1 Etude dβun microscope à effet tunnel Partie 1. Etude du comportement dβun électron sur une marche de potentiel 1) Un état stationnaire est un état de la particule tel que la fonction dβonde soit du type : π(π, π) = π(π)π(π) La fonction dβonde vérifie lβéquation de Schrödinger : β2 π 2 π β 2π ππ₯ 2 π(π₯, π‘) + π(π₯)π(π₯, π‘) = πβ ππ‘ π(π₯, π‘). On pose (π₯, π‘) = π(π₯)expβ‘(βiΟt) , ce qui donne en remplaçant dans lβexpression de Schrödinger : β β2 2π πβ²β²(π₯)expβ‘(βiΟt) + π(π₯)π(π₯)expβ‘(βiΟt) = βππ(π₯)expβ‘(βiΟt). β2 Soit : β 2π π β²β² (π₯) + π(π₯)π(π₯) = βππ(π₯). E posant πΈ = βπ, on obtient lβéquation de βπ Schrödinger indépendante du temps : β ππ πβ²β² (π) + π½(π)π(π) = π¬π(π) 2) Pour π₯ < 0, le potentiel π(π₯) = 0. Lβéquation de Schrödinger sβécrit : β2 β²β² β π (π₯) = πΈπ(π₯) 2π La partie spatiale de la fonction dβonde de lβonde incidente décrivant lβélectron est de la forme : ππ (π₯) = π΄π expβ‘(+πππ₯) ce qui donne en remplaçant dans lβéquation de Schrödinger : ππ = πππ¬ πππ = βπ β π2 Lβénergie dβune particule en absence de potentiel sβécrit πΈ = 2π, ce qui donne avec 2π π lβexpression de π : π = β‘βπ. Or π = π . On obtient bien la relation de de Broglie : π = π . ππ΅ π π© 3) La partie spatiale de la fonction dβonde de lβonde réfléchie décrivant lβélectron est de la forme : ππ (π) = π¨π ππ±π©β‘(βπππ) β2 4) Pour π₯ > 0, lβéquation de Schrödinger sβécrit : β 2π π β²β² (π₯) + ππ π(π₯) = πΈπ(π₯) ce qui donne : π β²β² (π₯) β On poseβ‘πΎ = 2π (ππ β2 β2π(ππ βπΈ) β β πΈ)π(π₯) = 0. ce qui donne π β²β² (π₯) β K 2 π(π₯) = 0. La solution de cette équation est ππ‘ (π₯) = π΄π‘ exp(βπΎπ₯) + π΅ππ₯π(πΎπ₯). La fonction dβonde étant bornée, π΅ = 0. La partie spatiale de la fonction dβonde de lβonde transmise est : ππ (π) = π¨π ππ±π©(βπ²π). Il sβagit dβune onde évanescente. 5) On définit lβexpression du courant de probabilité associé à lβonde incidente par : πβπ = |ππ (π₯, π‘)|2 π£βππ ce qui donne : πβπ = |ππ (π₯)|2 π£βππ avec π£π = βπ ββπ On obtient lβexpression : πβπ = |π¨π |π π π βπ ββπ . Pour lβonde réfléchie, on obtient : πβπ = β|π¨π |π π π ππ ππ = βπ π . 2 6) La fonction dβonde totale, ainsi que sa dérivée, est une fonction continue de π₯, ce qui donne en π₯ = 0 : ππ (π₯ = 0) + ππ (π₯ = 0) = ππ‘ (π₯ = 0) et ππ β²(π₯ = 0) + ππ β²(π₯ = 0) = ππ‘ β²(π₯ = 0), soit : π΄π + π΄π = π΄π‘ et πππ΄π β πππ΄π = βπΎπ΄π‘ . On résout ce système de deux équations à deux inconnues pour obtenir : π¨π π¨π πβππ² = π+ππ² ce qui correspond à la relation demandée. 