SD du 10-4- 2014 Version8 -_Mise en page 1

S
N°1637 Sahel Dimanche
du 10 avril 2015
— Prix : 250 francs
Editorial
N
A
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4
OFFICE NATIONAL D’EDITION
ET DE PRESSE
Place du Petit Marché
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BP : 13 182 Niamey -Niger
26ème ANNÉE
Le Président de la République face à la presse nationale
A l’heure
de la Renaissance culturelle
u cours de sa conférence de presse-bilan qu’il a animée à
l’occasion du quatrième anniversaire de son investiture, le
Président de la République a soulevé une question tout aussi
intéressante que saillante : celle de savoir ‘’quelle est la plus belle
invention de l’Homme ?’’. Pour lui, il n’y a aucun doute, ‘’la plus belle
invention de l’Homme, c’est l’Etat’’. Et quand l’Etat a des problèmes,
effectivement cela se répercute sur les individus.
Le Président de la République voulait rappeler aux uns et aux autres
le sens de l’Etat, le sens et le respect du bien public. En ce moment
où la Renaissance bat son plein, où le Niger est cité en exemple dans
plusieurs domaines porteurs, le sens élevé de l’Etat doit être une
préoccupation constante chez tous. C’est dire que notre Etat a besoin
d’être repensé, d’être remodelé. Bref, nous devons entrer de plainpied dans la Renaissance culturelle, si nous voulons être aux premiers
wagons des Etats émergents.
Aujourd’hui, plus qu’hier, nous devons adopter des réflexes et
comportements nouveaux qui soient propices à l’émergence de notre
pays ; forger et cultiver une autre conscience qui laisse une large place
aux vertus du travail bien fait, à la ponctualité, au sérieux dans le
traitement des dossiers, à l’efficacité au travail, et à la bonne manière
de servir. Toutes ces choses doivent nécessairement se traduire, à
court terme, par une prise en mains, par tous et par chacun, de son
propre destin, et par la seule vertu de l’ardeur au travail. La
Renaissance ou révolution culturelle à laquelle nous invite le Président
de la République doit être le vecteur de notre développement.
Or, dans les bureaux, la politique politicienne prime sur tout. Les
absences injustifiées, les retards intempestifs, les mauvaises manières
de servir, la nonchalance dans les traitements des dossiers, entre
autres, sont autant de gangrènes qui continuent encore de freiner la
bonne marche, donc l’efficacité de l’administration.
Et c’est d’ailleurs pourquoi, en dépit de la pertinence des politiques de
développement actuellement en cours dans notre pays, la machine
avance lourdement. En effet, a fustigé dans un de ses messages à la
Nation, le Président de la République, ‘’si des progrès notables ont été
enregistrés avec la vitalité démocratique de notre pays, sur le plan
culturel, par contre, celui-ci s’enfonce dans une situation d’arriération
prononcée comme l’illustrent le recul de l’éthique du travail,
notamment dans la Fonction Publique, le développement d’une
mentalité d’assisté, notre rapport avec le temps, notre comportement
par rapport aux biens publics’’. C’est par le travail que les sociétés
occidentales se sont développées, ce n’est que par le travail que notre
pays atteindra les objectifs de son Programme de Renaissance.
Le ‘’sens de l'État’’ consiste donc à servir l’Etat au nom de l’intérêt
général, à veiller à apporter sa part de contribution dans l’efficacité du
service public, c’est en un mot donner le meilleur de soi au travail.
C’est cette mentalité là qui a permis aux grandes nations de prendre
leur envol sur le plan du développement. Et c’est à de cette même
mentalité que nous invite le Président Issoufou à travers la
Renaissance culturelle. Peut-être que l’organisation d’un forum
national sur ce thème nous y aiderait davantage. Ainsi, pourrions-nous
monter des dossiers bancables (comme ce n’est pas toujours le cas)
et consommer les fonds alloués par les partenaires aux fins de la
relance du développement (comme on n’a pas toujours su le faire au
Niger)
Plus que jamais, il s’impose à tous la nécessité de changer nos
comportements pour les mettre en adéquation avec les objectifs de
développement dans un monde en perpétuel mouvement. Il s’agit de
se conformer à la marche du monde
en adoptant un comportement, une
Mahamadou Adamou
mentalité, une façon de travailler,
[email protected]
favorables au développement.
l Elh Zakari A. Gado ONEP
A
Zoom sur les 4 ans d’actions du
Programme de Renaissance
P 17-21
Nombre d’enseignants intégrés ou en cours
d’intégration au niveau du secteur de l’Education
Enseignement primaire
6.130 enseignants ont été intégrés à la Fonction Publique, 20.100 nouveaux
enseignants contractuels recrutés et le processus du recrutement de 4.220
enseignants contractuels à la Fonction Publique est en cours.
Enseignements secondaires
2.303 enseignants contractuels ont été intégrés à la fonction publique et 2.133 autres
en cours de recrutement, soit un total de 4.436 enseignants du secondaire intégrés
ou en cours d’intégration ; 7.895 enseignants contractuels et 989 Appelés du Service
Civique National (ASCN) ont été recrutés ; 732 auxiliaires sont en cours de
recrutement..
Enseignement supérieur
Pour assurer un encadrement de qualité, 144 enseignants chercheurs,
21 enseignants technologues et 66 personnels administratifs et techniques ont
été recrutés.
Enseignements Professionnels et Techniques
Le personnel enseignant a également été renforcé avec l'intégration à la fonction
publique de 970 enseignants et formateurs et le recrutement de 1.396 nouveaux
enseignants contractuels pour l’expansion du système.
NB : Ces chiffres démontrent clairement que les effectifs de 6 130
enseignants annoncés à la Une du spécial paru le 8 avril 2015 ne
concernent que le seul secteur de l’Enseignement Primaire.
2
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
Centrale 100 MW
de Gorou Banda opérationnelle
en décembre 2015
e développement des infrastructures constitue un axe
majeur du Programme de Renaissance du Niger de
Son Excellence El hadj Issoufou Mahamadou,
Président de la République, Chef de l’Etat. Dans le
domaine de l’énergie qui constitue un secteur
stratégique pour le développement économique et
social, il est prévu de réaliser plusieurs projets, tant pour assurer et
garantir durablement l’approvisionnement en énergie électrique du
pays que pour accroître l’accès des Nigériens à l’énergie à travers
l’électrification. Ainsi les ressources nécessaires ont été mobilisées
d’une part, pour la mise en œuvre de grands projets, à l’image de
la Centrale thermique diesel 100 MW de Gorou Banda, de la
Centrale hydroélectrique de Kandadji de 130 MW, de la Centrale à
charbon de Salkadamna de 600 MW, l’extension de la Centrale à
charbon de Tchirozérine et la construction des lignes de liaison pour
le transport de l’énergie électrique (Salkadamna-Niamey, SorazZinder, Maradi-Malbaza, Soraz-Tanout) et, d’autre part pour
l’accélération de l’accès à l’énergie électrique à travers le
renforcement et l’extension des réseaux électriques de distribution
ainsi que l’électrification de 500 localités rurales.
l DR
L
Vue de cuves de combustible sur le chantier de la centrale 100 MW de Gorou Banda
Cet important projet, qui vise la sécurisation de l’approvisionnement
électrique de NIAMEY et des localités environnantes de la Zone du
Fleuve, bénéficie d’une attention particulière des Autorités. Lors de la
visite du 31 mars 2015 de Son Excellence Monsieur BrigiRafini,
Premier Ministre sur le chantier, le niveau d’avancement a été jugé
satisfaisant.
La livraison de la centrale est prévue à la fin du mois de novembre
2015.
Vue du chantier de la centrale 100 MW de Gorou Banda
l DR
A l’issue du processus d’appel d’offres international ouvert, ces
travaux sont confiés à l’entreprise chinoise SYNOHYDRO, ceux
des lignes et postes d’évacuation de l’énergie vers les centres de
consommation sont confiés à l’entreprise chinoiseTBEA. La
maîtrise d’œuvre est assurée par l’Agence d’Exécution du Projet
(AEP) assistée par le bureau d’ingénieurs-conseils allemand
FICHTNER.
L’usine de la centrale comprend quatre (04) groupes électrogènes
équipés de moteurs du constructeur allemand MAN DIESEL, de
puissance unitaire 20 MW. L’acheminement sur le site des
équipements fait appel à de moyens colossaux au regard de la
charge exceptionnelle des moteurs (272 tonnes). A date, deux (02)
de ces groupes sont déjà sur le site, les autres sont en cours
d’acheminement entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Niamey.
Les travaux de construction de la ligne d’évacuation Haute Tension,
dont le démarrage a été affecté par le déguerpissement des
populations riveraines (HT), sont en cours.
l DR
S’agissant de la Centrale thermique diesel 100 MW de Gorou
Banda, les travaux constituent la première phase de ce projet,
consistant à l’installation de 80 MW, ont été lancés officiellement le
04 avril 2013 par Son Excellence El hadj Issoufou Mahamadou,
Président de la République. Aujourd’hui, le taux d’exécution est à
hauteur de 60%.
Visite du Premier Ministre, S.E. Monsieur Brigi Raffini sur le chantier de la Centrale 100 MW de Gorou Banda
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
3
l Elh Zakari A. Gado ONEP
A la Présidence de la République
Le Chef de l’Etat reçoit le P.D.G du groupe GFCL
e Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a reçu hier en audience le
président directeur général de GFCL, groupe basé aux Emirats Arabes Unis et spécialisé
dans le financement des infrastructures émirati. L’homme d’affaires était accompagné
par le Consul général du Niger à Dubaï, M. Khalifa Sinad.
A sa sortie d’audience, M. Arun Pantchariya a indiqué que la rencontre avec le Président de la
République a porté sur les investissements que son groupe compte faire au Niger dans beaucoup de domaines. ‘’Il y a un grand nombre de projets qui ont besoin d’investisseurs, que l’on
doit amener de partout pour les exécuter. Nous avons aussi échangé sur les projets qui viennent d’être signés à la réunion de l’UEMOA, pour voir ce qu’il en est, afin de les exécuter.
L’audience est essentiellement axée sur l’investissement, comment investir dans les différents
projets au Niger, et appuyer les différentes initiatives en cours’’, a expliqué le PDG de GFCL.
‘’Le Président de la République SEM. Issoufou Mahamadou était très motivé, en ce qui
concerne les questions touchant le développement du Niger, a souligné M. Arun Pantchariya.
‘’Pour cela, nous voulons aider le Président de la République à avoir les financements pour
ces projets avec des sociétés internationales’’, a-t-il conclu.
Souley Moutari
L
Le Chef de l’Etat avec le P.D.G du groupe GFCL
l Kader Amadou ONEP
Diner de presse du Premier ministre,
Chef de gouvernement
SEM Brigi Rafini présente le bilan des
4 ans de l’action gouvernementale
Le Premier ministre, Chef de Gouvernement, SE Brigi Rafini, a offert hier soir un diner
d’échange dans les jardins du Musée National Boubou Hama de Niamey. Les membres du
Gouvernement, les membres du Corps Diplomatique, les représentants des institutions internationales, et la presse nationale ont pris part à ce dîner d’échanges. A cette occasion, SE
Brigi Rafini a présenté la synthèse des actions réalisées par son Gouvernement dans le cadre
de la mise en œuvre du Programme de Renaissance initié par Président de la République,
SEM. Issoufou Mahamadou. Après l’exposé fait par le Premier ministre, la parole a été donnée
aux invités, notamment les membres du Corps Diplomatique, les représentants des institutions
internationales, les représentants des organisations de la société civile, et les journalistes,
qui ont donné leurs appréciations sur l’action du Gouvernement, sur les acquis et sur les défis
du Niger. (Nous y reviendrons).
Le Premier ministre Brigi Rafini
Infrastructures routières
Le désenclavement interne du pays avance à pas de géant
algré la vaste étendue de son territoire (1.267.000 km2), le Niger dispose d’un réseau routier qui est loin
d’assurer le désenclavement interne du pays
(2.021 km de routes bitumées et 468 km de
routes en terre). Conscient de cet état de fait,
le Chef de l’Etat s’est donné comme objectifs
de préserver le patrimoine routier existant à
travers des travaux de réhabilitation, mais
aussi de construire de nouvelles routes. Dans
le même ordre idée, le Président Issoufou a
fait de la réalisation du chemin de fer plus
qu’une priorité.
Après quatre années de mise en œuvre du
Programme de la Renaissance dans le domaine des infrastructures routières, le bilan
parle de lui-même. En effet, près d’une quinzaine de projets de nouvelles routes bitumées
ont été réalisés. Selon les statistiques du Ministère de l’Equipement, 687,25 km de routes
bitumées ont été réalisés dont 414,5 km déjà
terminés et 272,75 km en cours. Ce linéaire
inclut aussi bien les routes nouvelles que les
réhabilitations. Pour les nouvelles routes déjà
terminées
sont
Niamey-Namaro-Farié
(tranche ferme : 67km) ; Niamey-Ouallam ;
Tibiri-Dakoro (115km) ; Niamey-Namaro-Farié
(tranche conditionnelle 7km en 2x2 voies
dans le 5ème arrondissement de Niamey) ;
les voies d’accès au 2ème pont (2,8km en
2x2 voies) ; l’aménagement en terre moderne
de la route Madaoua-Bouza-Tahaoua (170
km) ; Say-Tapoa (92 km) ; Moujia-IllélaBadaguichir (36,4km) ; Awilikiss-Tajaé (13km
en terre) ; et les voiries d’Illéla (14 km).
D’autres chantiers de nouvelles routes bitumées sont en cours d’exécution. Il s’agit des
l Archives ONEP
M
s’agit entre autres des tronçons Zinder-Magaria-Frontière du Nigeria (116km + 5km de
voirie à Magaria) ; Goudoumaria-Djajiri
(39km), Arlit-Assamaka-Frontière algérienne
(225km)
;
Madaoua-Bouza-Tamaské
(140km), Tahoua-Arlit (634km) ; les bretelles
d’Ingall (48km) ; et Tchirozérine (12km), etc.
Des études sont déjà terminées pour l’aménagement et le bitumage d’autres routes.
Dans l’esprit du Programme de la Renaissance, le désenclavement interne doit aussi
et surtout concerner les zones rurales. C’est
dans cette optique qu’un accent a été aussi
mis sur la réalisation des routes rurales.
Ainsi, au cours de ces quatre dernières années, quelque 762,147km de nouvelles
routes rurales ont été construits, dont 90,1km
dans la région de Dosso ; 127,049 km dans
celle de Maradi ; 199,743 km dans la région
de Tahoua ; 317,955 km dans celle de Tillabéry ; et 27,3 km dans la région de Zinder. A
cela, il faut ajouter la réhabilitation de
30,25km dans la région de Maradi. Des
études sont terminées pour la réalisation de
1.300 km tandis 595 autres km sont en
études. Aussi, les travaux d’entretien du
réseau routier sont terminés sur 223,56 km et
sont en cours sur 318,65 km. C’est dans ce
cadre que l’ouvrage de la Telwa à Agadez a
été entièrement repris. D’après les chiffres du
Ministère de l’Equipement, c’est au total près
de 58 milliards de francs CFA qui ont été injectés entre 2011 et 2014 dans l’entretien du
réseau.
Le ministre de l’Equipement en visite sur le chantier de construction d’une route
tronçons Filingué-Abala-Sanam (125 km, lot
1 de Filingué-Tahoua), Diffa-NguigmiFrontière du Tchad (185 km + 15 km d’aménagement des voiries de Mainé Soroa, Diffa
et Nguigmi) ; Maradi-Madarounfa-Frontière du
Nigeria (96km en bitume et 10 km de routes
en terre) ; Arlit-Assamaka-Frontière Algérie
(225 km) ; Balléyara-Loga (40km) ; MadaouaBouza-Tamaské (140 km). D’autres routes
transfrontalières sont en cours de réalisation
sur financement de l’Etat fédéré de Sokoto
pour relier les régions de Maradi et de Tahoua
au Nigeria. Il s’agit des tronçons Tsululu-Kuya
(15,5 km), Ruwawuri-Mani (5,5 km) et WauruKadadi-Rafinduma-Galmi (17 km). Pour
l’essentiel, la fin des travaux de ces projets est
prévue au courant de cette année 2015.
Au titre du volet réhabilitation, plusieurs
tronçons ont été réhabilités ou sont en cours
de l’être. Il s’agit principalement des tronçons
Tsernaoua-Madaoua (71 km et la bretelle Malbaza 6km) ; Madaoua-Guidan Roumdji
(101km) ; Bella II-Gaya (73,5km) ; Zinder Magaria-Fontrière du Nigeria (113km et 5 km de
voiries à Magaria) ; Zinder-Guidimouni (65,8
km) ; Guidimouni Mussari (16 km) ;
Goudoumaria-Djajiri (39km). En outre, les
études sont en cours pour la réhabilitation des
tronçons Balleyara-Filingué (82km) et
Agadez-Abalama (105km).
Par ailleurs, la construction de 1.223,40 km
de routes est en instance de démarrage. Il
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
Siradji Sanda
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
4
Education
Au total 14.117 classes construites et plus de 15.000
enseignants recrutés dans l’ensemble du secteur
’L'éducation est pour l'enfance ce
qu'est l'eau pour une plante’’, disait
La Rochefoucauld, grand penseur
français du 17ème siècle dans son ‘’Livre
des pensées et maximes’’. Plus, ajoute-til, ‘’L'éducation est une assurance pour la
vie, et un passeport pour l'éternité’’. Ajoutons dans son sillage, comme d’autres
éminentes personnalités, que l’éducation
est la base de tout développement, et
sans éducation, tout projet de développement est voué à l’échec. Le président de
la République l’a dit dans son message
d’investiture, le Premier ministre l’a réitéré
dans sa Déclaration de Politique Générale, ‘’il faut promouvoir notre système
éducatif, caractérisé par de faibles rendements internes et externes et une disparité
profonde entre zones urbaines et zones
rurales, et entre garçons et filles’’, afin de
répondre aux multiples défis qui se posent
à notre pays en termes de développement.
C’est pour concrétiser cette profession de
foi que le Gouvernement de la 7ème République s’est fixé comme objectif majeur
une scolarisation tous azimuts, de qualité
et pour tous, à travers plusieurs axes stratégiques.
Pour donner corps à cette idée, des réalisations colossales ont été faites dans tous
les domaines, du primaire au supérieur,
en passant par le secondaire et la formation professionnelle et technique. Il s’agit,
sous la 7ème République, de rendre
l’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge
de 16 ans ; de dépolitiser de la gestion de
l’école par la réintroduction du mérite; de
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Directeur de la Rédaction
Assane Soumana
20 73 99 86
Réd en chef
Tchirgni Maïmouna
Issa Madougou
Réd en chef/Adj
Réd en chef adjt
Technique
20 73 99 87
Oumarou Moussa Inoussa Oumarou
Secrétaire de Rédaction
Wata N. Fassouma Moustapha
Directeur commercial
Morou Hamadou 20 73 22 43
Chef Service Communiqué et Pub. Alassane Assilila
Direction Administrative et financière (DAF)
Directeur: M. Ibrahim Garba Mahamane.
20 73 99 85
Chef service Recouvrement:
Mme Ado Haoua Hachimou
Composition : ONEP
Tirage ONEP
5000 exemplaires
La ministre en charge de l’enseignement primaire sur le chantier de construction de l’ENI
construire au moins 3000 classes en matériaux définitifs par an; recruter 2.500 enseignants à la Fonction publique par an ;
porter la proportion des bacheliers pour
une même génération d’âge à 10% ; porter la part des effectifs de l’enseignement
professionnel et technique de 8% à 25%
de ceux de l’enseignement de base en
2015 ; soutenir la recherche fondamentale
et la recherche appliquée et les adapter
aux besoins de l’économie ; former les encadreurs pédagogiques ; doter les écoles
en matériels didactiques de qualité et en
quantité suffisante ; adopter des mesures
incitatives pour accélérer l’éducation de la
jeune fille et réduire les disparités entre
filles et garçons et entre milieu rural et milieu urbain ; promouvoir les langues nationales ; réhabiliter les écoles normales
et étendre leur capacité d’accueil et leur
dotation en moyens supplémentaires ;
créer de nouveaux collèges ruraux.
Les résultats ci-dessous, qui ressortent
du bilan des 4 ans d’actions de la 7ème
République, sont probants. Voyons plutôt.
Enseignement primaire
Ainsi, en termes de résultats, au niveau
de l’Enseignement Primaire, Alphabétisation, Promotion des Langues Nationales et de l’Education civique, 2.193
écoles primaires, 2.076 établissements
du préscolaire et 4 écoles normales ont
été créés durant ces quatre dernières années. En matière d’infrastructures scolaires, 6.665 classes ont été construites
en matériaux définitifs, 3.683 autres
classes sont en cours de construction au
niveau du primaire, soit un cumul de
10.348 classes. Dans le même cadre, les
dossiers d’appels d’offre pour la
construction de 4.271 salles de classes
du programme 2015, dont 3.000 sur
fonds propres de l’Etat et 1.271 sur financement des Partenaires Techniques et financiers, viennent d’être lancés. A noter
aussi la construction de 3.658 blocs latrines au cours des 4 années. Ces infrastructures ont concerné toutes les
régions du pays.
Concernant les équipements, manuels et
fournitures scolaires, ils ont coûté 20 milliards 930 millions 916 mille 704 francs
CFA, et chaque élève a été doté d’un kit
minimum acceptable. Une convention, a
été signée avec la Fondation Orange,
pour la confection et la mise à disposition
de 1.800 tablettes aux élèves pour l’introduction de technologies de l’information et
de la communication dans l’enseignement
à la base.
Au plan des ressources humaines, il a été
intégré à la Fonction Publique 6.130 enseignants contractuels, tandis que 4.220
autres sont en cours de recrutement, soit
un total de 10.350 enseignants. En outre,
20.100 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés et répartis au niveau
de toutes les régions. Notons que dans le
cadre du renforcement des capacités des
ressources humaines, dans le domaine de
la formation initiale, 14.364 nouveaux enseignants ont été formés dans les Ecoles
Normales d’Instituteurs ; 270 instituteurs
d’alphabétisation ont formés à l’Institut de
Formation d’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle (IFAENF) et 12.463 enseignants contractuels sans formation
initiale ont bénéficié d’une formation de 30
l Archives ONEP
Office National d’Edition
et de Presse
l Archives ONEP
«
onduleurs, 35 photocopieurs, 4 groupes
électrogènes 66 KVA et 18 risographes
ont été acquis.
Enseignement secondaire
Dans le domaine de l’enseignement secondaire, 453 nouveaux Collèges d’Enseignement Général (dont 263 collèges
ruraux et 53 franco arabes) et 15 lycées
publics (dont 1 franco arabe) ont été
créés. De plus, 62 collèges ont été transformés en Complexes d’Enseignement
Secondaire (CES) dont 15 franco-arabes.
Il faut également noter la création de 62
cantines dans les collèges ruraux pour
améliorer la fréquentation et le maintien
des élèves du secondaire. A cela, s’ajoute
l’autorisation de création de 195 établissements privés (dont 131 Complexes Scolaires Privés (CSP)) et l’ouverture de 168
autres.
Au plan des infrastructures, 1.961 classes,
265 blocs de latrines, 22 bibliothèques, 7
laboratoires, 20 blocs administratifs et 17
murs de clôture ont été construits, tandis
que 1.810 classes, 266 blocs de latrines,
18 blocs administratifs, 14 bibliothèques,
6 laboratoires et 12 mûrs de clôture sont
en cours de réalisation dans toutes les régions du pays. A cela, il faut ajouter l’ouverture du collège bilingue garçons de
Niamey de 600 places et doté de toutes
les infrastructures. Celui des filles est en
cours de construction à Zinder. Au niveau
des équipements scolaires, 40.116 tablesbancs ont été confectionnés, 56.985 tables-bancs sont en cours de confection et
9.300 réparés.
S’agissant des fournitures scolaires, on
note l’acquisition de 7.995.500 cahiers,
3.795.010 unités de fournitures scolaires
pour élèves, 512.903 unités de matériels
collectifs pour établissements, 43.800 manuels élèves des disciplines littéraires et
scientifiques du secondaire, 72.000 ma-
La ministre en charge de l’enseignement secondaire lors d’une visite
à 45 jours.
Pour améliorer la qualité de l’encadrement
pédagogique, les directions centrales et
régionales ainsi que les structures d’encadrement ont été dotées en moyens logistiques et informatiques. Ainsi, 15 véhicules
Berline, 63 véhicules 4x4, 5 minibus, 190
motos cross DT 125, 380 micro-ordinateurs de bureaux, 45 micro-ordinateurs,
267 imprimantes (réseau, locale, couleur),
25 scanners, 25 vidéo projecteurs, 403
nuels d’arabe et 1.760 manuels de 6ème
pour le collège bilingue de Niamey. Ce qui
a permis de doter tous les élèves du secondaire d’un kit de fournitures. 75.000
manuels de mathématiques ont été acquis
et seront bientôt mis à la disposition des
établissements ainsi que du matériel de
laboratoire pour 20 établissements. L’effectif du personnel enseignant est rehaussé avec l’intégration à la Fonction
Publique de 2.303 enseignants, le recru-
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
l Archives ONEP
liorer les conditions d’études et de recherche.
Ainsi au niveau de l’Université Abdou
Moumouni de Niamey tout comme dans
les autres universités, des infrastructures
sont en construction. Il s’agit notamment
des salles de cours, des amphithéâtres,
des salles informatiques, des dortoirs, des
blocs administratifs et des bureaux. Par
ailleurs, dans le cadre du partenariat public-privé, un contrat de construction de 4
cités universitaires de 1.200 places chacune et de 4 amphithéâtres de 1.000
places chacun a été signé avec la société
ECW et son partenaire financier NATHIVA. Ce projet couvrant les universités
de Maradi, Niamey, Zinder et Tahoua a un
coût estimé à environ 25 milliards de
FCFA.
L’enseignement privé est également soutenu avec l’octroi de 9 autorisations d’ouverture d’établissement et 18 autorisations
d’ouverture de nouvelles filières. Le personnel enseignant et administratif a été
renforcé par le recrutement de 144 enseignants chercheurs, de 21 enseignants
technologues et 66 agents administratifs
et techniques. Il y a lieu de noter que 94
Le ministre en charge de l’enseignement professionnel réceptionnant du matériel
universités est passé de 22.958 en 20102011 à 27.047 en 2011-2012. En fin 2013,
il était de 32.211. A la rentrée académique
2014/2015, l’effectif est de 52.001 étudiants. Le nombre d’étudiants boursiers
est passé de 7.061 en 2010-2011 à
16.292 étudiants en 2014-2015, pour une
enveloppe de 9,4 milliards de F CFA. En
plus, l’Etat a accordé des aides sociales à
28.726 étudiants pour un montant de
4.056.780.000 FCFA. Enfin, 15 établissements privés d’enseignement professionnel et technique du supérieur ont été
autorisés à exercer.
Enseignement et formation professionnels et techniques
Face à l’ampleur du problème du chômage des jeunes, le Gouvernement s’est
engagé à développer des programmes de
formation et d’insertion professionnelle
des jeunes. Ainsi, les capacités d’accueil
des établissements de l’Enseignement et
de la Formation Professionnels et Techniques (EFPT) ont été renforcées avec la
création de 6 lycées professionnels (faisant passer leur nombre de 2 à 8) et 5 inspections pédagogiques. En plus, le
Gouvernement a créé 181 Centres de
Formation aux Métiers (CFM) communément appelés Centre de Formation en Développement Communautaire (CFDC),
faisant passer le nombre à 200 parmi les-
portants d’élèves issus de la suppression
du CFEPD, 78 CET ont été créés et ouverts dans 63 chefs-lieux de départements
et 15 arrondissements communaux permettant d’absorber un effectif de 9.423 apprenants en 2014. La création de ces 78
CET fait passer le nombre d’établissements de type formel de 19 en 2013 à 97
en 2014. En termes d’infrastructures, 228
salles de cours, 109 ateliers, 168 hangars
pour les CET, 187 latrines, 12 blocs administratifs, 85 bureaux, 6 directions régionales, 92 magasins, 2 Inspections
pédagogiques, 97 cases pour gardiens, 2
laboratoires (CFPT de Zinder et Tahoua)
ont été construits. A cela, s’ajoute la
construction en cours de 171 salles de
cours, 125 ateliers, 142 latrines, 16 blocs
administratifs, 55 bureaux, 55 magasins,
2 directions régionales, 2 Inspections pédagogiques et 69 cases pour gardiens.
Dans le même cadre, une convention en
Partenariat Public-Privé a été signée avec
DEA PI QUADRO pour la mise en œuvre
d’un projet de construction des 78 CET
d’un coût estimé à 24 milliards 233 millions 412 mille 432 FCFA. Les établissements ont été dotés en manuels scolaires
pour 168 millions 637 mille 581 FCFA et
en fournitures et matériels pédagogiques
pour 728 millions 505 mille 154 FCFA. Les
équipements d’atelier sont en cours d’acquisition pour un montant de 1 milliard 955
quels 177 sont opérationnels. A cela,
s’ajoute la création de 4 nouveaux CFPT
(à Zinder, Filingué, Konni et Tanout) faisant passer ainsi leur nombre de 11 à 15 ;
la création d’un complexe scolaire technique privé Kalalo à Niamey et d’un centre
de formation professionnelle ‘’Germes
Etincelantes Taloua’’ à Douméga (Doutchi).
En vue de prendre en charge les flux im-
millions de FCFA.
Du point de vue du personnel enseignant
et d’encadrement, 970 enseignants et formateurs sont intégrés à la Fonction Publique et 1.396 nouveaux enseignants
contractuels ont été recrutés. En matière
de logistique, le sous-secteur a acquis 30
véhicules 4x4, 27 motos cross, 229 matériels informatiques.
Tchirgni Maïmouna
l Archives ONEP
tement de 7.895 enseignants contractuels
et 989 Appelés du Service Civique, tandis
qu’un recrutement à la Fonction publique
de 2.133 contractuels et de 732 auxiliaires
est en cours.
Pour le renforcement des capacités de ce
personnel, des formations initiales et
continues ont été organisées au profit des
enseignants et encadreurs pédagogiques.
Ainsi, en matière de formation initiale, 385
professeurs de CEG ont été formés et
déjà intégrés à la Fonction Publique,
1.485 enseignants contractuels et ASCN
sans formation initiale ont reçu une formation avant emploi, et 1.023 bacheliers et
93 étudiants titulaires d’une licence sont
en cours de formation dans diverses disciplines. Plusieurs actions de formation et
de recyclage des encadreurs du secondaire ont été menées. Les directions régionales et départementales, ainsi que les
inspections ont été dotées de 54 véhicules
4x4. D’importantes actions ont été menées dans le cadre du maintien des
jeunes filles au secondaire. Il s’agit notamment de l’élaboration de la politique nationale de la scolarisation et de la formation
de la jeune fille ; l’adoption d’une loi por-
Le ministre en charge de l’enseignement supérieur en visite sur un chantier
tant protection de la jeune fille en cours de
scolarisation ; la révision du système d’attribution des bourses avec critères discriminants en leur faveur ; leur dotation de
kits et de bourses, et l’initiation des primes
pour les tuteurs des filles.
Toutes ces réalisations et actions ont permis de passer d’un taux brut de scolarisation primaire de 72,9% en 2010, à
83,7% en 2014, et à un taux d'achèvement primaire de 49,3% à 69% sur la
même période. Enfin, le cadre de concertation pour l’enseignement secondaire
tient régulièrement ses assises au cours
desquelles il a été émis la proposition de
réintroduire l’histoire-géographie dans les
séries scientifiques au BAC, et la dictée au
BEPC à partir de la rentrée scolaire 20152016.
Enseignement supérieur
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de
l’innovation technologique, le Gouvernement, en tenant compte du rôle primordial
que joue l’enseignement supérieur dans le
développement économique, social et culturel d’un pays, a créé 4 nouvelles universités publiques dans les régions
d’Agadez, Dosso, Diffa et Tillabéry, couvrant ainsi, les 8 régions du pays en Universités. Au niveau des anciennes
universités (Niamey, Maradi, Zinder et Tahoua), plusieurs infrastructures ont été
construites ou réhabilitées en vue d’accroître leurs capacités d’accueil et d’amé-
enseignants vacataires sont reconduits
chaque année par l’EMIG. En matière de
dotations des universités en moyens logistiques et roulants, 17 bus pour le transport
des étudiants, 5 mini-bus pour les sorties
pédagogiques et 5 véhicules 4x4 ont été
remis aux 4 universités.
Dans le domaine de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, un
Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) a été
créé, et 112 projets de recherche ont été
financés. Le nombre d’étudiants dans les
5
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
6
COMMUNIQUE DE PRESSE DU MINISTRE DE
L’ENERGIE ET DU PETROLE
es 2 et 3 Avril 2015, s’est tenue à Abidjan en Côte
d’Ivoire, une Session Extraordinaire du Conseil des
Ministres de l’Association des Producteurs de Pétrole
Africains (APPA).
L
A l’issue de cette réunion, il a été procédé à la nomination des
responsables dirigeants de ladite association.
Ainsi, sur proposition du Conseil des
Experts de l’APPA, le Conseil des
Ministres a décidé de la nomination
de notre compatriote MAHAMAN
LAOUAN GAYA, ancien Ministre,
ancien Secrétaire Général du
Ministère de l’Energie et du Pétrole
au poste de Secrétaire Exécutif
de l’Association des Producteurs
de Pétrole Africains (APPA).
Le Gouvernement de la République du Niger
se félicite de cette nomination, fruit de l’engagement personnel
REPUBLIQUE DU NIGER
MINISTERE DE L’EQUIPEMENT
DIRECTION GENERALE DES ROUTES RURALES
DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES
du Président de la République, Son Excellence El hadji
Issoufou Mahamadou, en faveur de la promotion de nos
compatriotes dans les Organisations Internationales et de la
politique de promotion initiée par le Gouvernement à cet effet.
