morte et que Mahamadou Issoufou trône sur la septième ? Pourtant, c’est arrivé ! … On aurait juré que la hargne nourrie par le PNDSTarayya et son président de l’époque à l’égard de Zakaï était irréversible tant dans leurs déclarations, points de presse et autres sorties médiatiques, ils le qualifiaient de tous les noms d’oiseaux. Il faut dire qu’ils avaient de bonnes raisons. Non seulement, Zakou Djibo était leur militant avant de claquer la porte pour aller voir ailleurs, refusant de faire la traversée du désert avec le parti dit socialiste. Mais en plus, Zakaï était l’opérateur économique chouchou de la 5ème république. Alors que les chasseurs de marchés du PNDS couraient dans tous les sens pour avoir des miettes de marchés publics, l’homme de Ouallam lui, s’en mettait plein les poches. La jalousie ajoutée à la rancœur, le parti rose et ses dirigeants ne le supportaient pas du tout. Et aussitôt arrivé au pouvoir, leur premier objectif était de créer des problèmes à Zakaï. On a tout de suite fouillé et trouvé l’affaire des fausses factures datant de la transition militaire ayant remis le pouvoir au président Issoufou. Pour rappel, il s’agit d’une scandaleuse histoire de plus d’un milliard cinq cent millions d’un marché fictif. Fictif, parce que le marché a bel et bien été attribué, les fonds débloqués sans qu’il n’y ait jamais eu une quelconque forme de livraison. seul et unique chef, et sa volonté sera toujours faite, tant pis pour les mécontents. C’est ainsi que le rival de Zakaï s’est vu « expulser » de la capitale et de son Ouallam natale pour être nommé gouverneur de Tillabéri. Histoire de permettre au Seigneur des fausses factures de bien s’installer. Le même procédé a été utilisé pour Mohamed Ben Omar également. On a d’abord levé son immunité parlementaire avant de le « récupérer » pour bien le tenir en laisse. Là aussi, c’était un baron du régime de Tandja que le Guri system s’est offert. Maintenant, Ben Omar est devenu le grand gueulard de la Renaissance, c’est même lui qui représente le parlement nigérien partout où y a de besoin sur le plan international. C’est dire qu’avec Issoufou Mahamadou au pouvoir, on n’est mauvais que lorsqu’on n’est pas dans son clan. Tous ceux que le PNDS décriaient sous Tandja ont été récupérés et blanchis comme neige pour servir le Guide suprême de la Renaissance des socialistes. A Zakaï et Ben Omar, il faut ajouter les Garba Lompo, les Albadé Abouba, les Hamid Algabid, Cheffou Amadou, et consort pour ne citer que ceux- là Rappel des faits : Mais d’où est partie cette affaire de fausses factures ? Selon notre source, à la suite du coup d’Etat du 18 février 2010, le Chef de l’Etat avait diligenté une inspection du Programme Spécial du Président Tandja financé sur les ressources Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Les opérations financières du programme avaient été suspendues pour la durée de l’inspection. En principe, l’inspection finie, les responsables du programme auraient dû recevoir des indications quant à la suite réservée aux instances. Mais tel ne fut pas le cas et c’est là qu’est intervenue la lettre N° 001730/ME/F/DGB du Ministre de l’économie et des finances en date du 27 septembre 2010 demandant les instructions du Chef de l’Etat (et non de son directeur de cabinet adjoint) relativement aux investissements mis en instance. Double contournement et silence de cimetière… En parcourant la liste des dépenses programmées pour la semaine du 21 mars 2011, il n’apparaît nulle part le paiement des factures, objet de la lettre N° 000104/PCSRD/DIRCABA et dont le montant total s’élevait à 1.857.179.750 FCFA. Toute la manœuvre de contournement est à ce niveau. D’abord, éviter des traces dans le compte rendu de réunion du Comité de Trésorerie qui est envoyé en ampliation au Ministre de l’économie et des finances. Ensuite, contourner les membres du comité dont certains pourraient ne pas être au parfum de l’affaire. Une vitesse inhabituelle d’exécution des opérations au Ministère… En un mot, un dossier qui entre dans un tel circuit mettra du temps pour que le bénéficiaire puisse palper les espèces trébuchantes et sonnantes. Par contre, dans le cadre de ce dossier, toutes ces opérations, ont été menée à la vitesse inhabituelle de 08 heures de temps chrono. Imputé le 16 mars 2011, le dossier est sorti du ministère le lendemain 17 mars. A partir de là la procédure de paiement a commencé. Ibrahim Amadou A la prise du pouvoir par Issoufou Mahamadou, Sieur Zakaï était militant du principal allié du PNDSTarayya