Phénomènes Vibratoires et Optiques L3 - GSI Maîtrise d’énergie Kuan Fang REN 2015 Tél: 02 32 95 37 43 Email: [email protected] Web: ren.perso.neuf.fr Faculté de Sciences et Techniques Université de Rouen Plan du cours 1. Oscillations (1.5h) u(t ) A cos(t ) 2. Fondamentaux des Ondes (4.5h) f ( x, t ) A cos(t kx ) 3. Diffraction et interférences (3h) p(sin sin 0 ) m 4. Optique géométrique (3h) 1 1 1 OA' OA f ' 5. Émission et détection (3h) I I 0e L , E h GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -2- Introduction Oscillations Mécaniques : - Ressorts - Pendule simple ou complexe - Bateaux ancrés - Pistons dans les moteurs automobiles - Cordes de guitares, de violons, de pianos, instruments de percussion … - Diaphragmes des téléphones et des haut-parleurs - Turbines, perceuses, toutes machines qui vibrent …… Électroniques : - Cristaux de quartz - Circuit LC - Électrons circulant dans les antennes de radio et de TV - Courant électrique, champ électrique … Oscillations à vouloir ou Oscillations à éviter – il faut les maîtriser ! On se limite à l’étude d’oscillateurs unidimensionnels pour lesquels le vecteur position ne dépend que d’une seule variable spatiale . GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -3- Ondes Les oscillations qui se propagent Tout point (matériel ou grandeur physique) dans une onde vibre à sa « position » d’équilibre. Mécaniques : oscillation des points matériels du milieu - Son - Séisme - Ondes de surfaces liquides - Cordes d’instruments musicaux Électromagnétique : oscillation des grandeurs physiques E ou H dans un milieu ou dans le vide - Champs électriques - Champs magnétiques GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -4- Chapitre 1 Oscillations - Oscillation harmonique, - Equation d’oscillation - Représentations d’oscillations - Superposition d’oscillations - Oscillation amortie et Oscillation forcée GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -5- 1. Oscillateurs harmoniques libres 1.1 Ressort Force de rappel : l u F k ( x l ) ku Équation d’oscillation: u(t ) A cos(t ) 1.2 Pendule simple x F mg sin Équation de oscillation: (t ) 0 cos(t ) Force de rappel : 1.3 Circuit LC q C Équation de oscillation: q(t ) q cos(t ) 0 tension sur la condenseur: uC C L Remarques: • On peux utiliser aussi la fonction sinus : Ces deux représentations sont tout à fait équivalentes à une différence de phase initiale près. • u(t) est la position par rapport à son point d’équilibre. • u(t) peut être une grandeur quelconque (déplacement, angle, pression, courant, …) GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -6- 2. Équation d’oscillation Équation horaire : u(t ) A cos(t ) • u (t) représente le « déplacement » par rapport à sa position d’équilibre • Trois grandeurs sont nécessaires et suffisantes pour décrire une oscillation harmonique: : pulsation, un caractéristique propre de l’oscillateur. Exemple: pour un ressort k / m k: raideur, m: masse A : amplitude, A et dépendent des conditions initiales. : phase initiale, Exemple 1: à t=0, u(0)=D, v(0)=0 A=D et 0. Exemple 2: à t=0, u(0)=0, v(0)=v0 A=v0/ et π/2. • Relations entre 1 la pulsation (rad/s) T 2 f la fréquence f (Hz) f et la période T (s) GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -7- 3. Représentations d’oscillations 3.1. Représentation en fonction réelle u(t ) A cos(t ) Représentation graphique A cos( t / 2) A cos( t ) A cos( t / 3) A1 phi=0 phi=-60 phi=90° 0.8 3 méthodes 0.6 /2 0.2 calcule la période: T=2/, 0 F t pour t = 0, T/4, T/2, 3T/4, ... 2. Tracer la courbe cosinus et placer l’axe à et indiquer la période : 2 T. 3. Tracer directement avec la calculatrice pour t = 0 ... T, ou 2T . GSI ME L3 2014-2015 /3 0.4 1. Quelques points particuliers: 2 4 t+ -0.2 -0.4 -0.6 -0.8 A-1 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 t T Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -8- 3. Représentations d’oscillations 3.2. Représentation en fonction complexe u (t ) Ae jt Im La grandeur physique est représentée par la partie réelle de sa représentation complexe. u(t ) A cos t Re Ae j t 3.3. Représentation de Fresnel t qcq t u(t)=Acos(t Re Une oscillation harmonique est représentée par un vecteur tournant dans le plan dont - la longueur est l’amplitude, - la pulsation est la vitesse angulaire - la phase initiale est l’angle du vecteur par rapport à l’abscisse à la date t=0. On la représente conventionnellement à t = 0. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -9- 4. Superposition d’oscillations On étudie la superposition d’oscillation de fréquence identique. Il suffit de déterminer l’amplitude A et la phase de l’oscillation résultante. 4.1. Fonction réelle u(t ) u1 (t ) u2 (t ) A1 cos(t 1 ) A2 cos(t 2 ) A cos(t ) 1. Par représentation graphique : u(t) est la somme de u1(t) et u2(t) à chaque instant (voir la figure). 2. Par le calcul analytique: Si A1=A2 , on trouve par des formules trigonométrique : 1 A 2 A1 cos 2 2 1. 2 1 2 Cas particulier : 2 1 2 p , A 2A' (2 p 1) , p : entier A0 GSI ME L3 2014-2015 cos( ) cos( ) 2cos( 2 ) cos( 2 ) Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -10- 4.2 Fonction complexe u (t ) u1 (t ) u2 (t ) A1e j (t 1 ) A2e j (t 2 ) Ae j (t ) 1. Par le calcul de fonction complexe : u u1 u2 exp( j t ) A1 cos 1 jA1 sin 1 A2 cos 2 jA2 sin 2 exp( j t ) ( A1 cos 1 A2 cos 2 ) j ( A1 sin 1 A2 sin 2 ) A exp j ( t ) 2. On trouve l’amplitude et la phase de l’oscillation résultante: A ( A1 cos1 A2 cos 2 ) 2 ( A1 sin 1 A2 sin 2 ) 2 A12 A22 2 A1 A2 (cos1 cos 2 sin 1 sin 2 ) A A 2 A1 A2 cos( 2 1 ) 2 1 2 2 tan GSI ME L3 2014-2015 Im(u ) A1 sin 1 A2 sin 2 Re(u ) A1 cos 1 A2 cos 2 Phénomènes vibratoires et optiques z x jy re j x r cos , y r sin r x2 y 2 tan 1 ( y / x) K. F. Ren -11- 4.2 Fonction complexe Cas particuliers 1. Deux oscillations en phase: l’intensité résultante est maximale. 2 p , I A2 ( A1 A2 )2 p : entier 2. Deux oscillations de phases opposées: l’intensité résultante est minimale. (2 p 1) , I A2 ( A1 A2 )2 3. Deux oscillations de même amplitude: A1=A2=A’ L’amplitude résultante dépende de la différence de phase des deux oscillations: A 2 A1 cos 2 1 2 En phase: 2 p alors Phases opposées: (2 p 1) , GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques A 2 A' A0 K. F. Ren -12- 4.3 Construction de Fresnel u(t ) u1 (t ) u2 (t ) A1 cos(t 1 ) A2 cos(t 2 ) A cos(t ) Par la construction de Fresnel: addition des deux vecteurs A1 et A2 (tournants): y A ( A1x A2 x ) 2 ( A1 y A2 y ) 2 ( A1 cos 1 A2 cos 2 ) 2 ( A1 sin 1 A2 sin 2 ) 2 A1y A2x A A 2 A1 A2 cos( 2 1 ) 2 1 tan 2 2 Im( Ay ) Re( Ax ) A1 sin 1 A2 sin 2 A1 cos1 A2 cos 2 Ax A2y A A2 A1 1 Ay 2 A1x A1y x A2x Résultats identiques à ceux qui sont obtenus par la fonction complexe. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -13- 5. Oscillations amorties est facteur d’amortissement. La pulsation d’une oscillation amortie: 02 2 t 1. Régime pseudopériodique : < 0 : u(t ) Ae cos t < 0, T > T0 donc la période est plus longue. Régime pseudo-périotique 1 critique u(t) 0.5 apériodique 0 -0.5 Pseudopériodique -1 0 2 4 temps 6 2. Régime critique : 8 10 0 : u(t ) At B e t 3. Régime apériodique : 0 : u(t ) e t GSI ME L3 2014-2015 Ae 2 02 t Be Phénomènes vibratoires et optiques 2 02 t K. F. Ren -14- 6. Oscillations forcées et résonance Pour maintenir les oscillations malgré l’amortissement, il faut apporter d’énergie au système. Lorsque la force exercée est dans le sens du déplacement de l’oscillation, son travail est moteur . L’application d’une force externe périodique à un système qui peut osciller, produit des oscillations forcées. Régime permanent : lorsque le travail fourni est égale au travail du frottement, l’oscillation se stabilise. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -15- 6. Oscillations forcées et résonance On applique une force périodique, si sa fréquence est égale ou proche de la fréquence propre de l’oscillateur, l’amplitude accroît. 1. Régime transitoire: l’amplitude accroît. u(t) Régime permanent: force et oscillation 2. Régime permanent constante: Énergie fournie= énergie consommée Résonance: Si la fréquence propre est égale la fréquence d’animation, l’amplitude est maximale. GSI ME L3 2014-2015 F(t) Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -16- Chapitre 2 Fondamentaux des Ondes Fonction d’onde f ( x, t ) A cos(t kx ) Polarisation et loi de Malus Superposition d’ondes et ondes stationnaires Principe de Huygens-Fresnel Energie et intensité d’ondes Ondes sonores (décibel) Axe de polarisation Onde polarisée Ip GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -17- Introduction Le transport de l’énergie et de la quantité de mouvement se fait uniquement par deux mécanismes fondamentaux: Déplacement des particules (matériel, photons: rayons X, g, …) Propagation d’ondes (mécanique ou EM ) Le son et la lumière sont deux phénomènes physiques fondamentalement différents qui possèdent néanmoins plusieurs propriétés communes : ils se comportent tous les deux sous forme d’ondes Chaque point matériel vibre aux alentours de sa position d’équilibre Seule se propage la déformation, cette vitesse de propagation est appelée célérité de l’onde c x Sens de propagation t t+t La direction de propagation est perpendiculaire (parallèle) à la direction de vibration au point considéré – onde transversale (longitudinale). GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -18- 1. Fonction d’onde Hypothèses : • la célérité dépend seulement du milieu dans lequel se propage l’onde - caractéristique du milieu: ex. Onde sur une corde: c T µ T: tension, µ: masse linéique • la propagation a lieu sans amortissement: l’onde à un instant est la même qu’à un instant précédent, translatée de la distance parcourue entre ces deux instants Fonction d’onde f(x,t): fonction qui donne la valeur de la perturbation en chaque point x du milieu de propagation, à chaque instant t. A priori, c’est une fonction de deux variables : au point d’abscisse x, à la date t Ex : à un instant donné t0, f(x,t0) décrit la surface de l’eau ou le profil de la corde, à un point donné x0, f(x0,t) décrit la vibration du point à x0 . GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -19- 1. Fonction d’onde On peut se référer la perturbation à des dates (t = 0) : L’onde à la date t est celle de l’origine des dates translatée de vt. f (x, t) = f (x – vt, 0) On peut aussi se référer à la vibration à l’origine (x=0): L’onde à l’abscisse x est celle à x=0 qui arrive x/v plus tard. f (x, t) = f( 0, t – x/v ) vt f(x) t t=0 x x/v f(t) x=0 x t Dans les deux cas, la fonction d’onde de deux variables x et t se ramene à une fonction d’une seule variable couplant x et t: f (x, t) = g ( x – vt ) et f (x, t) = h ( t – x/v ) Remarques 1. Pour une propagation 1D vers x<0, la source étant à l’origine de l’axe et la vitesse de propagation toujours notée v, il suffit de remarquer que l’onde est représentée par f (x, t) = h ( t + x/v ) 2. Toute fonction pouvant être écrite sous forme f(tx/v) ou f(x vt) décrit une onde (d’amplitude) constante. 3. S’il y a amortissement, alors f (x, t) h ( t x/v ) GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -20- 2. Fonction d’Ondes sinusoïdales Les ondes sinusoïdales sont les ondes les plus simples. Pour une onde se propageant : x x u( x, t ) A cos[ (t vx ) ) A cos(t kx ) u( x, t ) A cos[ (t vx ) ) A cos(t kx ) Vitesse: v( x, t ) A sin(t kx ) Accélération: a( x, t ) A 2 cos(t kx ) k 2 2 vT v L’état de vibration (position, vitesse …) d’un point est complètement déterminé par la phase: F t kx GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -21- 2. Fonction d’Ondes sinusoïdales u( x, t ) A cos(t kx ) k 2 2 vT v Les signes devant t et x sont • opposés si l’onde se propage dans le sens +x, • identiques si l’onde se propage dans le sens x La période T définit la période temporelle: u(x,t)=u(x, t+pT) (p entier) La longueur d’onde est la distance parcourue pendent une période, la périodicité spatiale : u(x,t)=u(x +p, t). k est le nombre d’onde, module du vecteur d’onde k qui dirige vers la direction et le sens de propagation de l’onde. On distingue bien la célérité et la vitesse du point matériel. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -22- 2.1. Représentation temporelle f(t) – vibration en un point donné Exemple: f ( x, t ) A cos(2 t x / 3) T =1 s, =2 m • Représentation de vibrations en x = 0 et x = 0.5 m: f(0, t)et f(0.5, t) • Déphasage entre les deux points: x/4, /2 f (0, t ) A cos(2 t / 3) f (0,5, t ) A cos(2 t 0,5 / 3) t T GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -23- 2.2. Représentation spatiale f(x) – portrait d’onde Exemple: f ( x, t ) A cos(2 t x / 3) T =1 s, =2 m • Représentation de la forme d’onde à t=0 et 0.2 s. • L’ensemble de l’onde se déplace de vt = 0,4 m = /5, le long de l’axe x. mais tout point vibre de sa position d’équilibre. f ( x, 0) A cos( x / 3) f ( x, 0, 2) A cos(0, 4 x / 3) x /5 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -24- 3. Polarisation 3.1 Ondes longitudinales La vibration s’effectue dans la même direction que celle de la propagation Une onde se propage sur un ressort – onde unidimensionnelle Une onde sonore se propage dans l’air – chaque molécule vibre à sa position équilibre GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -25- 3. Polarisation 3.2 Ondes transversales La vibration s’effectue dans la direction perpendiculaire à celle de la propagation. Exemples: - Onde de surface d’eau - Ondes électromagnétiques Une onde plane se propageant selon z, champ électrique E polarisé selon x, B selon y: E E0 x cos(t kz ) x H H 0 y cos(t kz ) y Champ électrique E y x z Champ magnétique B GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -26- 3.3 Polarisation linéaire et loi de Malus (TP) Polarisation linéaire: la vibration est dans une seule direction. Polariseur = analyseur: Il laisse passer seulement la vibration dans la direction de son axe. Onde transversale Incidente polarisée Direction de vibration Direction de propagation Vu de face Axe de l’analyseur Vibration incidente Direction de vibration A Acos Analyseur Amplitude A Intensité I0=A2: Amplitude Acos Intensité I=A2cos2 Vibration incidente Loi de Malus: I GSI ME L3 2014-2015 I 0 cos2 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -27- 3.4 Onde non polarisée Axe de polarisation Onde non polarisée I0 Onde polarisée Ip Polariseur Onde sortant Is Analyseur L’intensité de l’onde sortant du polariseur d’une onde incidente non polarisée: Ip I0/2 L’intensité de l’onde sortant du analyseur dépende de l’angle entre les axes du polariseur et de l’analyseur : = 0° : Is = I0/2 est maximale, = 45° : Is = I0/4, = 90° : Is est nulle, GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -28- 4. Superposition de deux ondes f1 A0 cos(t kr1 1 ), f 2 A0 cos(k r2 2r1 f 2 A0 cos(t kr2 2 ) 2 1 2 ) cos(t k r1 2r2 1 2 2 ) 1. Amplitude résultante: A 2 A0 cos , k r2 2r1 2 1 2 f A dépend de =r2 r1 et de 2 1 r1 2. Déphasage : p , I 4 A2 (2 p 1) / 2, I 0 f1 r2 f2 Dans le cas: 2 1 0 GSI ME L3 2014-2015 I 4 A02 si r2 r1 p I 0, si r2 r1 (2 p 1) / 2 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -29- 4. Ondes stationnaires Deux ondes de (1) même fréquence (2) même amplitude (3) se propageant dans les sens inverses. A cos(kx t 1 ) A cos(kx t 2 ) 2 A cos(kx 1 2 2 ) cos(t 2 1 2 ) Chaque point vibre à son endroit. Il n’y a plus de propagation l’onde stationnaire Ventres: cos(kx 1 2 Nœud: cos(kx 1 2 2 2 ) 1, AV 2 A ) 0, AN 0 1 2 2 1 cos(1 ) cos(2 ) 2cos( GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques 2 ) cos( 2 ) K. F. Ren -30- 4. Ondes stationnaires Corde fixée aux deux extrémités Condition aux limites: u (0, t ) 0 u ( L, t ) 0 2 1 kL n Fréquence de résonance et mode de vibration: Les valeurs de longueur d’onde et de fréquence possibles pour l’onde stationnaire sont donc reliées à la longueur de la corde par n 2 L , n n 1, 2,3,... Fréquence de résonance: T: tension, µ: masse linéique fn n T v n , 2L 2L n 1, 2,3,... Fréquence fondamental: f1=v/2L GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -31- 5. Principe de Huygens-Fresnel 5.1 Surface d’onde A. Surface du front d’onde : La surface sur laquelle tous les points du milieu de propagation oscillent en phase. ➙ la phase est la même sur tous points de la surface. B. Différence de phase: F [k(r2-r1) - (t2- t1)+2- 1] C. Différence de marche: Dans même milieu: |r2 - r1| GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -32- 5.2 Le principe de Huygens – Fresnel t+t (1) La contribution de Huygens (1678) L’onde se propage de proche en proche. Chaque élément de surface atteint par elle se comporte comme une source secondaire qui émet des ondelettes sphériques dont l'amplitude est proportionnelle à cet élément et l’enveloppe définit le nouveau front d’onde. t (2) La contribution de Fresnel (1818) L'amplitude complexe de la vibration en un point est la somme des amplitudes complexes des vibrations produites par toutes les sources secondaires. On dit que toutes ces vibrations interfèrent pour former la vibration au point considéré. Fente très grande devant la longueur d’onde, l’effet de difractions non évident. Ouverture très petite/, l’effet de diffractions évident. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -33- 5.3 Application : interférence Deux sources : r=0 2 2 /2 3/2 3/2 /2 u (r1 , t ) A cos(t kr1 ) u (r2 , t ) A cos(t kr2 ) Onde résultante: r r r r u (r , t ) 2 A cos k 2 1 cos t k 2 1 2 2 r r L'amplitude est maximale si cos k 2 1 1 2 r2 r1 p ou F 2 p , r2 r1 p 1/ 2 GSI ME L3 2014-2015 ou A 2 A' p : entier F (2 p 1) , A 0 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -34- 6. Réflexion et réfaction 6.1 Indice de réfraction La célérité v dépend de l’indice de réfraction n du milieu: nabsolu n cv v n 1 nrelatif n21 v n2 2 1 vc n 0 n Exemples: Dans le vide (air): c= 3108 ms-1 , =0,6328 µm neau=1,33 veau=2,26108 ms-1 , eau=0,4758 µm nverre=1,5 vverre=2,00108 ms-1 , verre=0,4219 µm Chemin optique dans un milieu homogène d’indice n: =n d La différence de phase due à la différence du chemin optique: k 2 2 nd 2 d 0 GSI ME L3 2014-2015 0 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -35- 6.2 lois de Snell-Descartes Front d’onde à la date i t t i A B r AB sin i AB sin r vi vr sin i vi sin r vr r Front d’onde à la date t+t ni sin i nr sin r ni vr nr vi GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -36- Application : lame à faces parallèles Un rayon lumineux rencontre une lame à faces parallèles d’épaisseur e et d’indice n avec un angle d’incidence i0 . La face supérieure de la lame baigne dans un milieu n0, la face inférieure dans un milieu d’indice n’<n0. 1. Déterminer la relation entre l’angle d’incidence i0 et l’angle d’émergence i’ dans le milieu d’indice n’. 2. Pour quelles valeurs de l’angle i0 y a-t-il réflexion totale sur la face inférieure de la lame ? 3. Dans le cas où n’ = n0 = 1, montrer que le rayon émergent est parallèle au rayon incident. 4. Calculer la différence de chemin optique L entre les rayons réfléchis par les dioptres inférieur et supérieur. On prend en compte le déphasage supplémentaire égal à qui intervient lorsque la lumière pénètre dans un milieu plus réfringent. 1 i0 n0 n G I r n’ 2 H J e K i’ Solution – voir annexe GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -37- 6.3 Formules de Fresnel Les taux de réflexion r et de réfraction t pour les polarisations perpendiculaire et parallèle au plan d’incidence* sont donné par les formules de Fresnel : E sin i t n cos i ni cos t tan i t n cos i nt cos t E r/ / r t r r i E i ni cos t nt cos i tan i t Ei ni cos i nt cos t sin i t t/ / Et Ei 2ni cos i 2sin i cos t ni cos t nt cos i sin i t cos i t kr Et Incidence normale: Ei Er ki Et 2ni cos i 2sin i cos t Ei ni cos i nt cos t sin i t Polarisation perpendiculaire: Polarisation parallèle: Ei t kr Et kt r Er ki ni nt ni nt t 2ni ni nt kt Lorsque nt>ni, r<0, perte de demi longueur d’onde. * Le plan d’incidence est défini par le rayon incident et la normale de la surface réfléchissante. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -38- 6.4 Formules de Fresnel Taux de réflexion Ir/Ii=|r|2 pour les deux polarisations et || : n Partie interdite Taux de réflexion I/I0 n n’>n n’<n Angle limite réflexion totale || || Angle d’incidence Angle de Brewster: i+r=/2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -39- 7. Énergétique des ondes Intensité d’une onde : 2 I A Onde sphérique: P I 4 r 2 P: puissance totale émise par la source, r: distance du point d’observation. Exemple: Une lampe de 100 W: À 1 m: I1=8 W/m2 À 3 m: I3= I1 /32=0.88 W/m2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -40- 8. Ondes acoustique Caractéristiques du son: • Fréquence: 20Hz - 20 000 Hz • Vitesse: dans l’air : 340 m/s (dépendante de T et P) dans l’eau : 1440 m/s (20°C) • Intensité : I = 10-12 W/m2 (audible) ~ 1 W/m2 (douleur) La sensation auditive du volume sonore (intensité sonore) dépende du spectre de fréquence, de la durée et surtout de l’intensité du son. Spectre sonore : Décomposition d’un son, analyse (de Fourier) des ondes sinusoïdales u (t ) A1 cos(2 f1 1 ) A2 cos(2 f 2 2 ) A3 cos(2 f3 3 ) ... An cos(2 f n n ) n 1 La qualité d’un appareil sonore (radio, Hifi, haut-parleur, microphone … ) dépend de son spectre sonore. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -41- 8. Ondes acoustique Échelle décibel : L’unité W/m2 n’est pas adaptée à la sensibilité de l’oreille humaine. On définit une échelle logarithmique pour mesurer le niveau d’intensité du son. L’unité est le bel ou plutôt décibel (1 dB=0,1 bel): (en dB) 10 log I I0 où I0 = 10-12 W/m2 (audible) Quelques exemples: Fusée puissante: 180 dB Concert de rock: 120 dB (1 W/m2) Rue de ville: 80 dB Chuchotement: 20 dB Le diagramme de Fletcher GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -42- 8. Ondes acoustique Application : Considérons 10 violons identiques, chacun de niveau 70 dB. Quel sera le niveau sonore s’ils jouent ensemble? (log2=0.301) Solution: L’intensité varie de I, à 2I, à 3I, … jusqu’à 10 I. Deux violons: En doublant l’intensité, le niveau sonore augmente de 3 dB 2 10 log 2I I 10 log 2 10 log 3dB 70dB I0 I0 Dix violons jouent ensemble: 10 10 log 10 I I 10 log10 10 log 10 70 80dB I0 I0 Le niveau sonore passe de 70 dB à 80 dB ! (non pas à 700 dB) GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -43- Fin Chapitre 2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -44- Chapitre 3 Diffraction et interférence 1. Diffraction par une fente 2. Diffraction par un disque (Critère de Rayleigh) 3. Interférence de deux ondes (Young) 4. Réseaux de diffraction; 5. Lames fines et Michelson I sin 3/a 2/a /a GSI ME L3 2014-2015 O /a 2/a 3/a Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -45- Rappel de la sommation de 2 ondes (diapo. 29). 