Le Gouvernement de la République du Niger souhaite plein
succès à Monsieur MAHAMAN LAOUAN GAYA dans
l’accomplissement de ses nouvelles responsabilités et réitère
sa disponibilité à accompagner l’APPA dans le cadre de la mise
en œuvre effective de son mandat.
Le Ministre de l’Energie et du Pétrole, Monsieur Foumakoye
Gado saisit cette occasion pour remercier très chaleureusement
ses collègues africains en charge des hydrocarbures pour la
confiance placée en notre compatriote pour occuper ce poste
extrêmement sensible et important dans le développement
économique et social des pays membres de l’APPA en
particulier et du continent africain en général.
FOUMAKOYE GADO
AVIS DE MANIFESTATION D’INTERET
Objet : Manifestation d’intérêt pour la présélection des consultants
chargés de réalisation de la prestation d’Etudes Techniques et d’Etudes
d’Impact Environnemental et Social avec production de Dossier d’Appel
d’Offres (DAO) des travaux de construction ou de réhabilitation de 750
km des routes rurales dans les régions de : Agadez ; Diffa ; Dosso ;
Maradi ; Niamey ; Tahoua ; Tillabéry et Zinder.
Dans le cadre des prestations d’Etudes d’exécution et d’Impact
Environnemental des routes rurales dans les régions de : Agadez ;
Diffa ; Dosso ; Maradi ; Niamey ; Tahoua ; Tillabéry et Zinder,
financées par la République du Niger sur le Budget d’Investissement
(BI), le présent avis de manifestation d’intérêt fait suite à la
publication du plan prévisionnel de passation des marchés publics
publié dans le Sahel Dimanche N°1627 du vendredi 30 janvier
2015, a pour objet de présélectionner les candidats et s’adresse à
tous les ressortissants des pays membres de l’UEMOA ou des pays
et/ou institutions prêteurs ou octroyant le financement.
N° 2015/015/DGRR/DMP‐DSP
des conditions semblables, disponibilité de personnel compétent,
etc.). Les consultants peuvent s’associer pour renforcer leurs
compétences respectives.
Tout candidat intéressé par le présent avis, peut acquérir
gratuitement un jeu complet du dossier de candidature auprès de la
Direction des Marchés Publics et des Délégations de Service Public
(DMP-DSP) du Ministère de l’Equipement du 08 avril 2015 au 29
avril 2015 ou le télécharger sur le Site Web du Ministère de
l’Equipement ; www.equipement.gouv.ne
Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et
accompagnées des documents indiqués au dossier de présélection
doivent être déposées à l’adresse de la Direction des Marchés
Publics et des Délégations de Service Public (DMP-DSP) du
Ministère de l’Equipement, BP 403 Niamey (Niger) au plus tard le
29 avril 2015 à 10 heures.
Pour être admis à concourir les candidats (y compris tous les
membres d’un groupement de cabinets et tous les sous-traitants) ne
doivent pas être associés aux marchés de travaux, fournitures et
services qui résulteraient des prestations objet du présent avis de
manifestation d’intérêt.
L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 11 heures dans la
salle de réunion de la Direction Générale des Routes Rurales en
présence des soumissionnaires qui le désirent.
Des renseignements complémentaires pourront être obtenus
auprès de la Direction des Etudes Techniques de la Direction
Générale des Routes Rurales BP 403 Niamey.
Le Ministre de l’Equipement invite les candidats admissibles à
manifester leur intérêt à fournir les services (brochures, références
concernant l’exécution de prestations analogues, expérience dans
Le Ministre de l’Equipement
IBRAHIM NOMAO
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
7
Secteur des Mines et de l’industrie au Niger
Le ministre en charge des Mines lors de la signature de l’Accord de Partenariat Stratégique
e secteur minier et industriel peut servir
de levier au Niger afin d’amorcer une
transformation structurelle du développement économie du pays. Après 4 années de mise en œuvre du Programme
de la Renaissance du Niger les deux
secteurs ont connu une révolution sur la base du développement de plusieurs stratégies. Dans le domaine minier, les principaux objectifs portent sur la
diversification de la production, l’intensification de la
recherche et l’amélioration de l’environnement institutionnel en vue de promouvoir l’investissement
privé. Plusieurs actions ont porté sur la diversification
de la recherche minière.
Ainsi, 579 demandes ont été enregistrées et analysées. Il s’agit de 188 dossiers de demande de
permis de recherche analysés, 52 conventions minières approuvées et signées, 57 arrêtés d’octroi
de permis de recherche minières signés, 13 arrêtés d’octroi de permis de recherche, 54 permis de
recherche minière renouvelés, 25 autorisations
d’exploitation artisanale, 48 autorisations d’ouverture et d’exploitation de carrière, 107 agréments à
la commercialisation, 33 renouvellement d’agrément à la commercialisation de l’or et de 2 demandes d’autorisation et de prospection. En plus,
13 permis de recherche ont été transférés et 40
permis de recherche retournés au domaine public.
Il faut souligner que dans le souci de diversification
dans ce secteur, la fin des contrats entre AREVA
et les sociétés SOMAIR et COMINAK a engendré
de nouvelles discussions sur la révision des
conventions minières au cours desquelles un accord dit Accord de Partenariat Stratégique (APS)
a été signé en mai 2014. Ces nouvelles conventions généreront des recettes additionnelles de
l’ordre de 20 milliards par an et d’importants acquis
ont été enregistrés à la suite de ces négociations.
Il s’agit de la nigérisation des postes de Directeur
Général de SOMAIR et COMINAK, la définition
d’une formule de prix conventionné prenant en
compte 50% prix spot et 50% prix long terme, l’engagement d’appuyer la reprise de la Route Tahoua-Arlit à hauteur de 90 millions d’euros, la
construction à hauteur de 10 millions d’euros d’un
siège pour les sociétés minières et la mise en
L
œuvre du projet d’aménagement de la vallée de
l’Irhazer.
Au cours des 4 dernières années, selon le Ministère des Mines et du Développement Industriel, les
productions d’uranium ont donné 16 848 tonnes,
943 456 tonnes du charbon et 5 357 kilogrammes
d’or. Ces ressources minières ont apporté au budget national un montant de 73,5 milliards dont 70,9
milliards de F CFA de redevances minières, 2,1
milliards de F CFA de redevances superficiaires et
398,7 millions de F CFA de droits fixes miniers et
diverses taxes. Il faut cependant prendre en
compte, la couverture en cartographie géographique et prospection minière du Damagaram
Monio (22.000 km2) et du sud Maradi (1.300 km2),
la couverture en géophysique aéroportée de
73.757,60 km2 dans le bassin de IIullimenden et
la prospection de 92 sites de matériaux de
construction et minéraux industriels au tour des
grands centres urbains de Niamey, Maradi et Zinder.
Par ailleurs, le projet de la construction de la cimenterie de Kao ainsi que les travaux de construction de la Nouvelle Cimenterie du Niger (NCN
Diamond SA) à Malbaza se poursuivent normalement. Ainsi, dans le cadre du projet de cimenterie
de Keita, la Société Borkir International Company
limited de Dan Gotey a obtenu 2 autorisations
d’ouverture et d’exploitation de carrières permanentes de calcaire et de gypse à Garadaoua dans
la commune de Keita. Le montant des investissements prévus est de 400 millions de dollars US,
dont 350 millions pour le complexe industriel de la
Cimenterie et 50 millions pour la construction
d’une (1) centrale thermique à charbon de 100
MW. Dans ce projet, 3.000 emplois permanents et
plus de 6.000 emplois temporaires seront créés.
La production annuelle est de 1.500.000 tonnes de
ciment.
Au niveau du secteur du développement industriel,
l’objectif est de sauvegarder toutes les unités industrielles existantes et de créer les conditions de
l’émergence de nouvelles unités en veillant entre
autres ; à donner la priorité aux industries de transformation des produits agro-pastoraux ; favoriser
les industries pharmaceutiques et de matériaux de
construction ; favoriser l’implantation d’unités dans
les différentes régions du pays, selon leurs avantages comparatifs, en vue de contribuer à leur développement et mettre en place des financements
appropriés en faveur des jeunes de manière à en
faire de véritables capitaines d’industrie.
Pour la promotion du développement industriel, de
multiples actions ont été menées sur plusieurs
plans. Sur le plan institutionnel, une Agence Nationale de Promotion de l’Innovation et de la Propriété Industrielle (AN2PI) a été créée. Ainsi, le
Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de
l’Industrie du Niger (BRMN) est érigé en EPA et un
projet de politique nationale qualité a été élaboré.
De même, un Centre d’Appui à la Technologie et
à l’Innovation (CATI) a été créé à l’Université
Abdou Moumouni de Niamey avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
(OMPI) et un centre de documentation de la propriété intellectuelle d’un coût de 260 millions de
FCFA a été construit.
Au plan réglementaire, le code des investissements a été révisé et promulgué, et un avant projet
de la politique nationale de la qualité et des procédures de la certification de la conformité aux
normes a été élaboré. A cela s’ajoutent la signature d’un contrat de sous-traitance entre l’AVCN et
les Sociétés Intertek (Angleterre) et SGS (Suisse)
pour l’inspection et la vérification de conformité
aux normes des produits importés au Niger, l’accompagnement de 6 entreprises industrielles par
le Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau
de l’Industrie du Niger (BRMN).
En matière de projets et programmes de développement, un programme-pays avec l’ONUDI d’un
coût total de 8,283 milliards de FCFA dont le
document a été signé entre l’Etat du Niger et
l’ONUDI a été lancé en juin 2014. Un protocole
l DR
l DR
Un apport de 73,5 milliards FCFA au budget national
Des miniers en pleine activité
d’accord et un contrat de partenariat avec la
Société China Road and Bridge Corporation pour
la construction de la cimenterie de Kao d’une
capacité d’un million de tonnes par an ont été
signés. De plus, un protocole d’accord et de
contrat a été signé pour la construction d’un complexe sucrier de raffinage de 100.000 tonnes par
an dans la région de Dosso. Il faut enfin noter
qu’un projet de Promotion de la Qualité et des
Normes Industrielles au Niger d’un coût de 1,19
milliard de FCFA a été élaboré.
Seini Seydou Zakaria
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
8
REPUBLIQUE DU NIGER
Présidence de la République
Haut-commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger
PROGRAMME « KANDADJI » DE REGENERATION DES ECOSYSTEMES
ET DE MISE EN VALEUR DE LA VALLEE DU NIGER (P_KRESMIN)
Avis d'Appel d'Offres
National
N°04/2015/HCAVN/P_KRESMIN
Relatif à la fourniture des Equipements pour
Unités de Cultures attelées (DCA), Bovines.
N°05/2015/HCAVN/P_KRESMIN
Relatif à la fourniture des intrants agricoles pour
cultures irriguées 1200 ha du Programme Kandadji
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de
passation de marchés publié dans le Sahel du 06 mars 2015.
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de
passation de marchés publié dans le Sahel du 06 mars 2015.
2. Le Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger
invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter
une offre sous pli cacheté pour la fourniture des équipements pour
unités de cultures attelées (250 charrues, 250 charrettes, 250
paires « animaux » de trait et 200 lots d’outils aratoires) pour le
PROGRAMME KANDADJI, à FAMALE (Tillabéri) en un lot unique.
2. Le Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger
invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter
une offre sous pli cacheté pour la fourniture des intrants agricoles :
Engrais (NPK et Urée) et produits phytosanitaires (fongicide,
insecticide, herbicide) pour cultures irriguées 1200 ha du
Programme Kandadji, à FAMALE (Tillabéri), en un lot unique.
3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes
physiques ou morales ou groupements desdites personnes en règle
vis-à-vis de l’Administration (voir détails dans instructions aux
soumissionnaires) pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup
d’interdiction ou de suspension.
3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes
physiques ou morales ou groupements desdites personnes en règle
vis- à-vis de l’Administration (voir détails dans instructions aux
soumissionnaires) pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup
d’interdiction ou de suspension.
4.Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information
et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Division
Marchés Publics du Haut-commissariat à I’Aménagement de la Vallée
du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala Alimentation
LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 /Fax : (227) 20 73 21 85
Niamey - Niger ou à l’UEP du P_KRESMIN dans les locaux de
l’ONAHA à Tillabéri BP : 206 Tel : (227) 20 7110 97 Email :
[email protected] entre 9 heures et 16 heures.
5.Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un
jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès du HCAVN et
moyennant paiement d’un montant non remboursable de cinquante
mille (50.000) francs CFA, à verser dans le compte n° 0601374
0006/73 à la BOA Niger ou de sa contre- valeur dans une monnaie
convertible.
4.Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément
d’information et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres
auprès de la Division Marchés Publics du Haut-commissariat à
l’Aménagement de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route
Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73
23 13 /Fax : (227) 20 73 21 85 Niamey - Niger ou à l’UEP du
P_KRESMIN dans les locaux de VON AH A à Tillabéri BP : 206 Tel
: (227) 20 7110 97 Email : [email protected] entre 9 heures et
16 heures.
5.Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un
jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès du HCAVN et
moyennant paiement d’un montant non remboursable de cinquante
mille (50.000) francs CFA, à verser dans le compte n° 0601374
0006/73 à la BOA Niger ou de sa contre- valeur dans une monnaie
convertible.
6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais
y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable
du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier
par le candidat
6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais
y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable
du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier
par le candidat
7. Les offres présentées en un original et quatre (4) copies,
conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées
d’une garantie de soumission d’un montant au moins égal à quatre
millions (4.000.000) de francs CFA devront parvenir ou être remises au
Secrétariat (Bureau du SG)du Haut-commissariat à l’Aménagement
de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala
Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 /Fax: (227)
20 73 21 85 Niamey - Niger à l’adresse indiquée ci-dessus au plus tard
le jeudi 7 mai 2015 à 9 heures.
7. Les offres présentées en un original et quatre (4) copies,
conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées
d’une garantie de soumission d’un montant au moins égal à Six millions
(6.000.000) de francs CFA devront parvenir ou être remises au
Secrétariat (Bureau du SG) du Haut-commissariat à l’Aménagement
de la Vallée du Niger, Quartier RYAD
Route Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13
Fax : (227) 20 73 21 85 Niamey- Niger a l’adresse indiquée ci-dessus au plus
tard le Jeudi 7 mai 2015 à 10 heures.
8. L’ouverture des plis aura lieu à la date et l’heure précisées aux
DPAO (le 7 mai 2015 à 10 heures dans la salle de réunion du
HCAVN) en présence des représentants des soumissionnaires qui
souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront
rejetées.
8. L’ouverture des plis aura lieu à la date et l’heure précisées aux
DPAO (le 7 mai 2015 à 11 heures dans la salle de réunion du
HCAVN) en présence des représentants des soumissionnaires qui
souhaitent y assister.
Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.
9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un
délai de 120 jours (tel que spécifié aux DPAO), à compter de la date
de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve
le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel
d’Offres.
LE HAUT COMMISSAIRE
Amadou HAROUNA
9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un
délai de 120 jours (tel que spécifié aux PAO), à compter de la date
de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve
le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel
d’Offres.
LE HAUT COMMISSAIRE
Amadou HAROUNA
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
9
Signature de Convention entre le Niger et le Benin
a mobilisation des ressources est une
des actions importantes entreprises en
matière de gouvernance économique
depuis 2011 dans notre pays. C’est en
effet aussitôt après l’investiture du Président de la République (le 7 Avril 2011)
et l’installation du gouvernement, que plusieurs chantiers, programmes et projets, conformément à la vision du Président de la République, ont été engagés.
La mobilisation des ressources devient dès lors une
des priorités. Elle concerne les ressources internes
et externes. Pour véritablement enregistrer des résultats concrets dans ces deux secteurs vitaux de l’économie nigérienne, le gouvernement s’est fixé des
objectifs et a mené des actions très importantes,
selon le programme de gouvernance économique.
En ce qui concerne les ressources internes, selon le
document sur le bilan de mise en œuvre du Programme de Renaissance, deux principaux objectifs
sont visés : élargir la base taxable afin d’accroitre les
ressources mobilisables ; et porter la pression fiscale
de 14% en 2010, à 20% du PIB sur la période du
mandat.
En matière de mobilisation des ressources internes,
3.325,15 milliards de F CFA ont été mobilisés grâce
notamment aux services financiers de notre pays.
C’est ainsi que, la Direction Générale des Impôts
(DGI) a mobilisé 2 036,74 milliards de FCFA, soit
61,25% du montant total mobilisé ; la DGD (Direction
Générale des Douanes) a mobilisé 958,19 milliards
de FCFA, soit 28,82% ; la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Public (DGTCP), relativement aux recettes non fiscales, a réussi à mobiliser
125,92 milliards de FCFA (3,79%) ; la DGTCP (Bons
et obligations du trésor) a mobilisé 204,30 milliards
de FCFA, soit 6,14%.
Pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés dans le
cadre de la mobilisation des ressources internes, le
gouvernement a mené plusieurs actions. Ainsi, le personnel des régies financières a bénéficié de plusieurs
sessions de renforcement de capacités dont 100
agents de douanes formés à l’utilisation du Sydonya++ et des informaticiens en outils de modélisation
UML.
La Direction Générale des Douanes a été dotée d’un
serveur unique et d’une application d’enregistrement
L
des opérations qui permettent de centraliser les recettes mensuelles des bureaux de douanes et la
mise en place du mécanisme d’interfaçage du Système Informatisé de Gestion des Exonérations et des
Régimes Economiques (SIGERE).
Un nouveau Code Général des Impôts (CGI) a été
adopté par l’Assemblée Nationale. Une étude portant
sur les déterminants des recettes fiscales et non fiscales et une autre portant sur la perception de l’image
de la DGI par les contribuables ont été réalisées. La
charte des contribuables a été élaborée et adoptée.
La Brigade Mixte DGD-DGI a été redynamisée. Les
capacités de l’administration centrale, des régies financières et des organes de contrôle ont été renforcées.
Par rapport à la mobilisation des ressources externes, cinq objectifs sont visés : consolider les rapports avec les Partenaires Techniques et Financiers
traditionnels bilatéraux comme multilatéraux pour
qu’ils accroissent leur soutien au Niger ; diversifier
les partenaires au développement, en particulier les
pays émergents ; renforcer la coopération régionale
et sous régionale ; encourager toutes les initiatives
favorables à la mobilisation des financements innovants.
Aussi, du 11 avril 2011 au 13 février 2015, le montant
des financements mobilisés au titre des conventions
signées avec les partenaires au développement
s’élève à 3.251,512 milliards de FCFA. Ces ressources sont constituées des prêts concessionnels
conformes au programme économique et financier
signé avec les institutions de Bretton Woods à hauteur de 51,84% et des dons à hauteur de 48,16%.
La répartition des ressources extérieures mobilisées
par secteur donne 194 187 246 975 FCFA pour l’agriculture, soit 5,97% ; 296 209 515 400FCFA en appui
budgétaire, soit 9,11% et 174 995 100 FCFA pour
l’artisanat avec un pourcentage de 0,01%.
Dans le domaine du commerce, 6 559 570 000 FCFA
ont été mobilisés ; dans celui d la communication,
50 052 015 561 FCFA et l’éducation, 108 684 633
830 FCFA. Aussi, 2 408 575 000 FCFA ont été mobilisés dans le domaine de l’élevage ; 133 843 350
570 FCFA dans celui de l’énergie ; 2 635 000 000
FCFA dans le domaine de l’environnement ; 205 993
970 012 FCFA en matière de gouvernance ; 169 452
465 309 FCFA ont été mobilisé dans le secteur de
l’hydraulique ; 304 315 910 432 FCFA dans celui
des infrastructures de transport. Relativement au
secteur des mines, il y a été mobilisé, 175 950 580
FCFA ; 1 506 089 423 000 FCFA dans le multisectoriel ; 6 785 090 700 FCFA dans celui de la résilience ; 48 473 011 000 FCFA dans le domaine de
la santé et 215 471 926 274 FCFA dans le domaine
de la sécurité alimentaire. Malgré ces chiffres, le gouvernement multiplie les stratégies pour mobiliser davantage de ressources extérieures. Cela en
entreprenant beaucoup d’autres actions, notamment
la formulation des Cadres Stratégiques de Partenariat et de Coopération pour le Niger avec certains partenaires bilatéraux, l’élaboration de programmes
pluriannuels d’appuis budgétaires avec la Banque
Mondiale (BM), la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union Européenne (UE).
Aussi, dans le cadre de la transparence dans la gestion des finances publiques, l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a élaboré
les rapports sur la réconciliation des revenus et des
paiements déclarés au titre des années 2010, 2011
et 2012, conformément aux recommandations de
l’ITIE internationale.
Selon les rapports de l’ITIE publiés en 2012, 2013,
2014, les paiements réconciliés du secteur extractif
ont contribué au budget national pour 53 milliards de
FCFA en 2010, 55 milliards FCFA en 2011 et 173 milliards de FCFA en 2012, soit un total de 281 milliards
de FCFA.
En produisant, publiant et disséminant les rapports
pays, le Niger a initié un débat public responsable sur
les industries extractives. Le débat est nourri par le
renforcement des capacités de tous les acteurs
concernés et la communication. Ces deux composantes s’effectuent maintenant au plus près des communautés. Elles réunissent de nombreux acteurs de
différents horizons pour laisser s’exprimer la diversité
des idées et des opinions.
Enfin, les réformes entreprises dans différents sec-
l Elh Zakari A. Gado ONEP
l Elh Zakari A. Gado ONEP
Mobilisation des ressources internes et externes
3.325,15 milliards de F CFA mobilisés en ressources internes et
3.251,512 milliards de FCFA en ressources externes
Signature de convention entre le Niger et les
Emirats Arabes Unies
teurs ont permis l’admission du Niger au Programme
Compact du MCC en 2012 et reconduit en 2013. Ce
qui a permis l’obtention du financement du NECS
(Niger Education and Community Stabilization Program).
En somme, en matière de mobilisation de ressources
internes et externes, d’importants résultats ont été
enregistrés dans notre pays. Les efforts se poursuivent pour faire plus.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
Idé Fatouma
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
10
RÉGION D’AGADEZ
l DR
Intensification de l’activité
agricole dans le massif
de l’Aïr
Oumarou Moussa et Abdoulaye Harouna
Envoyés spéciaux
’agriculture occupe une grande partie
des populations de la région d’Agadez. Essentiellement irriguée, cette
activité constitue un des maillons essentiels
de l’économie régionale. A travers l’Initiative
3N, le Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, a démontré que la région d’Agadez n’offre pas que la fascination
et la promesse d’un désert total où l’homme
se fond dans l’absolu.
Au pied des collines ocre, roses, rouges
vifs, et bleus azur, le désert de pierres a disparu pour devenir incontestablement le plus
grand centre d’activités agricoles du pays.
Dans les koris qui s’étirent vers les horizons lointains, l’Initiative 3N a pris forme
dans le Sahara et les réalités sont palpables. Le site de Boghol, situé à 25 km
d’Agadez, est d’un contraste frappant avec
le paysage qui l’entoure. Un désert de
pierres, de massifs montagneux au pied
desquels la nature déroule allégrement
toute sa splendeur et sa beauté: la verdure
a aussi droit de cité, avec de vastes étendues de plantations maraichères.
On y accède par camions dit ‘’marocains’’
où hommes et bêtes voyagent comme
dans une fable, et aussi en voiture particulière. Au désert de pierres, succède la
et pour être plus pratique, il nous invite aussitôt à une ballade dans ses exploitations.
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà dans les
jardins de Elhadj Bawa. Ce sont des exploitations ne dépassant guère un hectare chacune, mais dont la richesse du contenu est
exceptionnelle : de la pomme de terre, de
l’oignon, de la tomate, dans certains cas, du
blé, de l’ail, du maïs, de la salade, et bien
d’autres épices encore dans d’autres. Ce
sol de l’Aïr est une véritable mine qui laisse
sortir de ses entrailles des richesses insoupçonnées pourvu que l’on veuille bien
le mettre en valeur. Moussa Mohamed sait
que l’argent appelle l’argent. Et il sait mettre
la main à la poche. C’est la mirifique
somme de 100 millions de FCFA qu’il injecte annuellement dans ses exploitations
de Boghol. A la question de savoir si la production annuelle de ses exploitations arrive
à compenser un tel investissement, il répond : ‘’Je vous donne un petit exemple ; si
vous récoltez 20 tonnes de pommes de
terre par exploitation, que vous vendez au
minimum à 5 millions de FCFA, et qu’au
même moment vous avez investi 2 millions
de FCFA dans l’exploitation, combien avezvous gagné comme bénéfices?’’. La réponse à cette interrogation se passe de tout
commentaire. Et on comprend très vite les
raisons de l’engouement des populations
des communes rurales de l’Aïr pour le maraîchage. Ce sont de centaines de travailleurs qui tirent annuellement leurs
ressources des exploitations de Moussa
Mohamed.
Marié et père d’un enfant, Ahmed, la trentaine bien entamée, travaille depuis 7 ans
dans deux exploitations de Moussa Mohamed. ‘’C’est ici que je gagne quotidiennement les moyens d’entretenir ma famille.
Nous cultivons beaucoup de denrées alimentaires dans nos exploitations. Et je suis
bien content de notre réussite’’, nous
confie-t-il fièrement.
Rabilou, un jeune maraîcher, comme ses
deux autres camarades de travail, avoue
être venu de Tessaoua pour apprendre le
jardinage à Boghol. ‘’depuis trois mois que
je suis là, je pense avoir suffisamment appris les techniques du maraîchage. Et j’ai
bien l’intention de faire ce même travail,
une fois de retour chez moi’’, ajoute-t-il.
En termes d’opportunités, la région d’Agadez compte plus de 276 sites de cultures irriguées répartis dans les 15 communes de
la région, avec plus de 13 000 exploitants,
indique le directeur régional de l’Agriculture,
M. Moussa Oumarou. Les cultures se pratiquent sur l’ensemble des zones de l’Aïr,
plus précisément les communes de Tchirozérine, Dabaga, Tabelot, Timia, Iférouane
et, dans une moindre mesure, les commune de Gougaram, Dannet (Arlit) et dans
l’Irhazer, dans la commune d’Ingall.
Le potentiel en superficies est estimé provisoirement à 2 millions 070 mille 400 hectares de terres irrigables avec comme
l DR
L
revenir, surtout lorsqu’il se donne le plaisir
de flâner un temps dans les palmeraies
luxuriantes d’où s’échappe une multitude
d’odeurs caractéristiques des espèces arbustives qui s’épanouissent. Un territoire
d’ombre et de fraicheur. Les poètes peuvent en ces endroits là trouver des sources
d’inspiration. Boghol est loin d’être une vallée inhospitalière. Elle est paisible, attachante et attrayante.
Trop longtemps tombés en désuétude par
manque d’eau la décennie passée, les jardins sont aujourd’hui redevenus florissants
grâce à l’Initiative 3N qui a permis la mise
en valeur de terres irrigables. Dans le cadre
de l’initiative 3N, l’Etat a apporté des appuis
multiformes aux producteurs. Les principales cultures pratiquées sont l’oignon, la
pomme de terre, la tomate, le blé, le maïs,
les épices, les agrumes etc. L’évolution des
superficies emblavées et des productions
obtenues atteste de la progression des activités de maraîchage.
En grande conversation avec ses amis
sous un hangar situé au centre de sa
concession, Moussa Mohamed alias Elhadj
Bawa, est un homme heureux. Il a en effet
bâti sa fortune au pied des massifs montagneux de l’Aïr où il est propriétaire de cen-
Les épices fleurissent dans les jardins au pied du massif de l’Aïr
De la pomme de terre dans les exploitations de Boghol
douceur des kori qui longent les plaines et
où quelque part, la vie nomade se passe
au gré du temps qui passe imperturbablement. Un territoire d’ombre et de fraicheur,
une vie de nomade-sédentaire qui coule
comme les eaux de la source thermale de
Taffadeck située à quelques encablures
plus loin.
Des sommets abruptes qui annoncent
l’entrée de ce havre de paix où l’on jouit
d’une vue plongeante sur les maisons
construites en briques artisanales, dont les
parois de terre ocre méritent qu’on s’y attarde. Le visiteur qui prend contact la première fois avec ce bled est tenté d’y
taines d’exploitations maraichères aussi
bien à Boghol qu’à Tabelot. Pour cet
homme à la quarantaine bien sonnée, le
maraichage n’a pas de secret. Il y est né, a
grandi, et y a fait fortune. Le véhicule 4x4
rutilant, soigneusement stationné à l’entrée
de sa maison, en dit long sur la santé financière du maître de céans. Dès que vous
parlez de maraîchage à Elhadj Bawa, il
laisse entrevoir un large sourire que cache
mal le pan de son turban noir. Cela veut
dire que c’est un sujet qui le passionne et
pour lequel il a toujours du temps à consacrer. Il commença à répondre à de petites
questions que nous lui lancions à la volée,
source d’eau une nappe facilement utilisable dont la profondeur varie de 0 à 30 mètres, et dont la majeur partie se trouve dans
la plaine de l'Irhazer, selon l’Etude du Potentiel en terres irrigables au Niger.
Des superficies irrigables en augmentation
Depuis 2011, on assiste à une augmentation progressive des superficies mises en
valeur dans le cadre des cultures irriguées,
avec plus de 7000 ha régulièrement exploités en 2014. Compte-tenu de la maitrise
des techniques de production par les producteurs, les rendements des principales
cultures pratiquées sont aujourd’hui très
satisfaisants. Ils vont de 40 à 45 tonnes à
l’hectare, respectivement pour l’oignon et la
pomme de terre, selon le directeur régional
de l’Agriculture, M. Moussa Oumarou. Pendant les 4 années de la mise en œuvre du
Programme de Renaissance du Niger,
l’Etat et ses partenaires ont apporté d’importants appuis à la région d’Agadez dans
le cadre du développement des productions
agricoles: des motopompes ont été fournies (30) ; des Banques céréalières ont été
construites (21) ; des Boutiques d'intrants
agricoles ont été créées(17) ; des maisons
de paysans ont installées (15) ; des semences pour cultures pluviales et pour cultures irriguées ont été fournies. Il en est de
même des engrais (3020,75 tonnes), des
pesticides (9557 litres) ; des fongicides
(2187 sachets).
En outre, 206 appareils de traitements ont
été mis en place ; 3036 brigadiers et guides
ont été formés ; 5292 kits matériels aratoires ont été fournis, de même que 25
charrettes asines, et 150 houes à traction
asines (HATA). Trois fermes agricoles modernes ont également été créées, ainsi que
10 champs écoles paysans. En matière de
logistique, 15 tracteurs ont été fournis, 3
véhicules ont été acquis pour les services
départementaux de l’agriculture (DDA),
ainsi que 25 motos pour les autres services,
et 15 pour les agents d’appui et d’encadrement technique.
Agadez passe pour être une des régions du
Niger où les actions matérialisant le Programme de la Renaissance prennent forme
sur le terrain et se concrétisent en des réalités palpables au regard de l’implication
pleine et entière des populations de l’Aïr, du
Tamesna, du Tadress, de l’Irhrazer, et du
Kawar.
L’engouement que suscite le Programme
auprès des populations, dans le cadre de
sa mise en œuvre en fait le socle sur lequel
est en train de se bâtir le Niger de la Renaissance. Loin de la faim et de la soif, avec
de l’eau à profusion pour les cultures irriguées, l’élevage, la préservation de l’écosystème sur tout l’espace géographique de
cette région, qui couvre 52% de la superficie de l’ensemble du territoire national. Une
terre d’avenir, pour un Niger d’aujourd’hui
et de demain.
Au vu des importantes actions qui sont en
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
train d’être réalisées dans la région d’Agadez, la mise en œuvre de l’Initiative 3N est
une réalité à la dimension et à la hauteur
des espoirs des autorités nigériennes pour
le bien-être des paysans, des éleveurs, et
aussi des citadins.
‘’Les différentes réalisations dans la région
d’Agadez ont été rendues possibles grâce
aux ressources importantes injectées à la
fois par le gouvernement et les différents
acteurs de mise en œuvre de la stratégie’’,
indique M. Mounkaïla Zakari, assistant
technique à la coordination régionale de
l’Initiative 3N d’Agadez.
Les principaux partenaires du développement du secteur agricole de la région
d’Agadez sont l’Etat, la FAO, le Projet Irhazer-Tamesna, le PromAP, Africare, HED
Tamet. Tout comme l’Etat, la FAO apporte
un appui considérable en intrants agricoles, notamment des semences. Trois
aménagements hydro agricoles ou fermes
agricoles modernes (Agharous, Tiguirwit et
Ingigrane) ont été réalisés par le Projet Irhazer pour plus de 140ha, ce qui ouvre la
porte aux importants aménagements prévus dans la vallée de l’Irhazer.
Au titre de l’année 2014, les chiffres d’affaires enregistrés dans le cadre de la commercialisation des produits agricoles de la
région d’Agadez dépassent les 30 milliards
de francs CFA. On note une nette amélioration du circuit de commercialisation des
produits agricoles à travers les comptoirs
de la FRUCA et de l’UCMT sous l’égide des
mêmes organisations des producteurs. En
2013, les producteurs ont réalisé un chiffre
d’affaires de 25 milliards de FCFA contre
22 milliards en 2012.
Grâce à la compétitivité de l’or violet de
l’Aïr, la tendance à l’exportation vise les
marchés des pays comme le Ghana, le
Bénin, la Côte d’Ivoire etc. Par rapport à la
plus-value à l’exportation, ce sont des revenus importants qu’engrangent les producteurs chaque année. Pour couvrir les
volets irrigation et mobilisation des eaux,
plusieurs autres réalisations ont été effectuées. Il s’agit notamment des seuils
d’épandage, des seuils radiés, de l’aména-
11
gement des mares, des puits et forages
maraichers, des réseaux californiens, des
périmètres irrigués, des digues de protection des terres agricoles, des pistes de desserte des zones agricoles, des magasins de
stockage, etc. Au titre de l’année 2015,
l’Etat et ses partenaires comptent, dans le
cadre du renforcement des capacités, recruter les diplômés des secteurs agricoles
en vue d’assurer un encadrement de proximité beaucoup plus performant. Ils comptent également renforcer les capacités des
producteurs à travers la formation des paysans et des encadreurs, et leur équipement
; organiser les paysans et les structures
coopératives. Pour les appuis en intrants
agricoles, l’accent sera mis sur la dotation
des producteurs en semences de qualité et
à temps, en petits matériels ainsi que sur
la défense des cultures.