en l’occurrence le MODEN FA de Hama Amadou. Qu’à cela ne tienne ! Arrivés au pouvoir, les socialistes ne pouvaient s’empêcher le plaisir de régler ses vieux comptes à l’homme. Député qu’il soit ne pouvait le mettre à l’abri de la vengeance rose. On a alors introduit la demande de levée de son immunité parlementaire. Avant de passer à l’acte, Zakaï a eu la présence d’esprit que les messieurs là ne valaient, pas mieux que lui, a démissionné de son propre chef, faussant du coup les calculs guristes qui espéraient une protestation de Hama Amadou qu’on aurait fait passer pour l’obstacle de l’assainissement des finances publiques. En fin de compte, on comprend que l’affaire des fausses factures a tout juste été un instrument de chantage pour convertir Zakaï au gurisme, cette sorte de religion dont Issoufou en serait le dieu à adorer, de force si nécessaire. En tout cas, aujourd’hui, le régime lui a confié la mission de la mobilisation, celles qui se fait devant les caméras des télévision, peu importe que les mobilisés soient sincères ou non. Malgré les protestations d’un malheureux Djabiri Hassoumi, militant de taille à qui le PNDS-Tarayya doit une bonne partie de son électorat à Ouallam, qui aurait menacé de quitter le parti rose aussitôt que le tapissier brocanteur Zakou Djibo y aurait mis pied. Une des raisons qui l’ont d’ailleurs fait vomir le MNSD-Nassara d’où il était. Mais Djabiri ignorait vraisemblablement que la « religion » à laquelle il appartient, le gurisme en l’occurrence, n’a qu’un Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mercredi 2015 Page 4 POLITIQUE Hama Amadou : Le triomphe de la sérénité Nous l’avons souvent écrit, au Niger on se demande comment des hommes se réclamant musulmans, peuvent-ils se fatiguer à prier au nom d’une foi qu’ils ne portent pas ? Pourquoi et pour qui prie-t-on ? Pour Dieu ? Ou pour tromper les hommes qu’on veut rassurer d’une dévotion ? Tant il est vrai que dans ce pays pompeusement à 95% musulman, l’on joue plus sur le paraître que sur l’être car comment des gens peuvent vouloir le mal à l’autre, injustement, cyniquement au risque d’invalider des moments passés dans des mosquées, des mois de carême passés à s’affamer ? La foi de bien de gens habités par le mal n’est pas sincère. Car à vrai dire, ce pays, dans ses crises morales, traverse un malaise profond. Il y a quelque chose de tragique dans l’âme de petits politiciens qui ne peuvent s’affranchir de calculs mesquins d’une jeunesse haineuse qui a appris à détester sans raisons objectives un homme qui rend jaloux des adversaires envieux et viscéralement jaloux, incapable de le toiser. Dans le troublant acharnement que rien ne peut expliquer sensément, ces questions tragiques se posent encore sur la conscience de chaque Nigérien. Pourquoi toujours Hama ? Pour quel plaisir vouloir l’éliminer – tant au figuré qu’au propre selon les propres aveux de Hama – de la scène politique nigérienne ? Pourquoi se refuse-t-on à faire avec lui le débat contradictoire d’un point de vue intellectuel ainsi que le veut la démocratie ? Pourquoi use-t-on et abuse-t-on du pouvoir d’Etat pour vouloir chaque fois le vaincre ? Pourquoi ? Sans doute que les adversaires de l’homme ont conscience de leur faiblesse en face de l’homme et comme dans un conte de fée, ils usent de moyens qui ne sont pas les leurs… Ces questions graves se ressentent dans les respirations palpitantes et haletantes même d’un peuple qui ne comprend pas la haine bestiale de gens qui font croire qu’ils sont des enfants de Dieu. Est-ce à dire que le socialisme tropical nigérien, comme Nietzsche, aurait tué Dieu ? Son « charlisme » hautain, à notre corps défendant, oblige à s’effrayer d’y voir la triste preuve de son incroyance à travers la pratique politique pour assumer tant d’avanies moralement insupportables. Dans le refus de jouer balle à terre, pour laisser la contradiction triompher dans l’expression plurielle des opinions, le Guri a alors poussé les camarades à confisquer la parole, à traquer les libres-penseurs, à restreindre les libertés publiques, à embastiller l’Opposition, à ne laisser entendre que ses vérités corrompues qui mentent. Il est évident que cette attitude est en contradiction avec la démocratie et les normes morales de notre société où la bienséance commande le respect de l’autre, la tolérance, la civilité… Pour salir et sortir hors-jeu des adversaires coriaces craints, les camarades ne se sont pas contentés de monter des complots concoctés souvent à la va-vite, ils ont aussi