1. Diffraction par une fente fine On considère une onde secondaire émise pas l’élément dx: dS = Aei(krt) dx = ds exp[i(kr0t)] avec ds = Aeikdx, et = rr0 x La différence de marche de l’élément dx par rapport au rayon passé par le centre : x sin dx La contribution à l’amplitude complexe ds par l’élément dx : ds Aeik dx Aeikx sin dx D L’amplitude complexe totale à un point sur l’écran : I u a sin I 0 si u p et p 0 d'où sin p sin u I I0 u 2 a Largeur de la tache centrale ( petit) : 0 2 D a Largeur des taches secondaires : s D 0 a 2 GSI ME L3 2014-2015 3/a 2/a /a Phénomènes vibratoires et optiques O sin /a 2/a 3/a K. F. Ren -46- 2. Diffraction par un disque/trou (ouverture circulaire) Amplitude sur l’écran: Intensité: J1 sin I I0 sin 2 2r/ Critère de Rayleigh: Le premier minimum de J1(x) s’obtient pour x=3.832; donc : 1.22 D A1 écran distinct D Non distinct A2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -47- 3. Interférence d’Young (calcul de à détailler) Deux fentes identiques parallèles 3.1. Les fentes sont infiniment fines – sources ponctuelles, traitement par interférence. b: distance entre deux fentes, D: distance fentes-écran, très grand devant b et OM, est donc petit. b sin b tan b y D La somme des deux ondes : S Aei (t k S1M ) Aei (t k S2M ) 2 A cos(k / 2)ei (t ) = S2M S1M L’intensité sur l ’écran : I 4 A cos (k / 2) 2 2 Elle est maximale si =p et cette intensité est constante. Interfrange: i D b 3.2. Les fentes ne sont pas infiniment fines et l’intensité maximale n’est pas constante mais modulée par la diffraction d’une fente – traitement par diffraction. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -48- 4. diffraction par un réseau 4.1 Les fentes sont infiniment fines, l’intensité maximale est constante – traitement par interférence. La différence de marche entre deux fentes consécutives : p sin L’interférence est constructive lorsque les ondes émises par deux fentes consécutives sont en phase : p m ou p sin m m entier L’intensité maximale se trouve à l’angle : m p m arcsin m dépend de , principe du spectromètre. 4.2 Les fentes ne sont pas infiniment fines et l’intensité maximale n’est pas constante mais modulée par la diffraction d’une fente – traitement par diffraction. 2 sin ua sin( N up) u sin I I0 ua N sin( up) 2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques p = a, N=4 K. F. Ren -49- 4. Diffraction par un réseau 4.3 Incidence inclinée d’un angle 0 par rapport à la normale du réseau. La différence de marche entre deux fentes consécutives : p(sin sin 0 ) L’interférence est constructive lorsque les ondes émises par deux fentes consécutives sont en phase : m ou p(sin sin 0 ) m m entier 0 La déviation D 0 est minimale lorsque 0 : Dmin 2m 4.4 Pouvoir de résolution : 2 p sin( Dmin / 2) m R p 0 R mN mL / p (sin sin 0 ) L / N : nombre total de lignes du réseau L : largeur du réseau éclairée p : pas du réseau GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -50- 5. Interférence avec les lames minces 5.1. Différence de marche pour une lame mince 1 i0 2ne cos r 2 n 2 H n0 G I r e 5.2 Lame à faces parallèles : franges d’égale inclinaison cos r Franges lumineuse : 2ne cos rm ( / 2) m Rayon angulaire : rm2 2 2m (1) 2n e Cas Michelson : rm2 2 m GSI ME L3 2014-2015 Miroir fixe Miroir mobile 1 r2 / 2 Angle r petit et varie: e Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -51- 5.3 Lame d’épaisseur variable : franges d’égale épaisseur Angle r petit, e varie: Franges lumineuse : cos r 1 2nem ( / 2) m Position des franges : em 2m (1) 2n Coins d’air (e=x), les positions des franges : 2m 1 2 Miroir fixe Miroir mobile xm Mesure de déformation variation de l’indice ou d’épaisseur Applications: Franges de la lumière blanche avec un défaut de surface GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -52- Chapitre 4. Optique géométrique Fondamentaux de l’optique géométrique • Rayons lumineux, Miroir plan, • Lois de réflexion et de réfraction; Image, objet et système optique, • Applications au dioptre plan et à la fibre optique Formation d’images par lentille mince Axe et centre optiques, foyers, distances focales, Construction géométrique; Relation de conjugaison et grandissement Systèmes de lentilles Œil; Projecteurs; Objectif, oculaire et profondeur de champ; Appareil photographique GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -53- 1. Fondamentaux de l’optique géométrique 1.1 Le modèle des rayons lumineux La dimension de l’objet est très grande devant la longueur d’onde L≫ Propagation rectiligne dans un milieu homogène: diaphragme Image à travers un trou Les éclipses du Soleil et de la Lune Cône d’ombre éclipse totale cône de éclipse partielle pénombre ? Lune Soleil 384000 km bougie Terre 150106 km GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -54- 1.2 Réflexion et réfraction Lois de Snell-Descartes A. Réflexion • Première loi : le rayon d’incidence et le rayon réfléchi sont contenus dans le plan d’incidence* • Deuxième loi : l’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence i i ' I n R i Surface réfléchissante i’ (S) objet image * Le plan d’incidence est défini par le rayon incident et la normale de la surface réfléchissante. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -55- B. Réfraction • Première loi : le rayon incident et le rayon réfracté sont contenus dans le plan d’incidence. • Deuxième loi : les angles d’incidence et de réfraction sont tels que n sin i n'sin r Réflexion totale: si n’ < n, Angle limite: il = arcsin(n’/n) R I i’ i n n’>n n Dioptre ou surface réfractante Partie interdite Angle limite n’>n Milieu plus réfringent GSI ME L3 2014-2015 r R’ Angle de réflexion totale Phénomènes vibratoires et optiques n n’<n K. F. Ren -56- 1.3 Loi de retour inverse L’inversion du sens de propagation de la lumière ne modifie pas le chemin qu’elle suit. Lois de Descartes • Les rayons d ’incidence, de réflexion et de réfraction sont tous dans le même plan – plan d’incidence • Le produit de l’indice de réfraction et le sinus de l’angle entre le rayon et la normale de la surface est constant. n sin i = cst. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -57- Application: Effet de mirage n1 n2 n3 n4 ... np Propagation d ’un rayon lumineux dans une milieu stratifié: n1>n2 >n3 >… >np grad T Effet de mirage grad n A A’ GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -58- 1.4 Fibre optique Un dispositif pour canaliser la lumière • Il y a réflexion totale en I si n sin i 2 n1 Face d ’entrée I • Application de la loi de réfraction à la face d’entrée: sin n1 cos i n1 1 sin 2 i n12 n22 axe i n=1 n2 n1 gaine cœur • L ’angle maximal: 0 arcsin n12 n22 • L ’ouverture numérique: ON n n 2 1 GSI ME L3 2014-2015 2 2 Longueur de chemin optique: =n1L/cos Le durée du trajet: t =n1L/(c cos L=1 km, n1=1.5, t=3.5 µs entre 0 et 45° Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -59- • Taux de réflexion sur les surfaces : cas particulier des formules de Fresnel. t - rapport d’amplitude : - rapport d’intensité : Tt 2 2ni ni nt nt 4ni nt ni ni nt 2 - Exemple : nt=1.5, ni=1.0, T=0.96 Psortie Pentrée e L • Atténuation : α est le coefficient d’atténuation linéaire (1/m ou 1/km), le coefficient αdB exprimé en dB/km et relié à α par : dB P 10 10 log sortie 4.343 L Pentrée ln10 log x ln x ln10 Quelques records de la fibre optique : Année Pertes (dB/km) 1970 20 1979 0,20 2002 0.1484 GSI ME L3 2014-2015 Longueur d’onde entreprise Exemple Corning, Glass Work 1/100 au bout d’un km 1 550 NTT 1/100 au bout de 100 km 1570 Sumitomo 1/100 au bout de 135 km Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -60- 1.5. Objets et mages A. Systèmes optiques Eléments conjugués par un système optique = couple objet - image Point objet Système optique Point image Pour tout système optique, un point objet est défini comme l’intersection de rayons incidents sur le système et son point image, s’il existe, comme l’intersection des mêmes rayons émergents du système. L’objet et l’image peuvent être réels ou virtuels: • réel = intersection des vrais rayons lumineux • virtuel = intersection de la prolongation de rayons GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -61- 1.5. Objets et mages B. Miroirs plans Transformation miroir Le miroir plan est situé sur x=0 (plan Oyz). L’objet et l’image