Dans le cadre de l’irrigation et de la mobilisation des eaux, il s’agira, selon M. Moussa
Oumarou, de réaliser et de réhabiliter des
barrages et des seuils ; d’aménager et de
la réhabiliter des périmètres irrigués,
d’aménager des mares, de réaliser des
puits et des forages maraîchers, ainsi que
des pistes de desserte, etc.
Cependant, des contraintes ont été relevées par la Direction Régionale de l’Agriculture. Il s’agit de l’enclavement des zones de
production, du mauvais état des routes, de
la faible mobilisation des ressources en
eau, de l’insuffisance, voire du manque, des
moyens de conservation et de transformation des produits agricoles, de l’existence
du secteur informel de commercialisation.
Malgré ces quelques difficultés relevées,
les perspectives du développement agricole sont porteuses d’espoir dans la région
d’Agadez, grâce à la volonté politique des
gouvernants du Niger et l’engagement de
tous les acteurs. Cependant, la maitrise de
l’eau demeure un impératif, surtout pour la
promotion de nouveaux aménagements
hydro agricoles modernes.
Génie rural et élevage
ans le cadre de la mise en œuvre
du Programme de Renaissance,
le Ministère de l’Agriculture, à travers la Direction Régionale du Génie
Rural, a pour mission de promouvoir le
développement de l’Agriculture conformément aux orientations du Gouvernement à travers à la mise en œuvre de
l’I3N ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. Aussi, le Ministère est responsable
de la mise en œuvre du Programme d’Investissement Prioritaire N°1 (PIP1) ‘’Accroissement des productions sous
irrigation’’, et le Programme d’Investissement Prioritaire N°2 (PIP2), ‘’Accroissement des productions sous pluie’’. Eu
égard à ces missions qui ont été assignées au Ministère de l’Agriculture, la Direction Régionale du Génie Rural
d’Agadez œuvre à réhabiliter et mettre en
valeur les aménagements hydro agricoles, à aménager de nouvelles terres, à
promouvoir et à développer la petite irrigation, avec l’aménagement et la mise en
valeur de petits périmètres communautaires d’exploitations familiales et d’exploitations destinées aux femmes. Il est
prévu également la réalisation ou la réhabilitation d’ouvrages sur les 5 ans.
Après quatre (4) ans de mise en œuvre
du Programme de Renaissance, les superficies nouvelles aménagées ou réhabilitées en petite, moyenne et grande
irrigations s’élèvent à 678 ha. L’ensemble de ces aménagements ont été mis en
valeur grâce à la réalisation de 391 forages maraîchers et 1 278 puits maraichers. En plus, il a été mis en place 1
472 groupes motopompes de 2 à 5 CV
pour appuyer les producteurs, et 192 038
mètres linéaires de réseau californien.
D
Selon le directeur régional du Génie rural,
M. Ali Koraou, il a également été entrepris
des travaux de confortation de certains
sites maraîchers. Ces travaux effectués
concernent la mise à disposition de
groupes motopompes, des réalisations
d’ouvrages de mobilisation des eaux
(seuils d’infiltration), des réalisations d’ouvrages de protection des terres de cultures (digue de protection des berges) et
des infrastructures rurales entrant dans le
cadre de la conservation, la transformation et la commercialisation des produits
agricoles (magasins, marché à bétails,
fermes pastorales et pistes de desserte
de zone de production).
Dans le domaine de l’élevage, plusieurs
réalisations ont également été concrétisées selon le Dr Lawali Gani, directeur
régional de l’Elevage d’Agadez. Les activités réalisées en 2011 ont permis de
mettre 150 tonnes d’aliments bétail et
des kits ménages dans les départements
d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et
Tchirozérine1 ; 1 million 014 mille 900
têtes de bétail, toutes espèces confondues, ont été vaccinées pour un investissement de 200 millions de FCFA, sans
oublier l’organisation de la Cure Salée de
In’Gall.
En 2012, les activités réalisées ont
concerné la construction de 7 Banques
pour aliments bétail à Aderbissinat, Amataltal, Tchirozérine, Iférouane, Danat et
Bilma ; la mise en place de 6 broyeurs
dans les localités d’Aderbissinat, Ingall,
Arlit, et Iférouane ; la réhabilitation de 6
puits pastoraux pour un montant de 52
millions de FCFA à Aderbissinat (Tchinabro, Hambobila ), à Ingall ( Mchine et Alakat), à Tabelot (Ahanan, Nwajud
Adingaza); la réalisation de 2 puits pastoraux d’un montant de 36 millions de
FCFA ; la mise en place de 1 995,36
tonnes d’aliments bétail au niveau des
départements d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et Tchirozérine ; d’un (1)
parc de vaccination à Amataltal ; de 132
kits ménages, soit 528 têtes de caprins
d’une valeur de 19 millions 731 mille 707
FCFA à Gougaram, Iférouane, Timia et
dans la commune d’Agadez ; la réhabilitation d’un (1) bâtiment administratif au
niveau de la commune Urbaine d’Agadez
pour 35 millions de FCFA ; la vaccination
de 987 539 têtes de bétail (160 millions
de FCFA) au niveau des départements
d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et
Tchirozérine. A cela s’ajoute un investissement de 125 millions de FCFA pour la
Cure salée.
En 2013, il y a eu autant d’investissements dans ce même secteur. En 2014,
les activités ont permis de réaliser 6 puits
l DR
Des efforts substantiels pour consolider les acquis
Un mini barrage dans l’Aïr pour accroître les surfaces irrigables
pastoraux (35 millions de FCFA) à Aderbissinat (Inatane et Tilhichamite) ; à Tchirozérine (chizemalat) ; à Ingall (Ekawel,
Ajeb et Soukoumourt).
En matière d’aliments pour bétail, 2 559
tonnes ont été ventilées dans les départements d’Aderbissinat, Arlit, Bilma, Iférouane, Ingall et Tchirozérine. Des parcs
de vaccination (5) ont été construits
dans les zones de Ingall (Koudoukkoum,
Agaya) ; de Aderbissinat (Galadima et
Touboulaga) ; et de Tchirozérine (Aratan).
Un appui a été apporté à la création de
fermes modernes d’élevage pour 4 dossiers (75 millions de FCFA) dans les communes urbaines d’Agadez et de
Tchirozérine. 2 720 kits ménages, soit 13
600 têtes de caprins ; 80 génisses ; 40
chamelles et 40 ânes pour 650 millions
de FCFA ont été distribués dans les départements d’Aderbissinat, Arlit, Bilma,
Iférouane, Ingall et Tchirozérine. Il y a
également eu des séances de vaccination qui ont concerné 688 272 têtes de
bétail (92 millions de FCFA) notamment
à Arlit, Aderbissinat, Iférouane, Ingall,
Tchirozérine et dans la commune urbaine
d’Agadez. Des actions de déstockage
ont porté sur 623 gros ruminants et 4 505
petits ruminants, soit un total de 5. 128
têtes pour 90 millions de FCFA dans les
départements d’Aderbissinat, Ingall et
Tchirozérine.
En outre, on note la construction et l’équipement d’une centrale d’approvisionnement (50 millions de FCFA) dans le
département d’Ingall ; l’insémination artificielle de 68 vaches au niveau de la commune urbaine d’Agadez, à Aderbissinat et
Arlit sont également à mettre à l’actif de
l’année 2014.
Enfin 97 millions de FCFA ont été consacrés à la Cure salée.
Pour ce qui est des perspectives, Dr Lawali Gani a relevé des points très importants. Il s’agit notamment de poursuivre
et maintenir les vaccinations du cheptel
contre les maladies PPR, PPCB et la
pasteurellose cameline; rendre obligatoire les autres vaccinations, notamment
contre les maladies pseudotelleriques
(variole, charbon et maladies aviaires) ;
lutter contre les fauves (chiens et chats
errants, et chacals) ; généraliser les enquêtes d’épidémio-surveillance ; établir
des cartes épidémiologiques de la région
; intensifier la culture fourragère (luzerne
et sorgho) ; poursuivre la confection et la
vulgarisation des blocs multi nutritionnels
; faire respecter la réglementation de la
coupe et du ramassage abusif de la paille
; poursuivre la mise en place des intra
zootechniques, et à prix modérés, à la
disposition des éleveurs etc.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
Oumarou Moussa
envoyé spécial
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
12
REPUBLIQUE DU NIGER
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS PROFESSIONNELS ET TECHNIQUES
SECRETARIAT GENERAL
PROJET DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES POUR LA CROISSANCE
(PRODEC)
I. Contexte et justification
Le Projet de Développement des Compétences pour la
Croissance (PRODEC) financé par la Banque Mondiale a pour
objectif de développement d’améliorer l’efficacité de la
formation technique et professionnelle formelle, les
programmes de développement des compétences et de
formation à court terme dans les secteurs prioritaires.
De façon spécifique, le projet vise:
i) la création d’emplois dans les secteurs prioritaires (notamment
les travaux de génie civil pilotés essentiellement par le secteur
privé et les opérations liées aux grandes infrastructures, dont
l’exécution dépend, à l’heure actuelle, de l’importation de maind’œuvre étrangère) ;
ii) la création de stimulants afin d’amener le secteur privé à mettre
en valeur des créneaux économiques pour lesquels le Niger
dispose d’avantages comparatifs;
iii) l’investissement dans l’éducation/formation afin d’assurer la
disponibilité de compétences techniques qui constitue l’un des
piliers de la stratégie du gouvernement en matière de
développement et de diversification de l’économie.
Le PRODEC est structuré en trois (3) composantes, à savoir :
▪ (i) Amélioration de l’efficacité de la formation formelle;
▪ (ii) Renforcement de programmes courts de développement des
compétences et d’apprentissage;
▪ (iii) Renforcement des capacités institutionnelles et suivi et
évaluation.
La Composante 1 : Elle vise à améliorer la qualité et la
pertinence des institutions de l’Enseignement Technique et de la
Formation Professionnelle (ETFP) dans quatre principaux
secteurs et à améliorer le passage des apprenants de l’éducation
et de la formation formelle au marché du travail.
Elle est structurée en deux (2) sous-composantes :
• Sous composante 1.1:Approche axée sur la demande de la
formation professionnelle formelle: Dans ce cadre, le projet va :
i) apporter un appui aux organisations de formation formelle à
l’effet de leur permettre d’être davantage axées sur les clients et
réceptives aux besoins économiques changeants du pays dans
quatre secteurs (travaux de génie civil et construction,
transformation de la viande, cuir et hôtellerie) ; ii) appuyer la
restructuration/extension des institutions existantes clés par
secteur de manière à ce qu’elles deviennent des structures « de
pointe ». Ainsi, trois (3) institutions de formation ont été ciblées
car regroupant les 4 secteurs ci-haut cités. Il s’agit du Centre des
Métiers du Cuir et d’Art du Niger à Niamey (Région de Niamey),
du Lycée d’Hôtellerie et Tourisme d’Agadez (Région d’Agadez)
et du Lycée Technologique de Dogon Doutchi (Région de Dosso).
• Sous composante1.2: Amélioration du passage de l’école au
monde du travail: Dans ce cadre, le projet appuiera l’orientation
professionnelle et les stages pour les diplômés de l’enseignement
technique secondaire et supérieur.
La composante 2 : elle vise à : i) appuyer l’extension des
programmes d’apprentissage dans les secteurs prioritaires, ii)
promouvoir le développement des compétences à court terme ;
iii) appuyer le développement des compétences des jeunes au
Niger.
Elle est structurée en trois (3) sous composantes :
• Sous composante 2.1: Développement de l’apprentissage: cette
sous-composante vise à étendre les programmes
d’apprentissage dans les secteurs prioritaires sur la base des
leçons tirées du programme pilote de la formation duale exécuté
par le FAFPCA avec l’appui de l’Union Européenne.
• Sous composante 2.2: Mise au point de programmes de
formation de courte durée par la demande: l'objectif de cette
sous-composante est de promouvoir le développement des
compétences à court terme en mettant au point des programmes
de formation sur demande.
• Sous composante 2.3: Promotion de la formation en
entrepreneuriat : Elle vise à appuyer le développement des
compétences des jeunes au Niger à travers: i) la promotion de la
formation en entrepreneuriat; ii) la mise au point et la mise en
œuvre d’un programme d’entrepreneuriat et de modules
connexes adaptés aux besoins des apprenants de
l’enseignement secondaire et supérieur, des jeunes ayant
différents niveaux d’instruction, des apprentis, des micro
entrepreneurs et des petites activités génératrices de revenu en
milieu rural (essentiellement les activités gérées par des
femmes).
La composante 3 : elle appuiera l’exécution du projet et
financera les équipements, services et les ressources pour
couvrir les coûts d’opération et de formation du personnel
d’exécution et de gestion du Projet. Elle est mise en œuvre à
travers un Comité de Pilotage (CP), une Unité de Coordination
du Projet (UCP) et des agences d’exécution à savoir : i) le Fonds
d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à
l’Apprentissage (FAFPCA) ; ii) l’Agence Nationale pour la
AVIS DE RECRUTEMENT
Promotion de l’Emploi (ANPE) ; iii) la Chambre de Commerce,
d’Industrie et d’Artisanat du Niger (CCIAN).
Le projet est entré en vigueur le 28 octobre 2013 et sa tutelle
technique est assurée par le Ministère des Enseignements
Professionnels et Techniques (MEP/T).
Sa mise en œuvre prévue pour une période de six (6) ans,
implique plusieurs acteurs dont le MEP/T tant au niveau national
qu’au niveau déconcentré, le Comité de Pilotage qui est l’organe
d’orientation, l’Unité de Coordination directement placée sous la
responsabilité du Secrétaire Général du MEP/T et trois (3)
Agences d’Exécution : i) le Fonds d’Appui à la Formation
Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA) chargé
d’exécuter les Sous composantes 2-1 et 2-2 à travers un accord
subsidiaire et un compte désigné B; ii) l’Agence Nationale pour
la Promotion de l’Emploi (ANPE), chargée d’exécuter la Sous
composante 1-2 à travers une convention de financement avec
le MEP/T via l’UCP ; iii) la Chambre de Commerce, d’Industrie et
d’Artisanat du Niger (CCIAN), chargée d’exécuter la sous
composante 2-3 à travers une convention de financement avec
le MEP/T via l’UCP.
Le Projet cible deux groupes de bénéficiaires:
• les bénéficiaires directs à savoir : i) les jeunes en âge d’aller à
l’école secondaire; ii) les diplômés de l’enseignement technique
secondaire et supérieur; iii) les jeunes de 15 à 25 ans
déscolarisés et au chômage dont le niveau d’instruction est très
limité (éducation primaire inachevée ou incomplète); iv) les
jeunes sans emploi âgés de 15 à 25 ans (avec au minimum un
niveau d’instruction primaire); v) les diplômés ayant différents
niveaux d’instruction ;
• les bénéficiaires indirects : i) les institutions de formation dans
les 4 domaines prioritaires; ii) les Agences d’exécution (FAFPCA,
CCIAN, ANPE); iii) le MEP/T.
Financé par la Banque mondiale (Don H 840 NE), le projet est
prévu pour une durée de six (6) ans.
Le Gouvernement se propose, à travers le FAFPCA, d’utiliser une
partie de ce Don pour effectuer les paiements au titre du contrat
de consultant pour huit (8) conseillers en formation et en
apprentissage dans les domaines suivants :
- Hôtellerie (boulangerie, pâtisserie, cuisine,…) (1 poste) ;
- Mécanique ou maintenance Automobile (2 poste) ;
- construction métallique (fabrication mécanique, soudure, forge,
construction métallique) (1poste) ;
- Bâtiment et métiers connexes (plomberie, génie civil, électricité
bâtiment) (2 poste) ;
- Génie énergétique (climatisation, froid commercial ou industriel)
(1 poste) ;
- Maintenance audiovisuelle et électronique (1 poste).
II.Lien hiérarchique et tâches
Sous l’autorité du Directeur Général du FAFPCA et sous la
responsabilité directe du Chef d’Antenne régionale du FAFPCA,
le Cadre est chargé principalement et non limitativement des
tâches suivantes :
1- En apprentissage
- prospecter en vue de rechercher des postes d’apprentissage et
procéder à leur validation ;
- procéder aux formalités de sélection et d’inscription des
candidats à l’apprentissage ;
- placer les jeunes sélectionnés en entreprise ;
- assurer le suivi technique des apprentis ;
- élaborer un planning de travail mensuel et le faire valider par le
chef de projet ;
- élaborer des rapports mensuels et trimestriels d’activités ;
- assurer le suivi et l’évaluation des apprentis,
- organiser la formation complémentaire des apprentis ;
- participer à l’élaboration et à l’actualisation des programmes de
formation ;
- organiser les évaluations finales des apprentis (jury d’examen,
convocations des apprentis, sujets d’examen et préparation des
certificats de fin de formation).
2- En Formation à la demande
- Identifier les secteurs prioritaires de l’économie ;
- Négocier avec les partenaires les actions de formations ;
- Identifier les opérateurs de formations ;
- Sélectionner les bénéficiaires de formation ;
- Suivre et évaluer les actions de formation.
III. Qualifications
Les candidats doivent posséder les qualifications, expériences et
aptitudes suivantes :
- être titulaire d’un diplôme de bac +2 ou d’un diplôme de niveau
BTS avec un expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans
l’un des domaines suivants : hôtellerie, mécanique ou
maintenance automobile,, mécanique générale et construction
métallique bâtiment et métiers connexes (génie civil, plomberie
etc..), génie énergétique (climatisation, froid commercial ou
industriel); maintenanceaudiovisuelle et électronique.
- avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique, des logiciels
bureautiques courants (Word, Excel, Powerpoint) et de l’internet;
- avoir une bonne connaissance de la langue française et une
aptitude à communiquer par écrit et oralement ;
- être disposé à se déplacer fréquemment ;
- être disposé à travailler à l’intérieur du pays ;
- avoir une bonne aptitude à travailler en équipe et sous pression;
- être organisé, rigoureux et capable de produire des résultats de
qualité dans les délais impartis.
IV. Lieu d’affectation :
Les Cadres seront affectés à l’intérieur du pays, plus
précisément au niveau des Antennes régionales du FAFPCA.
V. Note importante
Les Conseillers auront un statut de consultants en conformité
avec les Directives « Sélection en emploi de consultants par les
emprunteurs de la Banque Mondiale des crédits et dons de l’IDA
Edition 2011 ».
A cet effet, il est important de noter les dispositions de l’article
1.13 d sur l’utilisation des fonctionnaires : « Les représentants
du gouvernement et les fonctionnaires du pays de l’Emprunteur
peuvent être engagés sous réserve que cela ne soit pas
incompatible avec le droit de la fonction publique ou d’autres lois
et règlements ou politiques du pays de l’Emprunteur et (i) s’ils
sont en congé sans solde, retraités ou ont démissionné, (ii) s’ils
ne sont pas engagés par l’organisme pour lequel ils travaillent
avant leur départ en congé sans solde, en retraite ou leur
démission ; et (iii) si leur engagement ne donne pas lieu à un
conflit d’intérêts ».
Partant de ce principe, les fonctionnaires du MEP/T ne sont pas
éligibles.
5-1 : Composition et lieu de dépôt du dossier de candidature :
Les candidats intéressés devront soumettre un dossier de
candidature en langue française, en quatre (4) exemplaires dont
un (1) original et trois (3) copies comprenant :
- une lettre de motivation adressée au Directeur Général du
FAFPCA;
- un curriculum vitae détaillé comportant des informations
démontrant qu’il dispose des qualifications et expériences
pertinentes pour le poste;
- une copie du diplôme ;
- une copie des certificats/attestations de travail.
Les dossiers de candidature doivent être déposés, au plus tard
le 22 avril 2015, à l’adresse mentionnée ci-dessous, sous pli
fermé portant la mention suivante :
« Candidature au poste de Conseiller en formation et en
apprentissage (préciser le domaine) » :
L’adresse de dépôt des dossiers de candidature est la suivante:
FONDS D’APPUI A LA FORMATION PROFESSIONNELLE
CONTINUE ET A L’APPRENTISSAGE (FAFPCA)
Rue kk37 KOIRA KANO à côté du CICR,
BP: 12.745 - Niamey – Niger, Tél: 20.72.32.33/
Courriel: [email protected]
Tout dépôt de candidature devra être enregistré sur la fiche de
réception disponible à cet effet au Secrétariat du FAFPCA.
5-2 : Le Ministre des Enseignements Professionnels et
Techniques invite les candidats admissibles à manifester leur
intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les intéressés
doivent fournir les informations indiquant qu’ils sont qualifiés pour
exécuter les services (CV détaillé avec précision des
expériences).
5-3 : Les consultants seront recrutés selon la méthode de
Sélection de Consultants individuels en accord avec les
procédures définies dans les Directives Sélection et Emploi de
Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale et
janvier 2011.
5-4 : Les intéressés peuvent obtenir des informations
supplémentaires tous les jours ouvrables au FAFPCA et aux
heures suivantes : du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17 h et le vendredi
de 8 h 30 à 13 h.
5-5 : Durée du contrat : la durée du contrat est d’un an
renouvelable en fonction des besoins d’exécution du Projet après
les évaluations satisfaisantes des performances ;
5-6 : Procédure et méthode de sélection :La procédure de
sélection comportera deux (2) phases :
- une phase d’analyse des CV des candidats afin d’établir une
liste restreinte des candidats les plus qualifiés pour chacun des
postes (phase de présélection) ;
- une phase d’interview des candidats présélectionnés sur la liste
restreinte afin d’identifier le ou les candidats à retenir par poste.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
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4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
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Entretien avec le Directeur général du FAFPCA sur la tenue à Niamey de la 8ème Assemblée générale du RAFPRO
« En dehors des pays membres du réseau, d’autres participants invités et
membres d’institutions internationales sont également attendus à ces
assises de Niamey» déclare M. Abdou Djerma Lawal
l DR
M. Abdou Djerma Lawal
Le Directeur général du FAFPCA, M. Abdou Djerma Lawal avec notre reporter
Le Niger accueillera du 14 au 16 avril prochain
à Niamey, la 8ème Assemblée Générale du Réseau Africain des Institutions et Fonds de la
Formation Professionnelle (RAFPRO). Pouvezvous nous définir le RAFPRO et nous dire ses
missions et ses objectifs ?
Le RAFPRO est une organisation créée lors de
l’Assemblée Générale Constitutive tenue à Cotonou au Bénin, en septembre 2006 et qui regroupe
12 Fonds et institutions de formation professionnelle dans 11 pays de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Il a pour objectifs de favoriser un meilleur
échange d’expériences et de bonnes p r a t i q u e s
entre ses membres ; de servir de cadre de concertation périodique et de réflexion sur la c o n t r i b u tion des Institutions et Fonds de Formation
Professionnelle à la conception et à la mise en
œuvre de programmes de développement de
compétences pour la compétitivité des entreprises,
la création de l’emploi, l’insertion professionnelle
et la lutte contre la pauvreté ; d’être un réseau de
référence auprès des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers et
des organismes en charge de la formation professionnelle ; de contribuer à l’amélioration des
modes et systèmes de gestion des Fonds et à la
qualité de services ; de faire le plaidoyer auprès
des Etats et des Institutions pour faciliter à ses
membres, l’accomplissement de leur mission ;
d’initier et conduire avec l’appui de partenaires
techniques et financiers, des programmes
d’études, de formation et d’insertion professionnelles ; d’œuvrer au renforcement des capacités
du personnel des Institutions et Fonds membres
du réseau ; de nouer des partenariats en vue des
échanges avec des associations similaires et autres institutions visant les mêmes buts ; d’assurer
la promotion du Réseau et susciter l’adhésion auprès d’organismes de financement de la formation
professionnelle intéressés.
Quels sont les pays qui sont attendus dans le
cadre de l’organisation et de la tenue de cette
Assemblée Générale à Niamey ?
Onze (11) Pays membres du réseau sont attendus
à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique,
le Congo Brazza, la Côte d’Ivoire, la Guinée
Conakry, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, et
le Togo. Il faut noter que pour des raisons
d’agenda, le Fonds du Congo Brazza n’a pas pu
envoyer de délégation à ces assises.
En dehors des pays membres du réseau, d’autres
participants invités et membres d’institutions internationales sont également attendus à ses assises,
notamment l’Office de la Formation Professionnelle et de l’Emploi (OFPPT) du Maroc, le FAPFTP de Mauritanie, le BIT, la Coopération suisse,
la commission de la CEDEAO.
Le thème central de cette grande rencontre est
« le financement de la formation professionnelle ». Pourquoi cette problématique se poset-elle avec acuité dans nos pays ?
Le financement de la formation professionnelle,
dans un passé encore récent de nos pays surtout
sub-sahariens, ne figurait pas parmi les priorités
de développement. Or, toutes les études menées
dans ce secteur sont arrivées à la conclusion selon
laquelle la formation professionnelle est la seule
alternative pour la productivité, la compétitivité de
nos entreprises et la croissance économique.
C’est conscient de cet enjeu important que nos
pays se sont inscrits dans une logique de réforme
des systèmes d’enseignements techniques et professionnels qui ont conduit à la création de fonds
de financement de formation professionnelle.
Cependant, le problème garde toujours son acuité
car ces fonds de financement de la formation professionnelle qui ont dans leur majorité pour principale source la taxe à la formation ou taxe
d’apprentissage dans certains pays, ne disposent
pas de l’entièreté de ces taxes et sont plutôt financés par des subventions accordées par l’Etat.
C’est le cas du Niger, où le mécanisme de collecte
de la taxe d’apprentissage ne permet pas au
FAFPCA de disposer de l’entièreté de ces ressources.
Le RAFPRO a, pour pallier ces problèmes, inscrit
dans son plan d’action un programme de lobbying
aux niveaux des décideurs des différents pays
pour un reversement intégral de la taxe à la formation aux différents fonds afin d’améliorer et stabiliser leurs ressources et garantir des
investissements efficients en matière de développement des compétences.
Est-ce que vous pouvez nous rappeler les missions
assignées au Fonds d’Appuis à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA) ?
Le FAFPCA est un établissement public à caractère social créé par loi N°98- 12 du 1er juin 1998
portant orientation du système éducatif nigérien,
modifié par la loi 2007 /24 du 03 Juillet 2007. C’est
une institution sous la tutelle technique du Ministère en charge de la Formation Professionnelle.
Le FAFPCA a pour mission de contribuer à la mise
en œuvre de la politique du gouvernement en matière de formation professionnelle en vue du développement socioéconomique du secteur privé par
le financement des actions de formation continue
et d’apprentissage.
A cet effet, le FAFPCA a pour mission spécifique
d’assurer le financement de la formation professionnelle continue, l’apprentissage au profit des
salariés des entreprises, des artisans, des jeunes
déscolarisés et non scolarisés, des groupements
féminins et autres groupes vulnérables.
Quels sont les résultats auxquels le FAFPCA
est parvenu dans le cadre de l’exécution de sa
mission ?
Le FAFPCA constitue le pivot du dispositif de la
formation professionnelle continue et de l’apprentissage au Niger. Il est implanté dans tous les
chefs-lieux de région à travers nos antennes régionales qui offrent un service de proximité aux
usagers.
Depuis sa création, le FAFPCA a contribué, de
façon significative, à la création de l’emploi et la
lutte contre le chômage des jeunes à traves la formation et le renforcement des capacités des milliers de salariés, d’artisans, de femmes issues de
groupements féminins, de personnes en situation
de handicap et autres groupes vulnérables.
Grace aux résultats réalisés, le FAFPCA a gagné
la confiance des partenaires techniques et financiers tels que la Banque Mondiale, la Coopération
luxembourgeoise, que nous remercions au passage pour tout leur soutien au développement des
compétences au Niger.
Réalisée par Oumarou Moussa
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
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RÉGION DE DIFFA
l DR
«Le programme Initiative 3 N à Diffa s’exécute
conformément à l’esprit de sa mission et cela à la
grande satisfaction des bénéficiaires», selon Elhadji Gambo
Saley, Coordonnateur Régional de Diffa
Réalisée par Mato Adamou
Onep/Diffa
construction d’une Centrale Communale d’Approvisionnement en Aliments pour bétail; la réalisation de 20
puits pastoraux et la réhabilitation de
5 puits pastoraux ; la construction de
16 parcs et couloirs de vaccination.
Dans le domaine de l’élevage, on peut
citer des actions comme l’installation
de 3 fermes modernes d’élevage
(dont une ferme avicole et 2 fermes
d’élevage laitier) ; l’insémination de 35
vaches dans le cadre de l’amélioration
des races locales ; l’organisation de
campagnes de vaccination contre la
Péri Pneumonie Contagieuse Bovine
et la Peste des Petits Ruminants qui
ont permis de vacciner 265.584 UBT ;
le déstockage stratégique de quelque
642 bovins.
Sur le plan de la préservation de l’Environnement, on note la réalisation de
2730 km de bandes par feux ; la récu-
concerne l’Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en
produits agricoles et agroalimentaires
les réalisations sont très appréciables.
Parmi les actions réalisées dans ce
volet précis, on a la construction de 3
aires d’abattage ; la construction de 4
marchés à bétail ; la création et l’équipement d’un Centre de Transformation de la Viande en Kilichi, et la
construction d’une unité de transformation d’oignon. En direction des
producteurs ruraux, il y a eu la
construction de 10 abris individuels de
conservation d’oignon, ainsi que la
construction de 2 magasins type
RESEDA.
Pour l’Axe stratégique 3 qui vise
l’Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes, la
région de Diffa a tiré un meilleur profit.
C’est ainsi que pour la prévention des
crises alimentaires et catastrophes,
une opération bandes pare-feu de
800 km a été réalisée par la CCA.
Pour la prise en charge et gestion des
crises alimentaires, il ya eu une opération de vente à prix modéré de
5 580 tonnes de céréales pour un
montant de 725 400 000 FCFA.
S’ajoutent à cette action, un appui à
la gestion de 150 000 réfugiés (vivres
et autres matériels ; un plan d’assistance pour une période de 3 mois du
15 décembre 2014 au 15 mars 2015
pour
une
enveloppe
de
19 779 391 155 FCFA.
Quant à la mise en œuvre de l’Axe
stratégique 4, relativement à l’amélioration de l’Etat nutritionnel des Nigériens, elle s’est traduite par la mise en
place d’intrants nutritionnels et médi-
l DR
Monsieur le Coordonnateur Régional, faites nous le bilan 2014 de
votre programme Initiative 3N au
niveau de la région de Diffa
Au tire de l’année 2014, les activités
réalisées dans le cadre de l’initiative
3N au niveau de la région de Diffa qui
ont concerné les quatre (4) principaux
axes stratégiques de l’initiative ont
porté au niveau de l’Axe stratégique
1 sur le volet Accroissement et diversification des productions agro-sylvopastorales et halieutiques.
D’importantes actions ont été réalisées au niveau de la région de Diffa.
Ainsi, on notera l’aménagement de 76
sites maraîchers sur une superficie de
397,5 ha ; la réhabilitation/réalisation
de 23 ouvrages de contrôle de
mares ; la mise en place de plus de
7500 kits (kits forages, kits petits matériels agricoles, kits ménages petits
Elh Gambo Saley
Une gommeraie à Diffa
ruminants …). S’ajoutent également
d’autres actions dont celles relatives
à la facilitation, aux producteurs de
l’accès aux facteurs de production
avec 387 tonnes de semences de cultures pluviales, 49 tonnes de semences de cultures irriguées, 1954
tonnes d’engrais, 232 appareils de
traitement phytosanitaire, 10.400 litres
de produits phytosanitaires, 2.024 sachets de fongicides et rodenticide.
Toujours dans le volet accompagnement des producteurs, il y a la mise en
place de 12 tracteurs à la disposition
des communes (en raison d’un par
commune) ; la construction de 45
banques aliments bétails dotées de
plus de 2.506 tonnes d’aliments ; la
pération de 1.292 ha de terres dégradées ; la fixation de 4.563 ha de
dunes ; la lutte contre les plantes terrestres envahissantes sur 850 ha ; la
production et la plantation de plus de
2.687.700 plants forestiers ; la dotation des directions régionales de
l’agriculture et de l’élevage en 5 véhicules neufs et 13 motos neuves ; le
renforcement du personnel d’encadrement avec l’affectation d’agents
nouvellement recrutés à la fonction
publique. Dans ce même volet, on
notera l’évacuation de 35.000 tonnes
de déchets solides municipaux, ainsi
que l’évacuation de 150 tonnes de déchets plastiques.
Au niveau de l’Axe stratégique 2 qui
caments de traitement systématique ;
l’appui en kit admission au CRENI +
nourriture accompagnant ; l’appui en
médicament pour le traitement systématique et pathologies associées ;
l’organisation de 10 passages de dépistage de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois ; l’organisation de
4 passages de dépistage de masse
des enfants malnutris. Il ya aussi la
formation des prestataires sur l’alimentation du nourrisson et du jeune
enfant ; la formation de 40 agents de
santé en Actions essentielles en nutrition ; la formation de 8 agents de
santé sur le protocole révisé 2011 de
PEC malnutrition
Quel est l’impact de ces différentes
activités réalisées sur la vie des populations de la région ?
Avant de répondre à cette question,
j’aimerai souligner que le programme
Initiative 3 N à Diffa s’exécute conformément à l’esprit de sa mission et
cela à la grande satisfaction des bénéficiaires. En termes d’impacts, les
activités ci-dessus énumérées ont à
n’en point douter contribué à l’amélioration des conditions de vie des
populations bénéficiaires par l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et
halieutiques (augmentation des
sources de revenus, création d’emploi).