poussé certains de leurs ouvriers ramassés sur les bords de la route de la Renaissance à injurier, à mentir afin de se faire mériter une place dans leur empire. C’est ainsi qu’on avait entendu le président du « bas haut niveau », se débattre à renaître politiquement des cendres ardentes de la Renaissance mourante Ce sera le meilleur cadeau que le Guri puisse faire à un monde qui a été blessé par le déroulement enfantin dans la rue d’une affaire aussi sensible. Encore une fois, cette autre manière vient dire que jamais les Camarades ne peuvent sortir de ses enfantillages. La peur clinique d’affronter Hama Amadou, montre des hommes qui ne peuvent avoir confiance en eux-mêmes pour jouer sur une trame au goût de polar de pacotille car pour qui réfléchit bien, pour quel besoin et pour quelle vérité agite-t-on cette histoire de l’accident d’avion ? Est-ce parce que l’affaire des bébés aura échoué et qu’il faut trouver un moyen de le maintenir à l’extérieur aussi longtemps que le Guri voudra rempiler ? Mieux que cette histoire d’accident d’avion, le régime aura mieux aidé une famille qui a porté plainte et qui attend depuis de longues années de savoir la vérité sur la mort de Baré. pour s’attaquer sans vergogne et sans raison sinon que de s’attirer les faveurs d’un régime qui semble l’oublier, à l’opposition, avec laquelle lui qui a des attaches historiques, ne peut, quand on écoute sa raison, rien a reprocher. Mais c’est ainsi seulement qu’on peut se faire respecter dans la fazenda des camarades : savoir injurier comme eux. Mais Ganda c’est un piètre orateur pour oser un tel exercice et se faire à l’exemple de tant d’autres qui se sont avilis à passer devant les médias pour se faire les griots de la Renaissance. Depuis plus d’un an, le Guri qui n’a pas trouvé mieux à faire, a sacrifié son mandat à trouver les moyens « d’isoler » Hama Amadou – ce fut son mot historiquement annoncé devant le monde qui nous regarde – ce gentleman politique qui leur cause tant d’insomnies. Il se trouve que contre les Justes, les méchants ne triomphent jamais. Jouant leur va-tout, ils sont allés jusqu’à sortir cette affaire de supposition de bébés que leur amateurisme dans la conception de dossiers juridiquement banquables n’a pas permis de faire prospérer. Bloqué dans la procédure déjà, on annonce encore que Hama pourrait être interpellé par la justice française pour en savoir davantage sur l’accident qui avait coûté la vie à Mano Dayak (paix à son âme !). Mieux que pour une autre affaire, la justice française serait bien heureuse à avoir le dossier attendu des bébés importés pour lequel le Président Hama vit son combat asilaire en France. Ceci est un événement encore plus proche de nous ! C’est de la diversion et bien ridicule de remonter plus loin dans le temps. Ou bien faut-il comprendre que cette affaire n’arrange pas les camarades qui, pourtant, pactisent aujourd’hui avec le RDP, le parti politique de Baré qui, si il avait été logique avec lui-même, aurait poussé « son » régime à creuser dans cette affaire pour rendre justice à une famille qu’il semble oublier dans sa quête de vérité ? C’est bien facile de dire que Hama serait (encore un conditionnel peu audacieux) des personnalités à auditionner. Mais on ne dit pas les autres personnes dont la parole aiderait à expliquer l’accident. Hama, encore lui seul ! Si Hama avait été le pilote de l’avion assassin, les Nigériens auraient pu comprendre l’accusation conditionnelle. Dans son obsession à vouloir coûte que coûte liquider politiquement Hama Amadou, on semble manquer de génie à trouver des alibis crédibles, plus ou moins vraisemblables. C’est pitoyable, franchement puérile ! Hama reste serein dans son exil qui ajoute aux peurs perceptibles de gouvernants qui n’ont jamais su mesurer la portée de certains de leurs actes. La victoire est avec les hommes qui savent attendre. Dans l’endurance de son martyr, Hama attend et est entrain de triompher. Il n’est contre personne. Il pense le Niger ; inquiet pour son avenir. Face à sa résistance, affrontant solitaire une horde de cannibales politiques, Hama, dans la sportivité de son combat, étonne, surgissant de l’inconfort et de la traque diabolique d’envieux. Panique au village de la Renaissance… WALÉ Communiqué de perte Avis est donné de la perte de deux actes de session portant les numéros et indications suivants : ilot 302 parcelle F extension Salou Djibo et ilot 12 602 parcelle I lotissement Ballaré appartenant à Monsieur Balla Hamadou. Prière à toute personne qui aurait retrouvé les deux actes de session d’appeler au 96 59 98 79. Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mars 2015 Page 5 NATION Clôture de l’Assemblée des Ministres de la Santé de la CEDEAO D’importantes décisions en faveur de la santé communautaire Le 13 mars 2015, s’est tenue à Niamey la 16ème réunion ordinaire de l’Assemblée des ministres de la santé de l’espace CEDEAO. C’est le Premier ministre du Niger qui a présidé la cérémonie d’ouverture au Palais des congrès en présence des ministres des 15 pays membres de l’organisation. Y étaient également présents, le corps diplomatique accrédité au Niger, le représentant spécial du président de la Commission de la CEDEAO, le directeur général de l’OOAS, les représentants de : la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, des partenaires techniques et financiers, les experts en santé et autres acteurs du domaine dans l’espace CEDEAO. Après la cérémonie d’ouverture, un bureau a été mis en place pour diriger les travaux de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS). Il est composé d’un président (le représentant de la République du Ghana) et deux rapporteurs Burkina Faso et Bénin). Auparavant, les experts de l’OOAS ont abattu un travail titanesque ayant permis aux ministres de se pencher sur les questions de l’heure concernant la santé communautaire. Ainsi, les ministres de la santé de l’organisation ont discuté de la problématique du financement de l’OOAS notamment le retard dans les cotisations des Etats membres. Ils ont aussi déploré : le déficit de partage de données épidémiologiques au début de la maladie à virus Ebola (MVE) ; l’insuffisance du personnel permanent de l’institution. Le rapport annuel 2014 de la direction générale de l’OOAS et celui de la réunion des experts de la santé de la CEDEAO ont été examinés et adoptés. De même que les ministres ont adopté les résolutions du comité des Experts en santé avant de s’engager à « faciliter » la mise en œuvre des recommandations et résolutions. En outre, la réunion de Niamey a accouché d’importantes mesures relatives « à la mobilisation de plus de ressources en faveur de l’OOAS, une meilleure appropriation des interventions de l’OOAS, le renforcement de son leadership et de ses capacités en Ressources humaines. » En 2014, le virus Ebola a fait des ravages en Afrique de l’Ouest, la seizième réunion de l’OOAS a accordé une place de choix à la lutte contre cette maladie. Parmi les décisions prises, il faut noter, la recommandation de « traduire en actions les leçons apprises de la gestion de l’épidémie de la Maladie à virus Ebola et de renforcer la coordination des interventions des partenaires dans la région ». Les ministres de la Santé de l’OOAS ont aussi appelé « la communauté internationale pour accroître leurs appuis aux pays durement éprouvés par l’épidémie de la maladie à virus Ebola ». Et enfin, la profonde gratitude des ministres a été exprimée à « Son Excellence M.Issoufou Mahamadou, président de la République du Niger, au gouvernement et au peuple nigérien, pour l’accueil chaleureux, l’hospitalité et toutes les facilités mises à leur disposition à l’occasion de la 16ème réunion ordinaire de l’AMS de la CEDEAO ». La prochaine réunion se tiendra en 2016, en République de Guinée Bissau. Amadou BELLO Zoom sur : l’OOAS et l’AMS de la CEDEAO L’Organisation Ouest africaine de la santé est né de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernements des 15 pays de l’espace CEDEAO en 1897, date d’adoption du Protocole portant sur sa création. Ses instances décisionnaires sont : la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement et l’Assemblée des ministres de la Santé. Ces instances sont toujours précédées de : la Réunion des Points focaux et la Réunion des experts de la santé. La mission de l’OOAS est d’harmoniser les politiques des Etats membres tout en mettant les ressources en commun pour offrir aux populations de l’espace communautaire le meilleur niveau de prestations en matière de santé. A retenir aussi quatre Orientations stratégiques de l’OOAS à savoir : l’appui à l’amélioration de la qualité dans les systèmes sanitaires dans la sous région ; l’appui à l’amélioration de la couverture sanitaire dans la sous région ; l’appui au développement d’un financement durable de la santé ; et le développement institutionnel de l’OOAS. AMBASSADE DE FRANCE AU NIGER COMMUNIQUE DE PRESSE Signature d’une convention d’aide budgétaire de 10 millions d’euros (plus de 6,5 milliards de Fcfa) en soutien à la République du