se situent respectivement à : +x et x x image objet Symétrie des éléments conjugués par rapport au miroir, stigmatisme rigoureux GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -62- 2. Lentilles minces 2.1 Définition C2 S1 S2 C1 C2 S1 S2 Plan-convexe Biconvexe C1 C2 S1 S2 Ménisque convergent Convergente V C2 S2 S1 C1 Biconcave C2 S2 S1 Plan-concave C2 C1 S1 S2 Ménisque divergent Divergente A. Lentille mince: Conditions de lentille mince: e<<|R1|, e<<|R2| et e<<|R1 -R2 | B. Axe optique, centre optique Toutes les mesures algébriques sont comptées sur l’axe de symétrie orienté par le sens de propagation de la lumière GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -63- C. Foyer objet et distance focale objet • Foyer principal objet : F • Plan focal objet : F Tous rayons passent par le foyer objet, après traverser la lentille, sont parallèles à l’axe optique. Tous rayons provenant d’un point sur le plan foyer objet, après traverser la lentille, sont parallèles entre eux. • Distance focal objet : f = OF Lentille convergente: f<0 • Foyer secondaire : points sur ]F F F O O V Lentille divergente: f>0 GSI ME L3 2014-2015 O V F O Phénomènes vibratoires et optiques F K. F. Ren -64- D. Foyer image et distance focale image • Foyer principal image : F’ Tous rayons parallèles à l’axe optique, après traverser la lentille, passent par le foyer image. • Distance focale image : f = OF’ • Plan focal image : F’’ Tous rayons parallèles, après traverser la lentille, passent par un même point sur le plan foyer image. • Foyer secondaire : points sur ]F’’ ] ' Lentille convergente: f’ > 0 O O F’ F’ V Lentille divergente: f’ < 0 F’ GSI ME L3 2014-2015 V O F’ O ' Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -65- E. Relation entre les distances focales : f = f’ V F O F’ F’ O F Lentille convergente: f < 0, f’ > 0 Lentille divergente: f > 0, f’ < 0 F. Vergence d’une lentille : C 1 f' dioptrie (): 1 = 1 m1 La vergence d ’une lentille convergente est positive, La vergence d ’une lentille divergente est négative . GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -66- 2.2 Conditions de Gauss : Par rapport à l’axe optique, les rayons sont 1° peu écartés 2° peu inclinés F F Conditions de Gauss + Lentille mince • Stigmatisme approché: l ’image d’un point est un point; Les rayons sont proches de l’axe optique. • Aplanétisme approché: l’objet axe optique image axe optique. Les angles des rayons incidents par rapport à l’axe optique sont petits. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -67- 2.3 Relation de conjugaison Toutes les valeurs sont algébriques B I A’ F’ A O F Relation de conjugaison: 1 1 1 OA' OA f ' Grandissement transversal : A ' B ' OA ' g AB OA GSI ME L3 2014-2015 B’ J Si OA=, OA’=f’ Si OA’=, OA= f’ g positif: image directe g négatif: image inverse Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -68- 2.4 Construction géométrique A. Généralité: • Trois rayons particuliers : - le rayon passe par le foyer objet F, après traverser la lentille, est parallèle à l’axe optique. - le rayon passe par le centre optique O, après traverser la lentille, ne dévie pas, - le rayon parallèle à l’axe optique, après traverser la lentille, passe par le foyer image F’. • Convention des signes Toutes les mesures sont algébriques : - positives vers le sens de propagation, - négative dans le sens inverse. + • Respect des traits continus et discontinus : - pour les rayons réels - pour la prolongation des rayons V F O GSI ME L3 2014-2015 F’ F’ Phénomènes vibratoires et optiques O F K. F. Ren -69- B. Image d’un objet -- lentille convergente Objet réel: F’ A F Exemples: objet Image A’ F O OA OA 1,5 f ' , OA' 3 f ' , g 2 OA < OA < 2 f ' OA 2 f ' OA ' f ' f ' < OA ' < 2 f ' A’ A 2 f ' < OA ' < Image réelle GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques O 4 4 9 f ' , OA' f ' , g 9 5 5 2 f ' < OA < f ' OA f ' OA ' 2 f ' F’ OA ' f ' < OA < 0 OA ' < 0 Image virtuelle K. F. Ren -70- C. Image d’un objet -- lentille convergente Objet virtuelle objet virtuel : image réelle : F O A’ F’ A OA 0 OA' 0 grandissem ent : 0 < g < 1 Conclusions: F’ F GSI ME L3 2014-2015 O A’ A avec une lentille convergente • On n’obtient une image virtuelle que lorsque l’objet est entre le foyer objet et la lentille. • Dans tous les autres cas, on obtient une image réelle Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -71- D. Image d’un objet -- lentille divergente Objet réel F’ F A F’ A’ O A A’ O F Objet virtuel F’ O A A’ F A’ F’ O F A Avec une lentille divergente on n’obtient jamais une image réelle d ’un objet réel. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -72- 3. Systèmes de lentilles 3.1 l’Œil A. Modèle optique de l’œil Œil au repos Œil accommodant: le cristallin est bombé PP (punctum proximum PR (punctum remotum Plage d’accommodation Plan de la rétine dm Dm Domaine de « vision » nette d ’un œil GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques Schéma de l’œil réduit K. F. Ren -73- B. Défauts de l ’œil et correction R P Œil myope au repos Œil myope non corrigé Œil myope corrigé GSI ME L3 2014-2015 PR= PP Œil hypermétrope au repos Œil hypermétrope non corrigé Œil hypermétrope corrigé Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -74- Application: Œil myope Un œil myope a son punctum proximum à 12 cm et son punctum remotum à 1,2 m. Le centre optique de la lentille équivalente est à 15,2 mm de la rétine. 1. Entre quelles limites la distance focale de cet œil variet-elle? 2. Déterminer la vergence de la lentille cornéenne qu’il faut lui adjoindre pour lui permettre une bonne vision de loin? 3. Où le punctum proximum de l’œil corrigé est-t-il alors placé? Solution – voir annexe GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -75- 3.2 Appareil photo A. Objectif Objectif à focale fixe f’ OA 1 1 1 OA' OA f ' OA’ film Zoom - Objectif à focale variable d e 1 1 1 p1 ' p1 f1 ' GSI ME L3 2014-2015 et 1 1 1 e d p1 ' d f2 ' Phénomènes vibratoires et optiques g e d p1 ' p1 ' d p1 K. F. Ren -76- 3.2 Appareil photo Objectif fixe Standard: f ~ diagonale du « film » qualité/prix est meilleur. Standard Téléobjectif format Dim image Diag. image Focale standard Capteur 1318 13 mm 18 mm 22.20 mm 24 mm APS 16.7mm25.1mm 30.15 mm 28 mm, 35 mm Capteur 1824 18 mm 24 mm 30.00 mm 28 mm, 35 mm 135, 2436 24 mm 36 mm 43.27 mm 50 mm, 45 mm Plan film 4 5 4” 5” 162.64 mm 150 mm Zoom (Objectif à focale variable): Le grandissement est variable. fmin: 28 mm, 24 mm, voire 18 mm !!! Aberration / distorsion !!! fmax: 150 mm, 300 mm, 600 mm, !!! L’appareil doit être TRES stable !!! GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -77- 3.2 Appareil photo B. Focale d’un objectif : 2 tan 1 L 2f Exemples: 1. L=36 mm, f=28 mm =70° 2. L=36 mm, f=300 mm =3.4° C. Diaphragme ou ouverture: n=f’ / D film Angle du champ visé : (objet à l’infini) L f D : diamètre d’ouverture f/2, f/2.8, f/4, f/5.6, …, f/32 Progression en 2, la surface double, donc I. Un bon photographe doit savoir le choisir pour un effet particulier. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -78- 3.2 Appareil photo D. Profondeur de champ: Pour deux distances extrêmes à photographier a et r (netteté e en rad): 1 1 en 1 1 en et a p f r p f On obtient la distance objet p et diaphragme n maximal à régler et profondeur de champ: 2ar f (r a) et n ar 2are 2e nf ra ( f / p) 2 (e n) 2 p E. Vitesse d’obturateur: - Classique : (en secondes) 1/2000, … 1/250, 1/125, 1/60, …, B, T, - Caméra numérique : de 0.3 ms jusqu’à qqs min. GSI ME L3 2014-2015 r Phénomènes vibratoires et optiques a e K. F. Ren -79- 3.3 Projecteur Un rétroprojecteur est constitué d’une lentille mince convergente L, de distance focale image de 48 cm et d’un miroir plan incliné à 45° et placé à 10 cm de L (voir figure). La distance séparant le centre optique de la lentille de l’écran d’observation est de 2,3 m. 1. 