L’impact s’est également traduit par
un approvisionnement efficace des
marchés en produits agricoles et agro
alimentaires ; par l’amélioration de la
résilience des populations face aux
changements climatiques, crises et
catastrophes, ainsi que par l’amélioration de l’état nutritionnel notamment
de milliers d’enfants.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
16
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
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Conférence de presse du Président de la République à l’occasion du
4ème anniversaire de son investiture à la Magistrature suprême
‘’Je suis satisfait de la réalisation du Programme ; dans tous les secteurs,
nous avons tenu nos promesses’’, déclare SEM. Issoufou Mahamadou
A l’occasion de la commémoration du 4ème anniversaire de son investiture
à la Magistrature Suprême du Niger, le Président de la République, Chef de
l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, était face à la presse nationale et internationale, mardi soir sur le parvis du Palais de la Présidence, dans le cadre
d’une conférence de presse. Durant plus de 2 heures d’horloge, le Président
Issoufou Mahamadou s’est prêté aux questions des journalistes qui ont
abordé le bilan des quatre années de mise en œuvre du Programme de Renaissance, et bien d’autres questions d’intérêt national. Les questions
étaient sans tabou et le Président Issoufou Mahamadou, très à l’aise et précis dans ses éléments de réponses. Le déroulé de la conférence de presse
s’articule autour des thèmes déclinés à travers les huit axes du programme
de Renaissance du Président de la République, mais aussi sur des questions
d’actualité. Lire ci-dessous l’intégralité des points évoqués à travers les
questions des journalistes et des réponses données par le Président de la
République.
E
trale du Niger dans cette zone qui s’entend
de la Mauritanie au Soudan. A partir de ce
constat, nous avons essayé d’évaluer les
menaces auxquelles le Niger est exposé. Il
s’agissait notamment de savoir comment
protéger les Nigériens de ces menaces de
terrorisme, de crimes organisés, qui étaient
déjà à l’œuvre au Mali. Face à cette donnée
géopolitique importante, nous avons défini
l DR
n introduction, le Chef de l’Etat s’est
prononcé sur les multiples défis sécuritaires ayant pesé sur les quatre
années de mise en œuvre du Programme
de Renaissance
Merci. J’ai toujours été un militant. Aussi,
j’aborde cet anniversaire avec un esprit très
combatif. Je voudrai à cette occasion rappeler qu’il y a 4 ans de cela, quand nous
sommes arrivés aux affaires, nous savions
que nous avons des objectifs contenus
dans le Programme de la Renaissance. Ces
objectifs ont été déclinés en 8 axes dont le
1er axe est l’Etat. Comment renforcer l’Etat?
Comment mettre en place au Niger des institutions démocratiques fortes, comment
mettre en place un Etat démocratique fort?
Le 3ème axe, c’est de nourrir les Nigériens
avec l’Initiative 3N. L’axe 4 porte sur les infrastructures routières ferroviaires, énergétiques, le secteur des Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication, également dans le secteur des
infrastructures urbaines. Le 5ème axe, c’est
éduquer les Nigériens à tous les niveaux, du
primaire au supérieur. Le 6ème axe est de
promouvoir la santé. Le 7ème axe est de
créer les conditions pour l’accès à l’eau et à
l’assainissement au Niger, et enfin le 8ème
axe, c’est la création d’emplois. Voilà les 8
axes qui sont contenus dans ce programme
que j’ai présenté aux Nigériens, et sur la
base duquel les Nigériens m’ont fait
confiance.
Aussi, depuis 4 ans, c’est devenu maintenant une tradition, chaque année je fais le
bilan de ce qui a été fait ou de ce qui n’a pas
été fait, mais je dirai surtout de ce qui a été
fait. Parce que vous verrez, dans le développement que nous allons faire, que le
Programme de la Renaissance est réalisé
presque partout dans les différents secteurs
à presque 100%, en tenant compte bien sûr
des objectifs à la fin de la 4ème année,
puisqu’il reste encore un an de mise en
œuvre de ce programme.
Sécurité intérieure et extérieure du pays
Concernant le second axe qui est la sécurité, je dirais que s’il y a un point sur lequel
nous avons beaucoup réfléchi avant d’arriver au pouvoir, c’est bien le secteur de la sécurité. Nous avons beaucoup anticipé sur
les menaces auxquelles notre pays est exposé. Au moment où nous rédigions le Programme de Renaissance, nous avions une
carte de la zone sahélo-saharienne. On dit
que l’identité d’un pays est d’abord définie
par sa position sur une carte.
En regardant la carte d’Afrique et celle du
Sahel, la zone sahélo-saharienne, la première chose qui frappe est la position cen-
de la région d’Agadez.
Nous avons aussi renforcé les capacités
opérationnelles de nos Forces de Défense
et de sécurités, cela par un recrutement
massif pendant ces 4 derniers mandats.
Les effectifs ont été formés et encadrés, en
particulier dans la lutte contre le terrorisme.
Ils ont également été équipés. En outre,
nous avons acheté des avions de chasse
pour assurer la sécurité des Nigériens.
Cette dimension aérienne était extrêmement importante à développer pour la sécurité du pays. Nous avons aussi acheté un
avion de renseignement très performant qui
nous rend beaucoup de services dans la situation actuelle que vous connaissez.
Nous avons aussi défini un certain nombre
d’actions entreprises. La 1ère action qui relève de la sécurité quotidienne, c’est la mise
en place des patrouilles rurales qui sillonnent quotidiennement le Niger. Nous mobilisons beaucoup de véhicules. J’ai fait le
point avec le ministre de l’intérieur, c’est
près de 800 véhicules qu’on fait circuler tous
les jours à l’intérieur du pays pour sécuriser
les Nigériens. Ce sont là les opérations quotidiennes de sécurité, que ça soit sécurité
SEM. Issoufou Mahamadou répondant aux questions des journalistes
une stratégie qui viendra instaurer le monopole de la violence de l’Etat. Deuxièmement,
notre objectif est de renforcer les capacités
des Forces de Défense et de Sécurité, et de
renforcer les capacités de renseignements.
Troisièmement, notre stratégie s’appuie sur
la diplomatie afin de l’utiliser au service de
la sécurité au Niger. Alors, si je prends ces
différents points par rapport au monopole de
la violence, nous nous sommes mobilisés
pour empêcher qu’il y ait des armes de
guerre à la disposition de quelque groupe
que ce soit au Niger, en dehors de nos
Forces de Défense et de Sécurité. Nous
avons recensé tous les Nigériens qui détiennent des armes de manière illégale, et nous
avons aussi procédé au déminage de certaines zones du Niger qui ont été le théâtre
de conflits par le passé, en particulier le cas
urbaine ou rurale.
A côté, nous avons aussi ce qu’on appelle
les grandes opérations ou opérations
lourdes. Nous avons lancé quatre opérations lourdes. La première, c’est l’opération
Mali Béro lancée pour endiguer les effets
négatifs de la crise libyenne. Vous avez vu
que la crise libyenne a eu des conséquences ailleurs qu’au Niger.
La 2ème opération lourde a été lancée pour
faire face aux conséquences de la situation
au Mali. L’opération ‘’Koraye’’, bouclier en
zarma, est installée dans le Nord Tillabéry
pour empêcher toute infiltration des terroristes sur notre territoire.
La 3ème opération concerne la région de
Diffa. L’opération ‘’Inda’’, qui veut dire bouclier en kanouri, qui est dirigée pour protéger la région de Diffa contre Boko Haram. Et
enfin, on a mis en place l’opération ‘’Maidounama’’ en collaboration avec les Tchadiens.
C’est l’offensive que nos Forces ont menée
en profondeur au Nigéria pour chasser Boko
Haram des villes du Nigéria.
L’opération a été lancée le 14 mars. Elle est
pratiquement terminée avec un réel succès.
Tous les objectifs ont été réalisés. Nous
avons libéré les villes de Damassak, Doutchi, Dashagar et Mallam Fatori. Je vous affirme que nos soldats se sont battus comme
des lions. D’ailleurs, les Tchadiens disent
que les soldats nigériens sont des lions.
Nous-mêmes, nous disons que les soldats
Tchadiens sont des lions. Donc Boko Haram
a à faire à deux armées de lions. C’est tout
à fait normal qu’on ait écrasé Boko Haram.
La gestion du volet de la sécurité n’atelle pas contrarié la mise en œuvre du
Programme de Renaissance ?
Ce matin, à l’occasion de l’inauguration de
la Bluezone, je disais que nous avons connu
deux chocs : un choc sécuritaire et un choc
climatique. Sur les 4 ans, nous avons connu
trois années de sécheresse. Malgré ces
chocs, nous avons tenu la route. C’est vrai
que plus de ressources ont été consacrées
à la sécurité que prévu. On aurait pu investir
ces ressources ailleurs. Mais vous verrez,
quand on va passer à travers les différents
axes cités, les réalisations faites dans les
autres secteurs sont assez honorables.
Mobilisation des ressources externes
La mobilisation des ressources externes ne
se limite pas à 26%. Nous avons prévu effectivement, pour financer le Programme de
la Renaissance, 6200 milliards de francs sur
5 ans. 50% en ressources internes et 50%
en ressources externes. Pour les ressources internes, nous étions, à la fin de
l’année 2014, à 3300 milliards. Donc, on va
dépasser largement à la fin de l’année 2015.
Voici les prévisions que nous avons faites
dans le cadre du Programme de la Renaissance en ce qui concerne les mobilisations
des ressources internes. Pour les ressources externes, il ne faut pas confondre
mobilisation et décaissement. Nous avons
mobilisé 3200 milliards de ressources externes dont 1120 milliards FCFA, ce qui fait
le gap. Notre objectif, c’est d’accélérer le
pas pour pouvoir consolider davantage les
ressources internes et externes qu’on met à
notre disposition. Et c’est là quelque chose
que je déplore, parce que tout à l’heure, j’ai
parlé de l’Etat. C’est une question centrale
et importante. C’est pour cela qu’on a mis à
la tête de notre programme : l’Etat par la sécurité !
J’expliquerai pourquoi certains projets n’ont
pas été présentés à temps pour pouvoir décaisser les financements qui sont mis à
notre disposition par nos amis extérieurs.
Néanmoins, nous pensons que nous allons
totalement couvrir les 6200 milliards de
francs CFA que nous avons prévus pour le
financement du Programme de la Renaissance.
N’envisagez-vous pas de rehausser l’enveloppe budgétaire de la défense ?
D’ailleurs vous faites bien de revenir sur la
sécurité puisqu’il y a des aspects que j’ai oubliés dans la réponse tout à l’heure. Un des
aspects que j’ai oubliés porte sur la diplomatie. Nous avons eu une diplomatie forte,
dynamique. Et c’est dommage d’ailleurs
qu’au plan diplomatique, je n’aie pas toujours été écouté. Si on prend le cas de la
crise libyenne, nous avons très tôt tiré la
sonnette d’alarme. Nous avons dit attention,
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
il ne faut pas que la solution soit pire que le
mal. Je le rappelle d’ailleurs, c’était mes propos quand j’étais au sommet du G8 à Deauville. J’avais dit que c’est bien de chercher
à remplacer Kadhafi, mais il ne faut pas que
l’après Kadhafi soit pire que le statut quo. Et
j’avais indiqué qu’il y avait des risques que
l’Etat se dissolve en Libye, que l’Etat se ‘’somalise’’. Il y avait des risques que le pouvoir
tombe entre les mains d’intégristes, de terroristes.
Aujourd’hui, on a les deux risques qui sont
présents. En Libye, il n’y a pas d’Etat central, mais deux Etats, un Etat à Toubrouk et
un Etat à Tripoli. Au milieu de tout cela, il y
a des milices qui se font la guerre. Le Sud
libyen est devenu un sanctuaire pour les terroristes. Notre diplomatie a attiré l’attention
sur la situation en Libye, mais on ne nous a
pas entendus. D’ailleurs sur le Mali, notre
position a été très juste.
Beaucoup de pays le reconnaissent aujourd’hui, et même contre Boko Haram,
nous avons été parmi les premiers à proposer des solutions mais on ne nous a écouté
que tardivement. Donc, on a eu une diplomatie forte. C’est pour cela je profite d’ailleurs pour rendre hommage au chef de
notre diplomatie, M. Bazoum qui a apporté
une contribution très importante. Il n’y a pas
que la sécurité, il y a un autre aspect sur lequel on a beaucoup travaillé, c’est ce que
les militaires appellent la trinité (PeupleEtat-Armée). C’est un mot d’un célèbre Général allemand Dietrich qui disait que
‘’chaque fois qu’il y a une guerre, il faut chercher à souder, à avoir cette trinité’’.
Et nous avons bien cette trinité-là. Vous
l’avez vu le 17 février, lors des manifestations de soutien à Niamey et dans les autres
villes à l’intérieur du pays. Donc le peuple
adhère à la lutte contre le terrorisme. C’est
pour cela que nous faisions aussi beaucoup
d’actions civilo-militaires, surtout dans les
régions hautement exposées. Nous prévoyons un collectif budgétaire au mois
d’avril probablement, on va encore affecter
davantage de ressources à la sécurité. J’aimerais parler du renforcement des capacités des FDS et de l’amélioration de leurs
conditions de vie et de travail compte tenu
de ce qui se passe à l’Est du pays notamment à Diffa.
Le tout sécuritaire et le tout répressif, une
solution au problème sécuritaire du Niger?
Je ne comprends pas votre question, le tout
sécuritaire, le tout répressif. Je ne vois pas
où se trouve la répression. Nous cherchons
non pas à réprimer, mais à protéger la population, le peuple nigérien. On ne réprime
personne. Notre pays est un pays démocratique. Nous avons un Etat démocratique.
Personne ne peut contester aujourd’hui que
nous sommes en train de réaliser les promesses contenues dans la Constitution qui
définit les droits et les devoirs des citoyens.
Mais seulement, je dis droits et devoirs. Ce
qui fait la différence entre certaines conceptions de la démocratie ; nous sommes pour
un Etat démocratique fort. Il n’y a pas d’Etat
faible capable de faire progresser et développer un pays. Je ne suis pas partisan de
la dictature mais je ne suis pas non plus partisan de l’anarchie. Moi, je pense qu’on peut
dire que l’anarchie et la dictature sont à la
démocratie ce que la lâcheté et la témérité
sont au courage. Et pour être un démocrate,
il faut être courageux. Vous savez, on dit
que dans chaque être humain, il y a
l’homme et la bête. C’est difficile d’être
l’homme dans l’être humain parce que, ça
demande beaucoup d’efforts pour dominer
les passions pendant que la bête est soumise à ses pulsions. C’est ce qui s’est passé
par exemple le 16 janvier passé, et c’est
peut-être à cela que vous faites allusion
quand vous parlez de répression. Mais,
c’est la bête qui a agi. Des gens qui sont
sorti pour tuer des Nigériens, saccager des
biens, incendier des églises, ce n’est pas
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
acceptable. Il fallait que l’Etat prenne ses
responsabilités, que l’Etat applique la loi,
qu’il y ait un ordre qui soit respecté. Mais je
ne comprends pas bien votre question. Bien
que je n’aie pas compris, je vous ai donné
une réponse.
Niveau de la dette extérieure et cadre
macro-économique
Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de réponses à apporter puisque la plupart des
questions que vous posez sont fausses.
D’abord depuis 4 ans, malgré l’échec auquel je faisais allusion, je pense que nous
avons pu préserver la stabilité macro-économique du pays. Nous avons eu un taux
de croissance qui est bon et qui tourne autour de 7% alors que le taux de croissance
de 1990 à 2010 était autour de 3,4%. Pour
les quatre ans, nous avons un taux de croissance économique qui tourne autour de 7%,
c’est le premier indicateur.
2ème indicateur, c’est l’inflation. Notre objectif était de porter l’inflation autour de 3%.
Nous avons une inflation moyenne de 1,2%.
Et 3ème objectif, la dette. Vous savez le pla-
Ceux-là, il faut leur faire la guerre. Et c’est
pour cela que nous disons que dans un second temps, il faut une intervention internationale en Libye. Mais cette intervention doit
se faire une fois qu’on aura réconcilié les Libyens, autrement, elle sera extrêmement
difficile à mener.
Le nouveau président nigérian, quel
souffle apportera-t-il à la lutte contre
Boko Haram?
Laissons au Président Buhari le temps de
prendre fonction. Mais je pense que l’arrivée
de Buhari apportera un plus dans le combat
que nous menons contre Boko Haram. Buhari est connu comme étant un homme intègre, comme quelqu’un qui a un
comportement d’homme d’Etat. Je suis sûr
que Buhari ne va pas rester les bras croisés
sans prendre des mesures pour protéger
son peuple et l’intégrité du territoire du Nigeria.
Sur la diminution du coût de l’énergie et
du pétrole…
Effectivement vous avez raison de le dire, le
Programme de Renaissance, pour créer
centrale nucléaire. Et je travaille au niveau
de la CEDEAO pour que les pays membres
mutualisent les moyens pour aller vers le
nucléaire. Ensuite, il y a le charbon et, c’est
pour cela que nous avons prévu de mettre
en exploitation le charbon de Salkadamna
qui nous permettra d’avoir le kilowatt/heure
autour de 50 FCFA. Donc, nous n’avons pas
perdu de vue nos objectifs. Nous poursuivons nos objectifs et dans quelques mois,
dans quelques années, vous allez voir les
résultats. Ce que nous sommes en train de
faire, c’est de parer au plus pressé.
Comment faire pour éviter les coupures intempestives en particulier pour les consommateurs de Niamey et du reste du pays.
C’est pour cela qu’on a décidé, comme mesure urgente, de mettre en place la centrale
de Gorou Banda, qui sera, malheureusement, une réserve froide, une réserve qu’on
ne mettra en service que lorsque nous
sommes lâchés par le Nigeria. Parce que
c’est une centrale au fuel et le fuel donne un
kilowatt/heure trop élevé. Donc, on ne peut
pas malheureusement aujourd’hui réduire
de manière substantielle le coût de l’énergie. Quoique pour les couches les plus faibles, des efforts ont été faits ; je crois que
c’était en 2012 ou 2013. Maintenant, vous
faites allusion à l’essence. Il y a eu une réduction du prix du carburant. Quand on était
arrivé au pouvoir, le carburant était à 700
FCFA le litre, aujourd’hui, ça coûte 540
FCFA. Peut-on dire qu’il n’y a pas eu une
réduction là ?
Sur les ressources de financement du
Programme de la Renaissance…
Regardez le taux d’exécution du budget
avant 2010 et 2011. C’est encore plus catastrophique. Aujourd’hui le taux d’exécution de budget n’est pas de 50%, il est
largement supérieur. Il tourne autour de
70%. Donc ce n’est pas 50%. Encore une
fois de plus, vérifiez les chiffres. Je n’ai pas
tous les chiffres en tête. Mais le plus important, c’est les réalisations. Posez-moi
les questions sur les réalisations, vous allez
voir les réalisations qui ont été faites au
profit du peuple nigérien, que ce soit dans
le domaine de l’école, de la santé, de l’hydraulique, des routes, de l’initiative 3N. On
a promis de nourrir les Nigériens, que sécheresse ne sera plus synonyme de famine.
On a atteint cet objectif. Bien qu’on ait
connu, ces quatre dernières années, deux
à trois années de sécheresse, les Nigériens
n’ont pas souffert comme ils souffraient par
le passé à tel point que nous avons réalisé
l’OMD 1, celui de réduire de moitié le nombre de personnes qui souffrent de la faim.
Nous avons réalisé cet objectif depuis 20122013.
Augmentation de la masse salariale
Bien. Je confirme les chiffres que vous
avancez. Effectivement, en 2011, la masse
salariale était de 95 milliards et en 2014 elle
est de 221,6 milliards. Et cela c’est parce
que le Gouvernement a fait beaucoup d’efforts conformément aux promesses que
nous avons faites dans le Programme de
Renaissance. Il y a eu aussi le poids des recrutements que nous avions eu à faire sur
les quatre ans. C’est tout cela qui a abouti
au gonflement de la masse salariale, mais
il y a une dimension importante liée aux
augmentations de salaires que nous avions
opérées. Les fonctionnaires nigériens sont
parmi les mieux payés de la sous-région.
Maintenant, que les gens ne soient pas satisfaits et qu’ils posent des revendications,
je dis que nous sommes un Gouvernement
qui dialogue, qui discute avec tous les partenaires sociaux. Nous le faisons tous les
jours et nous continuerons à le faire y compris avec ceux auxquels vous avez fait allusion.
Quelle politique de redynamisation de
l’Administration pour un service public
plus efficace ?
Effectivement vous avez raison, une de nos
l DR
18
SEM. Issoufou Mahamadou
fond de la dette autorisée par les institutions
financières internationales est de 70% du
PIB. Le Japon a un ratio de la dette de
200%, la Grèce a un ratio du PIB de la dette
de 165%, les Etats-Unis, c’est dans l’ordre
de 100%, la France aussi, c’est de 100%.
Mais nous sommes à 27% alors que nous
avons la marge, nous pouvons aller à 70%.
Et dans cette dette que nous avons, il y a
beaucoup d’éléments de dons, donc, il n’y a
pas la catastrophe, il n’y a pas de feu dans
la maison. C’est pour cela que je dis que
vous êtes mal informés ; donc, voilà les
bonnes informations et, il faut les mettre
dans votre journal.
A propos de l’appel lancé en vue d’une
intervention internationale en Libye…
Cela fait partie de la dimension diplomatique
que nous avons développée dans le domaine de la sécurité et, c’est d’ailleurs ce
qui nous a permis de tisser beaucoup d’alliances avec des pays de la sous-région et
des pays voisins avec lesquels nous travaillons sur la sécurité. En ce qui concerne
la Libye, on ne peut pas laisser le chaos se
poursuivre. Il faut une solution. Parce que
tant qu’il y aura le chaos en Libye, il y aura
toujours une répercussion sur le Niger. C’est
en cela que nous sommes très actifs afin
que soit mise en place une solution définitive en Libye. Et nous avons une position qui
est en deux étapes. La première étape, c’est
de réconcilier les Libyens modérés. Par
exemple, le gouvernement de Tobrouk, pour
qu’il y ait un Etat unique. N’oubliez pas qu’il
y a des terroristes en Libye. N’oubliez pas
que l’Etat Islamique est présent en Libye,
n’oubliez pas que les terroristes qui ont été
chassés du Mali sont dans le Sud Libyen.
des conditions de la compétitivité de notre
économie, s’est donné pour objectif la réduction des coûts des deux facteurs. Et
c’est par rapport à ces deux objectifs que
nous avons des réponses. Nous sommes
en train de faire la boucle ferroviaire. Nous
avons lancé le projet le 7 avril 2014. Nous
l’avons rappelé aujourd’hui à l’occasion de
l’inauguration de la Blue zone de Niamey, ce
tronçon va se terminer dans les prochains
mois et les autres tronçons vont évoluer afin
qu’on puisse avoir la boucle pour avoir
accès à plusieurs ponts d’accès et à des
conditions extrêmement avantageuses. Le
train par définition, on le sait, coûte moins
cher. Donc voilà une des solutions en ce qui
concerne la réduction du coût du transport.
Il faut prendre patience. Ça fait 80 ans qu’on
attend, et maintenant nous, on a commencé, et on nous reproche de ne pas aller
trop vite. Non, il faut attendre, il y a déjà plusieurs kilomètres de rail qui sont posés, et
Incha Allah cette boucle sera fermée. Il
s’agit d’une vision, vous savez quand on a
étudié le Programme de la Renaissance sur
le plan énergie, par ordre de coût, on a décidé de classer par ordre du moins cher au
plus cher. Et dans le classement que nous
avons fait, la source d’énergie la moins cher,
c’est l’eau.
C’est l’hydro-électricité. C’est pour cela que
nous sommes en train de travailler sur Kandadji. Quand Kandadji sera terminé, on aura
un kilowatt/heure entre 15 et 20 francs CFA.
Aujourd’hui, le kilowatt/heure coûte entre
150 et 200 FCFA. Ensuite, la deuxième
source d’énergie la moins chère, c’est le nucléaire. Malheureusement, nous n’avons
pas les possibilités de mettre en place une
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
faiblesses, c’est l’administration. Tout cela
parce que, comme dans beaucoup d’Etats
africains, nous avons été victimes des
conséquences des Programmes d’Ajustement Structurels (PAS) qui ont affaibli nos
administrations. Pour le cas du Niger, on a
fait partir beaucoup plus de fonctionnaires
compétents que la normale. Il y a des fonctionnaires qu’on a mis en retraite anticipée
après 30 ans de service, alors qu’ils ont à
peine 50 ans ou 55 ans, et il n’y a pas d’efforts de formations qui puissent permettre
de faire de recrutement. Il a même été interdit de faire de recrutements à la Fonction
Publique, alors qu’on faisait partir les fonctionnaires sans les remplacer. Or, pour qu’il
y ait une bonne administration, il faut que
ceux qui partent soient relevés par les
jeunes avec lesquels le recouvrement aurait
été fait pour qu’on ne perde pas en compétences. Ce processus n’a pas eu lieu malheureusement dans notre pays.
Le PAS a commencé dans les années 1988,
et s’est poursuivi dans les années 1990.
Donc, il y a eu ce phénomène là qui a eu
cette conséquence là que nous continuons
à assumer. Nous avions pris des dispositions pour y remédier. Et c’est pour cela
nous faisons beaucoup de recrutements, en
particulier des recrutements de jeunes diplômés. Nous avons lancé même un appel aux
Nigériens de la diaspora pour qu’ils viennent
mettre leurs compétences au service du
Niger. Mais pour ça, c’est les commissions
financières qu’il faut leur faire qui sont extrêmement difficiles.
On a parlé de la question de décaissement
des fonds que mettent à notre disposition
les bailleurs. Nous avons beaucoup de ministères où parfois, il est difficile de concevoir des projets bancables au niveau des
bailleurs de fonds. Nous avons une faiblesse donc de consommation de crédits,
nous en avons fait un audit à partir duquel
nous avons identifié tous les obstacles de
cette faiblesse de consommation de crédits.
Parmi ces obstacles, il y a cette faiblesse de
capacités. Nous avons beaucoup de programmes de modernisation de l’administration. J’espère que dans les prochains mois,
ces programmes et plans porteront leurs
fruits.
Vous savez je me suis posé un jour cette
question : quelle est la plus belle invention
de l’homme ? Je me suis dit que ce n’est
pas l’électricité, ce n’est pas l’avion, ce n’est
pas l’imprimerie, ce n’est pas le téléphone,
ce n’est pas non plus la voiture. La plus
belle invention de l’homme, c’est l’Etat ! Et
quand l’Etat a des problèmes, effectivement
ça se répercute sur les individus. Je me suis
mis à comparer l’Etat à un homme. Si on
compare l’Etat à un homme, il a une âme
qui est le peuple, une tête qui est l’exécutif,
un cœur qui est l’assemblée, et les FDS en
sont la colonne vertébrale.
Pour répondre à la question que vous
posez, il y a les articulations. Les articulations, c’est toutes les institutions, tous les
agents et tous les fonctionnaires de l’Etat.
Si ces articulations sont faibles, c’est l’Etat
qui a des problèmes. On cherche des solutions pour que ces articulations marchent
afin que l’ensemble du corps puisse marcher.
Le chemin de fer, un caprice mais un
atout économique ?
Dès que le chemin de fer sera terminé,
quand vous allez prendre le train pour aller
à Dosso, vous verrez que cela vous coûtera
moins cher que le bus. Les gens verront l’incidence de chemin de fer sur les coûts des
marchandises. C’est une question de
temps, soyons patients. Les gens vont se
rendre compte que le chemin de fer est une
bonne affaire pour le Niger. C’est un projet
structurant pour notre pays qui aura des incidences très positives sur le Niger.
Crédibilité des institutions démocratiques républicaines et position scep-
tique de l’opposition
C’est à l’opposition qu’il faut poser la question. Moi je ne vais pas répondre à la place
de l’opposition. Moi ce que je sais, c’est que
depuis quatre ans, nous travaillons au renforcement des institutions démocratiques du
pays, nous travaillons à la consolidation de
la stabilité, de la démocratie au Niger. Nous
avons eu beaucoup de réussite, même s’il
y a toujours des insuffisances. Il y a des indicateurs, des indicateurs qui ne dépendent
pas de nous, qui sont définis par des structures, des gens totalement neutres. Prenons
un exemple qui prouve que nous sommes
véritablement une démocratie: l’indice de la
liberté de la presse. Vous le savez, vous les
journalistes, que nous avons amélioré ces
indices. Nous sommes le 5ème pays le plus
libre d’Afrique. Ça c’est un indicateur très
fort de bonne gouvernance politique. S’il y a
la liberté, il y a la démocratie. La démocratie, c’est la liberté d’association. Savez-vous
qu’il y a eu presque 1500 associations qui
se créées en quatre ans au Niger ? Toutes
les libertés sont respectées dans le pays. Je
prends un autre exemple pour confirmer les
efforts que nous faisons dans le domaine de
la bonne gouvernance, c’est l’indice de perception de la corruption.
Avant notre arrivée aux affaires, donc avant
2011, le Niger était classé 134ème ; aujourd’hui nous sommes 103ème. Nous
avons donc gagné 31 rangs, je ne dis pas
que tous les problèmes sont résolus, il y a
beaucoup d’efforts à faire dans ce domaine.
Je prends un autre exemple. Le conseil de
droits de l’Homme des Nations Unies, au
cours de la 17ème session, a reconnu le
Niger comme un modèle dans le domaine
de respect des droits humains. Si je prends
l’exemple du département d’Etat américain
; nous sommes classés dans le tiers deux,
c'est-à-dire que nous sommes placés en dehors de la zone rouge du point de vue du
respect des droits des enfants, de la lutte
contre les trafics des enfants et des êtres
humains. Et enfin, si je prends le MCC, il y
a 17 critères qui sont définis. C’est par rapport à ces critères qu’un pays est éligible ou
pas. Nous, nous sommes élus à ce programme tout simplement parce que nous
avons promu la bonne gouvernance politique et économique dans le pays. Tout ceci
grâce à des institutions comme la HALCIA
qui est mise en place pour lutter contre la
corruption, comme le bureau de réclamation, d’information et de lutte contre le trafic
d’influence. Nous avons mis également des
structures contre la traite des personnes et
les trafics humains. Le Niger progresse sur
la voie de la démocratie et toutes les institutions fonctionnent bien, y compris la Cour
constitutionnelle.
Livre blanc de l’opposition sur la Cour
Constitutionnelle
Non je n’ai pas de commentaire à faire sur
ce livre. Moi, je travaille, je me préoccupe à
mettre en œuvre les promesses que j’ai
faites aux Nigériens.
De la récusation de la Cour Constitutionnelle par l’opposition
Je ne vois même pas sur quelle base on
peut récuser cette Cour Constitutionnelle.
Cette Cour constitutionnelle est la cour la
plus démocratique du monde. Vous savez
comment la Cour Constitutionnelle est composée. Le Président de la République a un
représentant, le Président de l’Assemblée
Nationale a un représentant, et tous les cinq
autres membres de la Cour Constitutionnelle sont élus soit par la société civile, soit
par les magistrats. Ils ne sont pas nommés
par le Président de la République, ni par
quelqu’un de la majorité au pouvoir. Alors
que si vous prenez toutes les autres cours
constitutionnelles, les membres sont nommés. En France, si je ne me trompe, le Président de la République nomme trois
membres, le président du Sénat trois membres, le président de l’Assemblée Nationale
trois membres. Ici le Président de la République nomme un seul membre, le Président
de l’Assemblée Nationale un seul membre,
et tous les cinq autres membres sont élus.
Il n’y a pas plus démocratique que la Cour
constitutionnelle du Niger. Vous prenez
d’autres exemples en Afrique, aux Etats
Unis, vous verrez que les membres des
cours constitutionnelles sont nommés, ils ne
sont pas élus, alors qu’au Niger ils sont élus.
Comment voulez-vous que moi je remplace
un membre de la Cour Constitutionnelle élu
par les avocats ? De quel droit ? La constitution ne me donne pas cette prérogative.
Comment voulez-vous que je remplace un
membre de la cour constitutionnelle élu par
les magistrats ou bien par les enseignants
chercheurs de l’université ou par la société
civile ? Les textes sont clairs ; il faut respecter la constitution. On ne peut pas nous demander de violer la constitution. Du reste,
moi je ne vois pas quel est le problème que
pose la Cour Constitutionnelle.
Lutte contre la corruption
Nous avons des lois qui punissent la corruption. La corruption c’est un crime dans nos
textes législatifs et toutes les actions que
mène la HALCIA tombent entre les mains de
la justice et elles sont jugées conformément
aux lois.
Le sort des recommandations issues de
la Conférence des cadres de commandement sur la gouvernance locale
Oui, nous avons effectivement fait cette rencontre des cadres de commandement à Maradi. Cette conférence s’est penchée sur la
question de la gouvernance locale sur la
question de la décentralisation etc. Des recommandations ont été faites, et ces recommandations ont été mises en œuvre pour
renforcer les capacités de l’administration
au niveau local, pour renforcer les capacités
des communes et des régions. Beaucoup
de problèmes qui ont été signalés d’ailleurs
par les cadres à l’occasion de cette réunion
importante ont été réglés. Les départements
avaient beaucoup de problèmes pour fonctionner, ils étaient sous équipés. Et je crois
que l’Etat central a fait beaucoup d’efforts
pour équiper les cadres de commandement,
pour qu’ils aient les moyens de se déplacer.
Enfin, en ce qui concerne la décentralisation, nous avons décidé récemment de faire
le transfert de compétences du niveau central vers les collectivités dans le domaine de
la santé, dans le domaine de l’éducation, et
dans d’autres domaines.
L’Etat est-il présent sur l’ensemble du
territoire ?
L’Etat est présent partout au Niger ; et d’ailleurs comme vous le savez, nous avons pris
une importante mesure, celle d’augmenter
le nombre de départements. On a mis en
place 27 nouveaux départements. Tous les
postes administratifs ont été transformés en
départements. Cela pour rapprocher l’administration des administrés. On les a équipés
en moyens. Je pense que nous sommes
dans la bonne direction.