7) le coefficient R de probabilité de réflexion de lβélectron sur la marche de potentiel est défini par : π = |πβπ |2 |πβπ |2 = |π΄π |2 |π΄π |2 πβππΎ 2 = |π+ππΎ| . On en déduit : πΉ = π Comme π + π = 1, on a π» = π En mécanique classique, comme en mécanique quantique, la particule ne peut pas être transmise. Mais en mécanique classique, la particule rebrousse chemin en π₯ = 0, alors quβen mécanique quantique, il existe une distance π₯ > 0 où la probabilité de trouver la particule nβest pas nulle. La particule quantique rebrousse chemin après avoir parcourue une certaine distance dans la zone π₯ > 0. Partie 2. Etude du comportement dβun électron sur une barrière de potentiel 8) Lβénoncé nous dit de négliger les réflexions sur la barrière. On a donc dans le domaine 0 < π₯ < π : ππ‘ (π₯) = π΄π‘ exp(βπΎπ₯) ; lβonde transmise après la barrière aura son amplitude proportionnelle à la valeur de lβonde en π₯ = π ce qui donne pour π₯ > π: ππ (π₯) = π΄ exp(βπΎπ) expβ‘(πππ₯). On a un courant de probabilité πβπ proportionnel à |ππ (π₯)|2 donc proportionnel à exp(β2πΎπ). On a donc le coefficient de transmission du type : π»π =C ππ±π©(βππ²π ) 9) Dans la question 6 la densité de probabilité de présence de la particule nβest pas nulle sur 1 une distance dβenviron πΎ. La particule va rebondir en π₯ = π et créer une onde en ππ₯π(πΎπ). La combinaison de ces deux ondes va créer un courant de probabilité non nul de franchir la barrière ce qui est impossible pour une particule classique. Partie 3. Microscope à effet tunnel 10) Lβénergie de Fermi πΈπΉ est lβénergie maximale des électrons. On la lit sur la figure comme étant la hauteur maximale de la zone grisée. Le travail de sortie ππ est lβénergie quβil faut donner à lβélectron pour lβextraire. Il correspond à la différence entre π(π₯ = 0) et πΈπΉ . La différence de potentiel crée un champ électrique entre lβéchantillon et la pointe. Les électrons subissent une force électrique πΉβ = βππΈββ et ont une différence dβénergie potentielle : πΈπ (π₯ = 0+ ) β πΈπ (π₯ = π β ) = ππ La grandeur ππβ‘se lit sur le graphique entre π(π₯ = 0+ ) β π(π₯ = π β ), entre le niveau fondamental de lβéchantillon et celui de la pointe et entre lβénergie de Fermi de lβéchantillon et celle de la pointe. 3 π(π₯) ππ ππ ππ πΈπΉ éπβπππ‘πππππ 0 ππ π π₯ πππππ‘π π£πππ 11) Les électrons de lβéchantillon qui vont passer par effet tunnel ne peuvent pas avoir une énergie dβun électron de la pointe dβaprès le principe dβexclusion de Pauli. Il faut donc que leur énergie soit comprise entre π¬π β ππΌ et π¬π puisquβaucun électron de la pointe ne possède cette gamme dβénergie. 12) Le nombre dβélectrons par unité de volume pouvant franchir la barrière correspond au nombre dβélectrons par unité de volume dont lβénergie est comprise entre πΈ et πΈ + ππΈ vaut ππ = π(πΈ)ππΈ donc le nombre dβélectrons dβénergie entre πΈπΉ β ππ et πΈπΉ est : πΈ π = β«πΈ πΉβππβ‘ π(πΈ)ππΈ . Mais comme πΈπΉ β ππ~πΈπΉ β‘on peut faire lβhypothèse que pour ces πΉ πΈ électrons π(πΈ)~π(πΈπΉ ),ce qui donne π~π(πΈπΉ ) β«πΈ πΉβππβ‘ ππΈ soit π~π(π¬π )ππΌ πΉ Comme ππ~0,1β‘ππ < ππ = 5,1β‘ππ on peut faire lβhypothèse que le potentiel est une barrière rectangulaire avec ππ β