2. 3. Miroir Écran L Feuille transparente A quelle distance faut-il placer la feuille transparente à projeter afin d’obtenir une image nette sur l’écran ? En déduire le grandissement et la nature de l’image. Si l’on veut une image sur l’écran 10 fois plus grande que l’objet, où faut-il placer la feuille transparente ? Solution – voir annexe GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -80- Chapitre 5 Émission et détection 1. Lumière : • Sources • Modèles Ampoule à ioniseur 2. Photométrie • Angle solide • Grandeurs de la photométrie 3. Lois de base • Loi de l’inverse du carré, loi de cosinus • Corps noir et loi de Planck, loi de Wien dS • Loi de Beer 4. Détecteurs R • Généralité O dΩ • Caractéristiques des détecteurs optiques • Effet photo-électrique • Détecteur: CCD, photodiode, photomultiplicateur • Couleurs, image en N&B, en couleur et en fausse couleurs GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques n K. F. Ren -81- 1. Lumière 1.1 Qu’est-ce que la lumière ? Usuelle: Forme d’énergie susceptible d’impressionner notre œil (certains appareils ayant le fonctionnement similaire). Scientifique : Onde électromagnétique, Photons 1.2. Source lumière • Sources thermique : soleil, feu, lampes à incandescence … le spectre est continu – corps noir • Sources spectrale : lampes à décharges (faible ou haute pression) plusieurs raies larges, L2/ ~ mm • Diodes électroluminescentes : (DELou LED en anglais) • Laser : - mono-chromatique : L2/ ~ m - faisceau collimaté : w0: µm ~ mm - intense : ~ 106 W/m2 • Synchrotron. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -82- 1.3 Modèles A. Optique géométrique – rayon lumineux La lumière est associée à des trajectoires décrites par l’énergie transportée par la lumière : rayons lumineux Propagation : rectiligne dans un milieu homogène Condition : l’objet >> la longueur d’onde Applications : miroir, lentille, lunette …, image, télescope, microscope … B. Modèle ondulatoire La lumière est décrite comme une onde électromagnétique se propageant à une vitesse c (3.108 m/s dans le vide, c/n dans un milieu d’indice de n) visible : 0,4 µm ~ 0,8 µm Application : Interférence , diffraction … GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -83- 1.3 Modèles C. Modèle corpusculaire - Photons: • La lumière est interprétée comme de «grains» d’énergie appelés « photons », • Chaque photon porte une quantité d’énergie : E h hc où h = 6.62 10-34 J.sec est la constante de Planck 1eV=1,6022 10-19 J, E=0,45µm = 4,4 10-19 J = 2,76 eV, E0,6328µm = 3,14 10-19 J = 1,96 eV, • Les photons se déplacent à la vitesse de la lumière : c =3.108 m/s dans le vide, c/n dans un milieu d’indice de n • Un faisceau lumineux peut être considéré comme un vent de « photons », – le « vent » est autant plus fort que les photons sont nombreux, – l’intensité est proportionnelle au flux des photons. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -84- Spectre électromagnétique Spectre visible 780 GSI ME L3 2014-2015 650 580 530 Phénomènes vibratoires et optiques 400 K. F. Ren -85- 2. Photométrie 2.1. Introduction • • La sensibilité de l’œil dépend de la longueur d’onde Les détecteurs aussi. Énergie émise (W) Photométrie énergétique efficacité V() 760 nm Flux lumineux (lm) P( )V ( )d Photométrie lumineuse 380 nm 683 lm /W GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -86- 2.1. Introduction • La sensibilité de l’œil dépend de la longueur d’onde – L’œil présente un maximum de sensibilité vers 555 nm – Autour de cette longueur d ’onde la sensibilité décroît et s’annule vers 380nm et 760nm – 1 watt (W) émis à 555 nm vaut 683 lumens (lm) – Une lampe de 100 W n’est pas forcément plus lumineuse (+lx) qu’une autre de 50 W Sensibilité en longueur d’onde La sensibilité de certains détecteur est similaire à celle de l’œil. Donc : Photométrie énergétique Photométrie visuelle Les courbes scotopique Vs et photopique peuvent être approchées respectivement par les fonctions gaussiennes : GSI ME L3 2014-2015 sensibilité absolue (lumen/W) • Les détecteurs aussi. 507nm 1800 1600 Courbe scotopique (vision nocturne) 1400 1200 1000 Courbe photopique (vision diurne) 800 600 400 200 0 350 400 450 500 550 600 650 700 750 longueur d'onde Vsc 1700e 507 55 2 [lm/W] et Vph 683e Phénomènes vibratoires et optiques 555 60 2 [lm/W] K. F. Ren -87- 2.2. Angle solide Définition : l’aire de la surface interceptée sur une sphère de rayon unitaire. unité: stéradian (sr) d dS cos R2 dS Exemple 1: L’angle solide d’espace incluant tout l’espace : 4 O dΩ Exemple 2: L’angle solide d’espace d’un cône à base circulaire = 21cos Pour des petits: = 2 Ex : Le diamètre angulaire du soleil : 0,5°=8,7 10-3 radians L’angle solide du soleil : 6 10-5 stéradians. GSI ME L3 2014-2015 l R R S’ R l R Phénomènes vibratoires et optiques n S S 2 R K. F. Ren -88- 2.3 Grandeurs de la photométrie 1e. Énergie (rayonnante) Qe : Unité: Joule (J, kJ …), kWh on paie l’énergie consommée : kWh à EDF, litres d’essence … 2e. Flux énergétique ou puissance Fe : Définition : dQ Fe e dt Qe Unité: Watt (kW, …) •Une lampe : qqs W •Un laser continu : mW~W •Centrales thermiques/nucléaires : qqs GSI ME L3 2014-2015 Source énergétique 108 E F A W Phénomènes vibratoires et optiques F F A K. F. Ren -89- 2.3 Grandeurs de la photométrie 1v. Quantité de lumière Qv : –Unité: lumen-seconde (lm.s) 2v. Flux lumineux Fv : –Définition : dQv Fv dt –Unité: lumen (lm) Qv Source lumineuse E F A Plus l’ouverture F d’un appareil photo/télescope est grande, plus le flux lumineux est important . F F A –appareil photo professionnel F ~ cm –télescope astronomique F ~ m GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -90- 2.3 Grandeurs de la photométrie 3e. Éclairement énergétique ou densité de flux énergétique Ee : Définition : L'éclairement énergétique correspond à un flux énergétique reçu par unité de surface: dFe Ee dA Unité: W/m2, A : aire – Ee = F/A, éclairement constante. 3v. Éclairement lumineux Ev : –Définition : récepteur F S (m2) F sur 2π stéradians dFv Ev dA –Unité: lux = lumen.m2 Note : usage conventionnel mais pas stricte : intensité de la lumière I=E ici. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques Surface récepteur K. F. Ren -91- 2.3 Grandeurs de la photométrie Source lumineuse non-ponctuelle 4e. Exitance énergétique Me : Définition : dFe Me dA A : aire Unité: F S (m2) W/m2, 4v. Exitance lumineuse Mv : F sur 2π stéradians –Définition : dFv Mv dA –Unité: lux = lumen.m2 S source GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -92- 2.3 Grandeurs de la photométrie 5e. Intensité énergétique Ie : – Définition : Source lumineuse dFe Ie d – Unité : W.sr-1 5v. Intensité lumineuse Iv : – Définition : – Unité : dFv Iv d I F F le candela (cd) 1 cd = 1 lm/sr GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -93- 2.3 Grandeurs de la photométrie 6e. Luminance énergétique Le : normale – Définition : dI e Le dA cos dA I() – Unité : W.m-2.sr-1 6v. Luminance lumineuse Le : –Définition : dI v Lv dA cos Luminance = I Aappar – Unité : cd.m2, lm.sr1.m2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -94- 2.3 Grandeurs de la photométrie Illustration A. Luminance des deux ampoules de puissance identique I I Surface apparente a Surface apparente: A I L1 A I L2 a L1 < L2 B. Source Lambertienne : I0 GSI ME L3 2014-2015 II0cos L( ) KdA I 0 cos constante dA cos Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -95- 2.3 Grandeurs de la photométrie 7e. Efficacité électrique (%) : Fe e Pin 0 Fr ( )d Pin 7v. Efficacité lumineuse (lm/W) : F K v Km Fe 0 Spectre I Puissance Émise Fr () Puissance électrique Pin Fr ( )V ( )d Fe Continu Raies (ou bandes) Mixtes 1.2 K m 685 lm/W 1 0.8 Irradiance