Niger Le 9 mars dernier, M. Antoine Anfré, ambassadeur de France au Niger et M. Philippe Renault, directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Niger, ont signé une convention d’aide budgétaire de 10 millions d’euros avec M. Gilles Baillet, ministre des Finances du Niger. Cette nouvelle aide budgétaire globale (ABG) contribuera à la mise en œuvre du programme économique et financier du Niger : 6 millions d’• seront affectés à la réduction partielle des arriérés de l’Etat dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, de la santé et de l’entretien routier ; les 4 millions d’• restants n’auront pas d’affectation déterminée et contribueront donc à financer les dépenses inscrites dans le budget de l’Etat. Sur cette photo, de droite à gauche : le ministre des Finances du Niger, M. Gilles Baillet, M. Antoine Anfré, ambassadeur de France au Niger et M. Philippe Renault, directeur de l’AFD au Niger. Le décaissement de cette aide budgétaire est conditionné à l’appréciation positive des perspectives de stabilisation économique et budgétaire à moyen terme, laquelle prendra en compte les conditions de mise en œuvre du programme soutenu par le FMI. En outre, la deuxième tranche non affectée de 4 millions d’euros sera conditionnée à l’utilisa- tion effective des précédents appuis budgétaires de la France au Niger. Avec cette nouvelle ABG, les appuis budgétaires français au Niger représentent au total un montant d’engagements cumulés de 80 millions d’euros (40 millions d’• sur don et 40 millions d’• sur prêt) depuis 2011, soit près de 52,5 milliards de Fcfa. Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mercredi 2015 Page 6 SOCIETE Mutation sociétale Une femme égorge son mari au quartier Wadata Le travestissement des mœurs est désormais une réalité dans notre pays car l’on assiste ces derniers à des histoires rocambolesques qui jurent d’avec les valeurs de notre communauté. Les faits… Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, une femme, vivant au quartier Wadata de Niamey, après avoir été divorcée par son mari, a pris en pleine nuit la macabre décision de mettre fin tout simplement à la vie de son époux. Selon un des témoins oculaire ayant constaté les faits avant même d’alerter la police, elle a égorgé son mari avec un couteau pendant qu’il dormait sur le salon. Apres avoir commis cette forfaiture, la bonne dame est allée réveiller son voisin pour lui demander de venir voir que son mari a piqué une de ses crises de tension. Le voisin, ayant constaté la nature et l’état du défunt, a demandé à la dame de venir rester dans sa chambre avec sa femme et lui était sorti entre temps pour avertir les proches du monsieur qui vivaient aussi à proximité de celui-ci. Aux environs de 3 heures du matin, la police alertée a aussitôt débarqué sur les lieux pour commencer l’enquête selon toujours le même témoin qui est en même temps un cousin à la victime. Le lendemain matin, vers 8h donc le vendredi, la police a emporté le corps avec elle. La bonne dame, après quelques questions, a reconnu que c’est elle qui a tué son mari. Elle a ensuite sorti l’arme du crime qu’elle a cachée ainsi qu’un récipient dans lequel elle a enfoui les linges ayant servi à nettoyer la scène de crime. Les causes…. Pour une première source, le monsieur avait émis le désir de se remarier mais sa femme n’a pas gobé cet état de fait, ce qui a déclenché une vague de disputes entre eux et cela a abouti au crime. Selon une seconde source, le cousin du défunt ayant témoigné sur les ondes d’une radio de la place, le mari égorgé n’a pas voulu se marier. Plutôt, c’est lors d’une dispute avec sa femme, et que par la gravité des choses et malencontreusement, il a giflé sa femme et celleci, lui a retourné la gifle. C’est pourquoi il l’aurait répudiée. Apres le divorce, selon la religion musulmane, le mari doit garder sa femme sous le même toit que lui jusqu’à l’expiration du délai de viduité avant que celle-ci ne soit enfin totalement libre. Sous le coup de la colère, et seulement trois jours après, la femme égorgea son mari. Elle a été conduite à la police judiciaire selon le même témoin. Architecte de son Etat, il a eu trois enfants avec elle. La plus grande fille est âgée de 8 ans. Les conséquences… L’acte ignoble posé par cette femme, quelles que soient les raisons et les motivations ayant conduit à le poser, pose véritablement la question du respect de la vie d’un être humain, sacré par tous les documents du monde. L’éducation sociale, était un rôle que jouait éminemment