πΈ~ππ avec ππ = πΆ exp(β2πΎπ) = πΆππ₯π(β2π β2πππ β ). Le nombre dβélectrons traversant la barrière est donc proportionnelle à πππ . Lβintensité du courant est proportionnelle au nombre dβélectrons traversant la barrière donc π° = πͺβ²π(π¬π )ππΌπππ(βππ βπππΎπ β ) 13) On a πΌ = πΆβ²π(πΈπΉ )ππππ₯π(β2π donne πΉ(π ) = π, π β πβπππΎπ β2πππ = π, π. ππ β βππ ) ce qui donne πΏπΌ πΌ = 2πΏ(π) β2πππ β = 0,1 ce qui β‘π ce qui correspond à lβordre de grandeur de lβénoncé. 14) La sensibilité verticale du microscope est limitée par la pointe. La dimension de la pointe est de 0,1β‘ππ ; mesurer une distance plus faible semble délicat. Partie 4. Une application, le corail quantique 15) Lβintérêt de se placer à très basses températures est de négliger tout effet thermique, qui peuplerait des niveaux excités de lβélectron. 16) La fonction dβonde π(π₯, π‘) est lié à la probabilité de trouver lβélectron entre π₯ et π₯ + ππ₯ : ππ = |π(π₯, π‘)|2 ππ₯.β‘ La pointe du STM capte une intensité proportionnelle à la densité moyenne en électrons, donc |π(π, π)|π. 4 17) Lβélectron se trouve dans un puits de potentiel de profondeur infinie, situé entre π₯ = 0 et π₯ = 2π . La fonction dβonde se met sous la forme π(π₯, π‘) = π(π₯)expβ‘(βiΟt) en supposant que πΈ = βπ. Lβéquation de Schrödinger indépendante du temps dans le puits de potentiel β2 sβécrit : β 2π π β²β² (π₯) = πΈπ(π₯) . On pose π 2 = 2ππΈ β2 Les solutions sont π(π₯) = π΄ππ₯π(+πππ₯) + π΅ππ₯π(βπππ₯) La fonction dβonde est nulle en π₯ = 0 ce qui donne π΄ + π΅ = 0 soit π(π₯) = π΄β²π ππ(ππ₯) ππ La fonction dβonde est nulle en π₯ = 2π ce qui donne : π ππ(2ππ ) = 0 soit ππ = 2π . On en déduit les expressions de lβénergie : π¬π = ππ π π β π πππΉπ avec π β ββ 18) La densité de probabilité correspondant à une énergie πΈπ est |π(π₯, π‘)|2 = πππ₯ |ππ |2 π ππ2 ( 2π ). Cette fonction présente π oscillations sur la distance 0. . 2π . Sur la photo on compte 9 oscillations ce qui donne π = 9 soit π¬π = πππ π βπ πππΉπ = π, π. ππβππ π± = π, ππβ‘ππ½ 20) On utilise lβéquation de Schrödinger à trois dimensions dans un potentiel nul : β2 π β 2π Ξπ(π, π‘) = πβ ππ‘ π(π, π‘) ce qui donne en supposant π(π, π‘) = π(π)expβ‘(βπππ‘) et β2 1 π πΈ = βπ : β 2π π ππ (π π2 π(π) ππ 2 1 ππ(π) +π 2ππΈ β2 β2ππΈ π β et ππ On pose π’ = = ππ(π) ππ β2 π2 π(π) ) = πΈπ(π) soit β 2π ππ 2 β2 1 ππ(π) β 2π π ππ = πΈπ(π) soit : π(π) π(π) = πΉ(π’). La fonction F(u) satisfait lβéquation π2 πΉ(π’) ππ’2 πΉ(π’) = 0 dont la solution est donnée sur le document. La solution est donc π΄π½π ( 1 ππΉ(π’) +π’ ππ’ + π(π) = β2ππΈ ). β En partant du centre de la photo on compte 4 oscillations ce qui correspond dβaprès le document à π’~15 pour π = π soit 15 = π β2ππΈ β dimension donne un très bon ordre de grandeur. donc π¬ = πππβπ πππΉπ = π, ππβ‘ππ½. Le travail à une
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