Une lampe consomme 100 W électricité, émet un flux d’énergie de 80 W et un flux lumineux de 2000 lm. Donc : - e = 80/100 = 80 % - K = 2000/80 = 25 lm/W Spectres d’émission 0.6 lampe halogène Tube néon/Lampe ioniseur 0.4 0.2 0 500 680 847 1000 Wavelength [nm ] GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -96- Efficacité • • • • Bilan énergétique faible puissance, ampoule à vide: 2500-2600K d'une ampoule moyenne à forte puissance, N2-Ar: 2700-2800K classique moyenne puissance, halogène: 2800-3000K lampe spéciale de studio, halogène :3200-3400K Tungstène halogène Ampoule à ioniseur Puissance (W) Flux lumineux Intensité lum Prix eK (lm/W) 40 (cousine) 420 lm 33 cd 1.85 € 10.5 40 (normale) 370 lm 29 cd 0.55 € 9.5 100 (normale) 1200 lm 95 cd 0.55 € 12 100 1600 lm 127 cd 4.9 € 16 300 4480 lm 356 cd 5.3 € 15 Lum. Dirigée 40 400cd / 30° 1.5 € F=50 mm 100 1050 cd/50° 1.5 € F=80 mm Lum. Dirigée halogène 20 400 cd / 36° 2.8 € 50 1200 cd /36° 2.8 € économie 8 420 lm 33 cd 4.8 € 52.5 18 1100 lm 87.5 cd 4.8 € 61.0 Les données sont trouvées sur les étiquettes dans le magasin Carrefour 2008 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -97- 2.3 Grandeurs de la photométrie 8. Indicatrice d’intensité : une surface parfaitement diffusante I ( ) I d ( ) I0 Source Lambertienne L() = constante I = I0 cos Source parfaitement isotrope Id = cos Loi de Lambert I = constante Id = 1 L I Exemples : • Soleil • Source ponctuelle • lampe isotrope GSI ME L3 2014-2015 I0 P Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -98- 9. Luxmètre L’éclairement se mesure avec un luxmètre. C'est un appareil muni d'une cellule photoélectrique (qui transforme l'énergie de rayonnement en énergie électrique. Pour que la lecture ne soit pas qu'une lecture de courant électrique (en Ampères) il est nécessaire d'interposer dans le circuit un filtre qui restitue une courbe de réponse identique à celle de l'œil humain standard. E = ∆Fabs/∆S Unité : lx ou lm/m2 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -99- 3. Lois de base 3.1 Loi de l'inverse du carré de la distance : – Pour une source isotrope de puissance P, éclairement E à une distance d est constante et inversement proportionnelle à d : E P 1 4 d 2 d 2 d – Conséquence : E1 d 22 2 E2 d1 E A=4d2 L'éclairement diminue en s'éloignant de la source. L’éclairement d’une lampe à 10 cm est 100 fois plus importantes qu’à 1 m. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -100- 3. Lois de base 3.2 Loi de cosinus : –Flux d’énergie reçu sur la surface dA : dF E cos dA est l’angle d’incidence - angle entre la direction du rayonnement incident et la normale de la surface. Source I –Pour une source étendue : F Fi Ei cos i i dF dA i Plan utile L’éclairement du soleil est beaucoup plus important le midi que le soir. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -101- 3. Lois de base Application : éclairement maximal d’une table Une table ronde de rayon a=1 m est éclairée par une lampe S de 100 W supposée ponctuelle suspendue au dessus de la table à une distance H (voir la fig.). 1. Calculer l’intensité énergétique de la lampe. S 2. Sachant que l’efficacité lumineuse est de 250 lm/W, calculer l’intensité lumineuse de la lampe. 3. Exprimer les éclairements énergétique et lumineux au point juste au dessous de la H lampe et au bord de la table en fonction H. 4. Pour quelle valeur de H l’éclairement au a bord de la table est maximal? B A Corrigé : 100 • Ie : I 4 8 Wsr • Iv : I 250I 2000 lm.sr -1 e -1 v • • e dF d I E : E dA I dA d , Emax : dE 0 H a 2 dH GSI ME L3 2014-2015 2 EeA 8 8H , EeB 2 2 H ( H a 2 )3 / 2 EvA 2000 2000 H , EvB 2 H ( H 2 a 2 )3 / 2 0, 71 m Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -102- 3. Lois de base 3.3 Loi de Beer Soit un rayonnement traversant un milieu absorbant ou diffusant. L’éclairement de ce rayonnement subit une diminution exponentielle en fonction de la distance parcourue: E (l ) E0 e l E0 est l’éclairement du rayonnement incident. E est l’éclairement du rayonnement sortant. α est le coefficient d’absorption (en m-1). Exemple: Le coefficient de l’atmosphère est 0,1 1/km. Une crème solaire « indice 5 » divise par 5 la quantité du rayonnement reçu par la peau. Déterminer l’épaisseur d’atmosphère assurant une protection équivalente. E 1 ln 5 0,1l e l 16 km E0 5 0.1 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -103- 3.4 Corps noir Définition : Un corps noir désigne un objet idéal dont le spectre électro-magnétique ne dépend que de sa température L'objet lui-même absorbe toute la lumière extérieure qui tomberait sur lui, et ne reflète aucune radiation non plus. En pratique, un tel objet matériel n'existe pas, mais il représente un cas idéalisé servant de référence pour les physiciens. L() Pour étalonner les capteurs optiques, il est nécessaire de produire des flux lumineux parfaitement connus et reproductibles. Ceci peut être réalisé à partir du rayonnement du corps noir dont le comportement ne dépend que de la température et de constantes universelles. T=7000 K T=5800 K T=4000 K 500 1000 1500 Longueur d’onde (nm) GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques 2000 K. F. Ren -104- 3.4 Corps noir A. Loi de Planck : La luminance spectrale d’un solide, à la température T, est donnée par : (montré en 1900 par Planck) : C Le ( ) 5 C /1T (W.m2 .sr -1.nm-1 ) e 2 1 C1 = 1.19088 1020 W.m-2.nm4, C2 = 1.439 107 K.nm B. Loi de Stefan : L’exitance (luminance totale de toutes les longueurs d’onde dans toutes les directions) du corps noir est donnée par : M e L( )d T 4 0 ou représente la constante de Stefan ( = 5,67 10-8 W.m-2.K-4.). C. Loi de déplacement de Wien : La longueur d’onde de rayonnement maximum max évolue selon la loi : maxT 2897µm.K GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -105- Application 1. Estimer l’exitance et le flux total émis par le corps humain si on le considère comme un corps noir sans couverture. Quelle est la longueur d’onde d’émission maximale ? - Loi de Stéfan : Me=T4= 5,67 10-8X3104= 524 W.m-2 Fe=Me A = 1.76 10-5X2 = 1047 W - Loi de Wien : m = 2897/310 = 9,3 µm 2. Le bois brûlant et le feu dans un four peut être considéré comme un corps noir. Estimer la longueur d’onde m sachant que leur température est respectivement de 2000 °C et 5000°C. Loi de Wien : m =2897/ (T+273) =1,27 µm, 0,55 µm GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -106- 4. Détecteurs 4.1 Généralité 1. Classification des détecteurs Selon la nature des phénomènes mis en jeu on distingue deux types de détecteurs: Détecteurs thermiques: Détecteurs quantiques : Conversion de l'énergie lumineuse Interaction matière rayonnement absorbée en énergie d'agitation Effets internes : thermique : Photoconduction • augmentation de la température du - semi-conducteurs (Photodiode*) matériau Effet photo-voltaïque • modification des propriétés oeil - jonction PN, PIN, avalanche, … (CCD*) électriques Effet photo-électromagnétique résistance (bolomètres) Effets externe : tension (thermocouples) Photo-émission (cellule à vide, charges (détecteurs photomultiplicateur*, …) pyroélectricités) Pyro=高温 GSI ME L3 2014-2015 * À traiter dans le cours Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -107- 4.2 Caractéristiques des détecteurs optiques Sensibilité : La sensibilité S(m) d’un capteur est égale au rapport du signal électrique (E courant ou tension) de sortie sur le flux du rayonnement F. S E F Bande passante : Elle est définie comme la plage de fréquence ou longueur d’onde dans laquelle la sensibilité du détecteur est constante. Temps de réponse : Signal sur bruit : Les détecteur génèrent, en plus de l’information sur le rayonnement, du bruit. Si ce bruit n’est pas négligeable, alors, il limite la performance du capteur. Rendement quantique : Rendement quantique Q est le rapport du nombre d’électrons arrachés par le rayonnement sur le nombre de photons incident. Par conséquent, la sensibilité : Qe e S Q h hc Le temps de réponse (constante de temps) t est le temps nécessaire au détecteur, après l’application d’un échelon en entrée, pour que le signal de sortie monte à 63% de sa valeur finale. e S () S (t ) 1 1 0.63 S ( ) e t S (t ) détecteur m(t) S ( ) s(t) e : charge de l’électron GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -108- Cathode 阴 极 4.3 Effet photo-électrique 1887 Heinrich Hertz - L’irradiation de la photocathode recouverte par un métal alcalin, peut induire dans certains cas l’extraction d’électrons qui sautent sur l'anode et produisent ainsi un courant électrique I détecté par le galvanomètre G. - l'effet photoélectrique ne se produit qu'à partir d'une certaine fréquence νs (fréquence de seuil) de la lumière incidente. - la lumière rouge (basse fréquence), même d'intensité très élevée, n'a aucun effet, alors que la lumière violette (haute fréquence), même de faible intensité, produit l'effet photoélectrique. 