De la crédibilité des instituions de la République
Les institutions qui sont mises en place
dans le cadre de la 7ème République sont
des institutions crédibles et fortes. Ce sont
des institutions issues d’un vote populaire,
le Président a été élu au suffrage universel
; les députés ont été élus au suffrage universel. Nous sommes un pouvoir légitime,
un pouvoir mis en place par la majorité des
nigériens. Il ya un an et demi, il ya eu cet
épisode du gouvernement d’union nationale
qui a créé des problèmes à certains partis
politiques. Ce ne sont pas des problèmes
qui sont voulus. Je n’ai pas souhaité cette
situation dans laquelle se trouvent ces partis-là. J’ai une conviction. Cette conviction,
je l’ai depuis 1999, soit 10 ans après la mise
en place du processus démocratique de
notre pays. J’ai vu l’instabilité qui a caractérisé cette période. Et je me suis dit que pour
19
éviter cette instabilité, il faut un temps de
transition démocratique pour le Niger.
Temps pendant lequel après une élection, le
vainqueur doit rassembler pour travailler
dans l’intérêt du pays. Vous reprenez mes
interventions de 1999, vous allez retrouver
ces positions. Vous reprenez toutes mes interventions depuis cette date, j’ai été
constant, et je suis toujours sur cette conviction, que le Niger pendant un certain temps
a besoin de rassemblement, a besoin
d’unité ; parce que notre pays est fragile. Et
cette unité doit se réaliser autour du Président de la République élu. Aujourd’hui, c’est
moi. Demain, ça sera un autre. Et le conseil
que je donnerai au prochain Président, ce
sera toujours de veiller à rassembler les Nigériens. Donc moi, c’est ce que j’ai essayé
de faire au mois d’août 2013.
Au départ on a pu trouver un accord. Tous
les partis politiques étaient d’accord. En
cours de route, certains ont changé de position, ils ont changé la position de leur bureau politique. Leurs camarades ont dit
qu’ils ne sont pas d’accord, le bureau politique a décidé, et à partir du moment où le
bureau politique a décidé, eux ils rentrent
dans le Gouvernement. Nous avons un
Gouvernement qui est normalement constitué. Encore une fois, l’objectif, c’est de rassembler les Nigériens. Vous faites allusion
à l’Assemblée Nationale ? A ce que je
sache, il n’y a pas de problème à l’Assemblée Nationale. C’est une institution qui
marche bien. Je ne comprends pas votre
obsession sur la Cour Constitutionnelle. Je
vous ai dit clairement qu’il n’y a pas de Cour
constitutionnelle plus démocratique que
celle qu’on a actuellement au Niger.
Recul de la liberté de la presse au Niger
Je veux vous répondre de manière brève.
On régresse, ce n’est pas ma faute, c’est la
faute des journalistes. Même Reporters
Sans Frontières a dit la régression du Niger
est liée au comportement des journalistes.
Parce qu’être journaliste incarne une responsabilité, faire du journalisme avec responsabilité en respectant la déontologie de
votre métier. En tout cas, ce qui a été retenu, c’est que le Niger a reculé par la faute
des journalistes. L’objectif est toujours le
même, mon objectif est impunité zéro. Je reconnais que c’est difficile, je reconnais que
ce n’est pas facile, mais je n’abandonne pas
ce chantier, je n’abandonne pas le combat,
je vais le poursuive avec beaucoup de patience, avec beaucoup de méthode, avec
beaucoup d’intelligence. Et je poursuivrai le
combat parce que dans mon programme,
vous voyez un des objectifs que je me suis
fixé, c’était l’efficacité de la défense publique. D’abord, le monopole fiscale de l’Etat
; on sait un peu ce qui se passe au niveau
de certaines régies financières, il y a beaucoup de perte de recettes par la faute de
certains agents de l’Etat. Une fois que des
recettes entrent dans les caisses de l’Etat
pour les dépenses, on ne les dépense pas
efficacement au service de la collectivité, au
service du peuple nigérien. Donc, ces objectifs, je les poursuis toujours ; je reconnais
que c’est extrêmement difficile, mais cela ne
doit pas m’amener à baisser la garde. Je
poursuivrai le combat avec beaucoup de détermination, avec beaucoup de méthode et
d’intelligence.
Qu’est-ce qui explique votre mutisme sur
les questions qui divisent les Nigériens.
Cela ne vous éloigne-t-il du Niger profond ?
D’abord je ne vois pas les questions auxquelles vous faites allusion et qui ont divisé
les Nigériens par rapport auxquelles je n’ai
pas pris position. Ensuite, quant aux visites
en profondeur du Niger, je ne sais pas si
vous vivez au Niger ou ailleurs. Moi, je suis
tout le temps en profondeur du Niger. Je
connais, comme vous le savez, avant d’arriver au pouvoir, la plupart des villages du
Niger, je connais les problèmes. Et d’ail-
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
20
leurs, une fois il y avait un journaliste que j’ai
entendu parler à la radio. Un jour, il est venu
me voir et il m’a dit ‘’les hommes politiques
du salon’’. Ce journaliste, j’ai fait une sortie
du terrain avec lui sur Téra pendant six
jours, du matin au soir, on était dans le village. Il a abandonné le terrain pour rentrer
à Niamey. Non, moi, je suis un homme du
terrain.
Vous prenez la région de Tillabéri. J’ai visité
tous les chefs-lieux des départements de
Tillabéri. Vous prenez la région de Dosso,
j’ai visité tous les chefs-lieux des départements de la région. Il y a des régions où je
n’ai pas visité tous les chefs-lieux des départements : Maradi, Zinder, Agadez et
Diffa. Mais la plupart des chefs-lieux des départements, je les ai visités. Je suis un
homme de terrain, rassurez-vous.
Non intervention du Chef de l’Etat suite au
blocage survenu à l’Assemblée national...
Mais, il y a la séparation des pouvoirs ! Vous
voulez que je viole le principe de séparation
des pouvoirs? Non ! Moi je ne me mêle pas
des affaires de l’Assemblée nationale
comme je ne me mêle pas des affaires de
la justice. La Constitution est claire et elle
consacre la séparation des pouvoirs entre
l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.
Du concassage des partis politiques…
Moi je suis totalement surpris que l’opposition parle de concassage des partis politiques, parce que pour qu’il ait concassage
des partis politiques, il faut qu’il ait un
concasseur. Moi je ne vois pas qui concasse
les partis politiques. Ça arrive que des organisations se divisent. Et quand on se divise,
il faut toujours regarder à l’intérieur, il ne faut
pas regarder à l’extérieur. Les causes de division sont toujours internes et non externes. Voilà le commentaire que je peux
faire par rapport à ça.
Pourquoi ne réagissez-vous pas aux attaques de l’opposition contre vousmême et contre certaines Institutions de
la République ?
Moi, je ne vois pas pourquoi les gens veulent que je réagisse. Quels sont les problèmes que pose l’opposition? L’opposition,
vous savez, a un statut. C’est la première
fois, me semble-t-il, que l’opposition a un
statut, que le chef de file de l’opposition a le
rang de chef d’institution. Je suis ouvert au
dialogue. Vous voyez que je reçois régulièrement le chef de file de l’opposition ; même
demain, je suis prêt à le recevoir. Il n’y a pas
de problème. C’est normal dans une démocratie que les uns s’opposent aux autres,
c’est normal dans une démocratie que cette
rivalité des partis que les gens peuvent avoir
recourt à tous les arguments possibles. Tout
cela, je le comprends et parce que je le
comprends, parfois je n’interviens pas.
L’initiative 3N a-t-il suscité l’adhésion
des populations ?
Avant de répondre directement à votre
question, je voudrais faire un petit commentaire sur les investissements qui sont réalisés dans le cadre du Programme de
Renaissance. Actuellement au Niger, nous
avons un taux d’investissement de près de
39%. C’est sans précédent dans l’histoire du
Niger. C’est certainement parce que nous
avons investi que nous avons un PIB, une
croissance de PIB qui est assez forte, au
point où en dépit de taux démographique
très élevé du Niger, nous avons une augmentation du PIB par habitant. Sur les 4 années, le PIB par habitant a augmenté de
4,5%, alors que sur les 20 dernières années, le PIB par habitant a diminué de 1%,
c'est-à-dire que les Nigériens se sont appauvris sur les 20 dernières années, alors
que depuis 4 ans, les Nigériens s’enrichissent par habitant.
Maintenant, en ce qui concerne l’Initiative
‘’3N’’, c’est vraiment l’un des projets phares
pour le Programme de Renaissance. J’avais
promis que désormais au Niger sécheresse
ne serait plus synonymes de famine. Je
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
veux vous raconter une anecdote, en 2001
c’était au mois d’août, j’avais beaucoup d’inquiétudes, j’avais beaucoup d’angoisse
quant à l’évolution de la saison des pluies.
Chaque fois je scrutais le ciel, je scrutais le
mage ; va-t-il pleuvoir, ne va-t-il pas pleuvoir.
Et puis un jour, je me suis libéré de ça. Mettons tout de suite en œuvre l’initiative ‘’3N’’
et après cela qu’on a mis en place ce programme d’urgence de manière anticipée,
parce que c’est dès le mois d’août qu’on a
pris la mesure. Déjà, cette première année
nous a permis de constater que l’initiative
‘’3N’’, c’était ça la vie, c’était ça la réponse
structurelle à ce problème structurel de sécheresse récurrente qui se transforme en famine dans notre pays. Vous voyez, pendant
4 ans, il y a des sécheresses, mais il n’y a
pas eu des famines pourquoi ? Parce que
nous avons beaucoup investi dans le soutien aux producteurs. Nous avons beaucoup
investi pour mettre à la disposition des producteurs des intrants, des semences, des
petits matériels agricoles, des pesticides,
tout ce qu’il faut pour produire, déjà pour les
cultures pluviales, mais ensuite nous avons
décidé de ne pas arrêter l’agriculture à la fin
de la saison des pluies, et nous avons décidé de promouvoir l’irrigation. Là aussi,
nous avons mis à la disposition des producteurs tous les intrants nécessaires. Notre
objectif, c’était de faire passer la production
de 3 millions de tonnes à l’époque en 2010,
à 5 millions de tonnes.
Aujourd’hui, nous sommes à une production
de 4,5 millions de tonnes. Cet accroissement de la production est essentiellement
lié à la qualité de semences que le Gouvernement met à la disposition des producteurs. Ce sont des semences améliorées ;
et à la qualité d’engrais mis à la disposition
des paysans. Ça c’est pour les cultures pluviales, et pour les cultures irriguées, nous
avons beaucoup mis l’accent sur la maîtrise
de l’eau, les semences et les engrais. Ça
c’est l’agriculture. Dans le domaine de l’élevage, nous avons pris les mêmes dispositions. Si vous comparez les chiffres des
semences qu’on met à la disposition des
agriculteurs depuis 4 ans, il y a des semences mises à la disposition des agriculteurs avant nous, je n’ai pas dit les chiffres,
vous verrez la comparaison. Si vous prenez
également l’exemple des aliments pour bétail entre ce que nous faisons et ce qui était
fait, c’est le jour et la nuit, je ne donnerai pas
des chiffres vous pouvez chercher les chiffres auprès des différents Ministères pour
les années avant 2011 et après les années
2011. Cette révolution, parce que c’est une
révolution, est une véritable réussite. Cette
révolution qui est l’initiative ‘’3N’’ est une véritable réussite.
Mon ambition n’est pas toujours très bien
suivie par rapport à l’initiative ‘’3N’’. Mon
ambition, c’est l’élargissement de la classe
moyenne. Je veux que la classe moyenne
soit forte en milieu rural. Tout simplement
parce qu’aujourd’hui, on sait que la pauvreté
est d’abord rurale. Il y a 3 pauvres sur 4 qui
vivent en milieu rural. On sait que d’abord la
pauvreté est féminine. On a 3 pauvres sur 5
qui sont des femmes. On a ciblé ces objectifs dans le cadre de l’Initiative 3N. C’est
pour cela que nous faisons beaucoup d’efforts pour appuyer les femmes. Et notre objectif, c’est de faire accroître la classe
moyenne en milieu rural. On ne va pas oublier les villes, mais comme la pauvreté est
rurale, nous mettrons d’abord l’accent dans
le secteur rural. Et c’est un des objectifs de
l’Initiative 3N qui est une parfaite réussite.
Pourquoi ne pas orienter l’Initiative 3N
vers l’exploitation de toutes les potentialités qu’offre notre pays en termes de
vallées et autres surfaces irrigables ?
C’est ce qu’on est en train de faire ! Les vallées que vous citez, c’est des vallées que
nous avons l’objectif de mettre en valeur. On
a déjà beaucoup d’entre elles qui sont mises
en valeur. Notre objectif, c’est que progressivement l’irrigation l’emporte sur les cultures pluviales. A terme, notre objectif, c’est
qu’il y ait au moins 50% de notre production
qui viennent des cultures irriguées, c’est
seulement 50% de cultures pluviales. C’est
cela qui va libérer les Nigériens de l’aléa climatique des sécheresses récurrentes. Votre
question contient déjà la réponse. C’est
exactement ce que nous sommes en train
de faire. C’est ça notre objectif.
Recouvrement entre l’Initiative 3N et les
réponses d’urgence
Pas du tout ! On a prévu tout ça. On a prévu
qu’il y avait un recouvrement entre l’Initiative
3N et les réponses d’urgence qui sont apportées à l’occasion des sécheresses, des
crises et des catastrophes. Il y aura un certain nombre d’années où ce volet d’urgence
va être important, mais au fur et à mesure
qu’on va avancer, c’est la réponse structurelle que constitue l’Initiative 3N qui va l’emporter. C’est pour cela que j’ai dit tout à
l’heure, que les campagnes agricoles soient
bonnes ou mauvaises, nous cherchons toujours à progresser dans le domaine de l’irrigation, pour que l’irrigation l’emporte sur les
cultures pluviales. Et vous verrez, quand on
arrivera à la situation où l’irrigation l’emporte
sur les cultures pluviales, eh bien, les actions d’urgence, les actions humanitaires
vont se réduire. Vous avez raison, on a des
années de sécheresse ces quatre dernières
années, on a beaucoup mobilisé des ressources pour venir en aide aux personnes
vulnérables. Je crois que sur les 4 ans, environ 800 milliards ont été destinés au
monde rural. C’est les ventes à prix modéré,
ce sont les distributions gratuites, c’est le
travail contre nourriture. Mais l’objectif, c’est
de supprimer les interventions d’urgence.
Réalisations dans le volet Hydraulique
En ce qui concerne le secteur de l’eau, on a
fait des promesses précises en ce qui
concerne l’hydraulique rurale, l’hydraulique
pastorale et en ce qui concerne l’hydraulique urbaine. Par rapport à l’hydraulique rurale, nous avons promis de réaliser 14.000
équivalents points d’eau avec précision.
2.000 équivalents points d’eau la première
année, puisse qu’il faut commencer, et
3.000 équivalents points d’eau les années
suivantes. A la fin 2014, nous sommes à
7.000 équivalents points d’eau. Actuellement, sont en cours de réalisation ou en
cours d’être lancés près de 8.000 équivalents points d’eau, c’est-à-dire que nous
tiendrons notre promesse de réaliser les
14.000 points d’eau. Nous allons dépasser
notre promesse parce que compte tenu de
ce qui est en cours d’être lancé, nous serons à 15.000 équivalents points d’eau. Je
ne sais pas si je me trompe, le ministre de
l’Hydraulique est là, il ne va pas me contredire. C’est à peu près 15.000 équivalents
points d’eau qu’on va réaliser. Je voudrais
vous dire que de 2000 à 2010, il a été réalisé 1.500 équivalents points d’eau en 10
ans. Et nous, en 5 ans, on va réaliser
15.000 équivalents points d’eau, ça fait 10
fois plus que ce qui a été réalisé en 10 ans.
Je pense que c’est une bonne réponse qui
va vous éclairer.
Le problème d’eau à Zinder sera bientôt
réglé, les travaux sont en cours. L’objectif,
c’est de couvrir les besoins en eau de la ville
de Zinder jusqu’en 2025-2030. Le projet est
fortement avancé, mais déjà on a trouvé
une solution intermédiaire en attendant la
solution définitive, c’est qu’on approvisionne
Zinder à partir de la SORAZ.
Approvisionnement en eau de la ville de
Téra
La ville de Téra n’a pas été oubliée. Dans
ce domaine, le Ministère a fait un programme très intelligent. Nous avons les
zones du socle, c’est les zones du fleuve où
on ne peut pas trouver des nappes avec des
débits importants. Là, ce qu’on a prévu,
c’est de faire des stations de traitement des
eaux du fleuve pour envoyer l’eau jusqu’à
Téra et de servir tous les villages. De la
même façon qu’à Zinder par exemple qui
est une ville bâtie sur le socle, on est obligé
d’aller à plusieurs dizaines de kilomètres
pour forer en nappe profonde afin d’alimenter Zinder en eau. C’est la même chose
qu’on va faire pour les zones du fleuve. Partout où il y a des cours de surface, c’est la
solution qu’on a trouvée, traiter les eaux des
surfaces et alimenter les villages. Et maintenant, là où il y a des nappes en eau profonde, on fait des forages multi villages.
C’est le cas dans la région de Tahoua, dans
la région de Maradi ; c’est le cas dans
toutes les régions où les nappes sont très
profondes.
Infrastructures routières
En ce qui concerne les infrastructures routières, nous avons réalisé ou avons en
cours de réalisation près d’un millier des kilomètres en termes de routes bitumées,
plus précisément, je crois, 940 kilomètres
réalisés ou en cours de réalisation. Nous
avons prévu cette année de lancer d’autres
chantiers. Il y a des chantiers pour lesquels
les études sont terminées et il y a des chantiers pour lesquels les études sont en cours.
Notre objectif, c’est de pouvoir lancer 1600
kilomètres de routes bitumées. Ce qui fera,
si vous faites la somme, à peu près 2500 kilomètres de routes réalisées, soit en cours
de réalisation. C’est ça notre objectif d’ici la
fin du mandat. Nous avons également les
routes rurales pour lesquelles des actions
importantes ont été faites. Là nous avons
prévu de faire, je crois, 2 500 kilomètres des
routes rurales. Je n’ai pas des chiffres
exacts du taux de réalisation, mais nous
sommes également très avancés dans la
réalisation.
Et nous lions encore une fois ce problème
relatif aux infrastructures à l’Initiative ‘’3N’’.
Vous savez ce que nous sommes en train
de faire, c’est de lier les centres de production aux marchés. Donc, il faut faire des
routes, soit des pistes rurales, soit des
routes bitumées, là où c’est nécessaire.
Bientôt, nous avons un certain nombre des
routes à lancer. Nous allons lancer la route
Istanboullawa qui fait, je crois, 450 kilomètres. Nous avons également lancé un certain
nombre
de
routes
comme
Tchadoua-Mayahi-Tessaoua, comme Hamdara-Wacha-Doungass, etc. Récemment,
on a lancé la route Filingué-Loga, et bientôt
on va lancer Balleyara-Filingué également.
Je ne peux pas vous citer tous les projets
qui sont en cours dans toutes les régions.
Ça c’est pour vous donner quelques exemples.
Routes à Niamey à travers le programme
‘’Niamey Nyala’’
Par rapport à ça nous tiendrons notre promesse. Nous continuons ce projet. Si on a
décidé d’appeler ça ‘’Niamey Nyala’’, c’est
parce que nous savions que Niamey n’a pas
la physionomie d’une capitale digne de ce
nom. C’est pourquoi il fallait faire des investissements importants dans les échangeurs.
On a déjà fait l’échangeur Mali Béro, actuellement l’échangeur de la Place des Martyres est en cours. J’espère pouvoir
l’inaugurer en Octobre, Incha Allah. Ensuite,
nous allons lancer l’échangeur de l’Ecole
Diori, qui portera d’ailleurs, le nom du 1er
Président du Niger, ça sera l’Echangeur
Diori Hamani, car il faut honorer le père de
l’indépendance du Niger. Vous allez voir que
ce quartier va être totalement transformé. Et
pour ça, le financement est totalement acquis. Nous avons également le financement
acquis en ce qui concerne les voiries de
Niamey. Il y a quelques semaines, nous
avons eu à lancer d’ailleurs le 1er tronçon
des 22 km des voiries pour la ville de Niamey. Nous avons la corniche également que
nous allons aménager de part et d’autre des
deux (2) rives du fleuve. Je ne sais pas si
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
Du recours éventuel aux énergies solaires et éoliennes pour assurer l’indépendance énergétique
Je vous ai dit quand nous avons rédigé le
programme, nous avions passé en revue
toutes les sources d’énergie, l’eau, le charbon, le fuel, le vent, le gaz, l’uranium. Pour
le vent, il faut une certaine vitesse pour faire
de l’énergie éolienne. On a toujours cette vitesse au Niger. Vous pouvez aller dans l’Aïr,
là vous avez la bonne vitesse de vent supérieur à 5 mètres par seconde pour avoir de
bonnes possibilités d’exploiter de l’énergie
liée au vent. Maintenant, par rapport à
l’énergie solaire, le Niger est le pays le plus
ensoleillé au monde. Mais le problème de
l’énergie solaire, c’est sa compétitivité. On
ne peut pas perdurer un kilowatt/heure solaire à un coût par exemple inférieur, ou bien
comparable, au coût dans les conditions
techniques actuelles, comparable au coût
du kilowatt/heure du Barrage de Kandadji
ou du coût de kwh de la centrale thermique
de Salkadamna. Mais ça viendra, la tendance de coût de l’énergie solaire est à la
baisse. Quand l’énergie solaire sera compétitive, vous allez voir, le Niger va recourir à
cette source d’énergie inépuisable.
A quand la reconstruction du Petit marché ?
On a prévu de construire beaucoup de marchés, parce qu’avec ‘’Niamey Nyala’’, on ne
peut pas concentrer les marchés de Niamey
en un seul endroit. Nous avons un programme de réalisations de marchés par
commune. Et c’est dans ce schéma là que
nous sommes en train de progresser.
Pourquoi le train n’a pas sifflé à Dosso,
le 18 décembre dernier ?
Oui vous avez raison, on avait prévu que les
140 km entre Niamey et Dosso seraient terminés, que le rail serait posé, et que le train
allait rouler. Mais le train a sifflé, parce que
nous savons qu’une pose de rail a été faite
entre Birni et Dosso. Vincent Bolloré est allé
à Dosso par le train. Le train a sifflé, moi je
n’étais pas allé mais lui, mais il a été par le
train. On a tenu à moitié la promesse. Le
train a effectivement sifflé. Entre la prévision
et la réalisation, il peut y avoir de décalage.
Dans le cas d’espèce, on a prévu quelque
chose que nous n’avons pas pu réaliser à
100%. C’est rare d’ailleurs dans ce genre
de projet très compliqué, techniquement
complexe, de réaliser les choses exactement au jour, à l’heure, à la seconde où on
l’a prévu. L’essentiel est que le projet continue.
Vous avez entendu Bolloré ce matin dire
que d’ici le mois de juillet, le tronçon Niamey-Dosso serait terminé. On ne va pas
s’arrêter là, on ira jusqu’à Gaya pour le rail.
On signe ce matin avec Bolloré un protocole
pour la réalisation du tronçon du chemin de
fer entre Niamey et la frontière du Burkina
Faso. Notre ambition est de faire toute la
boucle ferroviaire depuis Cotonou jusqu’à
Abidjan ; ça fera 2.700 km, et quand ça sera
réalisé, le Niger, par le train, aura accès à
plusieurs ports de la sous-région.
Qu’en est-il de la réalisation de la RTA ?
Le projet de la RTA n’a pas été perdu de
vue, nous avons actuellement même un
appel d’offres qui est en cours pour commencer certains tronçons. On a eu de financement dans le cadre de négociation qu’on
a eu avec AREVA. Nous avons eu un financement d’AREVA de 90 millions d’euros. On
va commencer avec ça pour faire un certain
nombre de tronçons et des contacts sont en
cours également avec un certain nombre
d’institutions financières pour pouvoir couvrir le reste du financement de l’ensemble
de la RTA qui est un axe prioritaire pour le
Niger.
Ce n’est pas une route qu’il faut faire à bi
couches comme disent les techniciens ; il
faut faire ça en arabe pour qu’elles puissent
durer longtemps. C’est un peu ça que nous
sommes en train de faire sur le tronçon
Béla-Gaya. Vous voyez l’épaisseur des bitumes qui sont très importantes et qui permettront de durer plus longtemps.
Nous avons l’intention de reprendre la RTA,
mais il faut que la reprise soit sérieuse pour
que la route ne se dégrade pas trop facilement.
Salkadamna
Il n’y a pas de blocage pour Salkadamna.
Mais vous savez, parfois quand on n’a pas
l’habitude des projets industriels, on pense
qu’il suffit de claquer les doigts pour que les
choses commencent. Les projets industriels
prennent toujours du temps, surtout des pro-
du Barrage, mais aussi également c’est un
Barrage à but multiple, il y a l’irrigation autour, etc. C’est un projet de 500 milliards et
actuellement, je crois que l’Appel d’offres
est en cours pour savoir quelle est la société
qu’on va choisir pour exécuter le Barrage,
et cette fois-ci on fera attention à ne pas se
tromper et donner l’exécution des travaux à
une société qui n’a pas les compétences.
L’inspection d’Etat que nous avons diligentée se poursuit normalement. On attend les
conclusions d’Etat.
Volet Emplois
Nous avons promis de créer chaque année
50.000 emplois durant les 5 ans de notre
mandat, ce qui fait 250.000 emplois. Mais à
l’état actuel, nous avons créé plus de
600.000 emplois permanents et temporaires, dont plus de 140.000 emplois permanents. Donc, je pense que là aussi nous
avons tenu notre promesse. Le Programme
de Renaissance du Niger, à travers toutes
ses réalisations dans l’ensemble du pays, a
permis de créer des milliers d’emplois. Par
exemple, on ne tient pas compte des emplois créés à travers l’Initiative 3N qui a per-
l DR
vous avez remarqué récemment que beaucoup de Niaméens sortent au bord du fleuve
pour se recréer. Nous allons faire des aménagements pour leur permettre de se recréer dans des bonnes conditions. Donc le
programme Niamey Nyala va se poursuivre.
Par rapport à la Route Niamey Nyala, je suis
d’accord avec vous, les travaux ont été mal
exécutés et on a des comptes à demander
à l’entreprise qui a exécuté ces travaux.
21
SEM. Issoufou Mahamadou
jets de cette ampleur. C’est près de 1,5 milliard de dollars qui va être investi dans ce
projet de 600 Mgawatts. La dernière information que je peux vous livrer, c’est que le
financement est totalement bouclé dans les
prochaines semaines les travaux vont commencer.
Barrage de Kandadji
Pour le barrage de Kandadji, vous avez dit
qu’il y a eu de péripéties qui étaient indépendantes de notre volonté. Le projet a
commencé avant qu’on arrive aux affaires.
Le projet a été confié à une entreprise russe
qui a été défaillante, entreprise par rapport
à laquelle on a été très patient. Mais il est
resté deux ans sans rien faire, et on a résilié
le contrat, on a repris tout le projet. Heureusement, on a repris tout le projet, parce que
le projet a été sous-évalué ; il y a des aspects du projet qui n’ont pas été pris en
compte. Par exemple, il n’a pas été pris en
compte que la Route de Tillabéry Ayorou va
être noyé, donc qu’il faut déplacer la route
un peu plus au Nord pour relier Tillabéry à
Ayorou, qu’il faut bitumer ce tronçon-là. Ça
c’est pour vous donner un exemple d’élément dont il n’a pas été pris en compte au
moment où le projet a démarré. Pour répondre à votre question, nous sommes maintenant suffisamment avancés en ce qui
concerne le Barrage de Kandadji.
Le déplacement des populations est en
cours parce que c’est un facteur important
dans l’organigramme de réalisation du Barrage ; le financement est bouclé. C’est 500
milliards qu’on va mettre dans le Barrage de
Kandadji, non seulement pour la réalisation
mis de mettre les producteurs au travail,
au-delà des cultures pluviales, alors
qu’avant ils se retrouvaient au chômage
pendant toute la saison morte.
Enseignement professionnel et technique
En 2011, l’Enseignement professionnel et
technique représentait 8% des effectifs du
cycle de base ; on s’est fixé comme objectif
de porter ce taux à 25% en 2016. A la date
d’aujourd’hui, nous sommes à 21%.
Secteur de la Santé
Sur le plan de la gratuité des soins, nous
avons fait beaucoup d’efforts en débloquant
plus de 25 milliards sur des arriérés de 38
milliards de FCFA. Mieux, le cercle de la
gratuité a été élargi aux personnes âgées.
S’ajoutent également les efforts consentis
par le Gouvernement dans le cadre du renforcement du plateau technique des centres
de santé. D’autre part, on est en train d’accroître le nombre des centres de santé pour
permettre aux populations d’accéder aux
soins, ce qui fait que le taux de couverture
sanitaire qui était de 38% en 2011 est aujourd’hui de 50%, et d’ici la fin 2015, compte
tenu des chantiers qui sont en cours, en
termes de création de centres de santé et
de transformation des cases de santé en
CSI, nous comptons porter ce taux à 65%.
Secteur de l’Education
Par rapport aux infrastructures scolaires,
nous avons aujourd’hui plus de 14000
classes dont des classes achevées et d’autres en cours d’exécution. Ma promesse
était de construire 2500 classes par an
dans le Programme de renaissance, et c’est
en cours de route que nous avons jugé utile
de porter ce nombre à 3000 classes par an.
Il faut rappeler qu’en 2000-2010, il a été
construit 3000 classes. 3000 classes en 10
ans, c’est ce que nous, nous faisons chaque
année. C’est dire qu’à la fin de ce mandat,
nous aurions fait 15.000 classes dans le
pays.
Promesses tenues sur tous les plans ?
Je suis satisfait de la réalisation du programme. Dans tous les secteurs, nous
avons tenu nos promesses. Et c’est d’ailleurs un aspect assez positif d’avoir un programme, ce n’est pas toujours qu’on arrive
au pouvoir avec un programme. Nous, nous
sommes venus au pouvoir avec un programme très clair avec des objectifs quantifiables et évaluables, et c’est déjà un
aspect extrêmement important. Nous ne
sommes pas encore à la fin du programme,
nous ferons, Incha Allah, un bilan définitif de
ce programme le 7 Avril 2016.
A la question de savoir s’il sera candidat à
sa propre succession aux échéances électorales de 2016, le Chef de l’Etat a répondu
en ces mots : ‘’Moi ce qui préoccupe aujourd’hui, c’est la mise en œuvre du Programme de renaissance du Niger. C’est une
promesse que j’ai faite aux Nigériens et
c’est ça qui me préoccupe.
Par rapport à la question de la lutte
contre le terrorisme, en rapport au feuilleton Charlie Hebdo
Je suis indigné par des gens qui égorgent
leurs propres parents, alors que l’Islam interdit le parricide. Vous savez, dans le
Coran, il y a un verset qui dit qu’après la
Kama Chahada qui consiste à reconnaitre
qu’il n’y a qu’un Dieu unique, c’est Allah, le
second devoir du musulman, c’est le respect des parents. Or, vous avez les gens de
Boko Haram qui viennent égorger leurs parents, qui boivent du sang humain, alors que
le Coran dit que tuer un seul homme, c’est
tuer toute l’humanité. Donc, moi je défends
ma religion et je refuse que des gens
comme ça viennent la salir. La religion musulmane, c’est une religion de paix, et je
serai toujours là face aux terroristes. Donc,
il n’y a pas d’identification à des blasphémateurs de Charlie Hebdo, ma position, c’est
celle-là : je suis contre le terrorisme que ça
soit au Niger ou à Paris !
Vous avez vu les milliers de gens qui sont
sortis dire non aux terroristes de Boko
Haram le 17 février 2015. Hélas, je regrette
de voir qu’il y a des gens dans ce pays qui,
jusqu’ici, n’ont pas condamné Boko Haram.
Là, il faut leur poser la question de savoir
pourquoi les 16 et 17 janvier, ils sont sortis
pour casser les églises? Ça, c’est contraire
à l’Islam, cette religion de tolérance. J’ai toujours dit que les trois religions, à savoir l’Islam, la religion chrétienne et la religion juive,
ont les mêmes racines, c’est Abraham, c’est
Moïse. Donc, comme je le disais tantôt, en
chaque être il y a l’homme et la bête, et les
16 et 17 Janvier derniers, ce n’est pas
l’homme qui est sorti, c’est la bête. C’est la
bête qui a tué, qui a brûlé, car c’est des
gens qui ne sont pas capables de se dominer. Or, être un homme, c’est d’abord être
capable dominer ses passions.
Sur la question relative au renforcement
de l’équipement de nos militaires engagés dans la lutte contre Boko Haram
Nous avons un programme pour renforcer
les capacités de nos forces. Nous avons
déjà commencé par l’intervention aérienne,
et nous allons le poursuivre avec les autres
dimensions aussi pour augmenter les capacités opérationnelles de nos FDS. S’ajoutent
également d’autres mesures pour renforcer
le moral des troupes, sachant que la guerre,
c’est l’affrontement des volontés, que cette
volonté de se battre, ce moral-là, existe
chez nos soldats.
Script réalisé par la Rédaction
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
22
RÉGION DE DOSSO
l DR
Dosso/Initiative 3N
Forte adhésion des populations
au programme
Mahamane Amadou /ONEP Dosso
’Initiative 3N est un programme
ambitieux, une vision du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, dans sa volonté
de rompre avec le cycle infernal de la
faim et de la malnutrition au Niger.
Cette volonté est traduite par la création du Haut Commissariat à l’I3N,
chargé de guider, d’animer et de suivre la mise en œuvre des activités
concourant à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle au
Niger.
Pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle, tout en proposant des
réponses appropriées aux situations
d’urgence et de précarité économique auxquelles une frange importante de notre population est
confrontée, le Gouvernement de la
7ème République, sous l’impulsion
de Son Excellence, Issoufou Mahamadou, Président de la République,
Chef de l’Etat, et la conduite éclairée
du Premier Ministre, SE. Brigi Rafini,
a adopté, le 18 avril 2012, le document cadre stratégique de l’Initiative
3N ‘‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’.
L’I3N doit être perçue comme un
refus d’accepter la fatalité des crises
alimentaires, la conviction que le
Niger peut nourrir ses fils au vu de
ses importantes potentialités, et plus
particulièrement, que ‘’désormais, sécheresse ne rime plus avec famine’’.
En effet, la stratégie de l’Initiative 3N
‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’, a été adoptée par décret
2012-139/PRN du 18 avril 2012. L’Initiative 3N est une composante majeure du Programme de Renaissance
du Niger dont il constitue l’axe 4, et
s’inscrit parfaitement dans l’axe 3 du
Plan de Développement Economique
et Social (PDES). Son objectif global
est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à
l’abri de la faim et de la malnutrition
et leur garantir les conditions d’une
pleine participation à la production
nationale et à l’amélioration de leurs
revenus. De façon spécifique, il s’agit
de renforcer les capacités nationales
de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience face
aux crises alimentaires et aux catastrophes.
En vue de son opérationnalisation,
cette stratégie est traduite sous la
forme d’un Plan d’Investissement
2012-2015 comprenant onze programmes prioritaires mis en œuvre
L
directement par les Ministères du Développement Rural (Agriculture, Elevage, Environnement, Hydraulique,
Santé/Nutrition…). Tous ces programmes sont inter-reliés en vue de
concourir à la satisfaction de la demande alimentaire et nutritionnelle
sous toutes ses formes sur la base
d’une production nationale boostée
par des investissements conséquents sur les systèmes de production agropastoraux, les activités
post-récolte et l’environnement économique et institutionnel.
Leur mise en œuvre privilégie l’approche de kits, c'est-à-dire un ensemble de services intégrés et de
proximité déployés pour appuyer les
producteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les ménages vulnérables
pour améliorer les performances de
leurs activités ou réduire leur vulnérabilité vis-à-vis des crises et catastrophes naturelles ou anthropiques et
de la malnutrition. Le coût global du
Plan d’Investissement est de 1
000,815 milliards de FCFA pour la
période 2012-2015.
Les résultats de ce programme ambitieux, de la mise en œuvre de l’Initiative 3N étalée sur les années 2011,
Diverses variétés de cultures dans une exploitation
2012, 2013, 2014 marquant l’accession au pouvoir du Président Issoufou Mahamadou, mis en œuvre par
les différents Ministères, particulièrement dans les Régions à travers les
Directions Techniques, comme l’Agriculture, l’Elevage, l’Environnement,
la Santé/Nutrition, l’Hydraulique, etc.,
sont fortement concluants. Ces résultats saillants démontrent largement et
nettement les efforts fortement
consentis par le Gouvernement de la
7ème République et ses Partenaires
au Développement, et témoignent
parfaitement de l’engagement pris
par le Président Issoufou Mahamadou :
Dans la région de Dosso, l’Initiative
3N a été favorablement accueillie par
les populations dans la mesure où
l’on note beaucoup d’engouement et
une mobilisation très forte de ces populations autour de l’action, a notamment indiqué le coordonnateur
régional de l’Initiative 3N de Dosso,
M. Amadou Attikou. A titre d’exemple, le programme irrigué est en train
de suivre une très bonne évolution en
ce sens que ce programme, qui a démarré en 2011 avec 445 sites, a atteint en 2012 plus de 55 sites et a
évolué en 2013 avec 600 sites.
L’équivalent céréalier qui était de
25.000 tonnes au départ, est monté
à 35.000 tonnes puis 40.000 tonnes,
et aujourd’hui on espère 50.000
tonnes.
Que la saison d’hivernage soit bonne
ou mauvaise, ces derniers temps, les
populations s’adonnent à la pratique
intensive des cultures irriguées. En
ce qui concerne les cultures pluviales, les populations ont pris
conscience que pour améliorer le
rendement, il leur faut une utilisation
plus accrue de semences améliorées
et d’engrais. Un autre évènement qui
prend de plus en plus de l’ampleur
dans la région de Dosso est lié à la
culture de riz hors aménagement
dans les bas-fonds de Falmey et de
Tibiri.
Lors d’une mission de l’Initiative 3N
avec le gouverneur de la région, il a
été identifié des sites favorables à
cette production de riz. Une requête
a alors été introduite au niveau du Ministère de l’Agriculture qui a mis à la
disposition des producteurs 20
tonnes de riz qui ont été placées.
Karra
Un site de référence pour le maraîchage
arra, village situé à 7 kms de la
commune de Birni N’Gaouré. Le
visiteur qui débarque dans ce
village où vivent 25.000 âmes au sein
de 850 familles est tout de suite frappé
par la beauté du paysage. C’est par
une formule de reconnaissance à leurs
ancêtres qui leur ont choisi ce site hospitalier, que le chef du village Zarmakoye Zabanga Mounkaïla nous
accueille sur un de leurs sites maraîchers, un site d’une superficie de 15 ha
exploitables, dont 3 ha exploités grâce
à un financement de l’OCI au profit
des braves populations de Karra.
Tout est vert à Karra. Partout des lopins de terre clôturés sont visibles. A
Karra, l’oisiveté et l’exode sont des
termes inconnus des populations.
Hommes, femmes et enfants travaillent à plein temps sur les périmètres
que la nature leur a octroyés.
D’entrée de jeu, le chef du village a
salué l’aide que l’Etat leur apporte en
matière d’engrais et toutes les réalisations de l’Initiative 3N dont elles ont bénéficié et qui, dira-t-il, leur a permis
K
d’améliorer leur conditions de vie. Le
chef du village de Karra a remercié le
président de la République, toujours à
l’écoute des Nigériens.
C’est sur une superficie de 45 ha exploités sur 600 ha exploitables dont
dispose le village de Karra que les populations s’adonnent aux cultures maraîchères. L’on produit sur les
différents périmètres toutes sortes de
spéculations, notamment le riz, le blé,
l’oignon, le sorgho, le choux, la salade
le melon etc., auxquels s’ajoutent les
arbres fruitiers. Les femmes de Karra
sillonnent chaque jour les différents
marchés de la région pour écouler
leurs productions. La nappe dans les
différents périmètres n’est pas profonde, mais parfois les puits tarissent, ce qui freine l’élan des
producteurs.
Comme autres difficultés, a indiqué le
directeur départemental de l’Agriculture de Boboye, M. Hamidou Daouda,
l’on note un retard dans l’acquisition
des intrants, les attaques parasitaires,
le problème de conservation de cer-
tains produits comme l’oignon et la
pomme de terre qui sont des produits
périssables, en abondance dans les
marchés, donc qui connaissent un problème d’écoulement. Pour remédier à
cette situation, le directeur départemental de l’Agriculture de Boboye préconise l’utilisation des variétés
précoces.
La présidente du groupement féminin
‘’Kandégomni soudji ma zoumbou’’,
Mme Mintou Garba souligne pour sa
part l’aide que l’Etat leur a apportée
dans le cadre de l’allègement de leurs
tâches. Elles ont ainsi reçu des moulins, une case de santé, et une école.
A côté de leurs maris auxquels elles
apportent leurs contributions inestimables, les femmes de Karra s’activent à
exploiter leurs propres parcelles. Aujourd’hui, dira la présidente du groupement, aucune femme de Karra ne se
rend en ville, chez des parents, à la recherche de quoi subvenir à ses besoins, car elles ont sur place tout ce
dont elles ont besoin. Le souhait de
ces femmes maraîchères, c’est qu’on
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
de l’Etat le prolongement de notre route
jusqu’à la commune rurale de Kankandi qui dispose d’un important marché, afin de faciliter aux producteurs
l’écoulement de leurs produits’’, a dit le
chef du village.
Dans le cadre de l’Initiative 3N, les populations de Karra, 25.000 personnes,
aussi l’ouverture de magasins où seront stockés les engrais pour la vente
à prix modérés.
‘’Nous espérons que nos doléances
parviendront au Président de la République, et que notre appel sera entendu’’, dira avec insistance le chef du
village de Karra.
Mahamane Amadou /ONEP Dosso
l DR
mette à leur disposition des engrais à
prix modérés.
Quant au chef du village, il ne tarit pas
d’éloges et remerciements à l’endroit
du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, pour les multiples
réalisations dont leur village a bénéficié
dans le cadre du Programme de la Renaissance et de l’Initiative 3N, toutes
choses qui ont contribué à améliorer
leurs conditions de vie.
Cependant a souligné le chef du village
de Karra, l’insuffisance d’intrants, la
réalisation de forages pour drainer
l’eau dans les différents périmètres
pour l’arrosage des parcelles figurent
parmi leurs doléances, ainsi que l’électrification du village qui, dira-t-il, est devenue une nécessité.
‘’Nous sollicitons également du Chef
23
Dans un site maraîcher
L’expérience de l’Initiative 3 N dans la Commune rurale de Kargui – Bangou
Quand la chèvre rousse de Maradi combat la pauvreté à Dosso
es femmes de la Commune
Rurale de Kargui-Bangou,
dans le département de
Dosso, cherchent encore leurs
mots pour arrêter des formules
de remerciements appropriées à
transmettre aux autorités de la
7ème République, avec à leur tête
le Président de la République,
Chef de l’Etat, SEM. Issoufou
Mahamadou.
Les raisons de cet enthousiasme, c’est qu’il y a de cela un
(1) an, elles se sont réveillées un
beau matin entourées d’un peuplement de chèvres rousses (des
petits ruminants originaires de la
région de Maradi) que la Direction Régionale de l’Elevage de
Dosso, a bien voulu mettre à leur
disposition. La présence de ces
chèvres rousses dans cette localité a une histoire : leurs distributions aux femmes de cette
Commune entre dans le cadre
de l’Initiative 3N ’’Les Nigériens
Nourrissent les Nigériens’’, du
Programme Renaissance du
Niger initié par le Président de la
République, dans son volet
‘’mise à la disposition des populations vulnérables du Niger profond,
des
kits
ménages’’
sous-forme notamment de petits
ruminants. C’est pourquoi les
femmes de la Commune rurale
de Kargui-Bangou ne tarissent
l DR
L
Kits ménagers de chèvres rousses...
travers les autorités de leurs
communes, leurs besoins à la Direction Régionale de l’Elevage
de Dosso. Demande étudiée et
acceptée par les structures compétentes de l’Initiative 3N qui ont
décidé de mettre à la disposition
de la Mairie de Kargui-Bangou
un kit ménage constitué de chèvres rousses. Dr Gambo Mahamadou, directeur départemental
de l’Elevage Dosso explique que
pour bénéficier d’un kit ménage,
il faut que la femme soit membre
d’un groupement féminin. La première dotation par femme est
constituée de quatre (4) caprins
dont trois (3) chèvres et un (1)
bouc. Il y a un système de
contrat que la bénéficiaire signe
avec le groupement et la mairie.
C’est un contrat de deux (2) ans,
explique Dr Gambo, que la bénéficiaire signe. A la fin de deux
années, la bénéficiaire va rembourser le même kit ménage de
départ, c’est-à-dire 3 chèvres et
un bouc à la maire. La commune
va alors identifier d’autres
femmes du village qui vont à leur
tour bénéficier d’un kit ménage
(3 chèvres et 1 bouc) et ainsi de
suite…
A Kargui-Bangou, deux présidentes de deux groupements féminins, Madame Dani Saidou de
l DR
pas d’éloges à l’endroit du Président de la République. L’histoire
de ces femmes sédentaires, devenues un beau matin éleveurs,
a commencé en 2014 suite à un
déficit qui a beaucoup affecté les
populations de la Commune,
particulièrement les femmes.
C’est ainsi qu’ayant eu écho des
multiples efforts que déploie le
Président Issoufou Mahamadou
pour soulager les souffrances
des femmes dans toutes les
contrées du Niger, les femmes
de Kargui-Bangou ont formulé, à
... distribués aux bénéficiaires
Massou Bonsey et Madame Fati
Hamidou de Zongo Fahamey,
nous ont assuré que cette initiative opération chèvres Rousses
de Maradi « est vraiment très favorable, très avantageuse aux
femmes des villages. A titre indicatif, elles indiquent qu’en un (1)
an, le cheptel de l’opération Kit
ménage s’est presque déjà multiplié car il y a eu beaucoup de
mises bas, c’est-à-dire des naissances… Les animaux sont bien
portants disent-elles, bien suivis
du fait de la présence d’un service vétérinaire dans la Commune. Elles souhaitent que l’Etat
augmente les kits ménages car il
y a encore beaucoup de femmes
qui attendent d’en recevoir. Elles
souhaitent aussi une disponibilité
permanente des compléments
aliment-bétail car les produits
vendus par l’Etat leur reviennent
beaucoup moins cher que ceux
vendus par les commerçants sur
les marchés. Dès qu’il y a rupture de stocks d’aliments bétail à
la mairie, elles sont obligés
d’acheter au double du prix de
vente de l’Etat.
A la question de savoir en quoi
cette opération kit ménages animaux a changé la vie des bénéficiaires, les femmes de la
commune rurale de Kargui-Bangou, sont intarissables : elles citent la multiplication rapide des
têtes de bétail car la chèvre
rousse peut mettre bas trois à
quatre petits à la fois. La vente
de ces animaux peut permettre
aux femmes d’initier d’autres activités génératrices de revenus.
En plus du lait qui peut être
vendu et consommé par la famille, elles en tirent aussi de la
fumure (engrais naturel) pour
leurs champs et leurs jardins.
En somme, l’initiative Kit ménage
a soustrait beaucoup de femmes
des affres de la pauvreté.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
Issaka Saidou
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
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RÉGION DE MARADI
Mahaman Bako, envoyé spécial
uatre années après l’investiture du
Président de la République SE.
Issoufou Mahamadou, à la tête de
l’Etat, le bilan de la mise en œuvre de l’Initiative 3N, les Nigériens Nourrissent les Nigériens, dans la Région de Maradi est jugé très
satisfaisant.
Le 1er axe de l’Initiative 3N concerne l’accroissement et la diversification des productions
agricoles, avec un programme d’investissements prioritaires visant l’amélioration de la
productivité des cultures et des revenus agricoles. Selon le directeur régional de l’Agriculture de Maradi, M. Abdel Ghousmane, le
Gouvernement et les partenaires au développement, à travers les Projets de développement, ont fait des investissements énormes
pour booster la production et, par conséquence, les revenus des producteurs. Ces investissements concernent la mise à
disposition des semences de base et des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires), ainsi que la formation.
Ainsi, le bilan cumulé fait ressortir 5173
tonnes de semences, toutes variétés confondues, soit une moyenne annuelle de 1200
tonnes mises à la disposition des producteurs.
Pour les produits phytosanitaires, Maradi a
reçu, sur quatre ans, environ 67.000 litres de
produits. Toujours concernant la lutte contre
les ennemis des cultures, notamment la mineuse d’épis, il a été alloué à la région 60 millions de francs CFA qui ont permis notamment
l’achat de sacs de souchet, et de couvrir 3
millions 600 mille ha de cultures.
Dans le domaine des cultures de rente qui
permettent aux paysans d’accroître leurs revenus, beaucoup a été fait en termes de diversification des variétés à haute teneur
nutritive comme la pomme de terre, ce qui a
d’ailleurs permis de casser le système de monoculture. Pour ce qui est de l’aspect modernisation du système des cultures pluviales et
filières, Maradi a reçu 65 tracteurs dont 45 ont
été placés au niveau des communes. Bref, à
l’issue de tous ces investissements au niveau
du volet agricole de l’I3N, les impacts sont là,
réels et palpables.
L’axe 2 de l’Initiative 3N, qui concerne directement l’Agriculture, c’est l’approvisionnement
des marchés ruraux et urbains. Aujourd’hui,
affirme M. Ghousmane, ‘’tous les marchés ruraux de Maradi sont bourrés de produits agricoles, avec des prix abordables pour les
consommateurs’’.
Quant à l’axe 3 de l’Initiative 3N, à savoir
l’amélioration de la résilience des populations
face aux changements climatiques et aux
crises alimentaires, l’Etat et ses partenaires
au développement ont largement soutenu les
efforts des populations de Maradi à travers la
mise à leur disposition des semences, et des
activités de cash for work et cash inconditionnels, ainsi que la distribution gratuite des vivres dans des situations d’urgence extrême.
Ces investissements de soutien se retrouvent
également au niveau nutritionnel à travers des
actions de cash transfert, de distribution de
petits ruminants dans les familles, la construction et l’approvisionnement des banques céréalières et des boutiques d’intrants.
Q
En terme chiffré, l’ensemble des actions de
cash a généré des revenus de 13 milliards de
francs CFA distribués dans les ménages afin
de les soutenir contre les crises alimentaires.
En un mot, la mise en œuvre de l’Initiative 3N
a permis à la Région de parvenir à un bilan
céréalier excédentaire, et en matière de
cultures irriguées, d’enregistrer un équivalent
céréalier de 160.000 tonnes, soit l’équivalent
monétaire de 80 milliards de FCFA. Le
constat est aussi que de 2011, date de mise
en œuvre de l’I3N, à ce jour, la Région de
Maradi n’a enregistré aucun mouvement inhabituel de populations pour cause d’insécurité
alimentaire.
En termes de mise en valeur des superficies
à partir de 2011, la Région a mis en valeur
20.000 ha, soit 33% d’accroissement par rapport à la situation antérieure, ce qui représente 50% du potentiel irrigable de la Région
de Maradi. Mais selon le directeur régional de
l’Agriculture de Maradi, M. Abdel Ghousmane,
l’agriculture continue à faire face à des facteurs limitant. Ces problèmes, c’est d’abord la
pluviométrie pour ce qui est de la production
pluviale, un facteur qu’on ne peut maitriser et
qui a des conséquences sur la production
agricole. En ce qui concerne la production irriguée, qui peut se faire sur 9 mois dans les
vallées des goulbi, le grand problème demeure le bon vouloir de notre grand voisin, le
Nigeria. En effet, la production irriguée se fait
essentiellement sur les parcours des plus im-
l DR
Un bilan
satisfaisant
Semis sur parcelles irriguées à Safo Chadawa
portants cours d’eau qui arrosent toute la
bande sud de la région de Maradi, à savoir le
Goulbin Kaba et le Goulbin Maradi.
Malheureusement pour le Niger, ces deux
cours d’eau coulent dans le sens NigeriaNiger, or avec la construction de plusieurs
barrages hydroélectriques ou agricoles en
amont au Nigeria, l’écoulement côté Niger est
souvent insignifiant ou même inexistant.
Conséquences, les parcours de ces deux
fleuves sont à sec au Niger et les nappes
phréatiques, qui sont les sources d’eau d’irrigation, deviennent de plus en plus profondes.
M. Ghousmane est cependant optimiste
quand il considère que sur un plan politique,
le problème de partage de ressources en eau
peut connaitre une solution négociée entre
nos deux Etats et permettre ainsi le lâcher des
eaux par le Nigeria. Une autre solution est
l’utilisation de l’énergie solaire aux fins d’irrigation comme le démontre le projet pilote
conduit actuellement avec des résultants probants dans le département de Madarounfa.
Ce Projet pilote d’irrigation solaire est intitulé
PASE SAFO ou Projet d’Accès aux Services
Energétiques de SAFO. Pour le directeur
Ghousmane, les résultats de ce projet pilote
démontre que la meilleure alternative pour la
Région de Maradi, et pour le Niger en général,
est d’adopter la solution de l’énergie solaire
aux fins de l’irrigation. Certes, dit-il, l’investissement du début est un peu plus coûteux que
le système d’exhaure par motopompe à
énergie thermique. Mais l’avantage du solaire,
c’est qu’elle est une installation durable qui
permet, par pompe immergée, d’accéder à la
nappe et de l’exploiter plus profondément.
Cette solution solaire supprime pratiquement
les coûts réguliers d’achat de gas-oil et de
maintenance du moteur thermique, frais
d’exploitation dans lesquels sont dilapidés les
revenus du producteur. Mieux, pour l’Etat et
les projets, le solaire supprime les coûts faramineux souvent surfacturés par les fournisseurs de motopompes dont les conséquences
d’exploitation et d’entretien sont moins favorables pour l’environnement que le système
de pompe immergée à énergie solaire.
Enfin explique, M. Ghousmane, la lenteur
dans les procédures de passation de marchés
et de décaissement demeure un frein à la
bonne mise en œuvre de certains programmes de l’I3N. Il y a aussi, a-t-il dit, la
question des ressources humaines, plus précisément le manque d’agents d’encadrement.
Cela est plus criard dans la zone nord de Maradi, une zone qui demande plus d’agents en
termes de surveillance contre les ennemis
des cultures.
Côté perspectives, il est attendu la mise en
place d’une plate-forme, dite Maison de paysan, qui regroupera et offrira tous les services
aux producteurs et aux paysans en matière
agricole, notamment et à un niveau de
proximité et d’accessibilité que sont les
communes.
La vallée de Golom… pour s’en convaincre
a bande sud de la Région de Maradi
est une zone arrosée par les deux
grands cours d’eau que sont le Goulbin Kaba et le Goulbin Maradi. Leurs parcours dans la Région ont engendré
d’innombrables zones de vallées qui représentent un immense potentiel irrigable pour
la région. Avec un tel potentiel, il serait
scandaleux que nos braves populations
restent, après la saison pluviale de 3 mois,
les bras croisés, attendant le prochain hivernage. Du reste, si on peut résumer la
philosophie de l’Initiative 3N, c’est de ne
pas laisser les Nigériens dans cette dépendance d’une agriculture hivernale de plus
en plus capricieuse, alors même que les 9
mois de temps mort entre deux hivernages
peuvent être mis à profit pour exploiter le
moindre point d’eau, la moindre vallée, en
faisant de la culture irriguée et être ainsi à
l’abri du besoin. Après presque 4 ans de
mise en œuvre de l’I3N, la production agricole par cultures irriguées se porte très
bien à Maradi. Les marchés urbains
comme ruraux sont bien approvisionnés et
achalandés en produits maraîchers dont
une grande partie des cultures de rente est
exportée vers les marchés du Nigeria.
Mieux, une certaine diversification de l’habitude alimentaire s’est installée dans nos
zones rurales qui ont longtemps résisté à
consommer autre chose que le mil. Aujourd’hui, dans beaucoup de villages, des
produits maraîchers comme le choux, la
L
pomme de terre, la patate douce, la salade
assaisonnée à la poudre de tourteau, le
maïs de saison etc., sont abondamment
consommés comme compléments alimentaires. Bref, un changement est en marche,
et beaucoup de communautés villageoises
se mobilisent et s’engagent à faire de la
production irriguée là où c’est possible
avec l’appui de l’Etat, à travers ses propres
structures techniques, et aussi des projets
de développement comme le PASADEM
(Programme d’appui à la sécurité alimentaire dans la région de Maradi) et la FAO.
Pour pouvoir juger de l’ampleur du phénomène dans la région, il faut visiter des sites
comme celui de la vallée de Golom dans le
département de Gazaoua, ou les sites des
cultures irriguées de Safo dans le département de Madarounfa.
A Golom, un village au sud de Gazaoua, la
dynamique 3N a transformé le parcours du
Goulbin en vallée bénie. Malgré la saison
sèche, la nature demeure verte à perte de
vue. Si vous débarquez à Golom en début
de journée, vous risquez de ne trouver personne à la place du village. Ici, tout le
monde a déserté les places de palabres au
profit de la vallée en contrebas du village.
La vraie animation est là-bas, où chaque
bras valide, chaque famille, a aménagé sa
parcelle et s’active à planter, à bécher, à
arroser ou même à récolter ce qui est déjà
au point. Même le chef du village de
Golom, l’honorable Moussa Marina, qui de-
vait être en haut assis sur sa chaise d’autorité, est curieusement dans la vallée. A 75
ans, il a retroussé ses manches pour s’occuper de sa parcelle où il produit toute
sorte de variétés destinées essentiellement
à la consommation familiale. ‘’J’ai plus de
20 personnes en charge, nous explique
Moussa Marina, que je ne peux pas nourrir
exclusivement par la production champêtre. Ce que nous tirons de l’irrigation nous
permet, ajoutée à la production pluviale, de
nous tenir à l’aise toute la saison’’.
Quant à Ali Abdou, 39 ans, ancien élève de
l’école du village de Golom, il avait mis, il y
a quelques années, fin à son séjour au Nigeria voisin pour s’adonner à la culture irriguée sur une parcelle de 0,25 ha. ‘’A
chaque campagne, il m’arrive d’engranger
300.000 à 350.000 FCFA de revenus.
D’autres exploitants font mieux que moi,
mais Dieu merci, car je n’ai qu’une femme
et 5 enfants à charge. Il m’arrive aussi de
redéployer l’argent pour acheter les productions d’autres exploitants que je revends sur le marché du Nigeria’’.
Pour le directeur départemental de l’Agriculture de Gazaoua, M. Sani Nafiou, la présence de l’autorité villageoise parmi ceux
qui triment à produire dans la vallée est
une preuve suffisante de la mobilisation et
de l’intérêt de tous pour ce travail de production hors saison qui a fini par se développer parce que soutenu et encadré par le
Gouvernement et les partenaires à travers
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
tarissement de la nappe phréatique qui ne
se ressource pas faute d’écoulement régulier de surface. La cause, les innombrables
barrages érigés au Nigeria. Avant, la nappe
était à 4 ou 6 mètres de profondeur, maintenant il faut la chercher jusqu’à 8 mètres.
Pour arrêter cette descente de la nappe
phréatique, des actions comme le dessouchage de certaines espèces gourmandes
en eau, les eucalyptus notamment, sont initiées sous forme de travaux à haute intensité de main d’œuvre. Bref, les différentes
actions de cash ont généré aux communautés villageoises des revenus de centaines
de millions de francs CFA.
Aussi, partout où nous avons promené
notre magnéto, les populations ont exprimé
leur reconnaissance au Gouvernement et
aux partenaires pour les différentes actions
de développement mises en œuvre à travers les programmes et projets de développement dans la zone. Car, au-delà des
productions irriguées qui permettent à
beaucoup de communautés villageoises de
s’en sortir, des routes et pistes rurales sont
en train d’être réalisées pour permettre le
transport à moindre cout et ouvrir des débouchés sur les marchés urbains et ruraux.
D’autres actions d’accompagnement,
l DR
l’Initiative 3N. Présentement, nous dit Sani
Nafiou, ‘’nous nous trouvons sur une partie
des sites du district de Golom qui compte
officiellement 337,2 hectares de superficies
ayant été emblavées avec l’aide de l’Etat et
de la FAO. Sinon l’ensemble des 4 districts
(Bougouzaoua, Gazaoua et Gangara) pratiquant les cultures irriguées le long de la
vallée du Goulbin Kaba font officiellement
un cumul de superficies emblavées de
677,651 hectares. Les productions qui comprennent des spéculations comme le poivron, la pomme de terre, la tomate, le chou,
la laitue, l’oignon, le maïs, l’ail, les courges
et les pastèques, le melon, la carotte, le blé,
etc., peuvent atteindre un équivalent céréalier de 677 tonnes contre 341 tonnes avant
2011.
Mieux, le projet PASADEM et d’autres intervenants ont initié des actions concomitantes profitables aux communautés
villageoises de la zone. Parmi ces actions,
qui sont des travaux à haute intensité de
main d’œuvre rémunérés, il y a par exemple la stabilisation des dunes pour protéger
la vallée et les espaces de cultures irriguées contre l’ensablement. L’irrigation
dans la vallée du Goulbin…, comme dans
celle du Goulbin Maradi, souffre d’un
Plantation de poivrons à Golom
comme l’implantation des guichets de
micro-finances pour faciliter les transactions
et financer les campagnes, sont en cours,
ainsi que la création des marchés. Mais
pour les responsables des services
agricoles, la cerise sur le gâteau sera
Expérience de l’irrigation par kit pompe solaire dans la commune de SAFO
afo, commune située à Madarounfa
dans la vallée du Goulbin Maradi, est
une zone de grandes productions
par cultures irriguées. Les paysans producteurs ont toujours utilisé des moyens traditionnels ou conventionnels d’exhaure
pour l’irrigation, à savoir un puisard où l’eau
est puisée à la force des bras, ou par motopompes à énergie thermique, pour ensuite arroser les jardins maraîchers. Mais
avec ce que permet l’énergie solaire, le
Projet d’appui aux services énergétiques
(PASE SAFO), financé par l’UE à travers le
programme Facilité Energie2, et le PNUD à
travers le Fonds mondial pour l’énergie, a
mené une expérience pilote d’installation
des kits pompes solaires pour irrigation.
L’innovation ici consiste à installer une
pompe immergée qui est alimentée en
énergie solaire à travers des panneaux
photovoltaïques. L’objectif est de permettre
aux paysans producteurs d’économiser en
frais de gas-oil et en maintenance pour faire
tourner des motopompes à énergie thermique. La pompe solaire immergée permet
également d’atteindre plus profondément la
nappe phréatique. En tout, 19 unités agricoles expérimentales sont installées sur le
territoire de la commune de Safo, totalisant
plus de 90 hectares.
Sur le site expérimental de 10 ha à Safo
Oubandawaki où nous l’avons trouvé, le directeur départemental de l’Agriculture de
Madarounfa, M. Soumaila Moussa, est intarissable sur cette innovation qui, dit-il,
convient plus à un contexte de pauvreté où
le paysan producteur dispose d’une source
difficulté est le coût plus élevé de l’installation du kit pompe solaire pour irrigation.
Mais une fois fait, l’investissement est durable, sans compter qu’il n’a pratiquement
pas d’effets néfastes comme la pollution sur
l’environnement, par rapport à l’utilisation
des moteurs thermiques. Si tous les avantages relevés se confirment, l’irrigation par
kit pompe solaire fera certainement écoles.
Pour le moment, l’expérience des unités
agricoles de Safo qui ont, avec cette technologie, rehaussé sensiblement la production sur les parcelles irriguées, cadre
parfaitement avec les objectifs de l’Initiative
3N. Les Nigériens, par le travail productif,
arrivent à Nourrir les Nigériens.
Mahaman Bako
Mahaman Bako
Les sites de Majeni et Dan-Madatchi en exemple
d’énergie abondante et gratuite qu’est le soleil, et gagne du coup en productivité et en
compétitivité. Les 10 hectares aménagés,
nous explique-t-il, ont été emblavés en céréales à cycle court, qui sont les principales
cultures, notamment le maïs P3 kolo et le
niébé.
Sur une durée de deux mois, les 125 exploitants, hommes et femmes, vont faire
une première récolte. Puis une deuxième et
une troisième campagnes suivront. Cela
permettra, sur une étendue de 10 hectares,
de récolter l’équivalent de productions de
30 hectares. Selon une évaluation faite par
les services techniques d’agriculture de Maradi, les kits pompes solaires pour irrigation
donnent les meilleurs résultats, en termes
de coûts de fonctionnement et de rendement agricole, que les unités agricoles sans
kits solaires. Pour le moment, la première
Plantation de maïs sur une parcelle expérimentale par irrigation solaire à Safo
certainement la création de la Maison du
paysan mise en chantier par le Haut Commissariat à l’I3N qui sera une plate-forme
de services de proximité au profit des
producteurs ruraux.
Régénération naturelle des forêts et récupération des terres
n ne le dira jamais assez, les changements climatiques sont les conséquences fâcheuses des actions
destructrices de l’homme sur l’environnement.
Les responsabilités se situent, aussi bien à
grande échelle, qu’à petite échelle. Ainsi, le simple paysan sahélien qui débroussaille son lopin
de terre pour faire de l’agriculture, est aussi responsable, toutes proportions gardées, que l’industriel qui met à sac des hectares de forêts
vierges pour produire du bois industriel. Dans
l’un comme dans l’autre cas, le sol est mis à nu.
Exposé à l’érosion hydrique et éolienne, il finit
par être lessivé et improductif.
Heureusement, la main qui gâte, peut aussi réparer. C’est le cas à Majeni, un village distant de
4 km de Tessaoua, où un homme, Salifou Boukari, a pris conscience qu’on peut parfaitement
combiner agriculture et régénération naturelle de
la forêt. Salifou Boukari est un paysan d’un âge
mûr. Il s’est rendu compte qu’au fil des saisons,
le rendement du champ familial ne fait que régresser. Il s’est interrogé si finalement ce n’est
pas la méthode classique de débroussaillage, à
chaque début d’hivernage, qui en est la cause.
L’hivernage suivant, il décida de délimiter un périmètre du vaste champ familial dans lequel il ne
touchera à aucun pied d’arbuste, et d’en faire cohabiter les semis. Contre toute attente, à l’endroit
qu’il a sélectionné pour expérimenter sa méthode, les semis se sont mieux développés que
dans le reste du champ. Mieux, la récolte s’est
avérée importante à cet endroit. Depuis, Salifou
Boukari est devenu un farouche opposant du débroussaillage aveugle ou systématique qui
consiste à tuer les espèces et les essences pourtant essentielles à la régénération naturelle de la
brousse, sous prétexte qu’elles font concurrence
aux semis. C’est comme cela qu’au fil des ans,
le vaste champ familial est redevenu un espace
fortement boisé. Jaloux de ce résultat, non seulement il engagea des gardiens qu’il rémunère
pour lutter contre les intrusions des animaux et
les coupeurs de bois, mais aussi il réussit à racheter d’autres champs pour agrandir le domaine.
Aujourd’hui Salifou Boukari règne sur 33 hectares de forêts naturellement régénérées où il
continue à produire. Pour le Commandant Maliki
Alhouza, directeur départemental de l’Environnement de Tessaoua, cette initiative de Salifou
Boukari s’est avérée la meilleure méthode de reboisement. Cela a fait écho et école dans toute
la région, puisque l’initiative de Salifou Boukari a
été primée au niveau départemental et au niveau
régional. Des partenaires comme le Projet
O
l DR
S
25
PASADEM ont décidé de lui apporter appui et
soutien. Pour sa part, le PAC 2 a même initié une
rencontre de découverte du site en réunissant
des présidents de plusieurs conseils communaux de la Région de Maradi pour s’inspirer et
prêcher l’exemple de Majeni dans la protection
et la régénération naturelle des forêts.
