Exercice 1. Groupes topologiques 1. Soit H un

Exercice 1. Groupes topologiques
F S
1. Soit H un sous-groupe de G, alors G = H (
gH). Par hypothèse, l’application
g ∈H
/
Tg : x 7→ g · x est un homéomorphisme (d’inverse x 7→ g −1 · x) pour tout g ∈ G. Si H
est ouvert, on en déduit que gH = (Tg−1 )−1 (H) est ouvert pour tout g ∈ G, et donc
S
que
gH est ouvert en tant qu’union d’ouverts. Or il s’agit du complémentaire de
g ∈H
/
H dans G. On en déduit bien que H est fermé dans G.
0
2. Si H est ouvert dans G alors H = H et 1 ∈ H appartient bien à l’intérieur de H.
Supposons que 1 soit intérieur à H. Il existe ε > 0 tel que B(1, ε) ⊂ H. Pour tout
x ∈ H on a alors x·B(1, ε) ⊂ H, car H est stable par produit. Or x = x·1 appartient
à x · B(1, ε) et x · B(1, ε) est un ouvert par continuité de l’application g 7→ x−1 · g.
On a montré que tout point de H est intérieur à H, ce qui prouve que H est ouvert.
3. On suppose que G est connexe. Soit U un voisinage de l’unité, et soit G0 le sousgroupe de G engendré par U . Alors, puisque 1 ∈ U ⊂ G0 , 1 est intérieur à G0 , ce
qui prouve par la question 2 que G0 est ouvert. Il découle de la question 1 que G0
est également fermé. G0 est ouvert, fermé et non-vide dans G qui est connexe, donc
G0 = G. On a montré que G est endendré par tout voisinage de l’unité.
4. On note G0 la composante connexe de 1 dans G. L’image de G0 par toute application
continue ϕ est un connexe contenant ϕ(1). Si ϕ est à valeurs dans G et ϕ(1) = 1
alors ϕ(G0 ) est un connexe de G contenant 1 d’où
ϕ(G0 ) ⊂ G0 .
On en déduit en particulier que G0 est stable par tout morphisme de groupe continu :
G → G.
En considérant l’application x 7→ x−1 qui est continue sur G et envoie 1 sur 1, on
déduit également de ce qui précéde que G0 est stable par passage à l’inverse.
Soit x ∈ G0 , alors x−1 ∈ G0 et xG0 est un connexe (par continuité de y 7→ x · y)
contenant x · x−1 = 1. On a donc xG0 ⊂ G0 pour tout x ∈ G0 . Ceci prouve que
G0 est stable par multiplication.
Comme 1 ∈ G0 , on en déduit que G0 est un sous-groupe de G. Puisque une composante connexe est toujours fermée, on en déduit que G0 est un sous-groupe fermé de G.
Exercice 2. Connexité
1. Soient a, b et ε > 0 comme dans l’énoncé. On pose
C = {x ∈ X|∃a = a1 , . . . , an = x ∈ X ∀i d(ai , ai+1 ) < ε}
C est non-vide car il contient a. C est ouvert car pour tout x dans C, B(x, ε) ⊂ C.
Soit (xn )n∈N une suite d’éléments de C qui converge vers x ∈ X. Alors il existe
n0 ∈ N tel que xn0 ∈ B(x, ε). Comme xn0 appartient à C, il existe une suite de
1
points a = a1 , . . . , an = xn0 avec d(ai , ai+1 ) < . En posant an+1 = x, on voit que x
appartient à C ce qui prouve que C est fermé.
C est un ouvert fermé non-vide de X qui est connexe, donc C = X. En particulier
on a b ∈ C ce qui prouve bien la propriété demandée.
Exercice 3. Opérateurs à noyau
1. T f est bien définie en tout point comme intégrale d’une fonction continue sur un
compact. L’application (x, t) 7→ k(t, x)f (t) est continue sur [0, 1]×[0, 1], donc d’après
le théorème de continuité sous l’intégrale, T f est continue sur [0, 1], c’est-à-dire,
T f ∈ E.
2. Si f ∈ BE (0, 1) alors N∞ (T f ) ≤ sup |k(t, x)|. Comme B E (0, sup |k(t, x)|)
(t,x)∈[0,1]2
(t,x)∈[0,1]2
est fermé dans E on en déduit que l’adhérence de T (BE (0, 1)) est bornée dans E.
