Les mutations qui ont marqué l’économie algérienne, durant ces dernières années, imposent le développement de nouveaux instruments de croissance dont l’objectif est d’accroitre et de promouvoir en priorité la production nationale. La réalisation de cet objectif passe, nécessairement, par la mobilisation de toutes les énergies nationales, y compris la diaspora algérienne à l’étranger, ainsi que la coordination la plus étroite entre les différents secteurs et les acteurs économiques. A ce titre, l’entreprise doit assumer sa responsabilité économique et sociale et développer ses performances en vue d’une participation active à la dynamique de développement économique et social ainsi qu’à la croissance durable et pérenne de l’emploi, concomitamment à l’action des pouvoirs publics notamment, en matière d’appui, de soutien, de facilitation et d’encouragement de l’investissement productif, de l’amélioration du climat des affaires et de l’élimination des entraves bureaucratiques. La modernisation de l’outil de production et l’amélioration de la qualité des produits ainsi que le lancement de nouveaux produits ou le développement de procédés de fabrication, de marketing, de renforcement de la sécurité des produits et des conditions de manutention, de conservation et de stockage sont des éléments à maitriser pour élever le produit local au niveau des standards internationaux 2 et relever par conséquent, le défi de la concurrence étrangère et de l’informel. Toutefois, notre pays demeure encore confronté à des défis majeurs pour rattraper le retard économique et technologique, réduire de façon encore plus significative le chômage, éliminer les activités économiques informelles, diversifier les exportations et insérer l’économie nationale dans l’économie mondiale et régionale. Il est donc, nécessaire de réfléchir à un nouveau modèle de croissance qui ne sera plus, comme c’est actuellement le cas, porté essentiellement par l’Etat et les recettes des hydrocarbures, mais par toutes les forces vives de la nation en vue d’une prise en charge effective de la demande sociale, galopante, engendrée par l’amélioration du pouvoir d’achat et la poussée démographique. La population algérienne qui a atteint déjà 39,5 millions en janvier 2015 dépassera, à l’horizon 2050 selon les estimations établies les 50 millions, ce qui à l’évidence aura des incidences, non seulement, sur l’emploi, le logement, la santé mais, également sur les besoins de consommation alimentaires et non alimentaires. Ainsi, le développement de la production nationale tant en qualité qu’en quantité doit constituer, aujourd’hui, une des priorités majeures de tous les acteurs économiques (pouvoirs publics, chefs d’entreprise et partenaires sociaux) pour atteindre l’objectif de 3 la substitution des importations par une offre locale de qualité susceptible de couvrir, non seulement, les besoins nationaux de consommation mais de dégager, également, des excédents à l’exportation. Au-delà des aides et incitations aux entreprise productives, accordées au titre des différents programmes spécifiques, le Ministère du Commerce ambitionne à travers, l’organisation de cette journée nationale de participer à la redynamisation, à la relance de l’outil national de production et à la sensibilisation des différents acteurs. Pour ce faire, une campagne nationale dédiée à la promotion de la consommation des produits algériens sera lancée, à compter du 26 avril 2015, en direction des ménages, des institutions publiques et autres agents économiques, en collaboration avec l’ensemble des entreprises locales de production. Celle-ci sera simultanément accompagnée par l’organisation, durant la période allant du 26 avril au 3 mai 2015, au niveau de l’ensemble des wilayas d’une semaine de vulgarisation, de sensibilisation et de stimulation des citoyens et des producteurs pour les inciter à consommer les produits algériens. Toutefois, la relance effective et durable de la consommation demeure subordonnée à l’engagement de mesures pratiques et pragmatiques susceptibles d’améliorer le taux de croissance de la production nationale et de permettre la satisfaction de la demande 4 domestique au plan qualitatif, quantitatif et des prix, à savoir : L’amélioration de la qualité intrinsèque de la production nationale ainsi que de l’emballage ; Le renforcement du dispositif de contrôle aux frontières des marchandises pour lutter efficacement contre les pratiques frauduleuses en matière de qualité et de la valeur ; L’allègement et l’assouplissement des procédures de création d’entreprises de production ; La définition des modalités pratiques pour le rétablissement du crédit à la consommation en direction des ménages et au profit de la production nationale; La création, par la Banque d’Algérie, d’une centrale des risques pour éviter le surendettement des ménages ; L’encouragement des activités de montage à forte valeur ajoutée et des investissements directs; La protection de certaines branches industrielles par l’intensification de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, la contrefaçon et les activités informelles. 5 Par ailleurs, et en matière d’assainissement et d’encadrement du commerce extérieur ainsi que de la protection de la production nationale, il a été procédé à l’amendement de la loi 03-04 du 19 juillet 2003 relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation des marchandises. Cet amendement institue un dispositif de licences d’importation et d’exportation de certains produits pour administrer les exceptions au principe de liberté de commerce, toujours consacré par ladite loi et ce en relation avec les partenaires économiques et sociaux. Comme, il vise, également, à mettre en place un cadre légal pour encadrer les importations aux fins, de permettre la mise en place de mesures de défenses commerciales notamment, les mesures de sauvegarde à travers les restrictions quantitatives, pour faire face à des importations massives préjudiciables à la production nationale ou à des situations de déséquilibre de la balance de paiement. Le recours au dispositif de protection à travers les mesures de défenses commerciales, faut il le souligner, demeure le seul instrument universellement admis en matière de protection. Enfin, l’objectif visé à travers l’organisation de cette manifestation consiste, d’une part, à inciter le citoyen à consommer algérien et d’autre part, à sensibiliser le producteur d’offrir aux ménages un produit accessible et de qualité similaire à celui de l’importation avec comme priorité de promouvoir un véritable label algérien. 6 Problématique de la Conférence
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