Mais dans la Région de Maradi, il n’y a pas que
Majeni. Il y a aussi des exemples de réussite de
récupération des terres par la méthode classique
de traitement des glacis. C’est le cas dans le département de Guidan Roumdji. Sur le site de
Dan-Madatchi, près de Guidan-Roumdji, le processus de récupération des terres débuté en
2011 avec l’appui de PASEL 6, a donné aujourd’hui comme résultat plus de 100 hectares
de terres de glacis transformées en un immense
tapis herbacé et régénéré en toutes sortes d’acacias, et où la petite faune est même de retour.
Bref, la vie est revenue sur les immenses plateaux, érodés, nus et incultes où a été abattu un
immense travail à haute intensité de main-d’œuvre qui avait mobilisé des milliers de bras valides
rémunérés par le cash for work. Des centaines
de banquettes et de demi-lunes ont été confectionnées, reboisées et ensemencées en herbacés. Puis la pluie et la nature ont fait le reste.
Toujours près de Guidan Roumdji, le site de Boulounkourou a retrouvé un autre visage. Là aussi,
c’était il y a quelques années des plateaux incultes que la même méthode de récupération
des terres a sauvés. Abdou Alhaj Sharihi affirme
avec enthousiasme que ce site est la réalisation
dont sont le plus fiers les membres des communautés villageoises de Zango Tsohon Birni,
Koumchi, Garin Idi et Dan-Madatchi. ‘’Sincèrement, nous avons été doublement bénéficiaires.
D’abord, au démarrage des travaux à haute intensité de main-d’œuvre, des centaines de personnes ont été rémunérées et beaucoup
d’ailleurs ont eu de quoi non seulement nourrir
leurs familles, mais aussi se sont lancées dans
le petit commerce. Ensuite, aujourd’hui, la régénération du site nous profite à travers la vente de
la paille et des plantes à séko que le comité de
gestion récolte et vends’’. En effet, pour rendre
durable cette initiative, sur chaque site récupéré,
un comité de gestion a été mis en place pour
protéger le site et veiller à son exploitation durable, en vendant notamment la paille récoltée aux
éleveurs et les tiges de séko aux fabricants des
palissades, cases et greniers. Le produit de cette
vente sert à payer les surveillants du site, et le
reste revient à la communauté et à la commune.
Mahaman Bako
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
26
RÉGION DE NIAMEY
Par Laouali Souleymane
es autorités nigériennes ont investi
des moyens considérables dans le
cadre de la mise en œuvre du Programme de Renaissance dans la région
de Niamey. L’objectif est d’améliorer de
manière significative, les conditions de
vie des populations en tenant compte de
leurs préoccupations. C’est pourquoi des
actions appréciables et agissantes sont
opérées dans tous les secteurs vitaux
pour créer un cadre de vie agréable aux
populations. Dans sa lutte permanente
pour le bien-être des Nigériens, l’Etat du
Niger est accompagné par ses partenaires techniques et financiers.
Dans le domaine de l’Hydraulique, la région de Niamey a bénéficié d’un important
investissement
concernant
l’hydraulique urbaine, l’hydraulique villageoise et l’assainissement. « S’agissant
de l’hydraulique urbaine de 2011 à 2014,
trois (3) réservoirs de stockage d’eau
ont été mis en place dans la région de
Niamey » a confié la directrice régionale
de l’hydraulique, Mme Mounkaïla Maïmouna Adamou. Un réservoir d’eau R12
d’une capacité de 2000 m3 et d’une hauteur de 12,5 m, est construit sis au quartier Niamey 2000. Il assure l’alimentation
en eau potable des quartiers de Saga
Gorou, Koira Tégui, Cité de députés Dan
Zama Koira, et Koira Kano.
Le réservoir R13 d’une capacité de
1.000m3 et 12 m de hauteur construit au
quartier Aéroport. Il dessert les quartiers
Aéroport, Banga-Bana, Kirkissoye, et
les nouveaux quartiers de l’Aéroport.
Quant au réservoir R14 situé au quartier
Tchangareye non loin de l’hôpital de Référence de Niamey, les travaux sont en
cours d’exécution. Il dispose d’une capacité de stockage de 2000 m3. Quand il
sera opérationnel, le réservoir R14
contribuera également à renforcer l’approvisionnement en eau des populations.
Toujours dans le volet hydraulique urbaine, il a été réalisé 2500 branchements sociaux entre 2012 et 2013 ainsi
que la réalisation de 51 bornes fontaines.
Précisons que le coût des trois (3) réservoirs de stockage est estimé à 10 milliards de FCFA. Pour assurer davantage
l’alimentation en eau potable aux populations de Niamey, Il a été réhabilité la
station de traitement des eaux de Goudel. A cela s’ajoute la réalisation d’une
nouvelle station à Yantala afin de répondre aux besoins en eau des populations
au regard de la croissance démographique. « Dans le souci de garantir l’approvisionnement en eau potable aux
populations de Niamey, il a été également lancé récemment le Schéma Directeur de l’Aménagement
d’Eau
Potable de la Ville de Niamey » a expliqué la directrice régionale de l’Hydraulique, Mme Mounkaïla Maïmouna
L
l DR
Des actions salvatrices en
appuis aux producteurs
Le gouverneur de la région réceptionnant des motos pompes
Adamou.
Pour ce qui est de l’Hydraulique Villageoise, on peut noter d’abord la réalisation de 25 forages équipés de pompes à
motricité humaine dans la ville de Niamey. La région a également bénéficié
d’un poste d’Eau Autonome Solaire à
Yawaré. Six (6) postes d’Eau Autonome
ont été réhabilités, tandis que plus de 20
forages équipés de pompes à motricité
humaine ont été réhabilités. La réalisation et la réhabilitation sont opérées sur
le budget d’investissement national pour
un coût de 450 millions de FCFA. Pour
sécuriser les populations contre d’éventuelles catastrophes, il a été mis en place
un système de réseau piézométrique.
Le financement est pris en charge par
BGR/AGES/ABN.
Une station de traitement biologique de
l’eau par traitement lent d’un coût de 68
millions a été réalisée par le Croissant
Rouge Qatari et la Fondation Tatali Iyali
à Neinigoungou.
Dans le volet Assainissement, l’Etat et
ses partenaires ont investi des ressources financières nécessaires pour
créer un cadre de vie probant et de plein
épanouissement aux populations afin de
les protéger de certaines maladies liées
à l’insalubrité. C’est ainsi que, 516 latrines scolaires sont mises en place
dans 126 établissements préscolaires. Il
a été réalisé 700 latrines familiales et
100 ouvrages d’évacuation d’eaux
grises. En termes d’investissement, c’est
environ 7 milliards qui ont été investis
dans le cadre de l’assainissement, a
noté la directrice régionale de l’Hydraulique. Selon Mme Mounkaïla Maïmouna
Adamou, 14 douches publiques ont été
réalisées et une station de boue de vidange est en cours d’exécution. La distribution de kit de lavage des mains a
concerné les établissements primaires.
Plus de 120 kits sont distribués et un kit
comprend un dispositif de lavage des
mains, un sceau, un carton de savon de
Marseille, 4 gobelets, 4 bouilloires. Par
ailleurs, quatre (4) comités de salubrité
sont mis en place permettant de rendre
la ville propre. Cette initiative cadre avec
le programme Niamey Gnala du Président de la République qui consiste à
faire de la ville de Niamey, une ville coquette. C’est conscient des défis que
notre pays entend relever en matière de
développement que la direction régionale de l’hydraulique de concert avec
ses partenaires stratégiques peaufinent
des actions pour assainir notre cadre de
vie et assurer un milieu propre aux populations pour leur plein épanouissement.
En outre, les comités de salubrité mis en
place sont dotés de kits ménage.
Chaque kit est composé de râteaux, de
balais, de pelles et tricycle en vue d’ef-
fectuer le ramassage des ordures.
En perspectives, on peut se réjouir des
actions salvatrices qui seront menées
au profit de la ville pour le bien-être des
populations. Il s’agit entre autres de la
réalisation des trois (3) réservoirs de
stockage d’eau notamment R15, R16,
R17. Ajoutons également la réalisation
de 3 postes autonomes, 5 forages équipés de pompes à motricité humaine et 5
douches publiques. La réalisation d’une
mini-Adduction d’Eau Potable à Bosseye
Bangou d’un coût de 51 millions de FCFA
financé par le gouvernement japonais.
104 blocs de 2 latrines et 193 blocs de 3
latrines sont en cours de réalisation
dans 144 établissements scolaires. Deux
(2) puits et un forage sont en cours de
réalisation, et deux (2) puits seront réhabilités sur financement du PAC3 pour
un montant d’environ 43 millions de
FCFA.
En ce qui concerne l’Initiative ‘’3N’’, la
Maison du Paysan a été institué dans le
cadre de la mise en œuvre accélérée de
l’initiative ‘’3N’’. La Maison du Paysan est
une réponse appropriée pour faciliter
l’accès en intrants et matériels agricoles
aux producteurs. A travers cette initiative,
il s’agit de soutenir et d’accompagner les
initiatives des producteurs afin d’accroitre leur production pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux
populations de Niamey et ses environnants, mais aussi améliorer les conditions de vie des ménages en réduisant
de manière efficace la pauvreté. A cet
effet, au niveau de la région de Niamey
deux (2) sites sont retenus pour abriter
les Maisons des Paysans notamment les
villages de Tondikoireye dans le 1er Arrondissement communal et celui de Yawaré dans le 5e Arrondissement. Toutes
les deux (2) maisons sont en phase
d’installation. La Maison du Paysan comprend un bloc administratif, un atelier de
formation des jeunes en technique d’irrigation, d’élevage, etc. Il sera aussi
construit un magasin d’intrants agricoles,
un magasin d’aliment bétail, un bâtiment
pour la radio communautaire. Le site
sera également clôturé et doté de toilettes. Pour satisfaire la demande des
populations, la Maison du Paysan sera
équipée de matériels agricoles notamment des tracteurs, des charrues azines
et bovines, des intrants. Un centre de réparation et de location des matériels
agricoles. L’appui Conseil sera accordé
aux membres des coopératives, etc. Les
travaux de construction vont démarrer
bientôt. En effet, la région de Niamey dispose de deux (2) grands magasins de
stockage de 1.000 tonnes situés à Lazaret et à SENO. Les magasins sont
construits par l’UEMOA et seront réceptionnés. D’ores et déjà, la région de Nia-
mey a reçu des charrues asines. Les
Banques céréalières existantes seront
mises à contribution dans le cadre du
stockage des intrants agricoles, en attendant la construction des magasins au niveau des autres communes. Des
semences seront aussi mises à la disposition des Maisons des Paysans en vue
d’atténuer les souffrances des producteurs. Un laboratoire de technologie alimentaire pour tout le pays est installé à
l’INRAN région de Niamey au 4e Arrondissement communal. Les Maisons des
Paysans seront gérés par des comités
de gestion pour qu’il y ait plus d’efficacité
et de transparence dans la gestion et atteindre les objectifs assignés à ces Maisons. Dans sa politique de porter
assistance aux producteurs, les semences destinées aux cultures maraîchères sont offertes gratuitement par
l’Etat. Quant aux semences destinées
aux cultures vivrières, elles sont vendues
à un prix abordable afin de reconstituer
le stock et rendre les semences plus accessibles qu’avant. Par rapport aux équipements agricoles comme les tracteurs,
les charrues, une partie sera mise en location, par contre une partie sera sûrement vendue. Des infrastructures
hydrauliques notamment, les forages,
l’aménagement des mares, des barrages
seront réalisés dans la région de Niamey.
Ainsi, trois (3) barrages seront réhabilités, neuf (9) mares seront aussi réhabilitées, plus de 5 km de digue de
protection des aménagements et des
habitations seront réhabilités sur le financement de l’Etat. Il y a également cinq (5)
pistes rurales à réaliser pour rendre le
trafic plus fluide aux producteurs a indiqué le directeur régional du Génie Rural
M. Kimba Idé.
Concernant la restauration et la protection des terres à travers la salubrité urbaine, les activités génératrices de
revenus en 2014, il a été d’abord réalisé
6480 hectares de récupération de terre.
Ce qui a permis de créer des activités
génératrices de revenus. Il a été enregistré des productions de plants et des opérations de ramassage de balayage et
d’évacuation des déchets solides et municipaux, le rachat et l’évacuation des
plastiques, la lutte contre les plantes envahissantes. C’est environ 13. 741 personnes qui ont été employées dans le
cadre de ces activités pour une réalisation d’environ 273%. En terme de perspectives, il est prévu la reprise des
activités de récupération des terres avec
comme priorité les champs agricoles
pour réduire le chômage et la pauvreté ;
de promouvoir le développement de la
pêche par la pisciculture intensif et extensif, la formation et l’équipement des
pêcheurs ; initier et poursuivre la lutte
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
bétail et 3005 tonnes de blocs multi nutritionnels densifiés ont été placés.
En matière d’éducation, d’importantes
réalisations ont été effectuées au niveau
de la région de Niamey. A cet effet, des
classes en matériaux définitifs sont
construites afin de remplacer les classes
en paillote traduisant la volonté politique
des autorités nigériennes qui consiste à
remplacer les classes en paillote par des
classes en matériaux définitifs. Dans le
cadre de la programmation 2014, la région de Niamey a bénéficié de 250
classes en matériaux définitifs. Certaines
de ces classes sont déjà réceptionnées
au bonheur des bénéficiaires. Au cours
des cérémonies de réception des
classes, dans les établissements de Niamey comme le CEG Koira Kano, CES
Zam, CES Gaweye, etc, le gouverneur
de la région de Niamey M. Hamidou
Garba a lancé un appel aux élèves de
tout mettre en œuvre pour la préservation de ces acquis en vue de laisser un
héritage exemplaire à la génération future. Les représentants de la structure
des scolaires ont exprimé leur satisfaction de voir le remplacement des classes
paillotes par des classes en matériaux
définitifs. Toutes les classes construites
sont dotées de toutes les commodités répondant aux normes, et elles sont bâties
l DR
contre les plantes aquatiques et terrestres et leur valorisation en compostes
et compléments fourrager ; le traitement
de koris et des bassins versants ; la promotion de l’agroforesterie ; la poursuite
des activités génératrices des revenus à
travers la salubrité en valorisant les déchets organiques en compostes et les
déchets plastiques pour le maraîchages,
l’arboriculture et les déchets plastiques
en briquètes de pavage.
La région de Niamey a aussi bénéficié
d’importantes réalisations pour assurer
la sécurité alimentaire à travers l’initiative ‘’3N’’. Par rapport à l’Aménagement
Hydro-agricole, 253,5 ha sont réhabilités,
14 nouvelles superficies de petite irrigation sont aménagées dont 10 ha par
système goutte à goutte. 144 forages
maraichers sont construits et 5 autres forages réhabilités. 144 motopompes ont
été fournies aux producteurs, 52
banques céréalières construites, 16 boutiques d’intrants agricoles créées, 158,4
tonnes de semences pour cultures pluviales ont été fournies, 121 tonnes de semences pour cultures irriguées ainsi que,
200,66 tonnes de semences pour cultures potagères ont été fournies ; etc.
Toujours en 2014, 18 parcs de vaccination sont construits pour assurer la santé
animale. 2565,5 tonnes d’aliments de
27
La ministre en charge de la région en visite sur un site maraîcher
dans le respect des règles de l’art. Il faut
aussi se réjouir que les classes soient
équipées en tables-bancs. L’Etat a mis à
la disposition de la région, des enseignants titulaires et contractuels en quantité et en qualité.
Ajoutons que l’Ecole Normale d’Instituteur de Niamey a ouvert ses portes en
Octobre dernier. La création de cette
école permet de doter la région et le pays
en général de ressources humaines
nécessaires pour assurer un enseignement de qualité aux élèves. A la rentrée
scolaire 2014-2015, tous les établissements scolaires de la région, ont été
doté de fournitures scolaires et matériels
didactiques adéquats pour une meilleure
scolarité.
Sur les périmètres irrigués de Gorou-Béri
Les femmes s’organisent en groupement pour
engranger de bons rendements
’arrondissement
communal
Niamey 2 dispose de 7 sites maraîchers avec une superficie exploitable de 950ha dont 394 ha sont
déjà exploitées. Sur les sites maraîchers de la commune, 590 personnes
travaillent la terre dont 141 femmes.
Ces productrices bénéficient de plusieurs groupes de motopompes et un
important matériel aratoire. Parmi, ces
exploitants figure le groupement féminin de Gorou-Béri dénommé Laboussitaari qui signifie en Djerma’’ la terre ne
ment jamais’’. Dans cet immense espace où se trouve une quarantaine de
parcelles avec plusieurs plants agencés, le visiteur dès à l’entrée est émerveillé par le dynamisme, la motivation
et la ferme volonté de lutter contre la
pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Gorou-béri se situe à une douzaine de
kilomètres du centre ville, dans le 2eme
arrondissement communal de Niamey
sur la route de Ouallam.
Les femmes de ce groupement pratiquent leur activité sur une étendue de
plus de 3, 5 hectares divisée en plusieurs parcelles de près de 20
planches chacune. Une diversité de
cultures y est produite notamment le
maïs, la pomme de terre, le piment
vert, le moringa, le gombo, la tomate ...
La particularité de ce site, c’est que les
cultures se pratiquent 12 mois sur 12
et sont vendues à Niamey et dans ses
environs avec une partie de la production qui sera acheminée dans d’autres
pays voisins. En exprimant leurs besoins, les femmes ont sur parler de la
l DR
L
Des exploitantes sur un site maraîcher
formations et du renforcement de leurs
capacités organisationnelles et techniques, acquisition de matériels de terrain, échanges d’expérience, etc. Avec
détermination et rigueur, plus de 35
femmes de cette bourgade Gouba Béri
de Niamey ont décidé de se rassembler et de s’organiser autour d’activités
communes. Ces regroupements de
femmes favorisent l’échange d’informations, le partage des bonnes pratiques
et la valorisation de savoir-faire. Ces
organisations permettent de mutualiser
les ressources et de commercialiser
plus efficacement les productions agricoles.
«La vente de nos produits nous aide à
faire face aux besoins de nos familles
respectives. Aujourd’hui, avec notre
caisse et les tontines, nous les
femmes, sommes capables de supporter nos propres charges, celles des parents et les frais de scolarité de nos
enfants. Les débuts n’ont pas été faciles, mais avec l’appui de l’Etat, qui a
mis à notre disposition du matériel aratoire, et grâce à la formation, nous
avions pu réaliser beaucoup de
choses, surtout en ce qui concerne le
maïs, on est à notre deuxième récolte
en l’espace d’un an. Grâce au maraîchage et aux formations reçues, nous
avons su mieux gérer nos cultures et
nos ressources » a déclaré Khadîdja
Nouhou la vice présidente du Groupement. Elle ajoute : «nous étions
confrontées à un sérieux problème foncier, mais ce terrain est un prêt sur cinq
ans et nous souhaiterions acquérir un
moulin à grain pour davantage alléger
nos tâches quotidiennes» a-t- elle sollicité des partenaires.
Le brigadier phytosanitaire M. Djibo Issaka se réjouit quant à lui de la formation qu’il a reçue, car selon lui, ça lui a
permis d’assurer la sécurité alimentaire
au niveau de sa famille à travers ces
cultures. Le sac du piment vert est
vendu à 23000f, le sac de maïs à
35000f, le sac de choux à 6000f, et
sans compter ce que le Moringa, la
pomme de terre, les carottes nous rapportent, ce qui m’a d’ailleurs poussé à
rester au pays où je vis bien avec les
membres de ma famille».
Passant à une étape supérieure, le
Gouvernorat de Niamey, sous la supervision des arrondissements communaux, appuie les femmes à exercer des
activités génératrices de revenus dans
lesquels les groupements de femmes
ont trouvé une place à part entière.
Outre le maraîchage, d’autres groupements de femmes, dans les 5 arrondissements de Niamey, s’adonnent à
l’entreprenariat des jeunes, la pisciculture, l’élevage, les activités génératrices de revenus, l’aviculture, les
transformations des produits. La région
a noué plusieurs partenariats importants, ce qui a permis à Niamey d’apporter une solution concrète
à
l’insécurité alimentaire.
Aissa Abdoulaye Alfary
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
28
l Kader Amadou/ONEP
RÉGION DE TAHOUA
Un coup d’accélérateur
à la modernisation de
l’agriculture
Par Sani Soulé Manzo, envoyé spécial
Dans une parcelle de la vallée de Taddis
a Coordination régionale de l’Initiative 3N de Tahoua existe depuis
Juillet 2013 ; elle est opérationnelle
depuis le 26 septembre 2013, date de
l’installation de son coordonateur, M.
Kossoukoye Aboubacar. Pour bien apprécier à leur juste valeur les résultats de
l’’Initiative ‘’les Nigériens Nourrissent les
Nigériens’’ dans la Région de Tahoua, il
faut suivre les explications de M. Kossoukoye Aboubacar: ‘’Tout a commencé en
2011 avec le ‘’Plan d’urgence’’. L’initiative
proprement dite a démarré en 2012 et le
bilan des années 2012 et 2013 a été tiré
lors de fora régionaux. On a conclu de
ces résultats que beaucoup d’efforts ont
été fournis sur le chemin de l’enracinement de l’Initiative 3N. A ce titre, un plan
d’accélération 2014-2015 est d’ailleurs
en cours de réalisation.
Parlant des résultats 2012-2013 dans la
région de Tahoua, la réponse se trouve
dans la ‘’Contribution au Forum national
de concertation des acteurs de la mise en
œuvre de l’Initiative 3 N’’, présentée en
décembre 2013 par le comité technique
régional. Déclinés en cinq (5) volets, ces
résultats sont parlants. Ainsi, dans le
volet Agriculture, ‘’de nombreux résultats
ont été obtenus dans le cadre de la mise
en œuvre de l’Initiative 3N. Au plan accroissement des productions sous-irrigation, on a enregistré les principales
actions et les résultats suivants : mise en
place de 559,9404 tonnes de semences
potagères; 3 647 fagots de boutures de
manioc et de patate douce ; 1638,695
tonnes d’engrais ; 7030 litres de produits,
1650 kits de protection et 776 appareils
de traitement; 9 673 kits de petits matériels; réalisation d’un Aménagement
Hydro-Agricole de 220 ha et de 1141 forages à but agricole; fonçage de 63 puits
maraîchers; réalisation de 12 923 ml de
réseau californien ; mise à la disposition
des producteurs de 2 764 groupes motopompes’’.
Au plan modernisation des systèmes de
production des cultures pluviales, on retiendra les résultats suivants : ‘’mise en
place de 1 951,33 tonnes de semences
de cultures pluviales par l’Etat et ses
principaux partenaires (FAO, BAD) ; de
3 379,54 tonnes d’engrais minéral ; de
59 728 litres de produits phytosanitaires,
35 appareils de traitement, 31 tracteurs
et 153 825 sachets de fongicide ; création
de 20 boutiques d’intrants agricoles ‘’.
Dans le volet Elevage de l’Initiative 3 N,
‘’les principaux résultats enregistrés sont
les suivants : vaccination de 1 million 124
mille 390 bovins contre la PPCB en
moyenne par an ; vaccination de 1 million
919 mille 934 petits ruminants en
moyenne par an contre la PPR ;
L
vaccination de 33 169 camelins en
moyenne par an contre la pasteurellose ;
mise en place de 7 448,45 tonnes d’aliments pour bétail ; fonçage de 20 nouveaux points d’eau pastoraux (18 puits
pastoraux et 2 stations de pompage pastorale) ; réhabilitation de 12 points d’eaux
pastoraux (9 puits pastoraux et 3 stations
de pompage pastorale); construction de
19 nouvelles banques d’aliments pour
bétail; appui aux cultures fourragères sur
639 hectares ; ouverture de 577,5 km de
bandes pare-feux ; mise en place de 500
Certificats Internationaux de Transhumance (CIT) ; distribution de 8 931 kits
familiaux (31 802 petits ruminants) aux
ménages vulnérables; mise en place de
55 kits volailles (dans une seule commune à titre d’essai : 275 poules) ; mise
en place de 28 machines broyeuses de
tiges et autres fourrages grossiers’’.
Sur le plan de l’Environnement, la région
de Tahoua a connu, durant cette période
‘’une amélioration significative des bases
productives à travers la restauration de
plus de 42 000 hectares de terres
dégradées ; l’amélioration du potentiel
fourrager à travers les opérations d’ensemencement sur plus de 24 000 hectares
; l’amélioration de la base alimentaire des
populations urbaines et rurales par la
multiplication par 8 des prises de poissons (66 mares empoissonnées avec
plus de 3 000 tonnes de poissons capturées) ; la sécurisation du potentiel fourrager disponible par l’ouverture de plus de
15 000 km de bandes pare-feux ; l’injection en milieu rural de plus de 8 milliards
de francs pour les travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO), ce qui a
permis à la population de surmonter avec
honneur les périodes de soudure; la lutte
contre l’exode des bras valides à travers
la création d’emplois temporaires de 6 à
8 mois chaque année’’.
Le quatrième volet de l’Initiative est celui
de la santé et de la nutrition. Ainsi, ‘’sur
le plan amélioration de l’état nutritionnel
de la population, surtout des groupes vulnérables, à savoir les enfants de moins
de cinq (5) ans et les femmes enceintes
et allaitantes (FEFA), la situation est
assez bonne selon les résultats de l’enquête survie et nutrition de l’enfant : le
taux de la Malnutrition Aiguë Global
(MAG) est passé de 15,8 % en 2010 à
13,1 % en 2013, et le taux de malnutrition
chronique est tombé de 41,7 % en 2010
à 31,5 % en 2013, et ceci grâce à une
mobilisation précoce à la réponse à la
crise alimentaire et nutritionnelle de 2012
; la région, avec l’appui des partenaires
locaux, et sous le couvert du niveau central, a réagi rapidement en coordonnant
leur intervention en s’appuyant, bien sûr,
sur un plan de soutien régional et un système national de prise en charge de la
malnutrition aiguë renforcé. Malgré ce
progrès de réduction, des efforts restent
à fournir, puisque la prévalence de cette
malnutrition reste une situation sérieuse
selon le seuil internationalement agréé
(10-14%)’’.
Par ailleurs, note la contribution de Tahoua, ‘’des stratégies de prévention et de
prise en charge de la malnutrition aiguë
en cours pour faire face au taux élevé de
malnutrition sont entre autres : l’existence
d’un projet de Promotion de l’Allaitement
Maternel Exclusif (AME FOSA) au niveau
des formations sanitaires; la poursuite du
renforcement des compétences des
agents sur la PCIMA ; l’existence d’une
Initiative d’Accélération pour l’atteinte des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (IAOMD) 2012-2015 ; un large
éventail de projets ou programmes de
prévention et de lutte contre la malnutrition (ANJE, supplémentation en vitamine
A, iodation du sel, supplémentation en
fer, en zinc, blanket-feeding, etc.). Ainsi,
en 2013, sur l’ensemble de la région,
321 sites de prise en charge ont été équipés pour prendre en charge la malnutrition aiguë sévère et la malnutrition aiguë
modérée (contre 300 sites en 2012), soit
une augmentation de 6%. La région,
avec également l’appui de ses partenaires dont l’Unicef et le PAM en particulier, a mobilisé des ressources qui ont
permis de financer l’acquisition d’intrants,
de matériels, de supports et d’équipement pour administrer des soins de qualité, et pourvoir à la formation et au suivi
des agents de santé, et à la réhabilitation
de certains sites, tout en les appuyant
en ressources humaines’’.
Ainsi, ‘’ au 1er semestre 2013, ce sont
plus de 245.990 enfants de moins de
cinq ans souffrant de malnutrition aiguë,
dont 85.179 cas sévères et 160.811 cas
modérés, qui ont été pris en charge à travers les différents sites (CRENAS/CRENI
et CRENAM). Le taux de mortalité des
enfants pris en charge pour la Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) reste en dessous de 3%, le taux de guérison toujours
supérieur à plus de 75%, et celui des
abandons en dessous de 10%’’.
Par ailleurs, ‘’la prise en charge des activités psychosociales et de stimulation
pour appuyer les enfants pris en charge
et leurs mères est également effectuée
dans les huit (8) CRENI de la région de
Tahoua avec l’appui de l’UNICEF. Le
PAM assure aussi la ration des mères accompagnantes dans ces CRENI, ainsi
que la distribution des rations à travers le
blanket-feeding prévu en six (6) pas-
sages en période de soudure (avril à septembre) de chaque année’’.
Enfin, au volet Commerce de l’Initiative 3
N, ‘’au plan transformation et commercialisation des produits, on note la mise en
œuvre du bon d’enlèvement et de commercialisation des produits agro-sylvopastoraux’’, principalement concernant
l’oignon ; trois (3) comptoirs sont installés
: le comptoir de Tamaské qui n’est pas
encore opérationnel faute de consensus
entre les intervenants ; le comptoir de
Madaoua qui est opérationnel ; et le
comptoir de Tsernaoua qui est pleinement actif et où transitent aussi les produits en provenance d’Agadez.
Au plan industriel, une unité de production d’huile d’arachide est en cours d’installation à Tamaské par un promoteur
privé’’. Nonobstant ces résultats, la
‘’Contribution au Forum national de
concertation des acteurs de la mise en
œuvre de l’Initiative 3 N’’ estime qu’«il y
a lieu de reconnaitre qu’il y a eu beaucoup d’insuffisances. Au nombre de ces
insuffisances, on retient le déficit d’information, voire une méconnaissance du
contenu de l’I3N, aussi bien par les
acteurs régionaux, départementaux que
communaux ; le caractère non opérationnel des structures decoordination/concertation et de supervision mises en place,
faute de moyens ; et le manque de diffusion des documents de l’I3N au niveau
opérationnel’’.
En conclusion, les auteurs de la Contribution ont formulé un certain nombre de
recommandations qui sont : la mise en
place à temps des intrants, matériels et
équipements agricoles; le renforcement
du dispositif d’encadrement et de suivi en
personnel et en moyens matériel, financier, logistique à toutes les structures de
mise en œuvre de l’Initiative; l’appui aux
producteurs dans la transformation, la
conservation et l’écoulement des surplus
des productions agricoles; l’appui aux
populations vulnérables victimes de
l’insécurité alimentaire ; le renforcement
de la liaison recherche–vulgarisation –
producteurs et, sur le plan du cadre légal
et institutionnel, une approche participative avec un cadre multisectoriel de
concertation, de coordination et de suivi
de la mise en œuvre des interventions en
nutrition’’.
Selon le bilan 2014 du plan d’accélération de l’Initiative 3 N dans la région de
Tahoua, aux réalisations nouvelles, s’est
ajoutée la réhabilitation ou la consolidation des anciennes comme la vallée de
Taddis.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
29
Vallée de Taddis
a voie latéritique allant de
Tahoua au nord serpente
entre deux rangées de haies
vives que protègent des digues de
fortune. Des plants de choux et de
salade, de tomates et de piment,
d’oignons et de moringa, de
courges et de melon, de pommes
de terre et de maïs, verdoient au
pied de bananiers, citronniers, jujubiers, manguiers, papayers, etc.
Nous sommes dans la vallée de
Taddis, qui s’étend sur 10 kilomètres, de Tadabokat à Koudougou.
Ou, plus exactement, sur le site de
Guében Zogui.
Le Lieutenant des FAN à la retraite Moussa Djibo, président de
la Commission foncière de base
de la vallée de Taddis, se rappelle
des débuts : ‘’600 parcelles
avaient été aménagées sur le site
en 1974-1975 par la LWR après
une inondation mémorable ; le
L
Résultat? Selon Moussa Djibo, la
consommation du mil a baissé
dans la ville de Tahoua car la production de choux, salade et
pommes de terre supplée largement aux besoins alimentaires
des populations. ‘’Voyez comment
la salade est même en épiaison et
les choux jaunissent dans ma parcelle de un hectare et demi ; je
donne même gratuitement la salade aux consommateurs à faibles
revenus ou à certaines administrations. Le sac de choux ne coûte
que 500 FCFA ici. En fait, l’autosuffisance alimentaire est atteinte
à Tahoua et, pour tout dire, il se
pose même un problème d’écoulement des produits à certains moments de l’année’’.
Zakari, un jeune exploitant que
nous avons trouvé en train de
déterrer des pommes de terre sur
le site, affirme bien vivre de son
l Kader Amadou/ONEP
Ici, l’Initiative 3 N fait merveille à voir
De l’oignon à gogo
blement de la vallée qui obligent
les exploitants à payer 2.500
francs CFA par jour et par jeune
sans emploi aux fins de parer au
plus pressé, en plus des salaires
des ouvriers agricoles, etc.
Sani Soulé Manzo,
Envoyé spécial
l Kader Amadou/ONEP
La Maison du Paysan, pour la valorisation
des produits agricoles
Conseil Militaire Suprême a dû exproprier les vrais et faux héritiers
du site pour redistribuer les terres
conformément au mot d’ordre du
CMS ‘’la terre appartient à celui
qui la cultive’’. Je m’étais installé
ici lorsque j’étais Sergent et j’y
avais trouvé les premiers exploitants : Hadjia Binta, Boureima Mai
Copro, Dan Abouja, etc. Aujourd’hui, j’ai les moyens de travailler mieux’’.
Travailler mieux ? C’est possible
grâce aux moyens déployés ici.
Selon le chef du service communal de l’Agriculture de Tahoua, M.