碱性的 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -109- Énergie cinétique des photoélectrons 4.3 Effet photo-électrique Observations : Fréquence du rayonnement incident, 1. Aucun électron n’est extrait (quelque soit l’intensité) en dessous de νs . 2. L’énergie cinétique Ec des électrons rejetés augmente linéairement avec la fréquence ν (indépendante de l’intensité I) 3. A faible intensité I, les électrons sont immédiatement éjectés si ν > νs. 4. Au dessus de νs le courant émis dépend de l’intensité de la lumière et non de ν Travail d’attraction : W dépendant de matériaux, hνs = W Énergie cinétique d’électron : Ec = hν W Potentiel d’arrêt U0 : Potentiel inverse pour I = 0, d’où U0 = Ec GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -110- 4.3 Effet photo-électrique Explication d’Einstein (1905) Photon de faible énergie E= hmin h Photon de forte énergie h F Énergie du photon Exemple : Silicium: Eg = 1.12 eV seuil = 1.1 µm Germanium: Eg = 0.67 eV seuil = 1.85 µm Énergie cinétique des électrons F Énergie cinétique travail de sortie caractéristique du matériau. seuil 1, 24 ( µm) Eg (eV ) Le photon heurte un électron et lui transfert son énergie ⇒ La lumière a les propriétés de particule = jet de photons, E = hν ⇒ dualité onde-particule GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -111- 4.4 Capteurs CCD Principe : Un CCD (Charge-Coupled Device ) transforme les photons lumineux qu'il reçoit en paires électron-trou par effet photoélectrique dans le substrat semiconducteur, puis collecte les électrons dans le puits de potentiel maintenu à chaque photosite. Le nombre d'électrons collectés est proportionnel à la quantité de lumière reçue. CCD « à transfert interligne», transfert de charge suivant la flèche verte Rayonnement 1. Acquisition GSI ME L3 2014-2015 2. Transfert vers les registres 3. Transfert de la première ligne Phénomènes vibratoires et optiques 4. Transfert horizontal de la première ligne K. F. Ren -112- 4.4 Capteurs CCD Caractéristiques : Les dimensions courantes des capteurs CCD ou CMOS utilisés en 2006 dans les appareils photo numériques accessibles. Mpixels Format Ratio L/H Largeur Hauteur Diagonale Surface Rapport 7 1/2,5" 4:3 5,1 3,8 6,4 20 6,8 10,5 1/1,8" 4:3 7,1 5,3 8,9 39 4,9 8 1/1,7" 4:3 7,5 5,6 9,4 43 4,6 8 1/1,6" 4:3 8,0 6,0 10,0 49 4,3 8 2/3" 4:3 8,8 6,6 11,0 59 3,9 8 APS-C 3:2 22,2 14,8 26,7 329 1,6 10 4/3" 4:3 17,8 13,4 22,3 243 1,9 12,4 APS-C 3:2 23,4 15,7 28,2 382 1,5 12,5 24*36 36 24 43,3 900 1,0 3:2 Les capteurs de plus grande définition équipent l'équivalent des moyen format (6 x 4,5 ou 6 x 6) et atteignent 39 mégapixels (capteur 37 x 49 mm) ; quant au prix, il faut multiplier par 25. 1. Plein Cadre 2. Interligne Filtre de Bayer RGB Amélioration des CCD GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -113- 4.5 Photodiode • • Lorsqu’un éclairement lumineux est incident sur une jonction P++ N, des paires électron/trou sont libérées dans la zone de transition. Rayonnement incident Principe : Les électrons ainsi crées sont immédiatement balayés par le champs électrique vers la zone N (et les trous vers la zone P++). Il en résulte un photocourant inverse donné par : I ph qAF où, A est la section transverse de la photodiode, F le flux lumineux pénétrant dans la structure, et le rendement quantique du matériau. N P++ + + + + -+ -+ + -+ -+ + - + + +/+ -+ + +/-+ -+ - - w Matériau longueur d’onde (nm) sensible Silicon 190–1100 Germanium 400–1700 InGaAs* 800–2600 Lead sulfide <1000-3500 * Indium gallium arsinic Source : Wikipedia English Exemple: les photodiodes au silicium sont les plus répandues. Elles sont utilisés dans le domaine visible et le proche infrarouge. Le temps de réponse est à l’ordre de 10 ns. Généralement on place la photodiode dans le plan focal d’une lentille convergente et utilise un filtre spectral pour éliminer les radiations parasites, donc améliore le rapport signal sur bruit. GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -114- 4.5 Photodiode Photodiode PIN Les photodiodes PIN consistent en une couche de semi-conducteur intrinsèque (non-dopée) «i» mise en sandwich entre deux zones fortement dopées P+ et N+. La zone de transition s’étale essentiellement dans la zone intrinsèque et sa largeur est fixée par la largeur de la zone i. Avantages : - Rendement quantique élevé - Temps de réponse très court - large bande passante (>30 GHz) Photodiode avalanche (PDA) Lorsque la polarisation inverse de la diode est voisine de la tension de claquage, les photoporteurs crées dans la zone de transition sont multipliés par effet avalanche. Cet effet se produit pour un champ électrique de l’ordre de 105 V/cm. Sous l’effet d’un tel champ, les quelques porteurs photo-crées peuvent acquérir une accélération suffisante pour leur permettre de générer des paires électron/trou par ionisation par choc des atomes du cristal. Ces paires sont à leur tour accélérées, et peuvent créer d’autres paires. Il en résulte un processus en chaîne appelé effet avalanche qui amplifie le photocourant. La photodiode avalanche est l’équivalent du photomultiplicateur. Avantages : - très grande sensibilité - amplification de courant 100 Inconvénients : - sensibilité à la température et tension de polarisation - bruit dû à la multiplication des charges GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -115- 4.6 Photomultiplicateurs Tube photomultiplicateur Lumière incidente Trajectoires des photoélectrons Dynodes Photocathode semi-transparente Électrodes de focalisation Multiplicateur d’électrons Anode Haute tension appliquée : typiquement ~ 900 V Un gain de ~ 106 Avantages: - Seuil de détection très bas, - Réponse spectrale large, - Faible temps de réponse : ~1ns, Inconvénients : - Fragile, encombrant, cher Dynode中间极 GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -116- 4.7 Caméra infrarouge/thermique A thermographic camera, sometimes called a FLIR (Forward Looking Infrared), or an infrared camera less specifically, is a device that forms an image using infrared radiation, similar to a common camera that forms an image using visible light. Instead of the 450–750 nm range of the visible light camera, infrared cameras operate in wavelengths as long as 14 µm. Applications : - Filmer ou photographier dans le noir - Vérifier l’installation ou canalisation de chauffage - Contrôler l’installation - Opérations militaires ou policiers de nuits Types de caméras: • à température ambiante • refroidie •… GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -117- Fin de cours GSI ME L3 2014-2015 Phénomènes vibratoires et optiques K. F. Ren -118-
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