Diagramme enthalpie pression dβun fluide I- Nature des courbes présentes sur le diagramme. Le diagramme choisi comme exemple ci-dessous, tracé avec le logiciel coolpack, correspond à un fluide frigorifique usuel nommé R22 : le chlorodifluorométhane πΆπ»πΆππΉ2 . Ce diagramme est construit à partir de relevés expérimentaux. En abscisse on porte lβenthalpie massique h, exprimée en kilojoule par kilogramme. En ordonnée se trouve la pression, exprimée ici en bar. Lβéchelle est logarithmique. La gamme ainsi couverte est étendue. Les basses pressions ne sont pas sacrifiées. Saute aux yeux immédiatement la courbe de saturation (à gauche en noir) dont la forme ressemble à celle observée dans le diagramme de Clapeyron. Son sommet correspond au point critique. Au-dessus de la courbe de saturation, le système est monophasé et donc divariant. Au-dessous, il est diphasé et donc monovariant. Les isothermes sont horizontales dans le cas dβun corps pur (comme ici). Ceci explique quβelles sont juste esquissées. La donnée simultanée de h et P permet de caractériser lβétat du kilogramme de fluide et donc de donner les valeurs des autres paramètres. En rouge, on trouve des courbes isothermes (T=constante). Aux basses pressions et aux températures assez élevées, lβallure correspond au cas du gaz parfait pour lequel h ne dépend que de T : les isothermes sont des isenthalpes soit des verticales. En bleu, on trouve des adiabatiques réversibles soit des isentropiques. En vert, on trouve des isochores. Sur ces courbes, la valeur du volume massique est constante et indiquée. On peut en déduire la masse volumique. Enfin, sous la courbe de saturation, on observe également des isotitres tracées en noir. Sur ces courbes, la masse de vapeur par kilogramme de fluide est invariable. Quand on dispose du logiciel, un curseur peut être placé sur un point du diagramme. Les valeurs des différents paramètres sont alors affichées en bas de lβécran. Ce type de diagramme expérimental permet dβévaluer le transfert thermique massique et le travail indiqué massique sans disposer dβéquation dβétat et sans choisir de modèle pour le fluide considéré. Nous allons faire quelques applications de difficulté croissante. II- Etude de lβair dans des conditions ordinaires de température et de pression Ci-contre se trouve le diagramme de lβair dont on rappelle la masse molaire : π = 29π/πππ On se place au point de coordonnées ππ = 20°πΆ ππ‘ ππ = 1πππ 1- Lβair vérifie-t-il lβéquation dβétat des gaz parfaits dans ces conditions ? 2- Lβallure des isothermes au voisinage de A confirme-t-elle la réponse ? 3- Déterminer la chaleur massique ππ de lβair au voisinage de A. En déduire πΎ en utilisant le modèle du gaz parfait. 4- En considérant lβisentropique s=4kJ/kg/K, valider ou invalider la loi de Laplace à lβaide dβune représentation graphique adaptée. III- Etude du refroidissement de lβair dans un détendeur et étude dβun compresseur Dans la bouteille dβun plongeur, lβair est à la pression de 200 bars et la température de 20°C. a- Le plongeur utilise un détendeur pour abaisser la pression de lβair à un bar afin de pouvoir le respirer. Ce détendeur est un système ouvert, fonctionnant en régime permanent, dans les conditions qui sont celles de la détente de Joule-Thomson. Quelle est la température de lβair à la fin de la détente ? Quelle est lβentropie créée par unité de masse ? b- Compte tenu du résultat de la question a, le plongeur fait subir lβair une première détente jusquβà P=10 bar, suivie dβun réchauffement isobare qui ramène la température à 20°C. Suit une seconde détente qui porte la pression à 1 bar. Peut-il respirer lβair à la fin de la troisième transformation ? c- Partant dβair à 20°C sous la pression de 1 bar, on réalise une compression adiabatique réversible jusquβà atteindre la température de 80°C. Quelle est la pression en sortie du compresseur ? Quel est le travail utile massique reçu par lβair ? d- Pour éviter un trop grand échauffement, on refroidit le fluide de manière isobare quand il a atteint T=80°C jusquβà revenir à 20°C et on recommence. Combien faut-il dβétapes pour atteindre 200 bar ? IV- Etude dβun cycle dans une machine frigorifique Cette étude est lβobjectif du programme. a- Description du parcours du fluide dans une machine frigorifique. Un fluide frigorifique parcourt un circuit fermé dans lequel il subit un ensemble de transformations. Chaque élément du circuit est assimilable à un système ouvert en régime permanent A la sortie de lβévaporateur, qui est en contact avec la source froide de la machine, le fluide est vapeur sous basse pression. Le compresseur 1 le mène à haute pression, toujours à lβétat gazeux. Le compresseur idéal est adiabatique et réversible. Cette vapeur est alors plus chaude que la source chaude, avec laquelle elle est mise en contact thermique. Elle se condense de manière isobare en cédant de la chaleur à la source chaude et se retrouve à lβétat liquide à lβentrée du détendeur. Dans le détendeur se produit une évolution sans échange de chaleur ni de travail utile. Le fluide se retrouve liquide à basse pression. Il passe alors dans lβévaporateur où il prélève de la chaleur à la source froide. b- Dessin qualitatif du cycle dans le diagramme de Clapeyron. (La source du document nβétant pas la même, il nβy a pas forcément correspondance des numéros) c- Dessin du cycle sur le diagramme [h,ln(P)] du fluide En utilisant les données suivantes et le caractère isentropique, isobare ou isenthalpe des diverses transformations, on obtient le cycle sur le diagramme [h,ln(P)] Données : ο· Le fluide choisi est CH2FCF3 codé R134a ο· La machine est un congélateur ππΉ = β18°πΆ ππ‘ ππ = 20°πΆ ο· La température dβévaporation est πππ£ = β30°πΆ avec une surchauffe de 10°C ο· La température de condensation est πππππ = 40°πΆ avec un sous refroidissement de 10°C d- Lecture des grandeurs utiles sur le diagramme. Efficacité du cycle. Lβexamen du diagramme imprimé, ou mieux encore le déplacement dβun curseur sur le diagramme produit par le logiciel en fonctionnement,permet de lire Pression de lβévaporateur Pression du condenseur Taux de compression πππ£ = 0.85 πππ πππππ = 10.2 πππ πππππ βπ = 12 ππ£ Titre en vapeur à lβentrée de lβévaporateur π₯1 = 0.37 Température à la sortie du compresseur π3 = 60°πΆ Transfert thermique massique avec la source froide ππΉ = 388 β 241 = 147ππ½/ππ Transfert thermique massique avec la source chaude ππΉ = β441 + 241 = β200ππ½/ππ Travail utile massique du compresseur Efficacité du cycle utilisé Efficacité du cycle de Carnot π€π’ = 441 β 388 = 53ππ½/ππ πΆππ = ππΉ ππΉ βπ€π’ = 2.7 β(π β π ) = 3.5 π πΉ
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