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Schweizerischer Fischerei-Verband SFV
Fédération Suisse de Pêche FSP
Federaziun Svizra da Pestga
Federazione Svizzera di Pesca
Journal Suisse de la Pêche / Avril 2015
Trois pays favorables à l’immigration de
masse – et le plus tôt sera le mieux !
La Suisse, l’Allemagne et la France souhaitent une immigration de masse –
non de personnes, mais de saumons atlantiques ! Lors du premier symposium trirégional à Bâle, les fédérations de pêche des trois pays se sont
montrées convaincues que la recolonisation est possible, à condition que
les mesures appropriées soient prises rapidement.
Lors de la Muba à Bâle, un
événement inédit sous cette forme en faveur du retour du saumon a eu lieu
sous le patronage de la Fédération Suisse de Pêche
(FSP) : le symposium trirégional sur le saumon, intégré à l’exposition Petri expo.
Jörg Alioth explique la montaison
des poissons.
Le saumon atlantique est
l’un des poissons les plus
fascinants. Les jeunes ne
mesurent que 20 cm lorsqu’ils débutent leur voyage
marin jusqu’au large du
Groenland.
Le
saumon
atlantique ne connaît pas
de frontières et ne se reproduit que s’il peut parcourir des milliers de kilomètres.
lations d’ici 2020 – quoique
seulement par transport en
bateau dans un premier
temps.
Des passes doivent être
réalisées d’ici 2020
Alliance européenne du
saumon
Lors du premier symposium
trirégional sur le saumon
organisé par la fédération
cantonale de pêche de Bâle-Ville, des spécialistes allemands, français et suisses
ont évoqué unanimement
les raisons de l’extinction.
Le principal problème dans
le Rhin réside dans les obstacles à la migration infranchissables pour les saumons que représentent les
centrales hydrauliques. Les
saumons sont de ce fait
coupés de leurs zones de
frai dans le cours supérieur
des fleuves. Les efforts intenses de ces dernières années sont source d’espoir.
Les exploitants de centrales
hydrauliques sur le territoire français sont prêts à
mettre en place des passes
à poissons sur leurs instal-
Il reste beaucoup de chemin à faire avant d’en arriver là, c’est pourquoi la FSP
a élu le saumon atlantique
poisson de l’année 2015 et
souhaite mettre sur pied
une alliance européenne en
sa faveur.
Samuel Gründler, conférencier
FSP.
Le biologiste de la FSP Samuel Gründler déclare à ce
sujet : « Malgré d’importants efforts, les popula-
tions de saumons sauvages
sont fortement menacées
et diminuent. » Une union
des forces est nécessaire
afin d’assurer une protection durable au niveau européen. « Le saumon ne
peut être sauvé que grâce
à une démarche commune
coordonnée. » Dans l’idée
de la FSP, l’alliance européenne du saumon, qui doit
voir le jour cette année encore, aurait les missions
clés suivantes :
• Stopper la pêche au filet
• Promulguer des régle-
mentations obligatoires
pour les aquacultures
• Rétablir les couloirs de
migration
• Exercer un lobbying politique dans l’UE et individuellement dans les pays
• Informer le public de la
menace qui pèse sur le
saumon
tion au sein de cette alliance européenne », a expliqué Roland Seiler, président central de la FSP, à
l’occasion du symposium
sur le saumon à Bâle.
Ces mesures ne peuvent
être mises en œuvre que
grâce à un lobbying coordonné au niveau européen.
« En tant que pays neutre,
la Suisse est prédestinée à
jouer un rôle de coordina-
Toutes les interventions du
colloque peuvent être visualisées en streaming ou téléchargées au format PDF
Kurt Bischof
www.rheinlachs.ch/symposium/fr/
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Le retour du saumon est une grande étape
dans la restauration du naturel du Rhin
Sans Hansjörg Gassler de la fédération cantonale de pêche de Bâle, ni le
symposium trirégional sur le saumon, ni la Petri expo n’auraient eu lieu.
Nous avons discuté avec Gassler de l’investissement nécessaire pour les
mettre sur pied et de leurs retombées.
Journal Suisse de la Pêche :
Nous aimerions à présent que vous nous disiez quand le premier
saumon va revenir.
Hansjörg Gassler :
L’ensemble des visiteuses
et visiteurs de la Petri expo
avec qui on a discuté du
saumon souhaite son retour
immédiat ou au plus tard
d’ici cinq ans. Le retour du
saumon marquera aussi
une grande étape dans la
restauration du naturel du
Rhin et réjouira les pêcheurs, mais également
tous ceux qui ont un lien
avec ce fleuve. En étant optimistes, nous prévoyons
un retour et le début de la
reproduction dans la région
du Rhin supérieur et du sud
du Haut-Rhin en 2020.
Mais vous pouvez vous
réjouir dès aujourd’hui
de la résonance favora-
ble du symposium ?
Le symposium sur le saumon a réuni les représentants de la pêche et de la
biologie des poissons de
France, d’Allemagne et de
Suisse pour discuter de
l’état actuel, des progrès et
des objectifs concernant le
retour du saumon. Nous
sommes très heureux d’y
être parvenus avec un
groupe hautement qualifié
de conférenciers et dans
une aussi large mesure.
Mais l’investissement a
été énorme ?
Oui, il a été énorme et a dû
être réalisé dans un laps de
temps très bref. Les travaux de coordination très
exigeants entre les représentants des trois pays ont
notamment requis beaucoup d’énergie, mais aussi
de confiance.
Cela en valait-il la peine ?
Le vaste soutien reçu de
toutes parts nous a montré
que les représentants des
trois pays attachent une
importance extrême au
saumon et à son retour.
Cela enrichira notre futur
travail à Bâle et au sein du
groupe d’experts Pêche de
la Conférence du Rhin supérieur.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement boosté ?
L’équipe de travail de BâleVille et tous les auxiliaires
qui se sont battus et ont
travaillé sans relâche pour
que l’événement soit une
réussite. L’implication des
conférenciers nous a également fait très plaisir. Malgré des plannings de travail
chargés et une invitation
relativement tardive, tous
ont spontanément accepté
de venir.
Et quelle a été la douche
froide ou disons la déception ?
WWF Suisse et European
Rivers Network, qui ne
nous ont pas soutenus alors
qu’ils nous avaient donné
leur accord en 2013.
Y aura-t-il un autre
symposium trirégional
sur le saumon ?
Nous avons posé la première pierre de la poursuite
des échanges à Bâle sous le
patronage de la FSP. Le second symposium trirégional
sur le saumon aura lieu au
plus tard dans quatre ans.
Dans l’intervalle, la plateforme rheinlachs.ch est
constamment enrichie de
thèmes, rapports et
connaissances novateurs.
Nous sommes confiants, le
saumon ne sera pas seulement le poisson de l’année
2015.
Interview Kurt Bischof