On écrit pour f ∈ BE (0, 1),
|Tf (x) − Tf (y)| ≤ kf k∞
Z 1
|k(t, x) − k(t, y)|dt ≤
0
Z 1
|k(t, x) − k(t, y)|dt
0
Si g est limite uniforme d’une suite (Tfn ), on peut passer à la limite quand n tend
vers +∞ dans l’inégalité précédente et on obtient la même inégalité pour g. Par le
théorème de Heine, la fonction continue k sur le compact [0, 1] × [0, 1] est uniformément continue donc pour tout > 0, il existe η tel que |k(t, x) − k(t, y)| < dès
que |x − y| < η. En particulier, pour tout g ∈ T (BE (0, 1)) et pour tout x, y tel que
|x − y| < η,
|g(x) − g(y)| < La partie T (BE (0, 1)) est donc équicontinue, comme elle est également fermée et
bornée, le théorème d’Ascoli assure qu’elle est compacte.
3. La boule unité fermée de ker(T − λ · Id) vaut
BE (0, 1)
\
ker(T − λ · Id) =
\
1
T (BE (0, 1)) ker(T − λ · Id)
λ
car on a f = λ1 T (f ) sur ker(T − λ · Id). Elle est fermée dans E car ker(T − λ · Id) est
fermé. Comme T (BE (0, 1)) est compact, la boule unité est compacte (c’est un fermé
dans un compact). D’après le théorème de Riesz, on en déduit que ker(T − λ·Id) est
de dimension finie.
Exercice 4. Distance de Hausdorff
1. Soient A, B, C ∈ F. On a bien dH (A, B) = supx∈X |d(x, A) − d(x, B)| ≥ 0 et
dH (B, A) = kϕB − ϕA kX = kϕA − ϕB kX = dH (A, B). On a aussi l’inégalité triangulaire :
dH (A, B) = kϕA − ϕB kX = k(ϕA − ϕC ) + (ϕC − ϕB )kX
≤ kϕA − ϕC kX + kϕC − ϕB kX
≤ dH (A, C) + dH (C, B)
2
Supposons maintenant que dH (A, B) = 0. Soit x ∈ B. Comme B est fermé, on a
d(x, B) = 0. Or d(x, A) = |d(x, A) − d(x, B)| ≤ dH (A, B) = 0 d’où d(x, A) = 0 et
x ∈ A car A est fermé. On a donc montré B ⊂ A. Comme dH est symétrique, on a
aussi dH (B, A) = 0 d’où A ⊂ B et A = B, ce qui finit de montrer que dH est une
distance sur F.
2. Soit x ∈ X. Montrons d’abord f (x) ≤ ϕA (x). Soit y ∈ A = f −1 ({0}). Comme An est
compact (car fermé dans un compact), il existe yn ∈ An tel que d(y, An ) = d(y, yn ).
On a d(y, yn ) = |d(y, An ) − f (y)| ≤ kϕAn − f kX → 0, autrement dit yn → y. Comme
yn ∈ An , on a d(x, An ) ≤ d(x, yn ), d’où f (x) = lim d(x, An ) ≤ lim d(x, yn ) = d(x, y).
Ceci étant vrai pour tout y ∈ A, on a bien f (x) ≤ ϕA (x).
Montrons maintenant que ϕA (x) ≤ f (x). Par compacité de An , on peut trouver
an ∈ An tel que d(x, An ) = d(x, an ). Comme (an )n∈N est une suite de X qui est
compact, on peut considérer une suite extraite an(p) qui converge vers a ∈ X. On a :
f (a) = f (a) − d(a, An(p) ) + d(a, An(p) ) − d(an(p) , An(p) ) + d(an(p) , An(p) ) → 0
|
{z
→0
}
|
{z
}
|.|≤d(a,an(p) )→0
|
{z
}
=0
Ainsi par unicité de la limite, on a f (a) = 0, i.e. a ∈ A. On a donc :
ϕA (x) ≤ d(x, a) ≤ d(x, an(p) ) + d(an(p) , a) = ϕAn(p) (x) + d(an(p) , a) → f (x)
|
{z
→f (x)
}
|
{z
→0
}
On obtient donc ϕA (x) ≤ f (x).
3. Commençons par poser E = {ϕA : A ∈ F} ⊂ C 0 (X). Comme X est compact, on
a kϕA kX ≤ diam(X) < ∞ pour A ∈ F, ainsi E est une partie bornée de C 0 (X).
C’est aussi une partie fermée : si (An )n∈N ∈ F N est telle que ϕA → f dans C 0 (X),
alors la question précédente nous dit que f = ϕA avec A = f −1 ({0}) ∈ F car f est
continue. De plus, ϕA est 1-lipschitzienne pour tout A ∈ F, ainsi E est une partie
fermée, bornée et équicontinue de C 0 (X), et le théorème d’Ascoli nous dit que E
est compacte.
Soit (An )n∈N ∈ F N . La suite (ϕAn )n∈N est une suite du compact E, donc il existe
une suite extraite (ϕAn(p) )p∈N et A ∈ F tels que ϕAn(p) → ϕA dans C 0 (X), autrement
dit dH (An(p) , A) → 0, ainsi F est compact.
3