l’école. La mission d’éducation sociale des membres de la communauté a été reléguée au second rang ou même carrément abandonnée. Et toute la communauté doit en faire son affaire quotidienne pour stopper la propagation de ces mauvais comportements et à l’école et dans la vie active. Hier comme aujourd’hui, l’école ne peut pas tout faire ! DAN SARKI Déclaration des organisations de la société civile «Condamnent fermement les faits graves de violences physiques par le Ministre d’Etat Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana sur l’agent de police Melle Mariama Halidou Oubandawaki » Organisations de la société civile signataires de la présente déclaration : Considérant qu'aux termes de l'article 22 alinéa 2 de la constitution, l'Etat a l'obligation de prendre " les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants ", que ce soit " dans la vie publique ou privée ; Considérant les violences physiques exercées sur la nommée Mariama Halidou Oubandawaki, agent de police de la circulation routière, dans l'exercice de ses fonctions, par le Ministre d'Etat, ministre des mines, Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana, le 08 mars 2015 à Niamey ; Considérant que ces faits de violences ont été perpétrés contre une femme, au moment où la communauté internationale commémore la journée Internationale de la femme ; et qu'en outre, le Niger tout entier se mobilise pour apporter son soutien au moral des Forces de Défense et de Sécurité, à quelque corps qu'ils appartiennent ; Considérant que cette attitude du Ministre d'Etat constitue un fait grave au regard de son rang et de la fonction qu'il occupe, et une atteinte grave à l'intégrité physique d'un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions ; fait prévu et puni par la loi ; Considérant que c'est contre toute attente et après la déclaration spontanée de la victime tant sur les médias que devant le parquet de Niamey, que le nommé maître Marc Lebihan, avocat du ministre, a tenté de travestir la vérité de faits et d'induire en erreur, sinon semer le doute dans l'opinion sur les faits, faisant valoir que son " client " n'a même pas quitté sa voiture, qu'il s'est simplement adressé verbalement à la victime, alors que des traces de violences sont relevées sur l'agent de police agressée Mariama Halidou Oubandawaki ; Considérant que ce comportement n'honore point la noble profession de laquelle il relève ; Considérant qu'en classant sans suite des faits aussi graves un précédent dangereux est constitué, le commun des citoyens pouvant ainsi croire qu'il est désormais à la merci des personnalités politiques ; De tout ce qui précède, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration : 1.Condamnent fermement les faits graves de violences physiques par le Ministre d'Etat Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana sur l'agent de police Melle Mariama Halidou Oubandawaki. 2.Marquent leur profonde indignation face à ce comportement inapproprié de la part du ministre de la République et exigent son congédiement immédiat du gouvernement ; 3.Demandent au parquet, dans un souci d'égalité des citoyens devant la loi, d'engager jusqu'à leur terme, les poursuites contre le ministre indélicat ; 4.Apportent leur ferme soutien à l'agent de police Mariama Halidou Oubandawaki et la félicite pour sa bravoure et le sens de la dignité dont elle a fait montre, face à l'agression d'une si haute personnalité ; visant à consacrer l'impunité de Mr le Ministre d'Etat Ladan Tchiana. Fait à Niamey le 14 mars Ont signé : L'ANDDH, Syncotaxi, REFEPA/ MAPADEV, AFJN, Collectif sauvons le Niger, MOJEN, CONICOPEM, CRD-Niger, REPPAD, MPCR, CAIDDH. LE MONDE D’AUJOURD’HUI HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’INFORMATIONS GENERALES ET D’ANALYSE Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel. E-mail : [email protected] RCCM-NI-NIA-2014-B-2269 / NIF:297 59/S PROMOTEUR INOUSSA DICKO CEL : 93.40.14.07 / 94.34.96.98 Directeur de publication Ibrahim Amadou CEL : 90.06.78.46 Conception & Composition 5.Appellent les autres organisations de la société civile notamment féminines, et toute autre personne leader d'opinion éprise de justice à se mobiliser pour mettre en échec toute tentative LE MONDE D’AUJOURD’HUI Tirage : 1 500 Exemplaires sur Les presses de la DARCYS Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mars 2015 Page 7 PUBLICITE Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°119 du mercredi 18 mercredi 2015 Page 8
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