Ibrahim Hamet, ‘’l’Initiative 3 N fait
merveille à voir ici. Depuis 2012,
l’Etat dote les exploitants du site
en semences potagères et en semences, et assure l’encadrement
technique des producteurs par le
biais des champs-écoles. Mieux,
en 2012, les exploitants ont bénéficié de 80 puits et 80 motopompes sur financement de
l’Union Européenne. En 2013 et
2014, le PUSADER et le PAC3 ont
respectivement mis à la disposition des exploitants du site 80 et
40 forages équipés’’.
exploitation: ‘’On vend le sac de
pommes de 65 kilogrammes à
15.000 FCFA et le kg se vend à
350 F sur le marché’’. Mme
Manga, une jeune femme du quartier Koweit de Tahoua, venue sur
le site de Taddis pour s’approvisionner en pommes de terre en
compagnie de plusieurs jeunes
filles, confirme la disponibilité et
l’accessibilité des produits.
En fait, ici, tous veulent passer à
la vitesse supérieure! Selon le
chef du service communal de
l’Agriculture de Tahoua, M. Ibrahim Hamet, ‘’il faut encourager la
culture du blé et du maïs et adopter une politique de transformation
des produits en promettant par
exemple aux exploitants une aide
en carburant pour leurs motopompes. En effet, rien que les
seules tiges de maïs sont vendues
à 400.000 FCFA après chaque récolte ».
Pour y arriver, des préalables doivent cependant être réglés, selon
M. Ibrahim Hamet: clôturer les
parcelles ou réglementer la divagation des animaux, lutter contre
les déchets plastiques et l’ensa-
L
PAC3 est strictement répartie: 25% pour les
infrastructures, 35% pour les AGR et 40%
pour la Gestion des terres et des eaux.
Mais, assure Abdou Amadou, ‘’aucune Maison du Paysan n’est totalement opérationnelle ! Sur les 318.707.522 francs
approuvés par le PAC3 au profit des Maisons du Paysan de la Région de Tahoua,
seuls 14.139.904 ont été décaissés à la
date du 18 mars 2015 au bénéfice de celle
d’Illéla pour la mise en place d’une Banque
aliments bétail. Seuls quatre autres dossiers
sont en instance de décaissement’’ ! Ceci
est dû, a-t-il précisé, au fait que ‘’les Communes tardent à constituer les dossiers et
ne payent pas, ou alors avec beaucoup de
retard, les 5% de leur apport au financement global’’.
Pour parachever l’installation des Maisons
l Kader Amadou/ONEP
Abondante production de pommes de terre
a ‘’Maison du Paysan’’ est l’une des
composantes phares de l’Initiative 3N.
Selon M. Kossoukoye Aboubacar,
Coordonateur régional de l’Initiative 3 N de
Tahoua, il s’agit d’une structure qui doit
comprendre un magasin communal des
stocks de Sécurité Alimentaire, une Centrale Communale d’Approvisionnement en
Intrants Agricoles, une Centrale Communale d’Approvisionnement en Aliments pour
bétail, une radio communautaire, un Centre
de Réparation et de Location des Matériels
Agricoles, IMF, un Centre de Formation aux
Métiers (ex-CFDC) et un Bloc Administratif
disposant d’un appui conseil conséquent.
Un des bailleurs de fonds de la Maison du
Paysan dans la région de Tahoua est le
PAC3, le Programme d’Actions Communautaires. Comme l’explique le Coordonnateur
Du maïs en saison sèche
régional du PAC3, M. Abdou Amadou, les
Communes doivent présenter des requêtes
éligibles dans une ou plusieurs des trois catégories de microprojets, à savoir : les infrastructures socioéconomiques, les activités
génératrices de revenus et la gestion des
terres et des eaux.
Certes, la dotation indicative financière du
du Paysan partout au Niger, l’Etat et
d’autres bailleurs de fonds, comme la FAO
et le PPI Rawammu, qui font preuve de
diligence en y injectant des milliards de
francs CFA pour traduire le rêve en réalité.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
S.S.Manzo
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
30
RÉGION DE TILLABERI
l DR
Tillabéri/Initiative 3N
Une bouffée d’oxygène pour les
populations bénéficiaires
Par Seini Seydou Zakaria, envoyé spécial
Sur le périmètre irrigué de Djambala
es résultats du programme ambitieux, de mise en œuvre de
l’Initiative 3N qui a pour objectif
de contribuer à mettre durablement
les populations nigériennes à l’abri de
la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et
à l’amélioration de leurs revenus dans
la région de Tillabéri étalés sur les années 2011, 2012, 2013, 2014, exécuté
par les différents Ministères à travers
les directions techniques, comme
l’Agriculture, l’Elevage, l’Environnement, la Santé/Nutrition, l’Hydraulique
sont fortement concluants. Ces résultats démontrent largement et nettement les efforts fortement consentis
par le Gouvernement de la 7ème République et ses Partenaires au Développement.
Dans la région de Tillabéri, M. Iro Mamane, coordonnateur régional de l’initiative 3N, a expliqué que les
populations ont favorablement accueilli ce programme. Selon lui, elles
ont manifesté un engouement et une
mobilisation très forte autour de l’action avant d’énumérer les réalisations
L
faites. Dans la région de Tillabéri, les
principales activités des populations
restent l’agriculture, l’élevage, le commerce et la pêche. « Ces dernières
années notre région est quasi chroniquement déficitaire sur le plan alimentaire. Il y’a aussi la pauvreté des
populations. Tous ces faits conjugués
rendent les populations vulnérables,
comme l’ont révélé plusieurs enquêtes notamment l’enquête démographique et de santé à indicateurs
multiples (EDSN-MICS IV), l’enquête
nationale sur les conditions de vie des
ménages et de l’agriculture (ECVM/A)
et le 4ème recensement général de la
population et de l’habitat (RGP/H
2012) », a-t-il déclaré.
Pour relever ces défis devait-il continuer, les différentes potentialités de la
Région ont fait l’objet de mise en valeur grâce aux interventions de l’Etat
et de ses partenaires techniques et financiers à travers la mise en œuvre
du Programme de renaissance à travers l’initiative 3N. Au cours de ces
quatre 4 ans, les réalisations majeures ont concerné le secteur rural
(agriculture, élevage, hydraulique, en-
vironnement), les secteurs sociaux
(éducation, eau potable, transport) et
l’appui à la décentralisation à travers
le renforcement des capacités des
élus locaux.
Par exemple dans le domaine de la
sécurité alimentaire, il a été distribué
90 722,72 tonnes composées de
toutes céréales confondues ; 63 247
tonnes de vente à prix modéré ont été
effectuées ; 1.492.350.962 FCFA mobilisé dans le cadre de cash transfert
et 135 Banques céréalières ont été
mises en place.
Au niveau de l’agriculture, selon M. Iro
Mamane, Dans le domaine de l’agriculture plusieurs réalisations ont été
menées dont entre autres ; la réalisation de 559 forages maraîchers ; l’octroi de 689 motopompes fournies ; la
réalisation de 2 128 hectares de superficie de nouveaux périmètres ; la
réhabilitation de 3042 hectares
d’Aménagement Hydro-agricole; de 6
barrages la fourniture de 11 242,15
tonnes dont 7 657,15 tonnes d’engrais
de la CAIMA et les partenaires et 3
585 pour l’ONAHA on note également
l’acquisition de 53 tracteurs ; la
construction d’un magasin de 500
tonnes (RINI) à Kollo etc.
Le secteur de l’élevage a bénéficié
des réalisations en effet 12 723 436
têtes ont été vaccinées toutes espèces confondue. Les ménages vulnérables ont reçu la distribution de 33
597 caprins ; 2 442 ovins ;
100 vaches mises en place ; 536 kits
ménages pour 2 224 animaux ; 101
vaches inséminées ; 11 680 tonnes
d’aliments bétail ; 45.250 blocs multi
nutritionnels ; 543 hectares de cultures fourragères réalisés etc.
Le domaine de la santé a connu aussi
des réalisations concrètes dont entre
autres ; 62 groupes électrogènes dont
2 grands groupes ont fournis, le recrutement de 53 médecins et 3 spécialistes à savoir un chirurgien, un
gynécologue et un ophtalmologue. Il y
a également 83 infirmiers diplômés
d’Etat et 23 sages femmes engagés
à la Fonction publique etc.
Le secteur de l’environnement, et
celui de l’hydraulique ont aussi connu
d’importantes réalisations dans la région.
Réalisation et réhabilitation dans le secteur des aménagements hydro-agricoles dans la région de Tillabéri
D’importants investissements accomplis dans le domaine de la riziculture
l DR
une superficie de 2000 ha, dont 800
sont déjà en exploitation. Au total, 8132
hectares ont été concernés par le programme de réhabilitation.
Des clapettes anti-retour réalisées
epuis l’avènement des autorités
de la 7ème République en
2011, des efforts ont été déployés pour sécuriser les populations
sur le plan alimentaire, selon le directeur régional de l’Office National des
Aménagements
Hydro-Agricole
(ONAHA). Ainsi, pour faire face aux
menaces des inondations répétitives
de ces dernières années, le Gouverne-
D
ment a entrepris des travaux d’urgence
en 2011, 2012, 2013 et 2014 sur les
aménagements hydro agricoles tout au
long du fleuve Niger afin de protéger
ces investissements chèrement acquis
contre la montée des eaux du fleuve en
période de crue excessive. A cela
s’ajoute la réalisation de nouveaux périmètres irrigués dans le cadre de la
construction du Barrage Kandadji, sur
Plus de deux (2) milliards de francs
CFA investis pour assurer la production du riz à Djambala
‘’Si notre périmètre n'existait pas, le village tout entier disparaitrait, ainsi que
les 6 autres villages qui l’exploitent, car
personne ne pourra y rester. Nous
avons des chefs de famille ayant dix à
une vingtaine de bouches à nourrir, et
qui étaient obligés d'aller ailleurs pour
chercher de quoi entretenir leurs familles. C'est pourquoi nous avons demandé, au moment des inondations, à
l'Etat de considérer notre situation, de
nous apporter un appui pour réhabiliter
notre périmètre inondé par les eaux du
fleuve en pleine campagne agricole.
Nous avions, pendant ce temps, un besoin d'aide et les autorités ont vivement
répondu à notre appel’’, se souvient
Karimou Hassane, président de la coopérative de Djambala.
Le village de Djambala est situé à une
vingtaine de kilomètres de la ville de
Tillabéry, sur la route d'Ayorou. Le village dispose d’un grand périmètre irrigué mis en exploitation depuis 1983.
Aujourd’hui, la fierté se lit sur les visages des paysans retrouvés à une
réunion de la coopérative à Djambala.
Selon un paysan, membre de la coopérative du périmètre de Djambala, beaucoup d’investissements ont été faits
dans ce périmètre. ‘’Aujourd’hui, le périmètre de Djambala est joli à regarder.
Tous les jeunes qui sont allés en exode
sont revenus après voir appris que
l’Etat a réhabilité les rizières’’, indique
M. Harouna Moussa, riziculteur au village de Djambala.
Pour réhabiliter ce périmètre de 661
hectares, l’Etat a investi plus de deux
milliards de francs CFA en reprenant
toutes les installations de pompage, la
canalisation, les voiries, la maitrise du
kori principal.
Cet investissement chèrement réalisé
dans ce village contre la montée des
eaux du fleuve en période de crue excessive et pour la production du riz, a
apporté un grand changement dans la
vie des populations. ‘’Nous sommes les
plus heureux et grands bénéficiaires du
Programme de l’Initiative 3N. Tous les
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
Ces sommes sont logées dans un
compte à la banque. La coopérative intervient parfois dans le développement
local de la commune en offrant de l’argent pour soutenir la fonction des CSI
et l’acquisition d’eau potable etc.
l DR
bras valides sont revenus à la maison
pour travailler dans les rizières. Nous
avons bénéficié de semences et d’engrais. Ce que l’Etat a fait est très responsable, et nous en sommes
reconnaissants au Président de la République’’, a affirmé Karimou Hassane.
Les producteurs ont reçu un appui
technique de proximité, des formations
concernant la gestion de l'eau au niveau de leurs exploitations et la pratique d’une méthode technique plus
adaptée à leur environnement. Selon
M. Omar Sidibé, le site de Djambala
est très important dans le domaine de
lutte contre l’insécurité alimentaire
dans la région de Tillabéri.
Au titre des réalisations, une canalisation en siphon inversé a été faite, ainsi
que des installations anti-retour au niveau du canal de drainage des eaux.
‘’Maintenant, les populations de Djambala ont retrouvé leur vie normale avec
la réhabilitation de ce périmètre combien important pour les paysans’’, a-t-il
dit.
A Djambala, le périmètre est vert. Le riz
est au stade de murissement. ‘’Dans
quatre semaines, les producteurs vont
commencer la récolte. Par ailleurs, je
vous informe que le prix du sac du riz
padis est de 14 000FCFA. Il n’a pas
connu de fluctuation’’, affirme M. Omar
Sidibé.
Au niveau de la coopérative, les producteurs se sont organisés à créer un
compte spécial à partir des redevances
collectées après chaque production.
31
Des perspectives heureuses pour la
réhabilitation des Aménagements
Hydro Agricoles sur le long du
fleuve
Au titre de l’année 2015, l’Etat et ses
partenaires vont investir près de 7 milliards pour réhabiliter dix (10) périmètres dont celui de Tchaguiriré, dans le
département de Say. Ce dernier, d’une
superficie de 171 hectares, dont actuellement les 60 sont inondés, est mis en
œuvre depuis 1984. A Tchaguiriré, les
producteurs se sont organisés en coopérative pour bien mener leurs activités.
Selon Ali Hama, secrétaire général de
la coopérative, 954 producteurs travaillent sur les rizières de ce périmètre,
dont une dizaine des femmes. Avec les
inondations survenues ces dernières
années, le périmètre rencontre des difficultés dans son exploitation. Depuis
la création de cette rizière, elle n’a pas
connu de réhabilitation, mais des partenaires effectuaient des missions
d’étude sur le périmètre en nous expliquant qu’à travers l’initiative 3N en
2015, nous allons bénéficier du soutien
l’Etat pour la réhabilitation de nos rizières’’, a-t-il expliqué.
Des parcelles réhabilitées après les inondations
Dans les caisses de la coopérative, les
paysans disposent de plus de trois millions de francs CFA, avec lesquels des
investissements sont faits. Le plus gros
problème du périmètre est l’ensablement, son enclavement et l’obstruction
du conduit de drainage. Plus de dix villages partagent ce périmètre. ‘’Aujourd’hui, la plupart des cultivateurs ont
abandonné les champs au profit de rizières. A chaque campagne, sur ce périmètre, nous produisons plus de 800
tonnes de riz. Nous avons deux campagnes dans l’année, et on peut trouver des paysans qui produisent plus de
40 à 60 sacs par campagne’’, a expliqué Marou Tondi, vice-président de la
coopérative.
Les producteurs du riz de Tchaguiriré
ne se plaignent pas de problème d’engrais, mais selon Mamoudou Madougou, membre de la coopérative, les 5
stations de pompage dont dispose le
périmètre sont vétustes. ‘’Nous avons
vraiment besoin de la réhabilitation de
ce périmètre, et demandons à la société ‘’Riz du Niger’’ de revoir en
hausse le prix d’achat du sac qui est
actuellement de 13 000 FCFA. Nous
avons également besoin de charrettes
pour le transport de nos productions’’,
a-t-il souhaité.
Seini Seydou Zakaria,
envoyé spécial
La ferme avicole de Tillabéri
Un bel exemple de réussite dans le domaine de l’aviculture
es poules dodues picotant
dans un grand poulailler de
17 mètres sur 12 équipé à la
norme internationale, situé dans un
jardin de 0,90 hectare. Cette population de poules venues directement de la France est logée sur la
ferme avicole de M. Abdoulaye
Moussa, un passionné de l’aviculture depuis son jeune âge. La
ferme, située à Daykaïna, à 3 km
de la commune urbaine de Tillabéri,
fonctionnait déjà depuis 4 ans,
lorsqu’en 2014, le promoteur reçu
de l’Etat, dans le cadre de l’Initiative
3N, une subvention d’environ de 20
millions de francs CFA. ‘’Ce soutien
du Programme de la Renaissance
m’a beaucoup réconforté. J’ai fait la
clôture de mon jardin, la construction de ce grand poulailler, l’électrification du site, la commande des
sujets, des nourritures et des traitements phythosanitaires’’, a expliqué
Abdoulaye Moussa.
Avec cette subvention reçue de
l’initiative 3N, M. Abdoulaye
Moussa a commandé 1000 poussins femelles à partir de la France,
pour un coût global de 1 million 300
mille FCFA, y compris le transport
jusqu’à l’aéroport de Niamey.
‘’Nous faisons un achat organisé en
groupe de 15 fermiers. En ce qui
me concerne, j’ai versé 1 million
300 mille FCFA. J’ai ensuite payé
75 000FCFA pour le transport de
l DR
D
Cette ferme avicole a bénéficié de près de 20 millions de FCFA de l’I3N
Niamey à Tillabéri. Aujourd’hui, à
leur 5ème mois, il me reste 970 sujets. On ne manque pas de pertes
à cause du changement d’environnement et d’autres aléas’’, a-t-il dit.
Selon M. Abdoulaye Moussa, au Nigéria, on trouve des poussins, mais
le risque est grand. En effet, explique-t-il, ‘’on peut nous dire que
ce sont des poussins femelles,
mais une fois que ces poussins
sont grands, nous constatons des
crêtes sur les têtes de certains sujets, ce qui veut dire que ce sont
des coqs. Or avec la ‘’Société Promotion Développement Aviculture’’
(SOPRODA) avec laquelle nous
traitons, il n’y a pas de risque
d’amalgame. La commande est entièrement composée de poules
pondeuses’’, assure-t-il.
L’élevage des poussins n’est pas
facile. Pour Abdoulaye Moussa, il
faut commander au moins six variétés de vaccins composés d’antibiotiques, de vitamines, d’antistress,
de désinfectants, etc., sans compter ainsi que l’aliment qui doit être
préparé avec tous les soins.
‘’Par jour, nous préparons un sac
de 25 kg de farine, appelé ‘’concentré’’, plus 50 à 60 kg de maïs, du
son de blé, des os calcinés, de la
farine de poisson et des tourteaux.
L’alimentation journalière dépend
de l’âge des poules. En d’autres
termes, c’est ces aliments lourds
qui permettent aux poules de pondre sans mâles. Par jour, la dépense avoisine les 29 000FCFA,
nous confit le fermier de Tillabéri.
Les clients sont des commerçants
de Tillabéri et d’Ayorou. Selon
Moussa, à 5 mois déjà, les 927 sujets produisent une dizaine de casiers de 30 œufs par jour. ‘’Au
moment des pics de ponte, avons
par jour une trentaine de casiers qui
sont vendus en gros à 2600FCFA
l’unité sur le site, et à 2750 FCFA
aux détaillants’’, affirme-t-il.
Dans cette ferme avicole, les sujets
sont renouvelés à partir de 18 mois.
La commande est lancée à 6 mois
à la société fournisseur de la
France. ‘’La dernière fois, j’ai vendu
les poules à 2500 FCFA au niveau
de la ferme. Ça a suscité un réel
engouement chez la population, et
m’a procuré un revenu appréciable’’, nous confie Abdoulaye
Moussa. En termes de création
d’emplois, le fermier avicole de Tillabéri apporte sa contribution dans
la politique. Actuellement, il emploie
une dizaine des jeunes mensuellement rémunérés.
Seini Seydou Zakaria ,
envoyé spécial
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
32
lArchives ONEP
RÉGION DE ZINDER
Zinder/Initiative 3N
Des investissements colossaux
et des résultats appréciables
Par Siradji Sanda,
Envoyé spécial
a région de Zinder dispose d’un important potentiel irrigable estimé à
plusieurs centaines de milliers
d’hectares. Avec la forte volonté
politique,
qui
s’est
concrétisée à travers la mise
en œuvre de l’Initiative 3N et à
la faveur des investissements
conséquents réalisés, le Damagram est progressivement
en train de gagner le pari de la
sécurité alimentaire. En quatre
années d’actions, les pouvoirs
publics ont en effet impulsé
une dynamique et une mutation à l’agriculture.
En effet, dans le cadre de la
mise en du œuvre du Programme de la renaissance, le
gouvernement a mis l’accent
sur le développement et la généralisation des cultures irriguées. Ainsi, l’Etat et ses
partenaires ont engagé dans la
région diverses actions allant
de l’aménagement des superficies irrigables aux appuis aux
producteurs en passant par la
L
Lors d’une visite du ministre d’Etat à l’Agriculture
nées, 1.299,02 ha de nouvelles superficies on été aménagés pour la petite irrigation
et 125 autres nouveaux ha
équipés de système goutte-àgoutte. 720 organisations paysannes ont été créées autour
des AHA.
Au cours de cette même période, deux barrages et trois
seuils d’épandage ont été réhabilités, trois autres nouveaux
seuils d’épandage ont été
construits. En outre 28 mares
ont été aménagées pour les
cultures irriguées. 1.633 forages maraîchers et 588 puits
maraichers ont été construits
tandis que 15 forages et 193
puits maraîchers ont été réhabilités. A côté des infrastructures, le gouvernement a
fourni des équipements et intrants aux producteurs. Ainsi,
de 2011 à 2014, quelque 3.023
motopompes ont été fournies
aux paysans, 97.442 mètre linéaire (ml) de réseau californien et 50.822 ml de clôture
der a bénéficié de la création
de 49 boutiques d’intrants et
41 petites unités de transformation, l’installation de 21 Maisons du paysan. Par ailleurs
de 2011 à 2014, quelques
4.549,969 tonnes de semences pour cultures pluviales
ainsi qu’une importante quantité de semences pour cultures
irriguées et potagères et 6.791
kits matériels aratoires ont été
fournies aux producteurs. A
cela, il faut ajouter 2.350 unités
de cultures attelées, 53 tracteurs et 5.944,05 tonnes d’engrais ainsi que d’importantes
quantités de pesticides et fongicides ont été mis à la disposition des producteurs.
Aussi pour accompagner les
producteurs, quelque 746 brigadiers et guides ont été formés et 220 champs école
paysans ont été créés. Deux
nouvelles fermes agricoles ont
été créées, 27 km de pistes ru-
1ère année de mise en exploitation du nouvel
aménagement hydro agricole de Kassama
près deux ans de travaux, le nouvel aménagement hydro agricole
de Kassama a été mis en service en 2014. D’une superficie
de 63 ha, cet aménagement
est fourni en eau par le barrage
de Kassama, qui a aujourd’hui
une triple vocation. En effet, ce
barrage qui était au départ utilisé à des fins de pêche et
d’élevage va désormais servir
aussi pour la pratique des cultures irriguées. Pour la première année de mise en
exploitation, un peu plus du
tiers des superficies de l’AHA a
été exploité. D’après, les explications des services régionaux
du génie rural et de l’agriculture, il s’agit à travers cette option de mesurer les capacités
du barrage à supporter les trois
activités (pêche, élevage et
agriculture).
Sinon, l’impatience et l’engouement des populations de
la zone pour la pratique des
cultures irriguées dépassent
l Ibro Youka ONEP
A
La récolte d’oignon sur le site de Falki
réalisation d’infrastructures diverses. D’après, les statistiques de la direction régionale
de l’agriculture, 151 ha de nouveaux aménagements hydro
agricoles (AHA) ont été réalisés dans la région de Zinder
sur les quatre dernières an-
grillagée ont été réalisés. A
cela, il faut ajouter la construction de 36 magasins de
stockages, 86 banques céréalières et la réhabilitation d’un
autre magasin de stockage.
Relativement toujours aux infrastructures, la région de Zin-
rales ont été construites et 9,7
autres km réhabilités. Enfin
pour l’encadrement des producteurs les services régionaux ont bénéficié de 13
véhicules et 38 motos. ‘’J’ai 27
ans de service cette année,
mais je ne me souviens pas
d’un gouvernement qui a autant investi dans l’agriculture
que le gouvernement actuel’’
déclare sans ambages M.
Bounia Yahaya, directeur régional de l’Agriculture de Zinder. Et les résultats sont
palpables. En effet, les marchés de la zone sont bondés
de produits maraîchers. ‘’En
fait, les investissements faits et
les résultats qu’on obtient ont
fini par convaincre les populations que les cultures irriguées
peuvent remplacer les cultures
pluviales. Et les superficies
mises en valeur ne font
qu’augmenter
d’année
en
année’’ dit-il.
largement la superficie mise en
exploitation cette année. La
mise en exploitation de cet
aménagement est un autre engagement tenu par le Chef de
l’Etat dans le cadre du Programme de la Renaissance. Et
déjà, en cette première année
diverses spéculations ont été
produites. On peut citer entre
autres le blé, le maïs, le sorgho, le riz, mais aussi des cultures potagères. L’abondance
supplémentaire des produits
maraîchers sur le marché de
Albarkaram, à quelques encablures du barrage donne déjà
une idée de la saison. En
outre, les producteurs et les
acheteurs de la zone sont soulagés avec la réhabilitation de
la route latéritique qui relie Zinder à Albarkaram et continue
jusqu’à Gouré. Les travaux
sont presque achevés et déjà
les véhicules peuvent rouler à
l’aise jusqu’Albarkaram.
N°1637 du vendredi 10 Avril 2015
4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance
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Volet élevage
a région de Zinder est une des régions pastorales par excellence du
Niger. C’est pourquoi, dans le cadre
du programme de la renaissance du
Niger, d’importants investissements ont
été consentis pour mener diverses actions en faveur des éleveurs de la région.
Ainsi durant ces quatre dernières année
(2011 à 2014) quelque 5 milliards 673 millions 745 milles 301 francs CFA ont été
injectés par l’Etat et ses partenaires
d’après les statistiques de la direction régionale de l’Elevage.
Les principales actions menées sont notamment la vaccination, la construction
d’infrastructures pastorales (parcs de
vaccination, marchés à bétail, magasins,
aires d’abattage, centrale d’approvisionnement, puits pastoraux, tannerie,
bandes pare-feu, etc.), l’appui à la création de fermes, la distribution des kits ménages, l’acquisition de matériels et
équipements, etc. D’après, Dr Abdou Issiakou, directeur régional de l’élevage,
6.769.839 têtes de bétail ont été vaccinées au cours de ces quatre ans. Un
montant de 443.471.147 Fcfa a été injecté dont 360.892.237 F par l’Etat et
82.578.910 par les partenaires. 16 parcs
de vaccination ont été construits pour un
coût global de 94.351.987 Fcfa. Dans le
même cadre, trois chaînes de froid ont
été acquises pour un montant de 1,12
millions de Fcfa.
Dans le cadre du programme d’appui à la
campagne pastorale, quelques 7.837
tonnes d’aliments bétail ont été acquises
pour un coût de 510.083.690 Fcfa. Dans
le même registre 20.000 blocs densifiés
multi nutritionnels ont été mis à la disposition des éleveurs. 62 broyeurs ont été
mis à la disposition de la région pour un
coût de prêt de 87,5 millions de Fcfa ; 11
millions ont été injectés dans les cultures
L
fourragères et 256.789.891 Fcfa dans la
confection des bandes pare-feux. Pour le
volet infrastructures, un magasin régional, deux centrales d’approvisionnement
communales et 39 banques d’aliments
bétail ont été réalisés respectivement
pour un coût de 29.938.617 Fcfa,
48.116.627 Fcfa et 257.744.729 Fcfa.
Un autre aspect des interventions de
l’Etat concerne la reconstruction sociale
du bétail en milieu rural. C’est ainsi que
34.086 kits ménages petits ruminants,
127 kits gros bétail, 16.150 kits de volailles, 80 kits Habbanayé de bovins et 40
kits Habbanayé de camelins ont été distribués aux ménages vulnérables de la
région pour des coûts respectifs de
1.169.001.000 Fcfa, 26.111.200 F,
54.850.000 F, 32. Millions et 16 millions
de francs CFA. Le gouvernement a en
outre appuyé, les entrepreneurs privés
dans la création des fermes modernes.
Ainsi 17 fermes modernes ont été créées
ayant
bénéficié
d’un
appui
de
190.557.794 Fcfa. Dix autres fermes avicoles ont été créées avec un appui public
de 109.252.315 Fcfa.
Pour le volet transformation et commercialisation des animaux et produits animaux, la région de Zinder a bénéficié de
14 aires d’abattage construites pour un
coût de 121.755.897 Fcfa, huit marchés
à bétail pour 143.004.286 Fcfa, deux centres de collecte et de vente de lait et tanneries pour un coût cumulé de plus de
30,8 millions de francs. Aussi dans le domaine du renforcement des capacités,
plus de 240 millions ont été injectés en
vue de doter les services en matériels informatiques et roulants, et former les
agents. En termes d’aménagements des
espaces pastoraux, près de 211 millions
ont été injectés dans l’aménagement des
superficies et 117.290.712 ont été inves-
l Archives ONEP
Plus de 5,6 milliards de francs injectés
Le ministre de l’Elevage lors d’une campagne de vaccination
tis pour aménager 320 km de couloirs de
passage des animaux.
Dans le domaine de l’amélioration génétique, plusieurs actions ont été menées
dont la formation des agents inséminateurs, le suivi des fermes et l’insémination
proprement dite ayant concerné les races
de taureaux Azawak, la chèvre rousse et
le mouton Balami pour plus de 16 millions
de francs. En outre, le gouvernement a
apporté des appuis à l’organisation des
manifestations des éleveurs (fêtes,
forum, etc) pour près de 45 millions de
nos francs. A cela, il faut ajouter les investissements conséquents consentis dans
le domaine de l’hydraulique pastorale
avec notamment 240.232.720 F pour le
fonçage
des
puits
pastoraux,
127.602.788 F pour la réhabilitation d’autres puits, 49.956.200 F pour la réhabili-
tation des stations de pompages et
57.073.103 F pour l’aménagement des
mares.
Enfin un peu plus de 40 millions ont été
mis à la disposition de la région pour le
fonctionnement des services. Pour Dr
Abdou Issiakou, ces efforts ont eu un impact très positif sur les conditions de vie
des éleveurs et de leur cheptel. Cette
année encore, toutes les dispositions
sont prises pour parer à toute éventualité,
ainsi que le témoignent, les magasins
gorgés d’aliments bétail de la direction régionale de l’Elevage. ‘’Nous allons très
bientôt lancer les opérations de vente à
prix modéré et de distribution gratuite ciblée’’ précise Dr Issiakou.
Siradji Sanda,
Envoyé spécial
Opération kits caprins à Mirriah : un impact
réel à la grande satisfaction des bénéficiaires
’agriculture, l’élevage domestique
et le petit commerce sont les principales activités génératrices de
revenus des femmes rurales. Mais le
capital manque cruellement pour des
millions d’entre elles qui luttent pourtant
kits de 4 têtes chacun et la 3ème opération est intervenue au cours de cette
année 2015 avec 50 kits de 4 têtes chacun. Pour les 2 premières opérations,
le kit est essentiellement constitué de
chèvres rousses de Maradi, une espèce facile à élever et réputée pour sa
productivité. Et certaines femmes bénéficiaires se frottent déjà les mains.
C’est le cas de Saoudé Abdou, 50 ans,
qui a bénéficié de 2 chèvres et d’un
bouc. ‘’Aujourd’hui, j’ai déjà neuf (9)
têtes en moins de deux ans’’, dit-elle en
montrant fièrement son petit troupeau.
Plus loin, dans le même quartier, Aissata Liman Issoufou entretient avec
beaucoup de soins ses 2 chèvres et un
cabri qu’elle a obtenus lors de la dernière opération. ‘’Je n’avais qu’une
seule brebis. Avec ces deux chèvres et
le bouc, je sais que dans quelques années, j’aurai de quoi satisfaire les besoins de mes enfants’’, dit-elle, se
fondant sur l’expérience des autres bénéficiaires. Plus contente encore est
Mariama Yahouza, 38 ans, qui nous
ouvre fièrement son enclos où elle
garde ses six caprins. ‘’Je n’avais aucune tête de bétail auparavant. Si aujourd’hui j’en ai eu jusqu’à six, je ne
peux que rendre grâce à nos autorités
qui ont pensé à nous, les plus pauvres.
Que Dieu le leur rende au centuple’’ ditelle.
Pour le maire de Mirriah, cette opéra-
l Ibro Youka ONEP
L
rables, l’octroi de kit caprins pour l’embouche. Ainsi plusieurs milliers de têtes
de caprins ont été distribuées à travers
le pays. A Mirriah, l’expérience fait déjà
la joie des bénéficiaires.
La Commune urbaine et ses villages
Saoudé Abdou, une bénéficiaire de kit
quotidiennement à travers le pays pour
l’amélioration des conditions de vie de
leurs ménages. C’est justement pour
les appuyer que l’Initiative 3N a prévu,
dans le cadre de l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages vulné-
administratifs ont bénéficié de trois opérations de distribution de kits caprins.
D’après Amadou Tidjani, directeur communal de l’élevage, la première opération a eu lieu en 2013 avec 108 têtes de
caprins, la seconde en 2014 avec 30
tion a beaucoup contribué à la lutte
contre la pauvreté chez les femmes rurales. ‘’Quelqu’un qui n’a aucune tête
de bétail et qui se réveille un matin avec
quatre (4) caprins, vous conviendrez
avec moi que c’est un changement significatif dans sa vie. Nous ne pouvons
que nous féliciter de ce genre d’intervention’’, dit M. Maman Bachir Abdou,
maire de la commune urbaine de Mirriah. Aussi, si certaines bénéficiaires
souhaitent vivement que cette opération s’étende à l’ensemble de leurs
concitoyennes, d’autres prennent l’initiative elles-mêmes. ‘’Moi, je donnerai
une chèvre à ma fille et même à une
voisine pour qu’elles en profitent aussi’’,
confie Mariama Yahouza.
C’est une pratique du reste répandue
dans les villages, et qui consiste à offrir
une chèvre, une brebis ou même une
vache à quelqu’un (un frère, une sœur,
un ami). Cette pratique est appelé
‘’Kiwo’’ dans les villages hausa ; elle
s’apparente au Habanaye chez les
Peuls. C’est un geste de solidarité par
lequel celui qui donne l’animal et celui
à qui on donne profitent chacun du résultat que donne la chèvre ou la brebis,
selon un mécanisme bien compris par
la communauté.
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